Schizophrénie et autisme dus à un gêne altéré?

(ats)

Une recherche effectuée sur des souris a permis de remarquer que l’altération d’un gène provoque certains troubles du comportement.


Image d’illustration

 

Des chercheurs lausannois ont découvert que l’altération d’un gène conduit, chez la souris, à une perturbation des connexions entre les neurones. Cela induit des comportements typiques de l’autisme ou de la schizophrénie, notamment des déficits de coordination.

Les mammifères ont deux copies (allèles) d’un même gène, chacune d’entre elles étant située sur un des deux chromosomes d’une paire donnée. Suite à des mutations, ces allèles peuvent être présents en surnombre (duplication) ou en une seule copie (délétion) et être impliqués dans l’émergence de certaines pathologies.

Chez l’être humain, des variations de CYFIP1, un gène situé sur le chromosome 15 et codant pour la protéine du même nom, sont par exemple associées au développement de troubles du spectre autistique (TSA) et de la schizophrénie, a indiqué mardi l’Université de Lausanne (UNIL) dans un communiqué.

L’équipe de Claudia Bagni, directrice du Département des neurosciences fondamentales (DNF) de l’UNIL, montre que la présence d’une seule copie du gène CYFIP1 chez la souris compromet le bon fonctionnement du cerveau et mène à des comportements propres à l’autisme et à la schizophrénie.

En collaboration avec des chercheurs des universités d’Anvers et de Louvain (Belgique), ainsi que de Rome Tor Vergata, les scientifiques lausannois ont découvert une diminution des connexions neuronales entre les deux hémisphères cérébraux des rongeurs étudiés.

Marqueurs de l’autisme

«Cette baisse est due à des anomalies au niveau du corps calleux, une aire qui connecte les deux hémisphères et permet ainsi une bonne communication entre les différents lobes cérébraux», indique Claudia Bagni, citée dans le communiqué.

Concrètement, le volume du corps calleux était plus petit et présentait moins de myéline. Cette substance entoure une partie du neurone, appelée l’axone, et joue un rôle essentiel dans la transmission des signaux électriques entre les cellules.

«Ces deux éléments – altération des connexions neuronales et déficiences structurelles du corps calleux – sont connus pour être des marqueurs de l’autisme et de la schizophrénie», explique Nuria Domínguez-Iturza, première auteure de l’étude et postdoctorante au DNF.

Troubles du comportement

L’équipe a également montré, grâce à des tests non invasifs, que la présence d’une seule copie du gène CYFIP1 altère le comportement des souris. Tout comme les individus schizophrènes, elles souffrent d’un déficit de l’inhibition du réflexe de sursaut acoustique.

Normalement, un fort bruit provoque une réaction automatique de sursaut. Lorsqu’un faible stimulus auditif est présenté avant le son fort, il inhibe la réaction de sursaut. Le cerveau est en effet préparé et supprime la réponse à la forte stimulation.

Chez les souris avec une seule copie du gène CYFIP1, ce mécanisme est défaillant : elles continuent de bondir malgré le préstimulus. «Cela indique une incapacité à filtrer les informations inutiles et dénote des anomalies des fonctions sensori-motrices», souligne Claudia Bagni.

Approche clinique potentielle

Les chercheurs du DNF ont également astreint les rongeurs à deux tâches permettant de repérer les troubles subtils de la fonction motrice. Ils ont ainsi mis en évidence des problèmes d’équilibre et de coordination des mouvements.

Lors d’un exercice sur une roue qui tourne, les souris avec la mutation CYFIP1 tombent plus fréquemment que les autres. Et quand elles marchent sur une échelle horizontale, elles ratent davantage de barreaux.

«Aux États-Unis, une personne sur 59 souffre de troubles du spectre autistique. Les problèmes d’équilibre, de stature et de coordination motrice sont des symptômes peu étudiés. Or ces déficits pourraient, dès le plus jeune âge, créer des barrières dans les interactions des enfants avec leur entourage», note encore Claudia Bagni.

Des études récentes suggèrent d’ailleurs que les thérapies basées sur le mouvement peuvent améliorer la communication sociale, l’attention et les problèmes de comportement chez ce type de patients. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Communications.

Pratique modifiée pour la toxicomanie

(La Liberté)

Assurance-invalidité » Les juges de Mon-Repos font évoluer la jurisprudence.Le Tribunal fédéral (TF) change sa jurisprudence concernant le droit à des prestations de l’assurance-invalidité en cas de toxicomanie. A l’avenir, les toxicomanies seront traitées de la même manière que les maladies psychiques.

Il conviendra désormais de clarifier au moyen d’une grille d’évaluation normative et structurée si la dépendance à des substances addictives diagnostiquées par des spécialistes influe sur la capacité de travail de la personne concernée, a indiqué hier le TF.

Jusqu’ici, les toxicomanies primaires en tant que telles ne justifiaient en principe pas la reconnaissance d’une invalidité au sens de la loi. Une toxicomanie n’était pertinente dans l’AI que lorsqu’elle engendrait une maladie ou occasionnait un accident, ou lorsque la dépendance résultait d’une maladie.

Cette jurisprudence partait du principe que la personne dé-pendante était elle-même responsable de son état et que toute dépendance pouvait être traitée par un sevrage. A la suite d’un examen approfondi des connaissances médicales, le TF est parvenu à la conclusion que sa pratique antérieure ne pouvait plus être maintenue.

Ainsi, le TF a admis le recours d’un homme dépendant de benzodiazépines et d’opioïdes qui avait vainement requis une rente de l’AI. » ATS

Rendre les pentes de Verbier accessibles à tous

(Le Nouvelliste)

La nouvelle association Verbier4All veut offrir la possibilité aux personnes en situation de handicap de s’éclater à ski ou à vélo sur les pentes de la station. En proposant gratuitement matériel et encadrement.

PAR PASCALGUEX@LENOUVELLISTE


Verbier4All propose de mettre gratuitement matériel et accompagnateurs à la disposition de toutes les personnes en situation de handicap. LDD

 

Verbier4All a pour objectif d’inclure les personnes en situation de handicap dans l’offre très riche des activités sportives à Verbier.» Annick Meystre n’a pas ménagé ses explications pour présenter aux visiteurs de la kermesse de la station bagnarde les buts de l’association qui effectuait là sa première sortie officielle. La Contheysanne fait partie du premier comité de Verbier4All présidé par Valérie Vaucher.«Ma rencontre avec Annick puis celles avec Bethan Drinkall et son équipe de physiothérapeutes gallois de Ski4All Wales ainsi qu’avec François de Borchgrave, lui-même papa d’un fils de 8 ans polyhandicapé, ont servi de détonateur»,explique Valérie Vaucher. Sa fille Leila souffrant d’une maladie dégénérative, la Valaisanne d’adoption a pu constater qu’il y avait un manque à combler dans ce domaine.

«Aujourd’hui âgée de 20 ans,Leila n’a jamais voulu renoncer à pratiquer le sport», explique Valérie qui a suivi une formation de trois jours pour pouvoir accompagner sa fille sur un engin spécialisé. Étudiante aux États-Unis, cette dernière cherchait à retrouver le goût des glissades enneigées lors de son mois de vacances valaisannes. «Mais il était impossible de louer sur une longue durée le matériel adéquat, notamment pour la pratique du ski.»

Trouver les fonds nécessaires

Aux côtés d’Annick Meystre, cofondatrice avec son mari Serge de l’association Défisport, Valérie Vaucher a mis sur les rails le projet Verbier4all ce printemps. Avec l’objectif de réunir les fonds nécessaires à l’achat d’un parc de matériel de sports d’hiver et d’été qui sera aménagé directement dans la station bagnarde et proposé gratuitement aux personnes à mobilité réduite.Mais aussi de financer la formation d’accompagnateurs.L’association cherche donc le soutien de donateurs et de sponsors qui permettront l’achat de Tandem Flex piloté(pour des personnes avec handicap lourd et une mobilité très réduite), de Dualski Tempo ou Dualski Loisir (piloté,pour des personnes avec un handicap ne leur permettant pas d’être autonomes mais pouvant participer activement aux choix de la trajectoire),d’Uniski Tempo, Loisir ou Scarver, pour des personnes à mobilité réduite pouvant skier de manière autonome. «Le prix moyen d’un engin oscille entre8 et 10 000 francs», explique Annick Meystre. Le comité de Verbier4All envisage dans un deuxième temps d’acquérir des vélos de descente, Verbier proposant un sacré bile -parc que les personnes en situation de handicap aimeraient aussi tester.

Changementde mentalité

Verbier4All entend ainsi surfer sur un vrai changement de mentalité. «Les jeunes personnes en situation de handicap ne veulent plus rester confinées», constate Valérie Vaucher. «Elles ont envie de bouger et d’améliorer leur quotidien, notamment au travers de la pratique de divers sports.»La présence lors de la dernière Cyclo sportive du 1er août d’un groupe d’une dizaine de sportifs courant sous les couleurs de Défisport en atteste. Les initiateurs ont en tout cas déjà trouvé une oreille attentive au-près de Téléverbier qui se déclare prête à rendre ses installations plus accessibles aux personnes en situation de handicap. «Moyennant de petites adaptations malignes mais pas forcément onéreuses comme la pose de rampes d’accès pour gommer l’obstacle de deux ou trois marches.» Plus d’infos sur le site www.verbier4all.ch

Rentes AI: la toxicomanie change de statut

(nxp/ats)

Les toxicomanies seront traitées de la même manière que les maladies psychiques, a décidé le Tribunal fédéral.

Le Tribunal fédéral (TF) change sa jurisprudence concernant le droit à des prestations de l’assurance-invalidité (AI) en cas de toxicomanie. A l’avenir, les toxicomanies seront traitées de la même manière que les maladies psychiques.

Il conviendra désormais de clarifier au moyen d’une grille d’évaluation normative et structurée si la dépendance à des substances addictives diagnostiquées par des spécialistes influe sur la capacité de travail de la personne concernée, indique lundi le TF.

Jusqu’ici, les toxicomanies primaires en tant que telles ne justifiaient en principe pas la reconnaissance d’une invalidité au sens de la loi. Une toxicomanie n’était pertinente dans l’assurance-invalidité que lorsqu’elle engendrait une maladie ou occasionnait un accident ou lorsque la dépendance résultait d’une maladie.

La dépendance est une maladie

Cette jurisprudence partait du principe que la personne dépendante était elle-même responsable de son état et que toute dépendance pouvait être traitée par un sevrage. A la suite d’un examen approfondi des connaissances médicales, le TF est parvenu à la conclusion que sa pratique antérieure ne pouvait plus être maintenue.

Du point de vue médical, une dépendance correspond clairement à un phénomène ayant caractère de maladie. Il s’impose dès lors, comme pour les autres troubles psychiques à l’examen spécifique desquels s’appliquent des critères objectifs, de se poser la question de savoir si la personne concernée peut malgré l’affection diagnostiquée médicalement exercer à plein temps ou à temps partiel une activité (adaptée), argumente la Haute cour.

Dans un cas concret, les juges de Mon Repos ont admis le recours d’un homme dépendant de benzodiazépines et d’opioïdes qui avait vainement requis une rente de l’AI. Ils sont parvenus à la conclusion que l’expertise psychiatrique réalisée sur la personne concernée, de laquelle résultait une incapacité de travail due à une toxicomanie, remplissait les exigences d’une évaluation normative et structurée. (arrêt 9C_724/2018 du 11.07.2019)

«Un séjour en hôpital soulagerait mon épouse!»

(24 Heures Lausanne)

Tétraplégique, Carlos Kenedy vit à domicile mais aimerait offrir parfois un peu d’air à Véronique, son épouse proche aidante. Ni solution ni centres adaptés à son état n’existent.


Malgré les 1001 contraintes du quotidien, Carlos et Véronique Kenedy partagent une complicité hors norme. Marius Affolter

 

Thérèse Courvoisier
Quand on pousse la porte du joli appartement des Kenedy,au centre de Pully,une impression de bonheur prédomine. Les «chou» et«chéri» ponctuent les propos d’un couple fusionnel. Et quand Véronique propose de verser un peu d’eau à Carlos, on pense d’abord à une gentille attention avant de réaliser que c’est surtout parce qu’il est incapable de se servir seul.

Il y a 25 ans, l’étudiant en sociologie un brin idéaliste voit un accident transformer sa vie pour toujours. Devenu tétraplégique, le Suisse d’origine hispano-hongroise suit une rééducation d’un an au Centre des paraplégiques de Nottwil (LU). Il passe ensuite trois mois à Plein Soleil, un établissement lausannois appartenant à l’institution de Lavigny.Puis il trouve un petit appartement et décide de se donner les moyens,avec l’aide du Canton et le soutien important de Pro Infirmis Vaud, de vivre à domicile. C’était en 1993. Aujourd’hui, il souhaiterait parfois pouvoir soulager durant quelques semaines celle qui s’occupe de lui au quotidien. Mais aucune institution véritablement adaptée à son handicap ne peut l’accueillir.

En 2009, la vie de Carlos change du tout au tout. Pour le meilleur,cette fois. Par le biais d’un site de rencontre, il fait la connaissance d’une Genevoise prénommée Véronique. «On a discuté pendant un mois avant de nous voir, explique-t-elle avec un large sourire. On s’est donné rendez-vous à la gare de Lausanne…» «J’ai failli trouver une excuse bidon, j’étais mort de trouille,poursuit Carlos Kenedy. Je lui ai proposé d’aller manger un morceau. Comme j’étais en chaise manuelle, je lui ai demandé de l’aide.»«J’ai commencé à le pousser et c’était parti! Je ne voyais pas du tout son fauteuil, mais un homme qui m’a immédiatement séduite.» Pendant ce flash-back, ils ne se quittent pas des yeux, et c’est en s’adressant à celui qui est devenu son mari il y a quatre ans que Véronique Kenedy-Kolly ajoute: «Mais si je m’étais imaginé tout ce qui m’attendait au cours des dix années qui ont suivi,jamais je ne me serais embarquée dans cette aventure (rires)!»

Trois piliers essentiels

En tombant amoureuse et en dé-ménageant à Pully, elle devient par défaut proche aidante. «Je dispense de l’aide un peu tout le temps, ça ne s’arrête jamais, surtout au ni-veau de la charge mentale, explique cette éducatrice de la petite enfance qui travaille à 80%. Pour préserver notre vie de couple, on a décidé ensemble que je ne m’occupais pas des soins intimes. Il y a dix ans maintenant, Carlos a décidé de rencontrer une femme, pas une infirmière privée.»

Dans les faits, quelqu’un d’extérieur au couple passe deux heures et demie chaque matin chez eux.Un jour sur deux, c’est le CMS, le reste du temps du personnel privé engagé par les Kenedy. «Je suis très reconnaissant envers le Canton de pouvoir vivre chez moi, confirme Carlos Kenedy. Si c’est possible,c’est grâce à ces trois piliers: les soins à domicile du CMS, le personnel privé et ma femme.»

Pour être précis, le quadragénaire est immobilisé depuis la taille,mais garde l’usage partiel de ses mains. Il a besoin de soins bien spécifiques au lever avant de pouvoir démarrer sa journée. «Une fois que c’est passé (ou subi!), je consacre une grande partie de mon temps à mon activité professionnelle au sein du Bureau fédéral de l’Égalité pour les personnes handicapées (ndlr: qui organise le 3 décembre un colloque sur le thème du handicap et du logement). Sinon, j’aime aller boire un café en terrasse, regarder la vie qui passe.»

Ensemble, le couple est parvenu à trouver un appartement en Espagne adapté aux besoins de Carlos et les Kenedy s’y rendent chaque été après une organisation compliquée, en compagnie de deux étudiants infirmiers – «des gens magnifiques!» – dont ils paient les vacances et le salaire «Trouver un hôtel pourvu d’un lit électrique est vraiment compliqué», poursuit Carlos Kenedy qui ne compte plus les heures passées sur le Net.

Leur bonheur est évident. Mais ne tient qu’à un fil. Pour résister sur la durée, les Kenedy déplorent que leur situation ne soit pas davantage prise en considération, ni validée.Hormis leurs vacances, dont ils assument pleinement le financement,ils aimeraient que Carlos puisse bénéficier de temps en temps d’un court séjour dans une institution,qui assurerait ses soins comme à domicile, ce qui permettrait à son épouse d’avoir des moments de répit, histoire de se requinquer. «Ma demande date d’il y a plusieurs années, reprend calmement Carlos Kenedy. J’ai droit à 28 jours par an en institution et ma participation financière quotidienne s’élève à 60 francs. Ces dix dernières années,je suis allé trois fois à Plein Soleil,puisque c’est la seule qui existe.J’étais au bout du rouleau à mon arrivée, mais quand je suis rentré à la maison, c’était pire. Pourquoi?Les soins d’une personne para ou tétraplégique sont très spécifiques.Voir autant de gens vous aider et devoir toujours tout leur réexpliquer, c’était vraiment pénible au niveau de la dignité et de la fatigue.J’étais mort, mort, mort…»

Toujours moins de moyens

Très rapidement, Carlos Kenedy ajoute: «Attention, je ne veux pas critiquer Plein Soleil, qui fait tout ce qu’il peut. Le personnel est très stressé, il y a toujours moins de moyens. Parmi les demandes que j’ai faites au Canton, j’ai parlé du Centre suisse des paraplégiques à Nottwil ou de la Suva à Sion, des endroits plus stimulants pour moi et qui comprennent les besoins des para et tétraplégiques. Un séjour en hôpital, il y a pire comme de-mande, non? J’aimerais juste qu’on me dise: «On ne peut pas répondre à votre besoin aujourd’hui, mais on va réfléchir à des projets pilotes pour tenter de trouver des solutions.» Pour une petite semaine, je suis prêt à faire le cobaye pour que les choses changent.»

«Ou alors tu devrais faire comme dans le film «Intouchables» et engager quelqu’un à temps plein, conclut avec humour Véronique Kenedy. Omar Sy me conviendrait assez bien, je dois dire (rires)!»

Le Canton souligne sa volonté de soulager les proches

Du côté de la Direction générale de la cohésion sociale du Département de la santé et de l’action sociale, dirigée par Fabrice Ghelfi, nous avons obtenu des réponses qui n’entrent malheureusement pas dans le détail. Et les autorités ne se prononcent pas sur ce cas précis. «Un de nos objectifs est de proposer à toutes les personnes en situation de handicap ou de dépendance et vivant à domicile des prestations d’accompagnement qui permettent de soulager leurs proches, rappelle-t-il. Les personnes en situation de handicap peuvent par exemple bénéficier de courts séjours dans un établissement socio-éducatif.Si elles ont besoin d’un suivi médical, elles ont la possibilité d’effectuer un court séjour dans certains établissements médico-sociaux spécialement adaptés.»La volonté est donc là, mais n’apparaît en réalité pas comme évidente au cas par cas.

Place ensuite aux chiffres.«L’offre en court séjour médicalisé, qui concerne sur tout des personnes âgées, répond à la demande et n’est pas très limitée dans le canton de Vaud. Selon nos chiffres de 2017, dans le canton,26 institutions ont proposé des places de court séjour médicalisé.Ce sont environ 200 lits. Plus de2700 personnes en ont bénéficié.En 2017, le taux d’occupation s’est élevé à 60%.» La Direction générale de la cohésion sociale confirme également que Plein Soleil, de la Fondation de Lavigny, est l’une des structures habilitées à accueillir des personnes plus jeunes en situation de handicap,contrairement à certains EMS quine sont pas adaptés.

En théorie, les efforts du Canton sont tout à fait louables.Mais ils restent parfois difficiles à mettre en place concrètement.«Les proches aidants et leurs aidés ont souvent l’impression de ne pas être entendus», explique Rémy Pingoud, président de l’Association vaudoise de proches aidants, dont un des rôles est de servir de relais entre leurs membres et les autorités. «Il y a beaucoup de situations où tout se passe bien, mais certains cas semblent kafkaïens. De l’extérieur, ils semblent résolubles avec un peu de bonne volonté en rassemblant tous les acteurs autour d’une table. Je ne connais pas les Kenedy, mais je sais que le risque d’épuisement est réel et que leur demande n’est pas à prendre à la légère.Normalement, c’est le Brio (bureau d’information et d’orientation) du Réseau de la Région Lausanne qui devrait faire le lien entre eux et le Canton, mais la coordination semble ne pas fonctionner dans ce cas précis pour le moment. Ça bloque souvent plus pour une question d’attitude que de moyens.»T.C.