Une galerie expose les artistes autistes

(ats)

Autisme Vaud a eu l’idée de créer un espace d’exposition permanent. Il sera inauguré mardi à la rue du Petit-Chêne.


(Photo: Photographer: Jonathan Duriaux)

 

La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme a lieu mardi. A cette occasion, une galerie dédiée aux artistes vivant avec l’autisme sera inaugurée à la rue du Petit-Chêne, en plein coeur de Lausanne.

La galerie «Syndrome artistique» expose jusqu’au 2 juillet les photographies de Jonathan Duriaux. L’exposition est intitulée «Ma nature prend la parole».

Après le large succès des expositions réalisées au CHUV et aux HUG en 2018, Autisme Vaud a eu l’idée de créer un espace d’exposition permanent. Le lieu servira aussi de bureau à l’association.

Une personnes sur cent

Environ une personne sur cent souffre d’un trouble du spectre de l’autisme. Ces personnes perçoivent leur environnement différemment de la plupart des gens. Elles ont des difficultés à ressentir les émotions des autres personnes et à entrer en communication de manière adéquate. Souvent, elles évitent les contacts et se passionnent pour un domaine en particulier.

Le Conseil fédéral a adopté mi-octobre un rapport qui prévoit une meilleure intégration des personnes autistes. Un diagnostic précoce et un accompagnement continu sont prévus.

Prestation complémentaires : une révision tout juste tolérable, mais la pilule est amère

(uss.ch)

L’Alliance prestations complémentaires (PC) réagit à la révision qui vient d’être adoptée AUTEUR/E: Alliance PC


Dame âgée avec une infirmière dans la maison de retraite Photo: ©wavebreakmedia / istockphoto.com

 

L’Alliance PC prend acte avec un sentiment mitigé de la révision des prestations complémentaires qui vient d’être adoptée au Parlement. La hausse, attendue depuis si longtemps, des montants maximaux pour le loyer est la raison principale d’accepter cette révision, en dépit des réductions qu’elle apporte.

Composée d’organisations de séniors et de personnes en situation de handicap, de syndicats, d’organisations de femmes ainsi que de l’Association des locataires, l’Alliance prestation complémentaires (Alliance PC) a suivi de près les délibérations de la révision PC qui vient de se terminer. Elle s’est engagée avec ténacité pour défendre les droits et les besoins des personnes concernées, en se basant tout particulièrement sur le mandat constitutionnel du 1er pilier d’assurer le minimum social d’existence : les prestations complémentaires doivent permettre une vie décente. Elles ne constituent pas une œuvre de  » bienfaisance  » de l’État social, mais bien une obligation constitutionnelle et sociétale.

La majorité de droite a malheureusement introduit une série des mesures d’économie douloureuses dans la révision PC : outre la baisse vraiment inutile des franchises sur la fortune, il y a aussi la réduction des prestations pour enfants ainsi que la diminution du montant minimal des prestations complémentaires. En revanche, les montants pour le loyer qui n’avaient pas été adaptés à l’évolution des prix du logement depuis 2001 ont enfin été augmentés de façon significative. Cette mesure, attendue depuis belle lurette, représente un allègement conséquent pour une grande partie des bénéficiaires. Autre progrès en termes de politique sociale : l’introduction de la possibilité, pour les salarié-e-s d’un certain âge qui perdent leur emploi, de rester dans leur caisse de pension. Enfin, la nouvelle prise en compte des coûts nets pour l’accueil extrafamilial des enfants constitue également un point positif.

Le couplage de la révision PC avec la hausse des loyers maximaux, qui était à l’origine un objet distinct, n’est pas une bonne chose. Mais la pression de l’Alliance PC a néanmoins permis d’empêcher toute une série d’autres mesures d’économie qui étaient exigées par la majorité de droite au Conseil national. Ainsi, le retrait du capital LPP ne sera pas sanctionné et le remboursement complet des primes-maladie est maintenu. L’Alliance PC a combattu avec vigueur ces propositions de coupures tout en disant très clairement qu’en cas d’adoption, elles mèneraient directement au référendum.

Cette révision PC doit désormais entrer en vigueur rapidement, surtout étant donné que la hausse décidée des loyers maximaux est plus que nécessaire. Mais la mise en œuvre de la loi révisée sur le plan de l’ordonnance sera également déterminante. Il s’agira de rendre au mieux justice au caractère de  » prestation d’assurances  » des PC (p.ex. dans les règlementations sur l’utilisation de la fortune). Les organisations de l’Alliance PC prendront une part active à la consultation attendue sur ce sujet. Mais il est également primordial que le Conseil fédéral reprenne enfin en main la compétence d’ordonnance qu’il a toujours eue afin d’adapter les loyers maximaux à l’évolution des prix du marché. Toute autre manière de procéder serait incompréhensible après la décision de fond du Parlement sur cette hausse.

Un hôtel pas comme les autres à Saint-Ursanne

(htr.ch)

Rénové, l’hôtel-restaurant La Demi-Lune à St-Ursanne intègre des personnes en situation de handicap. Un projet soutenu par l’Aide suisse aux montagnards et une première dans le Jura.


Pascal et Véronique Berberat, propriétaires de l’Hôtel La Demi-Lune à St-Ursanne et initiateurs du projet. Image idd

 

L’hôtel-restaurant La Demi-Lune à St-Ursanne ouvrira ses portes le 4 avril, après trois mois de travaux de rénovation. Initié par l’association Décrochez la Lune, ce projet favorisera l’intégration sociale des personnes en situation de handicap. L’établissement emploiera sept personnes en situation de handicap, encadrées par six professionnels. Créée en mai 2017, l’association Décrochez la Lune compte quelque 60 membres. Elle est née de l’initiative de Pascal et Véronique Berberat, parents de Sylvain, un jeune autiste de 16 ans, dont l’avenir professionnel les a souvent préoccupés.

Le couple a mis sur pied ce concept en s’inspirant notamment du Martigny Boutique Hôtel qui emploie 30 personnes en situation de handicap. Véronique Berberat y a effectué un stage de plusieurs jours et enchaîné avec une formation intensive de cafetier-restaurateur de trois mois. C’est elle qui sera en charge de l’établissement hôtelier.

Le couple a racheté l’Hôtel la Demi-Lune, à St-Ursanne. Il dispose de sept chambres et d’une grande terrasse surplombant le Doubs. «St-Ursanne, avec sa cité médiévale, s’est rapidement imposée comme lieu stratégique. La ville accueille de nombreux touristes, randonneurs et sportifs tout au long de l’année et de belles manifestations y sont organisées», souligne Pascal Berberat.

Le montant du projet s’élève à 1,5 million de francs dont 500’000 pour la rénovation du bâtiment et la mise aux normes pour personnes à mobilité réduite. Outre une campagne de financement participatif qui a permis de réunir 97’000 francs, le couple a pu bénéficier d’un soutien de 206’000 francs de l’Aide suisse aux montagnards.

Les travaux comprennent l’installation d’un ascenseur sur trois étages, la rénovation de toutes les chambres, le nettoyage et le rénovation complète des cuisines, de la salle à manger, l’isolation, le remplacement des fenêtres et l’assainissement énergétique. Ils incluent aussi la mise en place d’une plateforme élévatrice pour l’accès en chaise roulante sur la terrasse extérieure, une rampe d’accès devant l’hôtel et la réalisation d’une chambre répondant aux normes de Pro Infirmis pour l’hébergement d’une personne à mobilité réduite ou en chaise roulante. «Nous ne souhaitons pas être labellisés comme «établissement pour personnes handicapées», précisent Pascal et Véronique Berberat. La Demi-Lune est un lieu qui accueille tout le monde. C’est avant tout un lieu d’inclusion et de partage de compétences.» (htr/lg)

Accessibles aussi en chaise roulante

(lagruyere.ch)

Un crédit de 21,2 millions de francs, accepté par le Grand Conseil, permettra de rehausser les arrêts de bus.

Le Grand Conseil a accepté hier à l’unanimité un crédit de 21,2 millions de francs qui doit permettre une mise aux normes de l’ensemble des arrêts de bus situés le long des routes cantonales. Cette obligation découle de la Loi sur l’égalité pour les personnes handicapées (LHand). Les personnes à mobilité réduite, mais également les seniors, les parents avec des poussettes ou les voyageurs avec de lourds bagages pourront accéder plus facilement aux trans-ports publics.Pourquoi avoir attendu si longtemps? La question est revenue à plusieurs reprises pendant le débat sans trou-ver de réponse. La LHand est entrée en vigueur en 2004.Elle donne vingt ans aux communes et aux cantons pour s’adapter. Fribourg a attendu quinze ans pour entrer dansle vif du sujet. «Non, nous n’arriverons pas à tout finir pour le 31 décembre 2023»,a admis le directeur de l’Aménagement, de l’environnement et des constructions,Jean-François Steiert .«Gouverner, c’est prévoir.Ce n’est pas attendre quinze ans pour faire quelque chose dans le domaine de la mobilité pour des personnes qui ont déjà des difficultés à être incluses dans la société, a regretté Benoît Rey (vcg, Fribourg), qui connaît bien les questions liées au handicap en tant que chef de département à Pro Infirmis. S’il n’est pas possible de se rendre de son domicile à son lieu de travail, il est impossible de se réinsérer professionnellement.»

Plus de 300 arrêts

Le canton prévoit d’assainir 334 arrêts de bus. Afin de mieux cibler son action, il amené une étude approfondie.Pour certaines stations, le bénéfice attendu n’est pas proportionnel au coût économique d’une mise aux normes. Parmi ces arrêts, certains seront quand même rehaussés pour assurer une desserte minimale du territoire cantonal. D’autres seront laissés en l’état.Le coût total de cette mise aux normes est estimé à26,5 mio. Toutefois, les entre-prises de transports publics y participent à hauteur de 20%. Le même travail doit être fait sur les routes communales. Si elles peuvent s’inspirer de l’étude commandée parle canton, les communes ne bénéficient par contre pas du soutien financier des entreprises de transports publics. DM

Canton de Fribourg: des arrêts de bus seront adaptés

(ats/nxp)

Un crédit de 21,2 millions de francs a été voté par le Grand Conseil fribourgeois afin de rendre plus accessibles les transports publics.


Jean-François Steiert, chef de la Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions, a soutenu le projet. Image: Keystone

 

Le Grand Conseil fribourgeois a voté mercredi un crédit de 21,2 millions de francs pour mettre en conformité 334 arrêts de bus à la loi fédérale sur l’égalité pour les handicapés. L’objectif consiste à rendre plus accessibles les transports publics.

Le crédit a reçu un soutien unanime des députés, qui l’ont accepté par 85 voix sans opposition ni abstention. Le décret, soumis au référendum facultatif, doit offrir davantage d’autonomie aux personnes handicapées, aux aînés et personnes accompagnées d’enfants en poussette dans leur utilisation courante des bus.

L’argent permettra de rehausser les trottoirs aux arrêts et d’élargir leur surface. Les 334 arrêts de bus à adapter nécessitent une ampleur de travaux impliquant des degrés variables d’intervention. En conséquence, les coûts par arrêt oscilleront entre 50’000 et 200’000 francs.

Communes concernées

Au total, Fribourg compte 1456 arrêts de bus, dont 739 sont situés le long des axes cantonaux. Ce qui signifie que 717 arrêts sont de la compétence des communes. La réalisation des travaux dépend de leur bonne volonté, le groupe socialiste les encourageant vivement à s’y atteler.

Le montant global des travaux concernés par le crédit voté par le Grand Conseil porte sur quelque 26,5 millions de francs. La somme revenant à l’Etat résulte de la soustraction de la part de 20% dévolue aux Transports publics fribourgeois (TPF).

Le dossier a été défendu par Jean-François Steiert, chef de la Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions (DAEC). La liste des arrêts a évolué entre les premières discussions et la décision du Grand Conseil mercredi. «Sans remettre en question l’enveloppe budgétaire», a précisé le magistrat socialiste.