30e Congrès du Graap-Fondation

Pour son 30e congrès, qui aura lieu les Mercredi 8 et jeudi 9 mai 2019, le Graap a choisi d’aborder un thème délicat et qui ne laisse pas indifférent : la contrainte en psychiatrie…

L’usage de la contrainte sur les personnes concernées par la maladie psychique fait débat depuis de nombreuses années. Dès leur création, nos associations ont milité pour la contrer. Un combat qui s’est avéré payant puisque son utilisation a beaucoup évolué au cours de ces dernières décennies. Alors que dans les années 1980 elle était encore très répandue dans nos hôpitaux, parfois sous une forme extrêmement violente pour les patients (à l’image des mesures de contention mécaniques), les formes les plus brutales de contrainte ont aujourd’hui disparu en milieu psychiatrique. En outre, son usage est plus restreint et, surtout, extrêmement réglementé et contrôlé.

Il n’en reste pas moins que la contrainte subsiste encore dans le contexte actuel de la santé mentale, et qu’elle continue à faire débat. Les PAFA, l’usage des chambres de soins intensifs et les traitements forcés en sont trois des illustrations les plus marquantes. Avec des incidences directes et douloureuses pour les personnes qui subissent ces pratiques, mais aussi pour les proches et les personnes qui mettent en œuvre ces mesures.

Quel regard poser sur la situation actuelle dans les cantons romands ? Est-elle satisfaisante ou, a minima, acceptable ? Une psychiatrie sans contrainte est-elle possible ? Et comment une telle expérience est-elle vécue par les personnes qui la subissent, par leur entourage et par les différents acteurs impliqués ? Au-delà de la douleur qu’elle génère, peut-elle avoir un effet bénéfique ? Plus généralement, quelle société voulons-nous ? Comment gérer les tensions entre liberté et risque zéro, assistance à personne en danger et contrôle social ?

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Après un AVC, sa passion du dessin lui redonne vie

(20min.ch)

Un illustrateur de 26 ans a miraculeusement survécu à une attaque cérébrale. Malgré les séquelles, il expose à la Semaine du cerveau.

Il venait de réussir sa première année à l’École professionnelle des arts contemporains de Saxon (VS). C’était les vacances. Mais ce funeste soir du 7 juillet 2011, presque tout semble s’être déchaîné contre Clément Di Chirico. Alors qu’il tenait compagnie à des amis fumeurs devant un restaurant de Martigny, le jeune étudiant a fait un malaise et s’est écroulé, terrassé par un AVC.

«L’ambulance avait mis un temps fou à venir. Une fois à l’hôpital de Sion, le scanner était en panne», se rappelle Geneviève, la mère du jeune homme de 26 ans. Ce soir-là même les éléments semblaient en vouloir à Clément. «La Rega devait l’acheminer aux HUG, à Genève. Une violente tempête a contraint l’hélico à se poser à Collombey (VS). L’ambulance a pris le relais. Mon fils était entre la vie et la mort», poursuit Geneviève encore incrédule face à une telle succession de vents contraires.

Sauvé aux HUG

Les médecins des HUG ont réussi un miracle. Après un coma et quatre ans de combat, ce natif de Zurich qui a grandi à Lausanne finit par décrocher son diplôme d’illustrateur en 2015, malgré une hémiplégie et bien d’autres séquelles consécutives à son AVC. «Tout mon côté gauche était paralysé», relève le Vaudois en souriant. Lequel a mené de nombreux autres combats. «J’ai dû faire beaucoup d’efforts de sociabilité car j’étais devenu agoraphobe», se souvient le jeune homme de 26 ans.

Depuis lundi, dans le cadre de la Semaine du cerveau, ce jeune à l’AI participe à une exposition collective au CHUV . Toutes les œuvres ont été réalisées par des personnes touchées par une atteinte cérébrale.

En 2017, lors d’une expo à Montreux (VD), Clément Di Chirico a donné 50% des recettes à l’association Fragile Suisse. Le succès était au rendez-vous: grâce au bouche à oreille, ses illustrations ont été achetées par des amateurs en… Chine qui avaient vu des photos des œuvres du Vaudois.

Depuis, la fascination de Clément Di Chirico pour ce pays d’Asie n’a fait que croître. «Je prends des cours de mandarin. Je rêve d’être édité, de pouvoir vivre à 100% de mon art et d’aller exposer en Chine.»

Frontière ténue et absurde entre la vie et la mort

En attendant, celui dont le chemin de la résilience passe par des dessins en noir et blanc qui, de manière ou consciente ou pas, dévoilent cette frontière absurde et ténue entre vie et mort s’esquisse une nouvelle vie. Avec beaucoup de défis.

Et il prend un malin plaisir à déjouer les pronostics défavorables. Les spécialistes l’avaient préparé à une vie en fauteuil roulant? Il s’apprête à courir les 4 km de Lausanne, en mai. «Mes physios sont extraordinaires. Ce sont eux qui m’aident», s’enthousiasme-t-il. «Même quand le ciel est gris, il garde sa bonne humeur», se félicite Geneviève. En fond sonore, les mots de Renaud tonnent: «Toujours la banane, toujours debout. Retapé, remis sur pieds. Ressuscité.»

Une semaine pour célébrer le cerveau

Dans le cadre de la Semaine internationale du cerveau, qui se poursuit jusqu’à dimanche, trois cérébro-lésés exposent leurs oeuvres au CHUV. L’hôpital vaudois s’associe avec l’Unil et l’EPFL pour organiser une série de conférences-débats. Mémoire, olfaction, stress, épilepsie: plusieurs thèmes seront abordés. La faculté de biologie et de médecine organise aussi deux leçons inaugurales à l’auditoire César-Roux, au CHUV: le jeudi 14 mars à 17h15, la Pr Kerstin von Plessen va se pencher sur le développement chez des enfants avec une vulnérabilité génétique nécessitant une détection précoce et le lendemain à 17h15, ce sera au tour du Pr Raphaël Heinzer d’évoquer les multiples troubles qui affectent le sommeil en tentant de définir ceux qui sont inoffensifs et ceux qui représentent un risque pour la santé. Les HUG ne sont pas en reste. Ce mercredi, dès 19h, une conférence sur les sciences cognitives dans les stratégies de gestion de conflit de couple aura lieu à Uni Dufour, à Genève.

Ca fait débat: Le National réforme l’AI en coupant dans les rentes pour enfants réactions sur la toile

(Le Nouvelliste)

Les familles avec enfants doivent s’attendre à une baisse de leurs prestations avec la réforme de l’assurance invalidité (AI). Le National a profité d’un projet destiné à optimiser la réinsertion professionnelle pour réduire les rentes pour enfants.«Réduire encore les faibles rentes pour les enfants est scandaleux pour des familles déjà fragilisées et précarisées. Les politiciens qui ont voté pour cette réduction se rendent-ils compte de la situation difficile de ces personnes handicapées? Être pour quelque temps à leur place leur ferait peut-être réfléchir différemment! La réinsertion professionnelle avant tout, mais on vote NON à un quota dans les entreprises. La politique menée à Berne est incohérente et inacceptable!» PATRICIA DORSAZ

«Dépité par le vote du Conseil national qui baisse les rentes pour enfants des bénéficiaires! Seul l’élu valaisan Mathias Reynard choisit de ne pas encore enfoncer financièrement les plus défavorisés. Comme si être à l’Al dépend d’un choix personnel.» JÉRÔME BAGNOUD

«Je ne souhaite à personne du mal, mais certains décideurs devraient être dans nos situations et avoir besoin des assurances, là,les choses seraient bien différentes.» PASCAL FUMEAUX

«C’est une honte de toujours faire des économies sur le dos des plus faibles. Baisser les salaires des chefs et de ceux au gouvernement ça fera des économies aussi.» O BAYER

«Un des pays les plus riches du monde, logeant le plus de milliardaires-actionnaires sur son sol, et voilà où nous en sommes de ne taxer que les travailleurs et pas les mouvements boursiers ni les profiteurs qui ne savent même pas dépenser 1/4 de ce qu’ils gagnent par jour! Révolution = espoir pour nos enfants.» MÔ-DE BÉCHON

«Donc l’Al n’a aucune dette, mais le Parlement décide de réduire les rentes pour les enfants? Sans opposition? Non mais vous vous rendez compte de la direction qu’on prend avec de tels «représentants»? Augmentation de la franchise indexée aux coûts, baisse des rentes Al,etc.» IRENE BALDIN

«C’est ridicule et très méprisant envers les familles qui traversent déjà de lourdes épreuves. Au lieu de voler aux plus démunis, l’État ferait mieux de mettre en place une taxe sur chaque transaction financière, en peu de temps l’Al/AVS sortirait du rouge. Mais pour ça il faut aimer son pays et ses citoyens.» MURIELLE BRASIER

«Comme d’habitude on pourrait aussi économiser sur le salaire des parlementaires et des conseillers fédéraux au lieu de s’en prendre aux plus faibles.» MICHELINE SELETTO

«Pourquoi pénaliser des gens nés avec des problèmes, des gens qui sont à mobilité réduite à la suite d’un accident dont ils ne sont pas responsables. Ou des maladies dégénérescentes qu’ils n’ont pas choisies…grrrrrr. Ce ne sont que quelques exemples.» GISÈLE WUTHRICH

«Encore une fois ça tape sur les plus faibles et pire des enfants! Honteux! Tapez plutôt sur les grosses nuques y a plus à prendre! Inadmissible!» DOMINIQUE MÜLLER

«Ce n’est pas terminé, ça doit encore passer au Conseil des États et là, ça ne passera pas.» José TARAMARCAZ OU MARKA

Pétition pour un accès facilité à la psychothérapie

(nxp/ats)

La Fédération suisse des psychologues (FSP) a déposé ce lundi une pétition forte de 94’000 signatures, pour une meilleure prise en charge des maladies psychiques.


Les membres de la FSP au moment d’apporter les signatures. (Photo: FSP)

 

Les psychologues suisses ont déposé la pétition «Eliminer les obstacles» à la Chancellerie fédérale à Berne lundi. Munie de plus de 94’000 signatures, elle veut faciliter la prise en charge des maladies psychiques.

Près de la moitié de la population souffre d’une maladie psychique au moins une fois dans sa vie. Or, l’accès à la psychothérapie ambulatoire est semé d’obstacles, qui conduisent à une prise en charge nettement insuffisante, écrit la Fédération suisse des psychologues (FSP).

Douze organisations, comme celle des patients, soutiennent cette pétition, intitulée «Eliminer les obstacles – Garantir la prise en charge des maladies psychiques». Des parlementaires ont déjà déposé une interpellation à ce sujet.

Le modèle actuel de prise en charge par l’assurance maladie lie psychiatres et psychologues. Ces derniers ont l’obligation d’être l’employé d’un médecin dans son propre cabinet.

Pour garantir une meilleure prise en charge, les signataires demandent au Conseil fédéral de revoir le système de facturation. Selon eux, la psychothérapie doit être remboursée par la LAMal lorsqu’elle est prescrite par un médecin, sans dépendre d’un psychiatre. La limitation actuelle crée des listes d’attente pour les enfants et les adolescents, mais aussi dans les campagnes.

Al: coupes dans les rentes pour enfants

(Le Nouvelliste/ats)

Les familles avec enfants doivent s’attendre à une baisse de leurs prestations avec la réforme de l’assurance invalidité(AI). Le Conseil national a profité, hier,d’un projet destiné à optimiser la réinsertion professionnelle pour réduire les rentes pour enfants. Il a ensuite adopté le projet sans opposition. Toute la gauche s’est abstenue. La balle passe dans le camp des États. L’AI ne devant plus avoir de dettes d’ici à 2031, selon les dernières prévisions, le gouvernement n’avait pas inclus de grandes mesures d’économie dans sa copie, ce dont la gauche s’était réjouie. Le National a toutefois renversé la vapeur.Il a repêché, par 106 voix contre66, la coupe des rentes pour enfants qui figurait dans une précédente réforme enterrée par le Parlement, en 2013. Rebaptisée au passage «allocation parentale», elle devrait s’élever à 30%au lieu de 40% de la rente du parent après un délai de transition de trois ans.

«Un coup trop dur pour les parents handicapés» L’UDC, le PLR et une partie du centre droit ont ainsi voulu éviter que les familles concernées soient mieux loties que celles qui ne sont pas à l’AL Ces économies sont nécessaires, car l’AI est toujours endettée et les prévisions d’assainissement du Conseil fédéral sont trop optimistes, a fait valoir ce camp. C’est un coup trop dur pour les parents handicapés qui ne fera que gonfler les charges des prestations complémentaires, s’est insurgée la gauche. Le Conseil fédéral y était aussi opposé.