Les juges procèdent à une inspection des nouveaux trains CFF à deux étages

(Tribunal administratif fédéral)

L’après-midi du 15 mai 2018, les juges du Tribunal administratif fédéral ont participé à une inspection des nouveaux trains à deux étages des CFF à la gare de Romanshorn. En présence de neuf personnes en situation de handicap, ils ont pu se faire une idée des reproches formulés à l’égard de la rame FV Dosto.


Photo : Keystone

 

Mises à part les parties à la procédure, à savoir l’association Inclusion Handicap, les Chemins de fer fédéraux CFF, l’Office fédéral des transports OFT ainsi que le constructeur Bombardier Transportation GmbH, l’inspection a également accueilli neuf personnes en situation de handicap. Malvoyantes, malentendantes ou en chaise roulante, ces dernières ont pu tester sur place les installations qui, de l’avis d’Inclusion Handicap, ne répondent pas aux exigences légales prescrites par la loi sur l’égalité pour les handicapées. Après quoi, les juges compétents se sont retirés avec les parties à la procédure afin de clarifier certaines questions.

Décision encore en suspens

Cette inspection a permis aux juges de se faire une idée concrète des reproches formulés à l’encontre des trains. Le collège n’a toutefois pas encore arrêté sa décision. Le jugement sera rendu par écrit à une date ultérieure, à ce stade encore indéterminée.

Historique de l’affaire

Inclusion Handicap, l’association faîtière des organisations suisses de personnes handicapées, avait déposé un recours auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF) en lien avec la construction des nouvelles rames FV-Dosto des CFF. Elle faisait valoir que les obstacles auxquels sont confrontés les voyageurs en situation de handicap non accompagnés dans ces trains sont trop nombreux. Par décisions incidentes des 14 février et 6 mars 2018, le TAF avait toutefois retiré l’effet suspensif au recours(*), permettant ainsi aux CFF de mettre en fonction les rames à deux étages de manière temporaire jusque fin novembre 2018.

(*) Cf. communiqués de presse des 16 février et 8 mars 2018

La fibromyalgie n’est toujours pas reconnue par l’AI

(kgk)

Alors qu’elle figure sur la liste des maladies invalidantes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), depuis vingt-cinq ans la fibromyalgie n’est pas une pathologie reconnue par l’Assurance invalidité (AI).

La fibromyalgie, qui touche entre 2% et 4% de la population suisse, est souvent considérée comme une maladie imaginaire car elle ne se voit pas, ni avec un scanner ni avec une IRM. Et il faut des années de souffrance avant qu’un médecin ne pose le bon diagnostic. Parmi les malades, nombreux sont ceux qui finissent par se suicider ou qui tentent de le faire.

Les théories pour ce qui est des causes de la pathologie sont diverses et variées. Mais aucune ne fait, pour l’heure, l’unanimité. Dès lors, la fibromyalgie est incurable. Les traitements servent uniquement à soulager les symptômes.

L’association, Café’Fibros, organise tous les mois une rencontre qui permet aux personnes touchées par la maladie d’échanger leurs expériences, notamment en ce qui concerne les différents traitements disponibles. (Photo: DR)

En savoir plus sur la fibromyalgie

Des économies grâce aux rentes AI en baisse

(nxp/ats)

170 millions de francs devraient être économisés avec la baisse de 1% de rentes AI accordées en 2017.

Le nombre de rentes d’assurance d’invalidité (AI) a diminué de 1% en 2017 pour atteindre 217’200. Celles nouvellement octroyées sont restées stables (14’700 contre 14’100 un an plus tôt). Les contrôles devraient permettre d’économiser 170 millions.


L’an dernier, l’AI a par ailleurs bouclé 2130 enquêtes ouvertes pour soupçon d’abus. (Photo: Keystone)

Concernant les rentes en cours, on est loin du record de janvier 2006 (257’500). Idem concernant celles nouvellement octroyées: en 2003, on en comptabilisait encore 28’200, selon les chiffres publiés lundi par l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS).

Alors que le nombre de nouvelles rentes a diminué de moitié entre 2003 et 2012, les mesures visant la réadaptation professionnelle ont nettement augmenté depuis 2008. En 2017, 40’800 personnes en ont profité.

Contrôles

L’an dernier, l’AI a par ailleurs bouclé 2130 enquêtes ouvertes pour soupçon d’abus. Dans 630 cas, l’assurance a réduit ou supprimé la rente en cours ou renoncé à octroyer une. Selon l’OFAS, l’AI pourrait faire des économies totales de l’ordre de 178 millions de francs, pour des coûts d’environ 8 millions de francs.

Des contrôles plus poussés pourraient être menés à l’avenir. La nouvelle législation, qui est toutefois combattue par référendum, permettrait aux assurances sociales d’engager des détectives, en cas de soupçon, pour débusquer d’éventuels abus.

Outre les enregistrements visuels et sonores, le projet permet des techniques de localisation de l’assuré, comme les traceurs GPS fixés sur une voiture. A la différence des enregistrements, l’autorisation d’un juge sera nécessaire dans ces cas.

La surveillance ne sera pas limitée à l’espace public, comme les rues ou les parcs. Elle pourra aussi être effectuée dans l’espace privé, soit dans des lieux visibles depuis un endroit librement accessible, comme par exemple un balcon.

Un plateau somptueux portera la flamme de Special Olympics

(24 heures)

Vous rêvez de devenir relayeur et de porter ainsi une torche d’une grande manifestation? Special Olympics vous permettra de le faire. Et pas plus tard que cette semaine! De Payerne à Nyon, la flamme des Jeux nationaux (du 24 au 27 mai à Genève) traversera tout le canton.


Simon Ammann (à dr.) au passage de la flamme à Berne, en compagnie de
personnalités et de sportifs handicapés.Image: Keystone

 

De mardi à samedi, plusieurs célébrités accompagneront des coureurs valides ou non. Daniel Atienza, Élodie Jakob, Florian Gudit, Alexandre Comisetti, Fabian Cancellara, Sergei Aschwanden et Ellen Sprunger, ainsi que le conseiller fédéral Guy Parmelin, s’engageront pour la bonne cause. «Je me réjouis de participer à cette action, explique Alexandre Comisetti. J’ai déjà assisté à plusieurs tournois de foot et je dois dire que l’enthousiasme que mettent ces sportifs dans le sport est rafraîchissant.»

L’ex-attaquant du LS, d’Yverdon, de GC, de Servette, d’Auxerre, du Mans et de l’équipe de Suisse mouillera le maillot, au propre comme au figuré. Il donnera l’entraînement et courra à l’occasion de la Special Olympics Run. Cette course permettra de récolter des fonds pour aider à développer l’accès au sport pour les personnes en situation de handicap mental. Jeudi, l’entraîneur du FC Échallens sera épaulé par un certain Fabian Cancellara.

La fierté de porter la flamme

Mais pourquoi le double médaillé d’or aux JO et quadruple champion du monde du contre-la-montre se retrouve-t-il dans le Gros-de-Vaud? «Tous les athlètes que l’on a contactés ont immédiatement accepté de nous rejoindre, raconte Xavier Blanc, représentant de Special Olympics. La seule difficulté a été de trouver une place dans leur emploi du temps. C’est ce qui s’est passé avec Fabian Cancellara. Comme il ne pouvait pas se libérer un autre jour, il sera à Échallens.»

Daniel Atienza fait lui aussi partie de ces athlètes qui ont immédiatement adhéré au projet. «Porter une flamme, c’est tout un symbole, assure l’ancien cycliste pro, qui sera présent à Payerne et à Moudon. Tout ce qui touche au sport et à ma région m’intéresse. Et si, en plus, je peux aider Special Olympics en participant à cette action, je ne vois aucune raison de refuser.»

Ces derniers jours, la flamme a déjà sillonné une bonne partie du territoire suisse. Des personnalités telles que Simon Ammann, Ignazio Cassis, Viktor Röthlin, Marco Marvulli, Kubilay Türkyilmaz ou Daniela Ryf se sont relayées pour porter la torche. «Tous ont trouvé important de partager ces instants avec des personnes en situation de handicap, ajoute Xavier Blanc. Ils se sont retrouvés en toute simplicité, entre sportifs.»

1600 athlètes à Genève

Inclure plutôt qu’exclure: la devise illustre parfaitement le but de Special Olympics. Créé il y a cinquante ans par Eunice Kennedy Shriver, sœur cadette de JFK, le mouvement réunit aujourd’hui 4,9 millions d’athlètes. Et cela dans 172 pays. Durant quatre jours, pas moins de 1600 sportifs (dont 141 Vaudois) se retrouveront à Genève pour des Jeux nationaux qui réuniront treize disciplines (comme l’athlétisme, la boccia, le judo et le tennis de table)

Une torche escortée par la police

La torche de Special Olympics a été allumée dimanche au Centre Paul Klee, à Berne. Elle rejoindra Morat puis Fribourg et arrivera à Payerne mardi (11 h 30). Après un accueil officiel, la flamme repartira à 14 h pour Moudon (arrivée à 16 h 30).

Mercredi, elle sera accueillie à 11 h 15 à Yverdon et repartira l’après-midi pour Orbe. Jeudi, la flamme arrivera à Échallens puis rejoindra Cossonay (17 h 30). Vendredi, elle s’en ira à Lausanne avant de quitter le stade Pierre de Coubertin, direction Nyon.

Pour devenir porteur, nul besoin de s’inscrire. Il suffit de se présenter au bord de la route et de demander la flamme.

Créée à l’origine par des policiers américains afin de soutenir Special Olympics, la torche sera escortée par des policiers vaudois ainsi que par les membres de l’International Police Association.

Par ailleurs, cinq Special Olympics Runs sont organisées (de mardi à samedi) à Payerne, Yverdon, Échallens, Lausanne et Nyon. Ces courses auront lieu à la pause de midi, sauf à Lausanne (dès 20 h 15). Le but est de courir et de se faire parrainer afin de récolter des fonds pour le mouvement. Il est encore possible de s’inscrire, et ce jusqu’à la veille de chaque course.

Lien pour connaître les détails sur le passage de la torche ou pour s’inscrire aux courses (épreuves de 15 ou 45 minutes): 50anniversary.ch.

Par ailleurs, la page Facebook de Special Olympics offrira des lives du passage de la flamme.

Chien-guide interdit d’hôtel

(20min.ch)

Son chien-guide l’empêche de séjourner dans un hôtel, elle s’estime discriminée. La direction met en avant la sécurité.

«Ça me met la rage cette discrimination. Je n’ai jamais de problème pour entrer quelque part avec mon chien-guide. De la part d’un hôtel 4 étoiles, c’est aberrant!» Isabel, malvoyante, est outrée. Habitante du canton de Fribourg, elle doit prendre, fin mai, un vol à l’aube et souhaite dormir avec son chien-guide Basyl, dans un établissement proche de Cointrin. «Je suis tombée des nues en les appelant. La réceptionniste a été intransigeante: pas de chien, guide ou pas.»


Basyl a été adopté par Isabel en août dernier.
Auparavant, elle se déplaçait avec une canne. (Photo: DR)

 

Isabel a alors proposé à la Fondation Romande pour chiens-guides d’aveugles d’appeler l’hôtel, pour attester que Basyl est bien un guide. Rien n’y a fait. «Contrairement à la France, la loi suisse n’oblige pas à accueillir les chiens d’aveugles», précise Christine Baroni, directrice de la Fondation.

Pas de chambres pour «adaptées»

La direction a fini par contacter Isabel, lundi passé. Elle lui a expliqué qu’elle ne peut pas l’héberger, pour sa sécurité, faute de chambre adaptée. «C’est peut-être ce qui m’a le plus énervée. Je n’ai besoin d’aucun dispositif particulier, je me déplace normalement. Pareil pour Basyl. Je le prends tous les jours au bureau et tout va bien.»

Pour la direction de l’hôtel, refuser les chiens est aussi une question de sécurité pour le personnel. «On n’est jamais sûr du comportement de l’animal. Par ailleurs, on ne discrimine pas. On sait qu’elle est autonome mais sans téléphone en braille ou sonnette d’alarme, on ne veut pas prendre de risque.»

Rappel douloureux

Pour Christine Baroni, directrice de la Fondation Romande pour chiens-guides d’aveugles, les refus sont moins de la discrimination qu’un manque d’habitude de côtoyer des malvoyants. «Mais cela rappelle aux gens leur handicap et ça fait mal. Par ailleurs, qu’aurait fait cette dame si, suite à une annulation de vol, elle avait dû se loger tard le soir?» La directrice précise que les taxis, les établissements hospitaliers et les cinémas sont ceux qui ont le plus tendance à refuser ces toutous.