Découverte sportive pour les enfants et jeunes à besoins spécifiques

Une journée de sport et de découverte pour enfants et jeunes à besoins spécifiques aura lieu le dimanche 6 mai 2018, au Chemin St-Hubert 2 à Sion dans le cadre de la finale du championnat de basket de Special Olympics Switzerland.

PARTICIPATION (gratuite) :
Pour tous les enfants et jeunes entre 5 et 18 ans ainsi que leur famille et leurs amis

PROGRAMME :
10h Début du Kids & Family Day
10h15 Echauffement
10h30 Entrainement de basket
11h30 Pause

12h – 15h Postes de découvertes sportives
› Polysport
› Tennis
› Basket

ENCADREMENT :
Coachs spécialisés dans le domaine
du sport adapté

VÊTEMENTS :
Habits de sport
Chaussures de sport pour la salle

INSCRIPTION POUR L’ENTRAINEMENT DE BASKET ET INFORMATIONS
Jusqu’au 3 mai auprès de Noémie
Schürmann, Special Olympics
Switzerland, Région Suisse romande
schuermann@specialolympics.ch,
www.specialolympics.ch

Télécharger le Flyer

Lancement d’une pétition «Le trottoir aux piétons»

(nxp/ats)

Les personnes à mobilité réduite ainsi que les personnes en situation de handicap visuel ou les personnes malentendantes sont davantage exposées aux risques d’accident en raison de la présence de véhicules électriques de plus en plus silencieux circulant sur les trottoirs.

Une association s’oppose à ce que des vélos ou des véhicules électriques soient autorisés à circuler aux côtés des passants.

Le trottoir est l’espace du piéton et il doit le demeurer: l’organisation Mobilité piétonne Suisse a lancé une pétition en ce sens. Elle s’oppose notamment à l’intention du Conseil fédéral d’autoriser les enfants et jusqu’à l’âge de 12 ans de rouler à vélo sur le trottoir.

L’organisation ne veut pas non plus de véhicules électriques sur le trottoir, a-t-elle indiqué jeudi, après son assemblée générale qui s’est tenue à Zofingue (AG). Aujourd’hui déjà, il est fréquent que les itinéraires cyclables soient rabattus sur le trottoir, transformant ainsi l’espace piétonnier en espace circulé, critique Mobilité piétonne Suisse.

De plus en plus d’engins électriques, tels que trottinettes, hoverboards ou skateboards, sont vendus et utilisés illégalement sur les trottoirs, relève l’organisation de défense des piétons. En outre, La Poste teste actuellement des robots de distribution roulant eux-aussi sur le trottoir.


Robots de distribution postale Photo KEYSTONE/Lukas Lehmann

La pétition adresse des revendications au Conseil fédéral: des itinéraires séparés entre piétons et vélos en localités, pas de vélos sur les trottoirs, pas d’engins motorisés sur les espaces réservés aux piétons ainsi que des règles claires, compréhensibles et applicables. Lancée lors de l’assemblée générale, la pétition peut être signée en ligne.

« Ricochet » mélange artistes classiques et handicapés

(Bilan.ch)

Petite pause. Directrice du Centre d’art contemporain d’Yverdon (ou CACY) depuis son ouverture en juin 2013, Karine Tissot bénéficie d’une bourse lui permettant de passer six mois en Grande-Bretagne. Vous me direz que cela ne se voit pas. Installée à l’Est de Londres, la Genevoise vient de s’occuper des Suisses à la foire ArtParis. Je vois sans cesse la signature de cette suractive imprimée quelque part. Mais c’est comme ça.

Il n’était bien entendu pas question de mettre la clé sous le paillasson yverdonois pendant ce temps. Le monde continue de tourner, même s’il le fait parfois mal, et par conséquent les expositions de s’organiser. Karine a donc confié la maison en son absence à l’association Out of the Box (pourquoi encore des mots anglais en art contemporain?). Elle présente depuis début mars «Ricochet». Le terme n’apparaît pas innocent. Il donne l’idée de rebonds successifs, même si la pierre finit toujours au fond de l’eau. Out of the Box se veut inclusif, pour employer la terminologie à la mode. L’entité propose donc à Genève, la mieux pensante des villes suisses, une biennale sur le thème de l’intégration des handicapés. Il y en a eu une en 2017. J’avouerai que je ne m’en étais pas aperçu.


Photo (DR): L’affiche de «Ricochet»

Treize créateurs invités

Treize créateurs «travaillant de par leur handicap en marge des circuits officiels de l’art contemporain», issus de différents cantons, se sont donc vus conviés à la fête. Ils ne sont pas seuls. L’idée était de les confronter, mais sans les opposer bien sûr, aux artistes collectionnés depuis 1980 par le Fonds visuel de la Ville d’Yverdon-les-Bains, ou FAV. Essentiellement d’ici, ces derniers vont de Frédéric Clot à Hadrien Dussoix en passant par Sophie Bouvier Ausländer et Sylvie Fleury. On verrait ce que le mélangea donne. Sans appuyer sur le commentaire. Une chose qui a fait dire à un journaliste que «Ricochet» se visitait «comme n’importe quelle autre exposition». C’est mon avis moins une critique qu’une constatation. Effectivement, seule les trois lettres FAV apposés sur certaines étiquettes font la différence. C’est ce que l’on appelle de l’intégration.

Plusieurs facteurs permettent d’opérer la chose en ce début du XXIe siècle. D’abord, la création n’est plus basée sur un savoir-faire, comme c’était le cas au temps des académies. Il s’agit d’une expression, généralement basée sur une idée. D’où le succès (du moins intellectuel) du conceptuel. Des maladresses se soient d’autant mieux tolérées que tout semble permis de nos jours. Il y a ensuite la montée en considération de l’art brut. Elle a commencé à se faire sentir dans les années 1950 pour éclater au grand jour avec la constitution de musées spécifiques. Je rappelle que le plus important d’entre eux a ouvert à Lausanne en 1974. A quelques kilomètres d’Yverdon, par conséquent. «Ricochet» est donc loin d’arriver en terrain vierge.

Révolution morale

A cela s’ajoute une révolution morale. On en arrive au point où les handicaps, qui passaient traditionnellement pour des défauts ou des manques, se voient presque considérés presque comme une chance. Du moins sur le plan culturel. Il me suffit à cet égard de cité le dépliant de «Ricochet». A la rubrique Fête de la Danse, qui se déroulera le 4 mai, je lis ceci: «Considérer le handicap, ou toute condition jugée singulière, comme valeur ajoutée à la création artistique: voilà le défi des arts inclusifs.» Nous sommes ici dans la bonne pensée actuelle, celle qui ne tolère aucune contestation. De ce qu’on eut jadis considéré comme «le sauvage», nous attendons aujourd’hui parallèlement des choses à apprendre. Mettons-nous donc à son écoute. Il détiendrait une vérité que nous aurions perdue. C’est nous les infirmes.

La Ville de Genève est devenue très forte pour nous faire quotidiennement de la morale. Il suffit de lire les affiches apposées sur la voie publique. La Municipalité est dans le Bien. Nous restons, pauvre population, souvent dans le Mal. Il faut nous faire la leçon. Notons que cela enrichit à l’occasion notre vocabulaire. Peu de gens savaient avant une campagne pour l’égalité ce que signifiait l’adjectif «épicène». Dans cette logique, «Ricochet» ne pouvait pas s’en tenir à la seule assimilation. Il fallait aller plus loin. L’exposition a donc été vue par des femmes migrantes (des hommes auraient sans doute paru moins efficaces en termes de communication). Elles ont fait des commentaires reproduits sur de petits tableaux noirs affichés dans une salle. Dans le catéchisme, c’est comme apposer une seconde couche.

Pensée caritative?

Le résultat, à mon avis sans doute mal-pensant, est d’amoindrir paradoxalement le résultat. Il y a en effet des choses très bien, et ce des deux côtés. Le professionnel et l’autre. Alors pourquoi s’arque-bouter sur ce qui demeure tout de même une pensée caritative? Je le crois d’autant plus inutile que l’accrochage s’est vu conçu par rapprochements thématiques. Prenons le sexe, bien entendu devenu ici «le genre». Il y a une toile dégoulinante d’Alain Huck première manière et une céramique de François Ruegg ressemblant à un gros préservatif à côté des poteries «zizis» de l’invitée Sabrina Renlund. Bien malin qui pourrait dire ici qui est le handicapé. Idem pour les cercles colorés de Gilles Porret, qui se retrouvent ici à côté de ceux de la «brute» de Silivia von Niederhäusern. Je pourrais continuer longtemps de la sorte. Alors pourquoi toujours vouloir se rendre sans cesse admirable à force de grandeur d’âme inclusive?

N.B. Je signale que le Zentrum Paul Klee de Berne s’éloigne pour le moins de son sujet en ce moment. Jusqu’au 13 mai, il propose «Touchdown», une exposition «sur et avec» des personnes atteintes de la Trisomie 21.

Pratique

«Ricochet», Centre d’art contemporain ou CACY, place Pestalozzi, Yverdon-les-Bains, jusqu’au 27 mai. Tél. 024 423 63 80, site www.centre-art-yverdon.ch Ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 18h.

La Commission désamorce l’attaque outrancière contre les PC

(Inclusion-Handicap)
Communiqué de presse du 27 avril 2018

À l’ouverture de la procédure d’élimination des divergences, la CSSS-E suit la ligne du Conseil national sur les points centraux relatifs aux prestations complémentaires (PC). Voilà une urgence primordiale: la réforme menace sinon de ne devenir qu’une mesure d’économie qui mettrait en péril la situation financière de beaucoup de personnes handicapées. Inclusion Handicap est soulagée que la Commission veuille enrayer les pires projets de démantèlement du Conseil national.

Les PC assurent la survie de nombreuses personnes handicapées. Presque la moitié des bénéficiaires de l’AI en dépendent, car les rentes seules ne peuvent pas assurer leur existence. Il est d’autant plus important que la réforme des PC ne contienne pas de réduction des prestations.

Le Conseil national avait décidé des réductions irresponsables et intolérables C’est pourquoi Inclusion Handicap est soulagé que la CSSS-E s’y soit opposée dès l’ouverture de la procédure d’élimination des divergences.

La hausse des loyers comme risque de paupérisation

L’ajustement des contributions de loyer aux prix réels est une des exigences centrales d’Inclusion Handicap. Celles-ci n’ont pas été adaptées depuis 2001 malgré une hausse des loyers de 20 pour cent. De nombreux bénéficiaires des PC ont été forcés d’économiser sur d’autres sommes, destinées à couvrir leurs besoins vitaux, pour financer leur loyer. Heureusement, la CSSS-E tient à un ajustement raisonnable. Le Conseil national avait encore décidé d’autres réformes qui auraient pu entrainer les bénéficiaires des PC dans la pauvreté.

Aujourd’hui, une personne seule qui habite en ville de Zurich reçoit un maximum de 1’100.- francs pour son loyer. Grâce à l’actuelle proposition de la Commission, ce montant pourra être augmenté à 1’370.- francs. La proposition du Conseil national aurait permis la baisse de ce montant à 1’080.-, une honte au vu des conditions réelles. Dans ce contexte, il est à noter que celui ou celle qui à un loyer plus bas ne recevra pas le montant maximal, mais l’équivalent du loyer effectif.

La Commission désamorce d’autres attaques contre la situation financière des bénéficiaires des PC: les contributions pour les enfants ne devraient pas être réduites. Par ailleurs, en ce qui concerne les caisses-maladies, c’est le montant maximal des primes moyennes par canton qui sera pris en compte.

Lors de la procédure parlementaire en cours, Inclusion Handicap continuera à lutter pour une réforme des PC socialement acceptable qui ne mette pas en danger l’existence financière des personnes handicapées.

«Donner une chance aux jeunes avec autisme»

(In Vivo)

Depuis le 16 janvier, un jeune homme avec un trouble du spectre autistique travaille au secteur pâtisserie du CHUV. Directeur des ressources humaines, Antonio Racciatti est à l’origine de ce projet d’intégration professionnelle, en collaboration avec Autisme Suisse romande et Pro Infirmis.

Pourquoi ce projet?
L’an dernier, à l’occasion d’un événement organisé par Autisme Suisse romande, j’ai pris conscience que les personnes avec un trouble du spectre autistique avaient de grandes difficultés à rejoindre le monde du travail, indépendamment de leurs compétences. D’après une étude réalisée en 2014 par Autisme Europe, on estime ainsi qu’entre 76% et 90% des adultes avec autisme sont sans emploi. Il m’a semblé évident que si un employeur pouvait montrer l’exemple, c’était le CHUV. J’ai donc rapidement lancé des discussions avec Autisme Suisse romande et Pro Infirmis, qui nous ont permis d’identifier certains profils susceptibles de travailler chez nous et d’imaginer des lieux ou environnements de travail adaptés. L’un de ces jeunes ayant un intérêt pour la pâtisserie, je me suis naturellement tourné vers mon collègue et ami Pierre-Yves Müller, directeur du Département de la logistique hospitalière (LOH), qui a tout de suite accepté.


Photo In Vivo

Concrètement, comment les choses se déroulent-elles?
Pour que ce jeune puisse s’intégrer au mieux, nous avons choisi avec Pierre-Yves Müller un cadre stable, dans lequel l’équipe est toujours la même. Un éducateur de Pro Infirmis se trouve en permanence à ses côtés pour l’épauler et veiller à la sensibilisation de ses collègues. La Prof. Nadia Chabane, médecin cheffe du Centre Cantonal Autisme, a également accepté d’offrir une formation,afin que nos collaborateurs-rices puissent bien comprendre les réactions de personnes avec autisme, qui souvent ne savent pas mentir et peuvent dire les choses de façon très directe. L’envie d’apprendre collective- ment est l’une des forces de ce projet.

À terme, le but est-il d’intégrer d’autres personnes avec autisme?
Au départ, j’avais donné mon feu vert pour accueillir un jeune. Puis il s’est trouvé que ce jeune était très lié avec deux autres… J’ai donc laissé parler mon cœur et les deux amis de notre nouveau collaborateur devraient rejoindre le CHUV très prochainement, à la LOH ou ailleurs. Notre but est de leur donner une chance réelle. Ce qu’on espère pour eux, c’est que grâce à cette expérience, ils puissent un jour être autonomes en ayant un travail et un salaire comme tout le monde. Si cette première phase se passe bien, nous envisageons clairement d’étendre le projet, et nous espérons que d’autres employeurs suivront.