L’ancienne adjointe d’un gourou sulfureux devenue soignante pour handicapés

(swissinfo.ch)

Sheela Biernstiel – autrefois Ma Anand Sheela – a refait sa vie en Suisse. Ancien bras droit du gourou à scandales Bhagwan Shree Rajneesh, condamnée pour attentat bioterroriste aux Etats-Unis, elle soigne aujourd’hui des handicapés. Avec amour et sans rien renier de son passé.


Sheela a la charge de 29 patients handicapés mentaux dans ses deux homes en Suisse.

 

Elle se confie à swissinfo.ch dans un reportage ou elle ne cache rien de son passé. «La prison était ma plus haute qualification, et je ne la considère pas comme du temps perdu. J’y ai appris la patience. J’ai aussi appris la valeur du temps et à mieux accepter ma propre réalité. Ce sont les qualités que j’utilise dans mon travail»

 
Lire le reportage de swissinfo.ch

Pro Infirmis dit Oui au référendum contre la surveillance des assurés

(presseportal.ch)

Une base légale spéciale sur la surveillance des bénéficiaires d’assurances sociales est discriminatoire. Pro Infirmis lutte contre la discrimination des personne en situation de handicap, c’est pourquoi elle dit Oui au référendum contre la surveillance des assurés. Avec la nouvelle base légale les sociétés de surveillance auraient davantage de droits que la police, car elles ne nécessiteraient plus d’autorisation judiciaire pour surveiller une personne dans sa sphère privée.

Pro Infirmis est la plus grande organisation spécialisée en Suisse pour les personnes en situation de handicap et leurs proches. Ni notre organisation ni les personnes qu’elles défend ne cautionnent la fraude à l’assurance. Etant donné que ce type de fraude relève du droit pénal, la même procédure s’applique aux cas de suspicion que pour tout autre délit. Il va de soi que les fraudeurs doivent être punis. Cependant, les personnes suspectées ne devraient pas être discriminées par une base légale spéciale lors de l’instruction pénale. Pas plus les personnes en situation de handicap que les autres.

Un couple de résidents handicapés vivant en institution se marient « par reconnaissance d’amour »

(24heures.ch)

Une convention de l’ONU l’exige: les structures spécialisées doivent offrir les moyens à leurs résidents handicapés de décider de leur vie. Exemple à Eben-Hézer, à Saint-Légier (VD), où un couple a scellé son union


Ensemble depuis quatre ans, Kathy et Christophe vont pouvoir concrétiser leur amour.Image: Philippe Maeder/LMD

Avec la liberté, il n’y a plus d’amour impossible. Résidents de la Cité du Genévrier (Fondation Eben-Hézer) à Saint-Légier (VD), Christophe (41 ans) et Kathy (35 ans) s’aiment depuis quatre ans. Ils se marieront le 21 juillet à l’église de Blonay. Ce ne sera pas une union officielle, mais une reconnaissance d’amour réciproque entre ces deux personnes atteintes d’une déficience intellectuelle.

Le couple incarne le vent libertaire qui souffle depuis quelques mois sur le monde du handicap. Car les institutions socio-éducatives doivent désormais offrir les moyens à leurs résidents de devenir davantage acteurs de leur vie. Il s’agit de mettre en œuvre la Convention de l’ONU sur les droits de la personne handicapée ratifiée par la Suisse en 2014. Et qui comprend la promotion de son autodétermination, son droit de disposer d’elle-même.

Pour ces établissements, il s’agit d’une révolution culturelle. «Car ce libre arbitre concerne toutes les activités du quotidien, du choix de la confiture du petit-déjeuner aux grandes décisions existentielles, commente Anne Briguet, adjointe de direction. Jusqu’ici, la question de ces alternatives ne se posait pas vraiment. Les esprits doivent changer.»

Vendredi, Kathy a choisi sa robe de mariée. Cependant, comme le veut l’usage, elle n’en révèle pas plus à son compagnon. «Nous nous aimons, lâche Christophe. Et elle rêvait de se marier. Mais un mariage officiel n’était pas possible pour des raisons d’argent et de paperasse. Moi, je lui ai toujours dit que ce n’était pas impossible.» Le duo n’ayant pas le discernement suffisant, un compromis a finalement été trouvé afin de sceller son union. Cela au fil de discussions avec les éducateurs et le groupe de travail «Amour au quotidien», mis en place à la Cité du Genévrier.

«Nous les avons rendus attentifs aux obstacles à un mariage officiel, notamment sur les plans juridique et financier, leurs rentes respectives étant très faibles», relève Anne Briguet. Les préparatifs de cette union hors normes sont maintenant bien avancés. «Il y aura trente-cinq personnes, glisse Christophe, aux anges. C’est dans quatre mois, ça file! Nous avons prévu un apéro. Pour le repas, c’est un traiteur qui viendra.»

Dur équilibre entre liberté et protection

Les multiples demandes des résidents de la Cité du Genévrier auprès de leurs éducateurs n’ont pas toutes cette envergure existentielle. «Ne pourrait-on pas construire une piscine ici?» «Et si Alain Morisod donnait un concert dans le parc?» «Je veux épouser Britney Spears!» Mais, aujourd’hui, les éducateurs sont enjoints de prêter une oreille attentive à toutes ces requêtes, notamment via la nouvelle commission, «C’est ma vie». Une responsable de l’autodétermination, Isabelle Petragallo, vient aussi d’être engagée afin de leur faciliter la tâche. «Il s’agit de faire comprendre à la personne vivant une déficience intellectuelle dans quelle mesure sa requête est possible, en lui donnant les informations nécessaires. Et au professionnel qu’il n’est plus un parent protecteur décidant à sa place, mais un soutien de ses volontés.»

Un nouveau rôle de l’accompagnant qui suscite de nouvelles questions de la part des résidents. «Qui décide?» «Quels sont mes choix?» Et les décisions à prendre ne sont pas dénuées de risques pour l’éducateur. En 2009, à Berne, une personne handicapée était tombée dans la fosse aux ours, alors qu’elle assurait jusque-là ses trajets sans histoire et de manière autonome. Les uns ont alors relevé le manque de protection et de surveillance et les autres le manque de liberté induit par un accompagnement trop protecteur.

C’est précisément cette problématique qui surgit maintenant au sein des institutions. «Certaines forces nous poussent vers deux pôles parfois difficiles à rapprocher: celui du zéro risque avec menace de procès en cas de problème et celui de la liberté sans entraves», explique Éric Haberkorn, directeur de la Cité du Genévrier. Dont une des résidentes a récemment donné des sueurs froides aux responsables de l’institution.

«Alors qu’elle était attendue dans un de nos ateliers, à Vevey, nous l’avons finalement retrouvée chez un coiffeur, car elle voulait se faire belle pour le soir, raconte Anne Briguet. Devons-nous pour autant la priver de sortir seule en ville? Certainement pas. Nous devons prendre ce risque.»

Pour ce qui concerne Kathy et Christophe, pas besoin de l’avis des spécialistes pour s’apercevoir que l’on est proche du risque zéro. Dès qu’ils sont proches, ils s’enlacent et s’embrassent tendrement. Et lorsque le premier fait mine de sortir du droit chemin, la seconde veille. «Bon, on y va maintenant!»

La «bible» de la liberté

Les institutions possèdent désormais leur «bible» pour former les personnes avec une déficience intellectuelle à l’autodétermination et à la participation citoyenne. Le projet de recherche «Notre institution, notre vie, notre voix», mené par la Cité du Genévrier (Fondation Eben-Hézer) à Saint-Légier et à l’Université de Fribourg, a débouché sur la publication d’un manuel répertoriant une série d’outils et de principes à disposition des équipes éducatives.

  • La personne à déficience intellectuelle a le droit de décider de sa propre vie et de participer à la vie en société. Son autodétermination doit lui permettre d’être plus satisfaite de son existence.
  • L’autodétermination des personnes à déficience intellectuelle peut être dangereuse si les institutions ne changent pas leur mode de faire.
  • Pour qu’une personne en situation de handicap puisse décider de sa vie et de sa participation citoyenne, elle a besoin de tout le monde.
  • Travailler en respectant la personne avec une déficience intellectuelle signifie lui donner le droit de prendre part aux décisions qui la concernent. À la Cité du Genévrier, ces personnes pourraient bientôt être associées à l’embauche des éducateurs de l’établissement.
  • Un accompagnement de qualité doit donner à la personne handicapée des occasions de faire des choix, l’aider dans la prise de décisions et l’aider à transformer ses décisions en actions.

Cours de formation de la Coraasp.

Transformer son stress

Mercredi 18 et 25 avril 2018, de 14h à 17h
Fondation Trajets, 9 route des Jeunes, Les Acacias, salle du 8ème étage

• Acquérir des outils qui transforment le stress en énergie positive
• Assimiler des techniques pour faire face au stress

Les événements extérieurs, l’appréhension et l’anxiété, les pensées, les exigences personnelles, sociales, familiales et notamment celles dues au travail peuvent être des déclencheurs de stress.

Le stress peut être compris comme énergie pouvant être transformée. Dans un premier temps en apprenant à ne plus en souffrir, puis en l’utilisant comme une énergie positive pouvant nous aider à dépasser nos difficultés et à enrichir notre chemin de vie. Quelques éléments théoriques, des exercices pratiques, seul à deux ou en groupe sont l’occasion de découvrir les outils qui conviennent le mieux aux participants.

Intervenante : Dominique Cassidy, Médecin psychiatre, enseignante en Yoga, Aikido et Méditation
Tarif: Personnes concernées, proches, professionnels des organisations de la Coraasp: 50.-, autre public: 100.- *


Être et rester aligné, centré

Mercredi 2, 9, 16 et 23 mai 2018, de 14h à 17h
Maison des Associations, Avenue de Tourbillon 9, Sion

• Expérimenter les bienfaits du centrage et de la connexion à soi
• Assimiler des techniques concrètes permettant de retrouver ou maintenir cet état au quotidien

Avec les événements extérieurs, les réactions de notre entourage, nos propres pensées et nos émotions, la vie quotidienne peut parfois ressembler à une tempête dans laquelle on peine à maintenir la tête hors de l’eau.

Cette formation a pour but de vous apprendre des techniques simples et puissantes permettant de contacter son Calme intérieur et de rester centré. Apports théoriques, exercices, outils et techniques pour découvrir et prolonger l’état de Centrage.

Intervenante : Stéphanie Schwitter, hypno-thérapeute
Tarif: Personnes concernées, proches, professionnels des organisations de la Coraasp: 100.-, autre public: 200.- *


Inscriptions aux cours

Sauf mention particulière, les cours de la Coraasp sont ouverts à tout public (personnes concernées par un trouble psychique, proches, professionnels, personnes intéressées). Délais d’inscription: jusqu’à une semaine avant le début du cours. Si le nombre de participants est insuffisant dans les délais impartis, le cours peut être annulé.

Les inscriptions aux cours peuvent se faire:
– par e-mail à info@coraasp.ch
– par téléphone au 027 323 00 03 (mardi et jeudi de 14h à 17h)
– par le formulaire en ligne de notre site internet : www.coraasp.ch

* Le coût ne doit pas être un obstacle à votre inscription. En cas de besoin, n’hésitez pas à consulter votre organisation ou la Coraasp pour la recherche d’un soutien financier.

Flyer

Les athlètes olympiques et paralympiques 2018 ont été reçus au Palais fédéral

(leparlement.ch)

Les athlètes ayant remporté un diplôme ou une médaille olympique lors des derniers JO et Jeux paralympiques d’hiver ont été reçus le 11 avril 2018 au Palais fédéral par Ueli Maurer, vice-président du Conseil fédéral et ministre des finances, Guy Parmelin, conseiller fédéral en charge des sports, Karin Keller-Sutter, présidente du Conseil des États et Dominique de Buman, président du Conseil national. Parlant au nom du gouvernement, le conseiller fédéral Ueli Maurer a félicité les athlètes pour leurs résultats exceptionnels à Pyeongchang.

Lors d’une courte allocution, le vice-président du Conseil fédéral, le conseiller fédéral Maurer, a exprimé son admiration pour le bilan exceptionnel de l’équipe olympique suisse: les 18 médailles et les performances impressionnantes réalisées dans les différentes disciplines ont réjoui les membres du gouvernement et resteront dans les annales. Vous pouvez être fiers de vous, a-t-il souligné, car vous avez su donner le meilleur de vous-même au moment crucial.

Les athlètes médaillés et diplômés ont aussi reçu les félicitations de la présidente du Conseil des États, Karin Keller-Sutter, et du président du Conseil national, Dominique de Buman, qui les ont accueillis dans leurs salles respectives. La Suisse entière a tremblé pour vous pendant vos exploits. J’ai une très grande estime non seulement pour vos performances sportives mais aussi pour votre contribution à la cohésion nationale, a déclaré Dominique de Buman. Karin Keller-Sutter a, pour sa part, rappelé l’importance du rôle d’exemple joué par les sportifs pour la jeunesse en Suisse ainsi qu’à l’étranger, où ils sont parmi nos plus importants ambassadeurs.

Pour conclure, le ministre des sports Guy Parmelin a pris la parole et félicité les athlètes pour leur engagement, leur zèle et leur volonté: vous avez représenté la Suisse et ses valeurs, et vous avez porté haut l’esprit sportif dans le monde. Votre exemple motive tout un chacun à vous imiter en faisant preuve du même enthousiasme dans la vie quotidienne. La Suisse est fière de vous, leur a-t-il dit.

Une centaine d’athlètes et personnes accompagnantes ont répondu à l’invitation du Conseil fédéral, de la présidente du Conseil des États et du président du Conseil national.

Le président de la Confédération Alain Berset et le conseiller fédéral Guy Parmelin s’étaient rendus en Corée du Sud pendant les Jeux olympiques. La secrétaire d’État Pascale Baeriswyl et l’ancien conseiller fédéral Samuel Schmid avaient, quant à eux, rendu visite aux athlètes des Jeux paralympiques.

Les sportifs et les sportives suisses ont ramenés 15 médailles et 28 diplômes des JO, ainsi que trois médailles d’or et six diplômes des Jeux paralympiques. Ils ont ainsi renouvelé les performances exceptionnelles de l’équipe olympique de 1988 à Calgary.