Le meilleur ami des aveugles

C’est une aide inestimable pour les non-voyants : un chien qui les guide dans leur vie quotidienne. Mais le processus pour les former est long, au moins deux ans et demi. Pour le faire, la « fondation romande pour chiens guides d’aveugle » place des chiens dans des familles de parrainage. Mise au Point a suivi pendant deux ans Beauty. Une chienne d’abord élevée dans une famille à Payerne. Elle est aujourd’hui guide au Tessin pour Barbara, mal voyante depuis l’enfance.

Cliquez sur l’image pour voir ou écouter le reportage de l’émission Mise au Point de la RTS, du 8 avril 2018

Dépistages prénataux en hausse

(ats)

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: De plus en plus de femmes en Suisse veulent savoir si leur enfant risque de naître avec un handicap, rapportent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Selon les derniers chiffres de l’Office fédéral de la santé publique, 25’000 d’entre elles sur 87’000 font chaque année un dépistage génétique prénatal non invasif (DNPI). Le test, qui coûte 800 francs, détecte avec une fiabilité de 99% les trisomies 21, 18 et 13. La généticienne Ute Wiedemann estime que la demande va continuer à croître, surtout parmi la population urbaine et bien formée. Malgré le DNPI, qui est sur le marché depuis cinq ans, il n’y a pas plus d’avortements en Suisse. En 2016, 70 enfants sont nés avec une trisomie 21, ce qui représente 0,8% des nouveau-nés, soit autant que les années précédentes.

Lire l’article du tagesanzeiger.ch (en allemand).

L’opposition à la surveillance des fraudeurs prend de l’ampleur

(24heures.ch)

Après les Jeunes Verts, des ténors du Parti socialiste et des Verts appellent à soutenir le référendum lancé par des citoyens.


Sibylle Berg, auteure zurichoise et Dimitri Rougy, élu socialiste à Interlaken (BE) sont à l’origine du référendum contre la loi. Image: Adrian Reusser/Keystone

L’indignation des opposants à la loi permettant de surveiller les fraudeurs présumés aux assurances sociales ne faiblit pas. Au contraire. Jeudi, un groupe de citoyens a lancé à Berne un référendum contre la base légale récemment adoptée par le parlement. Ils ont jusqu’au 5 juillet prochain pour récolter 50 000 signatures. Dimanche, plus de 7500 paraphes avaient déjà été recueillis en ligne, via la plateforme WeCollect. Et le comité bénéficie désormais d’importants soutiens politiques.

D’abord circonspects quant à l’opportunité de se lancer dans la bataille, des dirigeants du Parti socialiste (PS) et des Verts, deux formations qui ont voté contre la loi au parlement, ont appelé ces derniers jours à soutenir le référendum. «Nous craignions que ce combat ne soit impossible à gagner et que l’on stigmatise toujours plus les personnes bénéficiaires de l’assurance invalidité en les assimilant à des tricheurs, explique le conseiller national vaudois Roger Nordmann, président du groupe socialiste au parlement. Mais maintenant que le référendum va aboutir, nous allons combattre la loi.» Tant les Verts que le PS se prononceront officiellement lors de leurs assemblées des délégués qui auront lieu respectivement le 5 mai et le 25 juin. Les Jeunes Verts, eux, ont déjà franchi le pas.

Le texte permet aux assurances sociales d’engager des détectives pour traquer les assurés soupçonnés d’abus. Les enquêteurs sont autorisés à effectuer des enregistrements visuels et sonores, mais aussi à se servir d’outils de localisation, par exemple un GPS fixé sur une voiture. À la différence des enregistrements, l’autorisation d’un juge sera nécessaire dans ces cas. Des drones pourraient également être utilisés, à condition qu’ils servent à la géolocalisation et non à une observation. La surveillance ne sera pas limitée à l’espace public, comme les rues ou les parcs. Elle sera effectuée aussi dans des lieux visibles depuis un endroit librement accessible, par exemple un balcon. Le comité citoyen à l’origine du référendum estime que la loi met la population sous suspicion générale et viole gravement la sphère privée.

Sur 1950 enquêtes bouclées en 2016 pour soupçons d’abus dans l’AI uniquement, 270 ont fait l’objet d’une surveillance, selon l’Office fédéral des assurances sociales. Le soupçon s’est confirmé dans 650 cas, dont 180 grâce à une surveillance. Ce qui signifie qu’un tiers des surveillances l’a été à tort. La lutte antifraude a permis d’économiser l’équivalent de 470 rentes entières, soit une baisse des dépenses annuelles de 11,7 millions de francs. La nouvelle loi n’est toutefois pas uniquement valable pour l’AI, mais aussi pour les assurances accidents, maladie et chômage.

Contre la loi

«Une atteinte grave à la sphère privée»


Lisa Mazzone, conseillère nationale (Verts/GE)

Pourquoi êtes-vous contre la loi?
Parce qu’elle constitue une atteinte grave à la sphère privée et aux libertés personnelles. Elle fournit des moyens aux assureurs qui vont au-delà de ceux attribués à la police pour poursuivre des criminels. On donne notamment à des détectives privés la possibilité d’effectuer des enregistrements sonores, d’utiliser des drones et de faire des photos à travers la fenêtre d’un salon ou d’une chambre à coucher, sur un balcon ou dans un jardin.

Ne faut-il pas se donner les moyens de lutter contre les abus pour économiser l’argent du contribuable?
Ce qui est essentiel, c’est que les moyens déployés soient proportionnés et respectent les règles de notre État de droit. Que des observations puissent être mises sur pied sans l’aval d’un juge, c’est extrêmement grave. Cela veut dire que l’on donne quasi le plein pouvoir aux assureurs. Il y a une forme d’acharnement pour lutter contre les supposés fraudeurs aux assurances sociales, alors que nous ne mettons pas le même zèle pour lutter contre les fraudeurs du fisc. Et là les bénéfices seraient autrement plus grands.

Comme certains dirigeants du Parti socialiste (PS), vous vous êtes prononcée en faveur du référendum et les Verts diront le 5 mai s’ils le soutiennent. Le PS était réfractaire dans un premier temps, jugeant qu’y participer offrirait une plateforme aux partisans de la loi pour stigmatiser les rentiers et les handicapés. Et vous?
Cela fait vingt ans que le fonds de commerce de certains partis de droite est de jeter le soupçon sur les rentiers et les handicapés. Référendum ou pas, quelle différence?

Le PS craignait aussi que cette bataille ne soit ingagnable…
On fait de la politique pour des idées, pas uniquement pour gagner. Ce référendum permet de rappeler nos valeurs fondamentales et à la population de se questionner sur la société dans laquelle elle désire vivre. Quand les moyens et la motivation sont là, il devient irresponsable de ne pas s’associer à ce juste combat.

Pour la loi

«Les abus doivent être sanctionnés»


Raymond Clottu, conseiller national (UDC/NE)

Pourquoi êtes-vous en faveur de la loi?
Simplement parce qu’elle est nécessaire. Il y a des abus et ceux qui les commettent doivent être sanctionnés. Des jugements n’ont pas pu avoir lieu parce que nous n’avions pas les bases légales nécessaires.

Les fraudes représentent moins de 0,3% du nombre de bénéficiaires de l’assurance invalidité (AI). A-t-on vraiment besoin d’un tel arsenal de mesures?
Les pertes se chiffrent en dizaines de millions au niveau de l’AI. Mais il n’y a pas que l’AI. Il y a par exemple les prestations complémentaires. Si on prend tout en compte, les montants annuels sont considérables et c’est au détriment des personnes qui en ont réellement besoin. Celui qui n’a rien à se reprocher n’encourt aucun risque. Les agents de l’AI ont bien d’autres chats à fouetter que de commencer à mettre un détective derrière chaque personne qui touche des prestations. Ces mesures ne sont appliquées que dans des cas extrêmes.

Un tiers des surveillances ont été menées à tort en 2016…
Oui, mais encore une fois, si une personne n’a rien à se reprocher, même si elle a été suivie, je crois que ça ne pose aucun problème. La société a changé. Nous sommes dans un monde connecté et il est normal que les outils soient adaptés. Quand il s’agit de publier sa vie privée sur Facebook, ça ne pose de problème à personne.

Des organisations de défense des handicapés et des droits de l’homme jugent que cette loi n’est pas digne d’un État de droit. Que répondez-vous?
Est-ce digne d’un État de droit de laisser des personnes frauder les assurances sociales? Je ne crois pas.

Ne faudrait-il pas faire preuve d’autant de zèle pour traquer la fraude fiscale?
La fraude fiscale est traquée. Nous avons des inspecteurs qui font très bien leur travail. Dans le social, je pense qu’il y a aussi des mesures à prendre. Regardez comme les coûts grimpent! Même si c’est une minorité qui commet des abus, il est important de la sanctionner.

Les handicapés attendront encore

Le Conseil d’Etat neuchâtelois déçoit en reportant son plan d’action pour les personnes à mobilité réduite. Celles-ci pourraient ne pas voir toutes les gares mises aux normes dans les délais PAR FREDERIC.MERAT@ARCINFO.CH


CFF infographie / François Allanou

Les obstacles auxquels sont toujours confrontés les handicapés dans le canton de Neuchâtel ne sont pas près d’être levés. C’est notamment le cas dans les transports publics. Dans un rapport qu’il vient de transmettre au Grand Conseil, le Conseil d’Etat reporte la mise en œuvre d’une «véritable politique cantonale en matière d’égalité pour les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite». Tel est le titre d’une motion populaire déposée à fin 2014 avec 623 signatures

«Notre motion a été acceptée par le Grand Conseil il y a trois ans», rappelle Florence Nater, présidente de l’association Forum handicap Neuchâtel. La réponse que lui apporte aujourd’hui le gouvernement «manque de concret».

Calendrier décevant
La présidente de la plate-forme d’échange qui regroupe une vingtaine d’associations est particulièrement déçue par le calendrier choisi par le gouvernement: il consiste à «arriver vraisemblablement avec un projet de loi au début de la prochaine législature», en 2022.

Florence Nater «imagine que des questions financières sont en jeu». Cette temporisation s’explique peut-être aussi parce que «le Conseil D’État considère qu’il y a d’autres priorités pour le canton». Mais, il «ne prend pas assez en considération le fait que L’État s’y retrouve en prenant des mesures permettant de rester à domicile ou d’intégrer la vie professionnelle et l’école. C’est dans l’intérêt de la collectivité: les personnes en situation de handicap sont des citoyens et des contribuables.»

Investir dans ce domaine est également «cohérent par rapport à d’autres mesures.» Et de citer en particulier la planification médico-sociale, qui vise le maintien à domicile plutôt que le placement en home.

Une obligation
«On a l’impression qu’il s’agit de faire une fleur aux personnes concernées, alors que la loi nous y oblige», relève Florence Nater. Celle-ci retient toutefois «l’esprit positif» du rapport d’information du gouvernement. «L’intention de créer une commission cantonale est intéressante, quand bien même nous aurions pu aspirer à plus ambitieux, comme un poste de délégué.» Par ailleurs, «on ne sait pas très bien qui sera dans cette commission et quels seront ses moyens. Je n’ai rien vu non plus dans le plan financier pour la législature. Cela m’inquiète un peu sur l’énergie que mettra le Conseil d’Etat à réaliser ses intentions.»

Députée socialiste, Florence Nater ne restera pas les bras croisés. Par exemple, «on ne va pas attendre 2022 pour évaluer la pertinence de créer une ligne téléphonique pour les proches aidants.»

Définir des priorités
Et comment le gouvernement justifie-t-il sa position? «C’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein», relève Alain Ribaux, ministre en charge du dossier. «Dans un canton plus riche, probablement que nous pourrions aller plus vite.»

Voilà pourquoi une commission chapeautera des groupesde travail. Ceux-ci définiront des priorités dans dix domaines, comme la mobilité, la formation ou le logement.

«Notre rapport est quand même assez réjouissant et porteur d’espoir. Il montre qu’il y a beaucoup d’initiatives dans chaque domaine. Cela prouve que l’on se préoccupe des personnes en situation de handicap. Tous les mois, il y a des résultats concrets et l’on peut s’en réjouir.»

Mesures dans les gares et le matériel roulant
La législation fédérale sur les handicapés impose une mise aux normes des transports publics d’ici à fin 2023. Sur le réseau des CFF, cela concernera 170 gares sur 747. Une centaine de gares supplémentaires suivront dans une deuxième étape. Ces travaux sont
pilotés par l’Office fédéral des transports, notamment en fonction du nombre d’usagers du rail. A la fin de l’année dernière, 76% d’entre eux bénéficiaient d’un accès «sans marches». Des mesures de compensation seront prises dans les gares qui ne pourront pas être transformées d’ici à fin 2023.11 s’agira d’un accompagnement par du personnel ou, dans des cas particuliers, de liaisons alternatives, en bus par exemple. Dans le canton de Neuchâtel, 25 gares ou haltes appartiennent aux CFF. Six sont accessibles aux handicapés: Belle, La Chaux-de-Fonds, Le Crêt-du-Locle, Les Hauts-Geneveys, Saint-Blaise CFF et Travers. Quatre doivent être mises en conformité dans les cinq ans: Corcelles-Peseux, Les Deurres, Le Locle et Neuchâtel. Les quinze dernières font encore l’objet d’études: Auvernier, Bevaix, Boudry, Chambrelien, Champ-du-Moulin, Colombier, Cornaux, Cressier, Gorgier Saint-Aubin, Le Landeron, Les Geneveys-sur-Coffrane, Le Locle-Col des Roches, Neuchâtel-Serrières, Noiraigue et Vaumarcus.

Du côté de TransN
Quatre arrêts (Couvet, Môtiers, Buttes et la Presta) doivent aussi être mis aux normes par TransN dans le Val-de-Travers. Avant la fin 2023, TransN doit encore remplacer 23 de ses 172 véhicules: treize anciens trolleybus et les dix voitures du Littorail. A celles-ci se
substitueront à la fin de l’année prochaine déjà des trains rachetés aux Appenzeller Bahn. Enfin, le système d’information visuel et sonore qui équipe tous les bus pose encore problème dans le Littorail.

21% c’est la proportion de personnes handicapées dans la population. En 2016, la Suisse comptait 1,8 million de handicapés, selon l’Office fédéral de la statistique. La part augmente avec l’âge: près de la moitié des personnes âgées de 85 ans et plus sont concernées.

Rapport fédéral insatisfaisant,
projet d’états généraux dans le canton La loi fédérale sur l’élimination des inégalités frappant les personnes handicapées est entrée en vigueur en 2004. Dix ans plus tard, la Suisse ratifiait la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées. Son objectif est de protéger les personnes handicapées contre les inégalités et les discriminations,ainsi que de leur garantir le minimum vital ou le droit à une vie autonome. Il y a deux ans, le Conseil fédéral a rendu un rapport sur l’état d’avancement de l’application de la convention. Selon Inclusion Handicap, l’association faîtière des organisations suisses de personnes handicapées, le Conseil fédéral s’est contenté «en majeure partie de commenter les aspects législatifs, en faisant l’impasse sur la mise en œuvre réelle».

Dans le canton de Neuchâtel, Forum Handicap veut encourager le Conseil D’État à aller de l’avant. Pour ce faire, il organisera des états généraux sur la question à l’automne ou au début de l’année prochaine.

Les réformes de l’AI manquent leur objectif de réinsertion

( Le journal de l’UNIGE)

L’un des objectifs principaux des dernières révisions de l’Assurance invalidité (AI) survenues en 2004, 2008 et 2012 était la réduction du nombre de rentiers, en particulier parmi les jeunes souffrant de handicap psychique. Dans sa thèse, dirigée par Jean-Michel Bonvin, professeur à la Faculté de sciences de la société, et soutenue le 12 février, Emilie Rosenstein montre que les résultats obtenus ne sont pas précisément ceux qui étaient visés. Selon ce travail, conduit dans le cadre du Pôle de recherche national LIVES, le nombre de rentiers a certes nettement baissé au niveau national, mais la part des plus jeunes bénéficiaires – âgés de 18 à 34 ans – n’a pas diminué. Quant aux rentes d’invalidité pour raisons psychiques, elles demeurent prédominantes et concernent près d’un rentier sur deux.


Photo /journal de l’UNIGE

«La baisse des effectifs s’explique davantage par un durcissement des critères d’éligibilité que par l’augmentation des sorties de l’AI, notamment à la suite de mesures de réadaptation», résume Emilie Rosenstein.

Les réformes de l’AI, pour atteindre leur but, ont en effet introduit une évaluation plus stricte du droit à la rente, mais aussi une intervention plus rapide de l’AI, basée notamment sur une détection précoce des incapacités, et un développement des mesures de réadaptation professionnelle et de placement sur le marché du travail.

La thèse pointe nombre de contradictions dont l’une des principales réside dans le fait que l’AI, pour réduire les dépenses, pousse les bénéficiaires potentiels à se déclarer le plus vite possible.

Afin de suivre les trajectoires des assurés au fil du temps et des révisions, Emilie Rosenstein, en collaboration avec Felix Bühlmann, professeur à l’Université de Lausanne, a conduit des analyses de séquence sur des échantillons représentatifs de bénéficiaires de l’AI dans le canton de Vaud. Et il en ressort une augmentation considérable des refus de prestation par l’AI. Et, bien que croissant, l’octroi des mesures de réadaptation professionnelle demeure marginal.

La thèse pointe également nombre de contradictions dont l’une des principales réside dans le fait que l’AI, pour réduire les dépenses, pousse les bénéficiaires potentiels à se déclarer le plus vite possible, gageant qu’une intervention précoce préviendra le versement de rentes à moyen et long terme. Or, selon Emilie Rosenstein, cette pression a au contraire un effet dissuasif sur les bénéficiaires, soit parce qu’ils ignorent l’étendue des prestations offertes par l’AI, soit parce que leur santé est trop instable pour qu’ils puissent prendre des décisions à ce stade, soit encore parce qu’ils sont dans une phase de déni de leur handicap.

La chercheuse estime par ailleurs qu’il existe un risque d’«inauthenticité» des projets de réinsertion, et donc d’échec si l’on ne prend pas suffisamment en compte les attentes et les besoins des bénéficiaires.

Elle dénonce également la forte asymétrie entre la responsabilité individuelle des assurés face à leur projet de réinsertion et la limitation des possibilités d’aménagement des opportunités professionnelles. Emilie Rosenstein appelle dès lors à se soucier davantage des «facteurs de conversion» nécessaires pour réduire les inégalités entre personnes valides et invalides et promouvoir ainsi un accès réel, et pas seulement un droit formel, à la réinsertion professionnelle.