La voie est libre pour l’installation «Texas»

(lematin.ch)

Le canton a rejeté l’opposition formulée contre une installation artistiques aux allures de paddock. La balustrade blanche sera érigée au printemps, si la météo le permet.

Dès que le terrain sera asséché, l’installation «Texas» sera aménagée sur une place emblématique de Bienne, entre le Palais des Congrès et la Coupole de Centre autonome. Ce projet contré par l’opposition d’une guilde de quartier a reçu le feu vert des autorités cantonales. L’association mécontente exprimait des craintes pour sécurité des enfants qui prendraient l’enclos pour une place de jeu, à côté d’une route très fréquentée. Après avoir contesté le projet auprès de la préfecture, la guilde du quartier de l’Avenir s’est adressée à la Direction cantonale des travaux publics, des transports et de l’énergie. Conclusion des autorités: la clôture ne représentera pas de danger particulier, vu que «l’aménagement ne correspond pas à la définition d’une aire de jeu».

Selon les autorités cantonales, «Les parents d’enfants en bas âge ou en âge d’être scolarisés reconnaîtront sans peine que l’espace n’est pas adapté au jeu sans surveillance, notamment en raison de sa situation». Président de la guilde Titus Sprenger, n’exclut pas de revenir à la charge en cas d’accident: «Nous irons jusqu’à exiger le démontage de l’œuvre si nécessaire», prévient-il dans le Le Journal du Jura.

Le duo d’artistes «Haus am Gern» composé de Barbara Meyer Cesta et Rudolf Steiner a indiqué au JdJ vouloir démarrer la construction par des socles en béton, si possible en mai. Le paddock est dépourvu d’accès: «Nous n’interdirons pas d’y pénétrer, c’est vrai, mais nous n’inviterons personne à y entrer», précisent les artistes.

Devisée à 80’000 francs, l’œuvre «Texas» est intégrée au parking du Palais des Congrès et financée par la société Parking SA. L’enclos disparaîtra le jour où un projet immobilier se concrétisera sur la parcelle.

À Bienne, un parlementaire à la mobilité réduite avait jugé l’œuvre offensante pour les personnes en situation de handicap, l’enclos n’étant pas accessible aux handicapés, mais son objection a été rejetée par la préfecture. «Texas» se compose d’une clôture sans porte et d’une tribune, sur un terrain végétalisé. La démarche de Haus am Gern: susciter la réflexion sur l’utilisation de l’espace public. Mais «Texas» a aussi suscité un débat de l’accessibilité des œuvres d’art aux handicapés.

Douleurs fantômes et neuro-psychomotricité

(Reiso.org)

Longtemps reléguées au domaine psychiatrique, les douleurs fantômes sont à présent comprises comme intimement liées au contexte corporel de l’amputation et à celui, plus général, du fonctionnement nerveux.

Des causes périphériques telles repousses osseuses ou névromes peuvent les provoquer mais leur fréquence reste relativement faible. Leur origine est à rechercher dans la très grande plasticité cérébrale observée dans les aires corticales intégrant la représentation de notre corps (le schéma corporel), en particulier les cortex somesthésique et moteur.

Lire l’article de la Revue Reiso

Les potentiels fraudeurs surveillés par des détectives

(Le Parlement/ats/rtsinfo.ch)

Des détectives pourront à nouveau surveiller d’éventuels fraudeurs aux assurances sociales, au besoin avec des GPS. La base légale qui faisait défaut en Suisse est en passe d’être assurée. Au Conseil national, la gauche a échoué à couler ou du moins adoucir le projet.

En 2016, la Cour européenne des droits de l’homme a rappelé la Suisse à l’ordre, donnant raison à une Zurichoise espionnée par des détectives engagés par son assurance. Les bases légales ont été jugées trop vagues pour une surveillance qui enfreint le droit au respect de la vie privée et familiale.

La caisse nationale d’assurance accidents (Suva) et les offices d’assurance invalidité ont alors suspendu leur recours aux détectives privés, le temps que le Parlement légifère.

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La Matinale

Fermeté

Les orateurs de droite se sont succédé lundi à la tribune du National pour réclamer la fermeté face aux fraudeurs. Les assurés et bénéficiaires honnêtes ne doivent pas pâtir de leur comportement, a notamment dit l’UDC Raymond Clottu (NE).

La surveillance doit rester « l’ultima ratio » en cas de soupçons de fraude. Il ne faut pas que tous les bénéficiaires soient suspectés, a assuré Isabelle Moret (PLR/VD) au nom de la commission.

Le nombre de cas de fraudes avérées est certes restreint. Mais les montants en jeu peuvent être très élevés, a rappelé son collègue Lorenz Hess (PBD/BE).

Le principe de proportionnalité doit être assuré, est intervenu le ministre de la santé Alain Berset. Ce qui est le cas ici, malgré quelques réserves. Il faut poser des limites aux assureurs, mais une base légale pour autoriser la surveillance est nécessaire.

Sphère privée

Jusqu’ici, un tiers des surveillances se sont révélées sans fondement, a lancé Silvia Schenker (PS/BS). « Êtes-vous prêts à sacrifier une part de votre sphère privée? N’importe qui pourrait être concerné. Votre assureur maladie pourrait vous espionner dans votre chambre à coucher pour savoir si vous avez bien la grippe ».

Ces arguments n’ont pas ébranlé la majorité. Au vote d’entrée en matière, elle l’a emporté par 141 voix contre 53. Une proposition du PS de renvoyer le tout en commission a connu le même sort.

Balcons et GPS

Au coeur du projet, un élargissement des possibilités de surveillance. Outre les enregistrements visuels, il permettra les enregistrements sonores et surtout le recours à des instruments techniques permettant de localiser l’assuré, comme les GPS.

La surveillance ne sera pas limitée à des lieux librement accessibles, comme les rues ou les parcs. Comme la Chambre des cantons, le National a tenu à ce qu’elle puisse être effectuée aussi dans des lieux visibles depuis un endroit librement accessible, par exemple un balcon.

Aval judiciaire

Seul l’usage de traceurs GPS devrait nécessiter l’autorisation d’un juge. Pour les autres cas, la surveillance pourra être ordonnée par une personne responsable au sein de l’assurance, estime la majorité du National. Le Conseil des États et le gouvernement tiennent à préciser qu’il s’agit d’un membre de la direction de l’assurance.

Dans un premier temps, la commission du National avait souhaité que la surveillance nécessite toujours l’aval d’un juge, quels que soient les instruments utilisés. Elle a changé d’avis après avoir reçu des informations de l’Office fédéral de la justice. Les preuves réunies pourront être exploitées dans une éventuelle procédure pénale, selon ce dernier.

La gauche a tenté de freiner des quatre fers et a multiplié les propositions sur tous ces aspects. « On sera plus précautionneux envers un potentiel fraudeur qu’un potentiel terroriste ou assassin », a regretté Rebecca Ruiz (PS/VD). Tous les amendements ont été largement rejetés.

30 jours

Sur les autres points, le National a suivi le Conseil des Etats. L’observation pourra être menée durant au plus 30 jours sur une période de six mois. Si des motifs suffisants le justifient, cette période pourra être prolongée de six mois au maximum, mais sans augmentation du nombre total de jours d’observation.

Si le matériel d’observation ne permet pas de confirmer des soupçons d’abus, l’assureur devra notifier l’observation et détruire le matériel recueilli. L’assuré pourra l’empêcher par une demande expresse de conservation dans son dossier. Le gouvernement réglera la procédure d’accès au matériel et les modalités de conservation.

Le dossier repasse au Conseil des États.

Critères resserrés pour surveiller les fraudeurs aux assurances sociales

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Le 12h30

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le 19h30

Le Parlement ouvre la porte à l’arbitraire

(Inclusion-Handicap)

Les assurances peuvent vider l’État de droit de son sens: les assurés sont suspects d’office et leurs droits élémentaires sont niés – les « bases juridiques de la surveillance des assurés » décidées ce jour par le Conseil national ne sont pas dignes d’un État de droit. L’arbitraire des autorités sera au programme et la sphère privée des assurées sera piétinée de manière inadmissible si le Conseil des états n’intervient pas pour y apporter ses corrections. La fraude aux assurances ne doit pas être combattue par des abus.

Les personnes qui touchent des prestations sociales doivent sans cesse supporter des coups du sort. Elles arrivent à peine à s’en sortir financièrement; la situation des bénéficiaires de rentes AI est particulièrement difficile. Par dessus le marché, ils/elles sont perpétuellement soupçonné(e)s de toucher les prestations de manière illégitime. Mais au lieu de combattre le soupçon généralisé et de prendre ses responsabilités découlant de l’État de droit, le Conseil national veut permettre l’arbitraire des autorités, ce qui est indigne dudit État de droit.

Lire le communiqué de presse du 12 mars 2018 de Inclusion-Handicap

Moi, assistante sexuelle

Claire a 26 ans. Elle est enseignante, artiste et assistante sexuelle pour personnes en situation de handicap. Elle accompagne vers les plaisirs intimes des femmes et des hommes qui sont emprisonné-e-s dans leur corps ou leur esprit. C’est l’histoire d’une jeune femme prête à se mettre en jeu corps et âme à l’intention de celles et ceux qui revendiquent leur droit à la sexualité.

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