Le peuple Suisse s’est prononcé et a refusé l’initiative No Billag

(kgk/rtsinfo.ch/ats)

C’est une belle victoire pour toutes les personnes handicapées sensoriels.

Après une campagne très intense, le « non » des Suisses dimanche à l’initiative « No Billag » visant à supprimer la redevance radio-TV est clair: 71,6% ont rejeté le texte.

Avec le refus massif de l’initiative No Billag, les programmes télévisés dotés de l’audio-description (description via une bande-son séparée) pour les téléspectateurs aveugles ou malvoyants et les émissions signées (description en langue des signes) pourront continuer à exister !

Depuis quelques années, avec l’aide des associations de défense des handicapés, la SSR n’a cessé de développer ses prestations en allemand, en français, en italien et en romanche pour les personnes concernées. Elle s’est d’ailleurs engagée à rendre accessible en particulier les émissions des premières chaînes entre 18h00 et 22h30 (prime time) au plus grand nombre de personnes handicapées.

C’est un grand soulagement pour toutes les personnes qui se sont impliquées depuis le départ dans ce débat en soutenant le « Non No Billag ».

Si cette victoire est un sérieux revers pour les partisans du projet No Billag il ne faut cependant pas baisser la garde.

Va-t-on vers un statu quo?

« Beaucoup de monde se demande si tout va rester comme aujourd’hui », a lancé Doris Leuthard. La conseillère fédérale a entendu a plusieurs reprises des phrases comme: « Plus le rejet est élevé et moins il y aura de changements ». Mais le Conseil fédéral est déjà actif.

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« Le gouvernement a déjà lancé les travaux pour une loi sur les médias électroniques. La facture de la redevance sera réduite à 365 francs par an pour les ménages. Et la SSR ne pourra pas empocher plus de 1,2 millard par an. Elle devra économiser dès l’année prochaine. »

Pour la conseillère fédérale en charge du dossier, Doris Leuthard, le résultat du vote montre clairement que la population ne veut pas de radios et de télévisions purement commerciales. Les Suisses veulent bénéficier d’une offre diversifiée et indépendante, a-t-elle dit lors de la conférence de presse. Les habitants de toutes les régions sont également prêts à payer pour un service public.

Les résultats démontrent la confiance dont jouissent la SSR et les médias privés et régionaux. Toutefois, « cela ne doit pas empêcher de réfléchir aux ajustements qui s’imposent », rappelle Mme Leuthard.

Tout le monde s’accorde à dire que des réformes sont nécessaires et la SSR annonce un plan d’économies.

Le rejet de l’initiative «No Billag» est «un signe fort pour le service public et les radios et télévisions régionales privées», a dit Gilles Marchand, directeur de la SSR. Celle-ci a pris note des critiques et «ne reste pas immobile»: elle engage un plan d’économies de plusieurs dizaines de millions de francs.

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La SSR va évoluer, a assuré son directeur devant les médias à Berne. Le résultat du scrutin «n’est pas un aboutissement pour la SSR, c’est un début. Il nous engage à adapter notre entreprise aux nouvelles conditions cadres et aux nouveaux besoins de la société, à l’écoute de ses attentes comme de ses critiques.»

La SSR réduira ses budgets pour s’adapter à la baisse des recettes de la redevance, à leur plafonnement et à l’évolution des revenus commerciaux. Ce plan «d’efficience et de réinvestissement» de 100 millions de francs sera mis en oeuvre dès 2019 et sur cinq ans. Il est constitué d’économies nettes pour 80 millions environ et de réinvestissements pour 20 millions, a détaillé le patron de la SSR.

Des emplois seront également touchés, a concédé M. Marchand. «La SSR va s’entretenir avec les partenaires sociaux et communiquera en temps voulu.»

Coûts de production visés

Les économies toucheront d’abord les processus de production, les infrastructures, la technique, la distribution et les frais administratifs, a poursuivi M. Marchand. Elles concerneront tant la direction générale que les unités d’entreprise régionales.

La concession oblige la SSR à répercuter 50% des revenus de la redevance dans le domaine de l’information, a-t-il ajouté. «Nous allons donc engager davantage de moyens dans l’information et faire des économies ailleurs, par exemple au niveau des coûts de production», a illustré M. Marchand.

«Dès demain, les équipes de la SSR vont se lancer dans ce vaste plan d’économies et de réformes», a assuré de son côté Jean-Michel Cina, président du conseil d’administration de la SSR. «Un plan détaillé sera adopté et des informations plus précises délivrées d’ici l’été.»

Des «missions prioritaires»

Le plan permettra à la SSR de se concentrer davantage sur «trois missions prioritaires»: fournir une information indépendante et équilibrée dans les quatre langues nationales, proposer des productions culturelles diversifiées – notamment dans le domaine du film et des séries suisses, et adapter son offre numérique aux besoins de la société grâce à une plate-forme multilingue.

La SSR se concentrera donc à l’avenir sur son mandat de base, tout en tenant mieux compte de la situation des médias privés suisses, ont promis M. Marchand et M. Cina. Dès 2019, la SSR n’interrompra plus les films diffusés par des blocs publicitaires. Et pour mieux profiler son offre numérique, elle ne publiera plus de textes sans lien avec de l’audio ou de la vidéo sur ses sites d’information.

Régie Admeira évoquée

La SSR cherchera aussi plus activement toute collaboration utile avec les autres médias suisses. Dans le domaine commercial, elle prend acte du maintien de l’interdiction de la publicité online et ne proposera pas de publicité ciblée au niveau régional, même si la régulation l’y autorise un jour.

Elle reste aussi ouverte à toute solution «constructive» concernant sa participation dans la régie Admeira. La co-entreprise publicitaire de Swisscom, de la SSR et de l’éditeur Ringier, lancée en avril 2016, a défrayé la chronique. Les éditeurs privés ont dénoncé une distorsion de la concurrence. La SSR propose notamment de favoriser l’arrivée de nouveaux actionnaires au capital de la société.

Débats à venir

Une volonté de réforme qui sera scrutée de près. Pour les initiants, le débat ne fait que commencer. «Si on exerce à l’avenir une pression politique sur la SSR, elle va devoir se réformer et devenir plus transparente», a réagi Frédéric Jollien, du comité d’initiative. L’UDC, seul grand parti à soutenir l’initiative, assure que le scrutin a ouvert la discussion autour de la SSR.

«Nous étions en avance sur notre temps», a commenté la conseillère nationale Natalie Rickli (UDC/ZH), faisant référence à des revendications exprimées depuis longtemps par son parti comme une cure d’amaigrissement de la SSR, une baisse de la redevance et une exemption pour les entreprises. Désormais, l’UDC est soutenue par des acteurs d’autres bords, selon elle.

Pas de blanc-seing

Le résultat n’est ni un blanc-seing ni une carte blanche en faveur de la SSR, ont d’ailleurs averti les autres partis bourgeois. Il y a des efforts à faire sur le plan de la gestion et de la bonne gouvernance, a dit Dominique de Buman (PDC/FR), président du Conseil national. La redevance doit aussi continuer à baisser, selon le parti démocrate-chrétien.

Le mandat de service public de la SSR doit être redéfini, afin de laisser plus de marge de manœuvre aux médias privés, exigent le PLR et les Vert’libéraux. Le PBD aussi demande que les fonds à disposition de la SSR soient réduits.

Une suppression de l’«impôt médiatique» pour les entreprises a également été évoquée à droite. Un point qui réjouirait l’union suisse des arts et métiers (usam). Son président le conseiller national Jean-François Rime (UDC/FR) a encore critiqué dimanche le «vol» de 200 millions de francs aux entreprises.

Rejeter les attaques

A gauche aussi, on ne nie pas le besoin de réformer la SSR. Mais il s’agit de «transformer plutôt que de démanteler», a dit la présidente des Verts Regula Rytz. La redevance ne doit pas être réduite. Le domaine de la publicité présente par contre une marge de manoeuvre: elle devrait être réduite au bénéfice des médias privés, demandent les Verts.

Les Jeunes Verts ont eux proposé une redevance radio-tv proportionnelle au revenu. Un tel changement soulagerait les personnes gagnant peu, selon le parti.

Du côté des médias, les avis sont partagés sans surprise entre éditeurs privés d’un côté et syndicats et associations de journalistes de l’autre. Le rejet massif de l’initiative No Billag confirme l’attachement des citoyens à des médias de qualité, analyse impressum.

Selon la Fédération suisse des journalistes, il faut maintenant «s’attaquer de toute urgence à la situation de la presse écrite et des médias en ligne». «Les attaques et interventions parlementaires déjà lancées visant à réduire considérablement les redevances et à tailler dans les programmes de la SSR doivent être rejetées», prévient de son côté syndicom.

Poser des limites

Autre son de cloche du côté des éditeurs privés, notamment alémaniques. Le rôle et la mission de la SSR doivent être redéfinis, dit la faîtière Schweizer Medien. Il faut arrêter l’expansion de la SSR. Elle doit avant tout mettre l’accent sur l’information. Et ne pas concurrencer les offres des médias privés dans le domaine de la publicité en ligne.

Le président de la faîtière des télés régionales TELESUISSE André Moesch estime lui qu’il faut «aborder et discuter ouvertement de limitations concrètes de la SSR dans le domaine publicitaire, de l’abandon de certaines chaînes et de la répartition de l’argent de la redevance entre la SSR et les prestataires régionaux».

Lancement des travaux en vieille ville de Bienne pour un espace de circulation sans obstacles dans le respect des normes de constructions adaptées aux personnes handicapées

(Journal du jura)

La partie basse de la vieille ville sera transformée en zone de rencontre.

La rue Basse et la rue des Maréchaux entament leur mue, qui doit se terminer à la fin de l’année. Dès lundi prochain, les travaux préparatoires vont débuter pour Swisscom, puis ce sera au tour des travaux d’aménagement routier dès la mi-mars. Les deux rues seront nivelées, laissant ainsi la place à une zone de rencontre.

L’ensemble du périmètre doit devenir un espace de circulation sans obstacles dans le respect des normes de constructions adaptées aux personnes handicapées, indique la Ville dans un communiqué. C’est pourquoi la chaussée sera nivelée, afin d’atteindre la même hauteur que le trottoir et recouverte de pavés suisses aux dimensions originales de 8x11cm, comme dans les rues adjacentes. Le secteur piétonnier et le secteur routier seront néanmoins séparés l’un de l’autre par une pierre avec une arête en biseau de 4 cm. Au débouché de la ruelle de l’Église dans la rue des Maréchaux, et à partir du mur de l’église jusqu’au Saint-Gervais, le revêtement sera conçu comme une place.

Vitesse limitée à 20 km/h

Concernant le futur régime de circulation, une zone de rencontre va être introduite, de sorte que la vitesse sera limitée à 20km/h dans les deux rues avec priorité aux piétons et piétonnes, ce qui augmentera la sécurité routière et la qualité de vie sur ces deux axes. Des places de stationnement de courte durée seront situées sous le mur de l’église du côté nord et, côté sud, à l’est de la rue Basse. Comme jusqu’à présent, deux places de stationnement seront disponibles pour les personnes handicapées et une autre pour le corps médical. La surface de parcage pour les deux-roues augmentera de 40%.

En décembre dernier, le Conseil de ville avait approuvé un crédit d’engagement de 1,8 million de francs pour le nivellement le nivellement de la rue Basse et de la rue des Maréchaux.

«L’invisibilité de mon mal est un handicap de plus»

(20min.ch)

par Jérôme Faas – Carole Bramaz souffre de myélite, une maladie de la moelle épinière. Elle témoigne dans le cadre de la journée suisse des maladies rares.

«Avoir deux jambes coupées serait plus facile à vivre au quotidien. L’invisibilité est un handicap supplémentaire.» Carole Bramaz paraît être une jeune femme comme les autres. Elle l’est, à ceci près que cette Fribourgeoise souffre d’une maladie ultra rare, la myélite, affectant une personne sur un million. Logée dans sa moelle épinière, elle lui ôte depuis 2013 une bonne part de sa sensibilité, du nombril aux pieds. D’où «un équilibre très altéré, une fatigue extrême et des douleurs à hurler». Carole Bramaz a accepté de témoigner dans le cadre de la journée suisse des maladies rares, qu’organise le 3 mars l’association Pro Raris. (Lien vers la journée des maladies rares 2018)

«On ne peut rien faire pour vous»

Jusqu’en novembre 2013, cette titulaire d’un bachelor en économie d’entreprise aujourd’hui âgée de tout juste 30 ans travaillait à la promotion des produits du terroir fribourgeois. Et puis «c’était un dimanche, se souvient-elle. Je ne sentais plus mes jambes.» Très vite, une lésion de la moelle épinière est identifiée. La suite est un long parcours d’embûches. Les uns parlent de tumeur, d’autres lui prédisent une paraplégie. Elle est envoyée à Berne, à Zurich. Trimbalée de droite et de gauche, jusqu’à ce qu’un éminent professeur lui assène sèchement: «Vous allez être malade à vie, on ne peut rien faire pour vous. Bonne journée.»

Un défilé de 23 spécialistes

Il aura finalement fallu un an et 23 spécialistes en neurologie consultés pour qu’enfin elle connaisse son mal. «De ne pas savoir, c’est une horreur. C’est se dire que demain peut être pire.» C’est endurer l’incompréhension, aussi. «Un médecin m’a accusé de faire du tourisme médical. J’ai finalement trouvé un docteur qui, déjà, m’a écoutée. C’est vraiment un élément important. Là, j’ai à mes côtés un professeur qui prend en compte mes souffrances physiques et psychologiques. J’apprends à faire avec au lieu de lutter contre.»

La compétence des patients

Ce qu’elle espère avant tout, c’est que l’accès au diagnostic des patients s’améliore. «Il faut éduquer les médecins aux maladies rares.» La présidente de ProRaris, Anne-Françoise Auberson, détaille. D’une part, le patient s’expose au risque de n’être pas cru. «Ce n’est pas parce qu’il y a combinaison de symptômes qu’il faut une expertise psychiatrique. Il existe une nécessité à reconnaître la compétence des patients.» Elle souhaite aussi un accès équitable aux soins. «Certains traitement ne sont pas sur les listes des assurances, mais donnent pourtant des résultats.» D’autres sont jugés inefficaces par les caisses, vu que la maladie est incurable, alors que pourtant ils soulagent.

On a le droit de vivre!

Carole Bramaz souligne par ailleurs que le regard d’autrui peut également être terrible, parfois. «Les gens se retrouvent avec quelque chose qu’ils ne peuvent ni comprendre, ni imaginer. Du coup, il faut toujours se justifier: pourquoi je ne peux pas travailler alors que je suis bien maquillée. Pourquoi j’utilise une place handicapés alors que je peux marcher.» Si Carole Bramaz s’exprime aujourd’hui, «ce n’est pas pour obtenir de la pitié, surtout pas, mais pour que les gens soient plus indulgents. Être à l’AI, ça n’est pas être au lit. On a le droit de vivre!»


Presque 600000 malades en Suisse

Les maladies dites rares, soit celles concernant moins d’une naissance sur 2000, recouvrent 7000 à 8000 pathologies. On n’en guérit pas. En Suisse, 580000 personnes sont touchées, calcule ProRaris, la faîtière des associations et des patients dépourvus de toute structure représentative. «Les malades sont isolés, manquent d’information, expose sa présidente, Anne-Françoise Auberson. Cette thématique doit être considérée comme un enjeu majeur de santé publique.»


Les revendications de l’association

ProRaris réclame un accès pour tous au diagnostic («il arrive que l’assurance refuse de payer un test génétique au seul motif qu’il n’y a pas d’espoir thérapeutique», dit sa présidente Anne-Françoise Auberson). Elle soutient ainsi le «concept national maladies rares», mais désire sa pleine mise en oeuvre (non achevée fin 2017, elle a été prolongée de deux ans). «Nous demandons aussi une campagne publique d’information, et un numéro vert avec au moins une orientation médicale et psycho-sociale. Aucun patient ne devrait rester seul avec sa maladie.»

Le Canton du Valais veut améliorer le soutien aux familles en difficulté

(le nouvelliste)

Le Grand Conseil va débattre en mai d’un projet de révision de loi visant à instaurer une aide d’urgence aux familles confrontées à la maladie d’un enfant, ainsi qu’une allocation de naissance pour les personnes au bénéfice des indemnités de l’assurance-chômage.

Le Conseil d’État vient de transmettre au Grand Conseil un projet de révision partielle de la loi d’application de la loi fédérale sur les allocations familiales (LALAFam). Ce texte prévoit notamment une aide d’urgence aux familles confrontées à la maladie d’un enfant, ainsi qu’une allocation de naissance pour les personnes au bénéfice des indemnités de l’assurance-chômage. «Le soutien aux familles valaisannes en serait ainsi amélioré», annonce ce jour le Département de la conseillère d’État Esther Waeber-Kalbermatten.

Devant le Parlement en mai

Il y a un an, le Grand Conseil avait accepté une motion de l’Alliance de gauche demandant justement la création d’un fonds pour les salariés ayant un enfant atteint dans sa santé. Dans la foulée, une commission extraparlementaire a été chargée de fixer les critères d’octroi et l’organisation pour l’aide d’urgence aux familles confrontées à la maladie d’un enfant. Elle a aussi traité un postulat déposé par le groupe PDC du Bas-Valais demandant que les personnes au bénéfice des indemnités de chômage puissent, elles aussi, percevoir l’allocation de naissance.

Ce projet de révision qui sera soumis au Parlement lors de la session de mai prévoit que les nouvelles prestations seront financées par le biais du Fonds pour la famille.

Un film diffusé sur facebook montrant un jeune handicapé mental tabassé par un membre d’un groupe d’extrême droite révolte les Lausannois

(tdg.ch)

La vidéo a été prise à Lausanne. Elle dure à peine plus d’une minute. Par moments insoutenable de violence, elle montre un adolescent qui humilie et tabasse gratuitement un jeune adulte atteint d’un léger handicap mental. Il est assis sur un banc. Il demande à son agresseur, qu’il connaît et supplie par son prénom, de le laisser tranquille. En vain. La scène est filmée par des amies de l’ado. Elles gloussent bêtement. Ce petit film, diffusé ce week-end sur les réseaux sociaux, a révolté des centaines de Lausannois, certains appelants à «casser la gueule» de l’agresseur, d’autres offrant de l’argent en échange de son identité. La police a dû intervenir.

C’est la section vaudoise d’un groupe d’extrême droite, «engagé pour la survie de la Suisse», qui a publié la vidéo samedi dernier. En quelques jours seulement, elle a été partagée plus de 1000 fois et a généré des centaines de commentaires, la plupart haineux et racistes. Il y a ceux qui assurent qu’ils vont faire justice eux-mêmes, ceux qui apportent leur soutien au jeune adulte handicapé «un peu particulier mais pacifique« qu’ils disent bien connaître, ou ceux qui vont jusqu’à publier l’adresse Facebook de l’agresseur. On y trouve aussi un message de l’ancienne conseillère communale Marie-Ange Brélaz-Buchs, épouse de l’ex-syndic Daniel Brélaz, annonçant qu’elle a alerté le municipal de la police au sujet de cette vidéo. Elle précise également que le film daterait de plusieurs mois et que l’affaire serait en cours.

Le déchaînement de violence, sur la pellicule comme sur les réseaux sociaux, a poussé la police à intervenir dimanche. Dans un communiqué, elle assure en effet connaître depuis plusieurs mois le contenu de la vidéo ainsi que ses protagonistes. «Nous avons déjà donné les suites nécessaires. Merci de ne pas surcharger notre centrale à ce propos. Continuer la diffusion de ces images n’aide pas la police», lit-on encore dans le communiqué.

A noter que le groupe d’extrême droite qui a diffusé la vidéo en question a récemment défrayé la chronique en mettant sur pied des patrouilles citoyenne à Genève. Sa section vaudoise souhaiterait en faire de même à Lausanne