Arkathon valaisan 2018 / 45h pour faire avancer la santé digitale

La Clinique romande de la Suva à Sion accueille pour la première fois l’Arkathon valaisan. Les 80 concurrents ont un peu moins de deux jours pour développer des solutions pour faciliter la vie des patients.

Plus de 80 participants. 45 heures à disposition. 25 000 francs de prix à gagner. Et un défi: développer des solutions innovantes pour améliorer la vie des patients et des professionnels de la santé. C’est le concept de l’Arkathon qui aura lieu pour la première fois à Sion, à la clinique romande de réadaptation de la Suva, du 23 au 25 mars prochain.

Parmi les projets proposés aux développeurs, designers et ingénieurs: un outil d’aide à l’auto-hypnose ou la mise au point de capteurs sans fil pour communiquer les données biologiques lors d’une intervention médicale d’urgence en montagne.

Il est toujours possible de s’inscrire pour relever le défi par ce lien.

Premier trajet avec des passagers pour le nouveau train duplex grandes lignes

Le nouveau train duplex pour le trafic grandes lignes des CFF («duplex TGL») circule aujourd’hui pour la première fois avec des voyageurs. Le train sera dans un premier temps utilisé sur les lignes Berne–Zurich et Zurich–Coire. L’objectif est de multiplier les expériences avec les nouveaux trains afin d’optimiser la maturité technique des véhicules ainsi que les processus d’exploitation d’ici au changement d’horaire de décembre 2018. Les trains seront alors intégrés progressivement à l’horaire et permettront d’offrir davantage de places assises et de confort sur tout l’axe est-ouest.

Les CFF font aujourd’hui circuler pour la première fois les nouveaux duplex TGL avec des passagers. Le 14 février 2018, le Tribunal administratif fédéral (TAF) a en effet décidé que les CFF pourraient dans un premier temps faire circuler six de leurs nouveaux trains avec des voyageurs. Cette décision fait suite au recours déposé par une organisation de défense des handicapés (Lire le communiqué de presse de Inclusion-Handicap)contre l’autorisation d’exploitation temporaire délivrée par l’Office fédéral des transports (OFT).

Dans un premier temps, les trains circuleront comme InterRegio sur le tronçon Zurich–Berne et/ou comme RegioExpress sur le tronçon Zurich–Coire. Les nouvelles rames seront ensuite introduites de manière échelonnée sur la ligne Saint-Gall–Berne–Genève Aéroport et sur d’autres lignes InterCity. Le nouveau train grandes lignes de Bombardier, qui comportera jusqu’à 1300 places assises, permettra d’accroître les capacités sur les lignes très fréquentées. Le train présente un aménagement intérieur clair et spacieux, des prises à chaque place assise en 1re et en 2e classe, des compartiments et des toilettes accessibles en fauteuil roulant, des WC dotés de tables à langer et des emplacements pour poussettes et vélos dans tout le train. Les trains circulant comme InterCity comporteront également une voiture-familles et une voiture-restaurant. Les voitures étanches à la pression permettront de réduire la sensation désagréable de pression dans les oreilles survenant dans les tunnels et lors de croisements de trains à vitesse élevée.

Les nouveaux véhicules sont en outre équipés d’un nouveau dispositif technique qui permettra d’augmenter la vitesse dans les courbes et de réduire le temps de trajet. Grâce à des moteurs de dernière génération peu gourmands en énergie, les rames automotrices pourront accélérer rapidement sans consommer trop d’énergie.

Au cours des prochaines années, les CFF investiront chaque année près d’un milliard de francs dans l’achat et la modernisation des trains.

Les nouveaux trains «duplex TGL» constitueront la plus grande flotte des CFF. Comportant jusqu’à 1300 places assises et pouvant atteindre une longueur de 400 mètres, ils permettront d’accroître les capacités sur le très fréquenté axe ouest-est.

L’Office fédéral des transports (OFT) a octroyé une autorisation d’exploitation limitée sur le réseau suisse pour le nouveau train duplex, confirmant ainsi que les véhicules pouvaient circuler en toute sécurité. Les CFF prévoient une mise en service progressive des nouveaux trains duplex au cours de l’année 2018.

Les CFF ont achetés 62 nouveaux trains duplex pour le trafic grandes lignes, pour un montant de 1,9 milliard de francs.

À ce jour, le projet accuse quatre ans de retard. Les CFF ne souhaitent pas s’exprimer sur les contrats passés avec les fournisseurs, ces points étant soumis à la confidentialité.

Les rames automotrices duplex TGL peuvent s’adapter de manière flexible au flux de passagers. Aux heures de pointe, près de 10% de places assises supplémentaires seront donc disponibles en double traction par rapport aux compositions à deux étages actuelles. Aux heures creuses, les trains pourront être de nouveaux séparés. Cela permettra d’éviter que certains véhicules circulent à vide et donc d’économiser de l’argent et de l’énergie.

Une personne en situation de handicap peut-elle prendre le nouveau train «duplex TGL» en toute sécurité?

Les CFF prennent très au sérieux les besoins des handicapés, au même titre que ceux des personnes âgées et des voyageurs transportant des poussettes ou des bagages volumineux. À bien des égards, les CFF dépassent même les exigences légales et les normes appliquées dans les pays voisins/l’Union européenne en la matière. Ils investissent des sommes importantes dans l’accessibilité de leur matériel roulant et dans des mesures complémentaires destinées à faciliter le voyage.

Les CFF ont mis en place le Call Center Handicap, qui aide les voyageurs à mobilité réduite dans la planification et la réalisation de leur voyage en train. Les voyageurs en fauteuil roulant, mais aussi les personnes handicapées moteur, malvoyantes ou souffrant d’un handicap mental bénéficient ainsi gratuitement d’une aide pour monter et descendre du train.

Rien qu’en 2017, plus de 142 000 interventions ont été réalisées par les quelque 77 collaborateurs des CFF affectés à cette tâche, pour un montant de près de 9 millions de francs. Actuellement, 78% des relations sont accessibles en fauteuil roulant, que ce soit de manière autonome ou avec l’assistance de notre personnel. À la fin 2017, plus de la moitié des gares CFF étaient accessibles à tous, accueillant ainsi 76% des voyageurs.

Cliquez sur l’image pour un petit voyage virtuel à bord du nouveau duplex TGL (malheureusement pas d’audio-description)

Les assureurs-vie ne doivent pas accéder aux tests génétiques réalisés préalablement par leurs assurés

(ats/Le Parlement suisse)

Les assureurs-vie ne doivent pas accéder aux tests génétiques réalisés préalablement par leurs assurés. Le National a suivi lundi en ce sens par 117 voix contre 43 le Conseil fédéral et la gauche dans la loi sur l’analyse génétique. Au vote sur l’ensemble, la loi sur l’analyse génétique humaine a passé la rampe par 175 voix contre 3 et 10 abstentions. Le dossier passe aux Etats.

Les autres décisions:

Assurance Maladie: il a tacitement accepté une motion de Heinz Brand (UDC/GR) demandant d’introduire dans la loi un article permettant de mener sur le terrain des projets-pilote ciblés pour réduire les coûts de la santé. Le Conseil fédéral rappelle que cela fait partie des 38 mesures préconisées par le rapport d’experts présenté l’automne dernier. La gauche s’y est opposée, craignant des précédents. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Primes: il a rejeté par 96 voix contre 84 un postulat des Verts qui dénoncent un désengagement des cantons en matière de réduction des primes de l’assurance-maladie pour les plus modestes. Un postulat identique a abouti en décembre dernier et fait déjà l’objet d’une analyse de l’administration fédérale, a rappelé Alain Berset.

Une étrange clinique genevoise sanctionnée par le Département de la santé

(Le temps)

Un cabinet d’expertise privé s’est vu retirer son autorisation pour trois mois. La justice genevoise a fait interdire un reportage et des articles à paraître.

La décision est rare. Elle a été publiée dans la Feuille d’avis officielle (FAO) du canton de Genève en date du 21 février. Le Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé retire à Medlex SA (anciennement Corela SA) l’autorisation d’exploiter une institution de santé. La sanction entre en vigueur le 1er mars pour trois mois.

«Cette décision définitive est une victoire d’étape, dit Mauro Poggia, conseiller d’Etat chargé de la Santé. Mais la structure demeure et je n’ai pas l’impression de faire face à des gens qui ont compris la leçon. Nous allons être très attentifs.» Le ministre indique avoir dénoncé les faits au procureur général.

La FAO cite un arrêt du Tribunal fédéral (TF) du 22 décembre 2017. Il fait suite à des procédures lancées en 2011 déjà, qui ont amené les autorités genevoises à sanctionner la clinique le 25 juin 2015. Après deux recours successifs, le TF conforte la décision initiale du Département de la santé genevois.

L’arrêt du Tribunal fédéral parle de «très importants manquements dans la gestion de l’institution de santé»

La description du contenu de l’arrêt, et donc de ce que les autorités et la justice reprochent à cette clinique, a valu à la RTS et au groupe Tamedia (éditeur notamment de la Tribune de Genève et du Matin) des mesures superprovisionnelles. Interdiction leur est faite par la justice civile genevoise de publier les informations recueillies au cours de leurs enquêtes respectives concernant cette institution. Le juge a entendu les arguments de la RTS et de Medlex SA. Vendredi, il n’avait pas encore convoqué Tamedia.

La publication de la FAO et celle de l’hebdomadaire Vigousse, qui cite ce vendredi le nom de la clinique en relation avec l’arrêt du Tribunal fédéral, ont, de facto, rendu publics les agissements de l’établissement.

Mandats des assureurs

Plusieurs avocats ainsi que des associations de défense des patients et des personnes handicapées ont signé un communiqué, dénonçant le fait que la clinique «met tout en œuvre pour cacher ses agissements».

A son adresse genevoise, une enseigne indique l’emplacement de la Clinique Corela. En réalité, l’établissement ne reçoit pas de patients. Il serait plus juste de parler de cabinet d’expertises médicales pluridisciplinaires, agissant sur mandat d’assurances sociales (AI) ou privées (accidents, pertes de gain, etc.).

L’arrêt du TF parle de «très importants manquements dans la gestion de l’institution de santé». L’histoire commence au premier semestre 2011, sur dénonciation du docteur C., spécialiste FMH en psychiatrie et psychothérapie. Ce collaborateur de Corela se plaint que ses rapports d’expertise ont été modifiés de manière importante, sans son accord, à compter de 2010. Il détaille ses griefs durant la procédure administrative diligentée par la Commission genevoise de surveillance des professions de la santé et des droits des patients.

Au moins onze expertises seraient concernées. On comprend des différents documents relatifs à l’affaire que les rapports auraient été modifiés pour complaire aux mandants de la clinique, à savoir les assurances.

Des dizaines d’expertises concernées

Ces modifications ont été apportées par le docteur B., médecin répondant de Corela auprès des autorités. Ce praticien reconnaît «avoir modifié des expertises sans avoir vu les expertisés», dit l’arrêt. Il a agi, selon ses déclarations durant la procédure, afin de ne pas déranger ces patients six mois après la première consultation. Ses interventions visaient à «répondre à des critères de qualité jurisprudentiels». Il a précisé avoir pris sur lui de «finir» les rapports du docteur C. et de «ne pas laisser passer des choses qui seraient manifestement erronées».

«Le docteur B. a modifié (notamment sur des points non négligeables et en particulier des diagnostics) et signé des dizaines d’expertises sans avoir vu les expertisés et sans l’accord de l’expert», écrit le Tribunal fédéral.

Le cabinet médical a contesté, devant la Haute Cour, les conclusions des différentes instances cantonales. A la Cour de justice genevoise, il reproche de ne pas avoir établi que, dans un cas qui n’est pas détaillé, le docteur B. avait informé l’assureur et l’expertisé du fait que, confronté au refus du docteur C., il avait dû signer lui-même l’expertise et qu’il s’offrait de refaire gratuitement le travail.

Il n’existe aucune base légale, estime encore le cabinet, pour «lui retirer son autorisation d’exploiter son «département expertises», dès lors que seul son «département psychiatrie» a fait l’objet d’une autorisation et que tous les reproches formulés à son encontre ont trait au «département expertises».

Dans sa réponse, le TF souligne que l’établissement est bien constitué de trois départements. «Toutefois, il convient ici de rappeler que l’institution de santé sujette à autorisation est tout établissement, organisation, institut ou service qui a, parmi ses missions, celle de fournir des soins», souligne le TF, pour qui l’autorisation ne saurait être délivrée que pour une partie de l’institution.

Le juge du TF admet cependant partiellement le recours du cabinet sur cet aspect: la suspension de l’autorisation est annulée concernant le troisième département, celui des soins ambulatoires. La justice genevoise doit se prononcer une nouvelle fois sur ce point uniquement.

La CSSS-N est revenue sur la décision qu’elle avait prise selon laquelle une observation doit toujours être soumise à l’autorisation d’un juge du tribunal cantonal des assurances, quels que soient les instruments utilisés pour la surveillance.

(Parlement suisse)

Lors du dernier examen du projet relatif à l’initiative parlementaire «Base légale pour la surveillance des assurés» (CSSS-CE; 16.479 é), la CSSS-N est revenue sur la décision qu’elle avait prise selon laquelle une observation doit toujours être soumise à l’autorisation d’un juge du tribunal cantonal des assurances, quels que soient les instruments utilisés pour la surveillance. Par 14 voix contre 9 et 1 abstention, elle propose désormais, à l’instar du Conseil des États, de prévoir l’autorisation d’un juge uniquement pour l’utilisation d’instruments techniques visant à localiser l’assuré (traceurs GPS; art. 43a, al. 1, let. c). Selon les informations fournies par l’Office fédéral de la justice, une telle solution constitue déjà une condition essentielle pour que les preuves réunies puissent être exploitées dans une éventuelle procédure pénale. La commission a en outre précisé la procédure et les modalités relatives à l’autorisation, par un juge, d’utiliser des traceurs GPS (proposition adoptée par 16 voix contre 9; art. 43b). Sur les autres points, elle a suivi le Conseil des États.

Au vote sur l’ensemble, le projet a été adopté par 18 voix contre 7. Il sera examiné par le Conseil national à la session de printemps.

Communiqué de presse du Parlement suisse du 23 février 2018