Un ado handicapé doit voir son thérapeute au café

Le Département de l’instruction publique refuse qu’un élève aux besoins spécifiques puisse suivre des séances avec un ergothérapeute au sein de son Cycle.


Le Cycle d’orientation de la Florence, à Conches. (Photo: Googlemap)

La mère d’un adolescent, souffrant d’une maladie orpheline, aimerait faire évoluer le règlement de l’école inclusive, révèle «la Tribune». Son fils de 15 ans souffre d’une maladie génétique orpheline, occasionnant des troubles du développement moteur et cognitif. Pour l’aider à prendre des notes et à s’exprimer à l’écrit, un ergothérapeute lui donne des leçons, depuis mai dernier, avec un logiciel spécial.

Pour s’éviter des déplacements chronophages jusqu’au cabinet des Pâquis où officie le spécialiste, la maman de l’élève, scolarisé en «classe intégrée» à la Florence, a obtenu que l’ergothérapeute dispense une heure de leçon par semaine au sein de l’établissement. Mais ce soutien n’a pas été reconduit à la rentrée.

Le Département de l’instruction publique (DIP) avait validé cette solution de manière exceptionnelle. De ce fait, l’ado voit son thérapeute dans un café proche de son école, «un environnement peu propice à l’apprentissage» selon sa mère. Le DIP craint qu’en accordant ce soutien à l’élève en question, d’autres demandes soient faites par d’autres élèves. Il rappelle, en outre du problème de sécurité posé en laissant entrer des inconnus dans l’école, que des mesures de soutien financées par le Département existent déjà. Dès lors, il n’est pas possible de suivre des prestations personnelles et payantes dans les établissements, et ce pour n’importe quel élève. En gros, pas possible pour un élève de faire venir son professeur personnel de musique, sport ou autre dans l’établissement.

La maman de l’élève ne compte pas s’arrêter là, jugeant l’aménagement léger.

Source:tdg.ch

EPFL: un exosquelette de la main contrôlé par la pensée

Des chercheurs de l’EPFL ont développé un exosquelette de la main léger, portable et contrôlable par les ondes cérébrales. Il améliore la performance de l’interface cerveau-machine et pourrait rendre à certains handicapés moteur la capacité de saisir des objets.

S’attachant à l’aide de bandes velcro au niveau des articulations, l’exosquelette se pose en quelques minutes sur la main d’un patient. Des câbles en métal servent de tendons sur le dessus de chaque doigt, sans obstruer la paume.

Voir ou écouter la démonstration (en anglais)

Des moteurs installés dans un boîtier fixé sur la poitrine servent à tirer ou pousser chaque câble, suivant que l’on veuille tendre le doigt ou le plier, a indiqué lundi l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

L’exosquelette a également été conçu pour être adaptable, puisqu’on peut choisir l’interface de contrôle en fonction des capacités résiduelles du patient. Il s’agit par exemple de la détection des mouvements de l’œil chez une personne fortement paralysée, ou encore de l’interface vocale d’un smartphone, de l’activité musculaire résiduelle du membre endommagé, voire de la détection d’ondes cérébrales à l’aide d’un casque.

Ondes cérébrales

En effet, les scientifiques ont décidé de munir les utilisateurs d’un casque d’électroencéphalographie (EEG) afin de mesurer les signaux du cerveau lors du maniement de l’appareil. Ils ont découvert que les mouvements imposés par l’exosquelette sur la main génèrent des ondes cérébrales caractéristiques du mouvement d’un membre normal.

Les chercheurs ont par contre été surpris de constater que, si les mouvements dictés par l’exosquelette sont combinés avec l’utilisation d’une interface cerveau-machine pilotée par l’utilisateur, des signaux très particuliers sont générés.

La zone du cerveau impliquée dans le contrôle des mouvements du corps s’appelle le cortex moteur, et elle est divisée entre un côté droit et un côté gauche. Le cortex moteur droit est principalement sollicité lors de la mobilisation de la main gauche, et vice versa. Ce contrôle dénommé controlatéral (c’est-à-dire de côté opposé) est une propriété du système nerveux.

Améliorer le contrôle

Comme prévu, les scientifiques ont pu observer une activité cérébrale controlatérale chez les personnes qui subissaient passivement les mouvements de l’exosquelette. Par contre, chez les sujets invités à contrôler l’exosquelette à l’aide des ondes cérébrales, des signaux sont aussi apparus du même côté que la main sollicitée.

En d’autres termes, lorsque les personnes pensaient à faire bouger l’exosquelette, la partie du cerveau normalement dédiée au contrôle de l’autre main se trouvait aussi activée. D’après les chercheurs, cette activité cérébrale générée par l’association entre contrôle volontaire et retour d’information cohérent de l’appareil pourrait être exploitée afin d’améliorer le contrôle d’exosquelettes par ondes cérébrales.

‘Cette amélioration est probablement due à la richesse du feedback sensoriel offert par notre exosquelette’, explique José Millán, directeur de la chaire de la fondation Defitech sur les interfaces cerveau-ordinateur, cité dans le communiqué.

Aide pratique au quotidien

‘Cela permet un plus grand engagement de la part de l’utilisateur. Le feedback, ou retour d’information, résulte de la perception par l’utilisateur de la position et du mouvement de sa propre main, et cette proprioception est essentielle’, souligne le spécialiste.

L’exosquelette de la main a jusqu’à présent été testé sur des patients handicapés à la suite d’accidents vasculaires cérébraux ou de lésions de la moelle épinière. Les prochains efforts se concentreront sur l’amélioration du système pour assister les tâches quotidiennes à la maison, ou encore comme outil de rééducation.

Luca Randazzo, qui développe l’appareil sur le Campus Biotech à Genève ajoute qu’à l’avenir, ‘en combinant des appareils portables avec des interfaces homme-machines performantes, ce type de système pourrait offrir une aide pratique et salutaire au quotidien’. Ces travaux sont publiés dans la revue IEEE Robotics and Automation Letters.

Source EPFL/ats

Employer des handicapés, et pas seulement en coulisses

Intégrer des personnes en situation de handicap dans ses rayons, c’est le pari qu’a pris le groupe Coop en Suisse romande.

En Suisse, 72% des personnes handicapées sont intégrées dans le marché du travail, contre 89% chez la population ordinaire, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS). «Ces chiffres sont stables depuis dix ans», relève Marc Moser, porte-parole d’Inclusion Handicap, la faîtière suisse des organisations de personnes handicapées. Ils ne tiennent cependant pas compte du marché dit secondaire, à savoir les ateliers protégés. Ceux-ci emploieraient quelque 25’000 personnes dans tout le pays.

«La sensibilité des employeurs à engager une personne en situation de handicap est faible, les incitations et les mesures de soutien médiocres. Il manque de plus une mention dans la loi sur la protection contre les discriminations, détaille Marc Moser. Et il existe même des incitations inopportunes dans le droit des assurances sociales: si une personne réintègre un emploi court, elle risque de perdre son droit à sa rente d’assurance invalidité (AI).»

Passant outre ces difficultés, Coop s’investit largement dans le domaine depuis plusieurs années. Le groupe emploie aujourd’hui 70 à 80 personnes en situation de handicap, ainsi que 10 maîtres socio-professionnels pour les accompagner, dans 9 magasins couvrant les six cantons romands. Un dixième magasin intégrera le programme Coop Intégration Handicap en 2018.

«Tout a commencé il y a dix ans, raconte Jean-Claude Chapuisat, directeur des ressources humaines de Coop pour la Suisse romande. Le magasin de Collombey (VS) venait d’ouvrir. Un partenariat avec la fondation FOVAHM s’est mis en place pour employer des personnes handicapées dans les ateliers situés derrière le magasin, pour des tâches logistiques (pliage de cartons, préparation des paniers garnis). Les collaborateurs du supermarché ont demandé pourquoi ces personnes ne travailleraient pas directement dans les rayons, en contact avec la clientèle. Nous avons essayé et cela a été un succès.»

Le projet a depuis été étendu à toute la Suisse romande, avec une première convention signée en 2012 pour cinq ans, prolongée pour cinq nouvelles années l’an dernier. Le groupe Coop verse chaque année 120’000 francs à chaque fondation (une par canton romand), pour la rémunération des maîtres socio-professionnels, indispensables pour l’accompagnement des employés handicapés.

Le retour sur investissement, s’il n’est pas directement chiffrable, est en tous cas positif, tant du côté des clients que du personnel. «L’ensemble de l’équipe les considère comme des collègues à part entière et nous partageons d’ailleurs les salles de pause. Il y a une grande fierté pour eux de porter les habits Coop et de se sentir utiles», témoigne Yves Melchior, gérant de la Coop Maladière (NE).

«Les responsables des succursales gagnent en humilité. Une personne handicapée parle de la même manière à tout le monde, elle ne va pas prendre des pincettes pour s’adresser à un supérieur, souligne Jean-Claude Chapuisat. Et puis, l’image donnée au magasin est bonne. Ce n’est pas du marketing, simplement quelque chose de positif qui s’est fait naturellement. Et ce qui est vraiment remarquable, ce sont les retours des parents de ces employés. Ils les voient plus épanouis, certains ont perdu du poids en étant en activité toute la journée.»

Bien sûr, il y a aussi des difficultés avec lesquelles il faut opérer: certains s’énervent, d’autres doivent être changés d’équipe car leur tâche ne leur convient pas. «Il faut sans cesse procéder à de petits réajustements», atteste Jean-Claude Chapuisat. Ce personnel travaille aux mêmes conditions que les autres employés, avec des horaires un peu allégés, du lundi au vendredi de 07h45 à 16h30. «ll est essentiel pour chacun d’exercer une activité rémunérée, de se sentir utile, d’entretenir des liens sociaux et de gagner sa vie, insiste Marc Moser, porte-parole d’Inclusion Handicap. En entreprise, les personnes ne restent pas entre elles comme dans les ateliers protégés.»

Source:largeur.com

Les trisomiques sont dotés d’un «super génome»

Selon des chercheurs des universités de Genève et Lausanne, les personnes trisomiques ont un génome d’une qualité supérieure à la moyenne.

Les personnes atteintes de trisomie 21 possèdent un excellent génome, d’une qualité supérieure à celui d’une personne qui ne souffre pas de cette anomalie génétique. Ce constat a été fait par des chercheurs des universités de Genève (UNIGE) et de Lausanne (UNIL).

La trisomie 21, ou syndrome de Down, est une maladie lourde. Seuls 20% des foetus qui en sont atteints arrivent à terme. Les chercheurs romands ont voulu alors comprendre comment des enfants trisomiques parviennent à survivre, se développer, devenir adultes, et même, pour certains, arriver à l’âge de 65 ans.

Ils ont alors étudié et analysé le génome de ces personnes, faisant des comparaisons. Ils sont arrivés à la conclusion que le matériel génétique des trisomiques est de très bonne qualité. Ce super génome est ainsi capable de compenser les handicaps induits par la présence d’un troisième chromosome 21, a fait savoir vendredi l’UNIGE.

Moins de mutations

Le premier travail des chercheurs a été d’observer, chez les personnes trisomiques, la présence de mutations génétiques pouvant causer des maladies comme le cancer. Ils ont constaté que le nombre de variants rares sur les trois copies du chromosome 21 était peu important, en dessous de la moyenne du chromosome à deux copies.

Les généticiens ont ensuite analysé la régulation des gènes sur le chromosome 21, soit la manière dont les interrupteurs qui contrôlent l’expression des gènes fonctionnent. Ils ont découvert que les trisomiques ont plus de régulateurs qui diminuent l’expression du gène 21. Le surplus induit par la troisième copie est ainsi compensé.

Les chercheurs se sont enfin intéressés à la courbe de variation de l’expression pour les chromosomes du génome. Les calculs se font sur une échelle de 0 à 100, 50 étant l’expression idéale d’un gène. Alors que pour un génome normal, les expressions oscillent entre 30 et 70, elles s’avèrent plus proches de 50 chez les trisomiques.

Nécessaire à la survie

«Ces recherches nous ont permis de constater qu’effectivement, pour qu’un enfant atteint du syndrome de Down puisse survivre à la grossesse puis se développer, il faut que son génome soit d’une qualité supérieure», a relevé Konstantin Popadin, chercheur au Center for Integrative Genomics de l’UNIL.

Selon l’UNIGE, ces résultats obtenus à partir du génome de personnes trisomiques peuvent être transposés aux autres maladies génétiques graves dont les grossesses parviennent à terme. Les chercheurs ont étudié les gènes de 380 individus atteints du syndrome de Down. Leur travail fait l’objet d’un article dans la revue Genome Research.

Source: nxp/ats

No Billag, Non No Billag: ce qu’il faut savoir, ou pas…

Dans la bataille médiatique ou tous les coups sont permis avant la votation du 4 mars 2018 les parties pour ou contre l’initiative s’expriment à grand renfort d’arguments, au travers de leur site internet.

D’un côté il y a No Billag – C’est-à-dire: OUI à la suppression des redevances radio et télévision (Suppression des redevances Billag)

Site officiel de No Billag

avec ses buts:
Plus de liberté de choix
Soulager les entreprises, les employés et les consommateurs
Booster l’économie réelle

et ses arguments…

Chaque personne connaît ses besoins et préférences mieux qu’autrui et sait, de fait, comment dépenser son argent, durement gagné. En forçant tout ménage à payer plus de 450.- CHF chaque année pour une redevance radio et télévision, on porte atteinte à sondroit à l’ autodétermination. Ce qui entraîne une détérioration de sa qualité de vie. La suppression des redevances radio et télévision conduirait à une plus grande liberté de choix et une amélioration de la qualité de vie des citoyens.


et de l’autre Non à l’initiative No Billag

Site officiel de Non à No Billag

avec ses avis sur l’initiative
La redevance, c’est moins cher!
No Billag trompe le public!
No Billag ne fait que des perdants!

et ses arguments…

Si la Suisse devait accepter l’initiative « No Billag », les principaux perdants seraient les auditeurs et téléspectateurs. Ils devront payer plus cher que la redevance pour avoir accès à des émissions moins diversifiées et dispersées sur de nombreuses chaînes. Ils devront supporter plus de publicité. La plupart des émissions qu’ils aiment auront cessé d’exister car elles ne sont pas rentables. Les images de leur région disparaîtront des écrans, ils n’auront plus de reflets sonores ni d’accompagnement radio pendant la journée ou lors de leur déplacement en automobile.


Deux sites, deux combats, deux enjeux et au milieu les citoyens qui doivent peser le pour et le contre au gré des informations contradictoires.

Alors que les sondages effectués en fin d’année 2017 désignaient largement les partisans de No Billag en tête des votations la situation vient de basculer.

Selon la première enquête Tamedia sur les votations fédérales du 4 mars prochain, 59% des électeurs prévoient de dire «non» au texte exigeant la suppression de la redevance radio et TV, contre 40% qui envisagent de glisser un «oui» dans l’urne.

C’est ce qui s’appelle un retournement de situation. Largement derrière lors de deux sondages réalisés à la fin de l’année dernière, les opposants à l’initiative «No Billag» font désormais la course en tête.

Le groupe de médias suisse Tamedia a mené sur ses plateformes d’information le premier sondage, toutes marques confondues, relatif aux votations fédérales du 4 mars 2018. 15’197 personnes de toute la Suisse ont participé en ligne au sondage le 15 janvier. La marge d’erreur est de 1,1 point.


Vents défavorables pour l’initiative No Billag

L’initiative No Billag fait l’objet de discussions controversées depuis plusieurs semaines déjà. Selon le sondage Tamedia, les défenseurs du projet de loi sont à la traîne: 59 pour cent des votants rejettent la suppression des redevances radio et télévision; 40 pour cent y sont favorables.

Les personnes majoritairement favorables au projet de loi sont les partisans de l’UDC: selon la première vague de sondage, 73 pour cent d’entre eux sont pour. Les électeurs de tous les autres grands partis rejettent en majorité l’initiative populaire. L’exemple le plus parlant concerne les votants du PS et des Verts (82 pour cent sont contre).

On observe un fort contraste entre les différentes régions linguistiques: alors qu’en Suisse romande, seulement 35 pour cent des votants soutiennent l’initiative No Billag, en Suisse alémanique, ils sont 42 pour cent.

Majorité pour le régime financier

Jusqu’à présent, l’arrêté fédéral concernant le nouveau régime financier 2021 n’a guère été discuté publiquement. Cela se ressent aussi dans les résultats du sondage: un quart (25 pour cent) des personnes interrogées n’a pas donné d’informations concernant ses intentions de vote. Cependant, le «oui» semble déjà l’emporter: à l’heure actuelle, 54 pour cent sont favorables tandis que 21 pour cent ont tendance à s’y opposer.

Sondages sur les votations détaillés de Tamedia

Les sondages Tamedia sur les votations sont réalisés en collaboration avec LeeWas GmbH, la société des politologues Lucas Leemann et Fabio Wasserfallen. Ceux-ci pondèrent les résultats des sondages en fonction de variables démographiques, géographiques et politiques, de manière à ce que l’échantillon corresponde à la structure de l’électorat. Les résultats font l’objet d’une évaluation immédiate, afin que les quotidiens et les plateformes de news de Tamedia puissent rapidement en rendre compte en s’étayant sur des bases précises.

Médias Tamedia participants

Suisse romande: 20 minutes, 24 heures, Tribune de Genève et Le Matin/Le Matin Dimanche

Suisse alémanique: 20 Minuten, BZ Berner Zeitung, Der Bund, Tages-Anzeiger, SonntagsZeitung et ZRZ Zürcher Regionalzeitungen

Tessin: 20 minuti

Source: kgk/nobillag.ch/non-nobillag.ch/Tamedia