En chaise roulante dans un tunnel de l’A16

Un tunnel autoroutier a dû être fermé entre Courgenay et Saint-Ursanne, mercredi, en raison d’un usager inhabituel.

Un homme s’est élancé mercredi en début d’après-midi sur son fauteuil roulant électrique dans le tunnel de l’autoroute A16 entre Courgenay et St-Ursanne (JU). Alarmée, la police a aussitôt fermé le tunnel à la circulation et mis à l’abri le conducteur de l’engin.

Ce dernier a pu quitter la niche prévue à cet effet au terme des investigations. Il a pu quitter les lieux et regagner son domicile avec son fauteuil pour personnes à mobilité réduite, mais dans un véhicule adapté, a indiqué mercredi la police cantonale jurassienne. Le tunnel n’est resté fermé qu’une dizaine de minutes, le temps de l’intervention d’une patrouille. Le trafic est resté perturbé une heure environ, ajoute la police.

Source: nxp/ats

Plus de 50 sourds discriminés en 2017

Les sourds sont toujours victimes en 2017 de discriminations et d’inégalités de traitement. La Fédération suisse des sourds dénonce cette situation.

De trop nombreuses personnes sourdes ont encore été victimes de discriminations en 2017. La Fédération suisse des sourds a traité 52 cas durant l’année. Elle demande aux autorités de respecter et de faire respecter les droits de ces personnes.

En matière des droits des personnes handicapées, la Suisse est législativement à la pointe. Elle a signé la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées et possède également une Constitution interdisant toute discrimination ainsi qu’une loi fédérale sur l’égalité des personnes handicapées, indique mercredi la Fédération Suisse des Sourds (SGB-FSS).

Chez le médecin, au travail

Pourtant, les discriminations et les inégalités de traitement sont encore trop nombreuses. Elles ont lieu dans le domaine de la formation, chez le médecin, sur le lieu de travail et dans le processus de recrutement ou dans les transports publics, par exemple. Durant l’année 2017, le service juridique de la SGB-FSS a traité 52 cas.

La SGB-FSS dénonce l’écart «inacceptable» qui persiste entre le cadre législatif suisse et la réalité vécue par les personnes sourdes et malentendantes. Elle demande à la Confédération, aux cantons et aux communes «de respecter et de faire respecter» les droits de ces personnes.

Source: nxp/ats

Pour une approche globale de l’autisme

(le temps)

CHRISTINE ALEXANDER, EPALINGES

Enfin les débats confinés aux milieux des associations de parents et de l’éducation spécialisée sont mis sur la place publique. Je suis moi-même à la fois professionnelle et mère d’un fils atteint d’autisme (neuro-atypique). Même sur le plan d’un seul canton il est difficile d’avoir une vue d’ensemble car tout est morcelé: écoles, hôpitaux, institutions, services de l’État, Office de l’assurance invalidité, Office fédéral des assurances sociales, Insieme, ProInfirmis…

La collaboration entre services n’est ni exigée, ni même favorisée par les décideurs politiques souvent inconscients des problématiques réelles des personnes concernées. Sur le terrain, on essaie de s’en sortir entre personnes de bonne volonté, ce qui provoque évidemment des situations meilleures pour certains que pour d’autres suivant le lieu de domicile, scolarisation ou hospitalisation, l’inspecteur, le directeur d’école, l’enseignant, le médecin, la persévérance ou le statut social des parents…

La démission de Jean-Christophe Schwaab met en lumière les difficultés pratiques et matérielles rencontrées après le choc du diagnostic et les premières mesures mises en place souvent sans que les parents puissent se les approprier. Je plaide pour un système scolaire, pour une société inclusifs: penser les personnes différentes ou victimes d’accidents de la vie (cancer, maladies chroniques, séquelles d’accidents) comme étant des citoyens et citoyennes à part entière afin de leur donner un avenir meilleur et une place réelle dans la communauté. Arrêtons de les voir comme des «coûts»!

Ces personnes apportent leur pierre à l’édifice. Cela demande bien sûr des moyens, mais pas forcément élevés toute la vie. Une meilleure intégration sociale abaissera les coûts à long terme. Mais cela demande un engagement intensif sur les années cruciales, celles du traitement pour le cancer ou de séquelles d’accidents, celles du début de la vie pour les neuro-atypiques et les paralysés cérébraux, et peut-être un suivi «en pointillé» après, mais quelle amélioration de la qualité de vie pour l’ensemble de la société! Le chemin débute dans notre regard. Le reste suivra.

Une multiple médaillée aux Jeux paralympiques arrive à la fin de son combat …

Une multiple médaillée belge aux Jeux paralympiques arrive à la fin de son combat à 38 ans. Marieke Vervoort va recourir à l’euthanasie pour abréger ses souffrances qu’elle ne supporte plus.

Elle n’était pas prête à mourir tout de suite après Rio

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Marieke Vervoort, 38 ans, souffre d’une tétraplégie progressive, une maladie dégénérative rare qui paralyse les jambes qui lui avait été diagnostiquée lorsqu’elle avait 14 ans. Son état a empiré ces derniers temps. « Ma vue s’est détériorée, tout comme l’usage de mes mains », a expliqué ‘Wielemie’. « Je perds souvent connaissance et la douleur me fait tellement souffrir qu’on m’entend pleurer au coin de la rue. C’est parfois inimaginable ».

La championne paralympique songe de plus en plus à l’euthanasie pour abréger ses souffrances. « Nous nous occupons de nouveau des formalités. Il faut renouveler les papiers tous les cinq ans. J’ai déjà vu trois docteurs. Je dois encore voir un psychiatre et ce sera en ordre. Le plus difficile viendra ensuite: choisir une date. Mais je n’en peux vraiment plus, je ne peux plus supporter cela ».

Championne du monde de paratriahtlon en 2006, Marieke Vervoort a décroché la médaille d’or du 100 m en fauteuil roulant et l’argent du 200 m aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012.

La double Sportive Paralympique belge de l’année (2014 et 2015) a mis un terme à sa carrière après les Jeux Paralympiques de Rio de Janeiro 2016, où a elle remporté deux nouvelles médailles, en argent sur 400m et en bronze sur 100m.

Jeune sourd devant le Tribunal criminel de Lausanne

Le Tribunal criminel de Lausanne se penche depuis lundi sur le cas d’un jeune sourd qui a agressé à répétition ses camarades de classe.

L’École cantonale pour enfants sourds de Lausanne lui a servi de terrain de chasse. C’est alors qu’il y suivait des cours que le jeune Rom a agressé sexuellement plusieurs de ses camarades. Les faits ont commencé quand le prévenu n’avait que 10 ans, en 2004. Ils n’ont cessé qu’à son arrestation, en 2015, dans une autre institution.

Depuis, il attend en prison de connaître la lourde sanction que risque de lui infliger le Tribunal criminel de Lausanne. S’il est rare de réunir une Cour criminelle pour de tels actes, cela s’explique par le fait que le jeune homme au doux visage et à la queue de cheval a déjà été condamné trois fois par le Tribunal des mineurs.

Les victimes malentendantes étaient majoritairement mineures au moment des faits et ce n’est que des années plus tard qu’elles ont déposé plainte. Certaines d’entre elles ont subi des assauts répétés: «Il faisait peur. Il draguait constamment et voulait toujours nous toucher. Il passait outre nos refus. J’espère qu’il sera puni.»

«C’était mon meilleur ami»
Le prévenu, dont la famille établie à Lausanne assiste aux débats, a nié avoir violé un Kosovar, lui aussi sourd. «Je ne sais pas pourquoi il a dit ça. C’était mon meilleur ami, un frère. Je ne suis pas attiré par les hommes.» Dans le cas d’une victime, il a reconnu avoir menacé «de la frapper si elle ne faisait pas ce que je voulais.» Il a aussi filmé certaines agressions et promis de les diffuser sur le Net si la femme n’acceptait pas de recommencer. Le verdict sera rendu la semaine prochaine.

Un procès à l’ambiance bien particulière.

Tous les protagonistes de cette affaire, qui compte une dizaine de victimes, sont sourds. Cela implique une organisation bien particulière, avec notamment la présence de deux interprètes de la langue des signes, qui se relaient. Le procès, qui doit durer toute la semaine, se déroule ainsi sur un rythme de sénateur. Et l’entrée en matière a été d’autant plus longue que Me Loïc Parein, un des deux avocats du prévenu, a obtenu que le policier responsable de l’enquête et qu’une des plaignantes se retirent, les faits étant prescrits.

Source: lesObservateurs.ch