Agile recherche un(e) canditat(e) pour son comité

Profil d’exigence et description de fonction pour les membres du comité d’AGILE.CH

Généralités

Les membres du comité d’AGILE sont en principe des représentants d’une association membre d’AGILE.CH. En cette qualité, ils ne représentent pas que les intérêts de leur association, mais ceux de tout le groupe de handicap respectivement de toute la région linguistique concernée. Par une approche englobant tous les handicapés, ils favorisent un mouvement de compréhension envers les personnes handicapées aussi bien à l’intérieur d’AGILE.CH qu’auprès du public.

Tâches principales

  • Direction d’AGILE.CH selon les principes de la direction participative par objectifs et la méthode des exceptions (fixation des objectifs dans le programme d’activité ou dans des descriptions de fonction séparées, délégation de l’exécution au secrétariat et contrôle des résultats)
  • Représentation au comité des requêtes et besoins des personnes handicapées de la base
  • Collaboration active à la fixation de la planification à moyen et long terme des activités d’AGILE.CH
  • Représentation d’AGILE à l’extérieur (visites d’associations membres, représentation du propre domaine à l’assemblée des délégués et à la conférence des présidents)

Le détail des tâches et compétences est fixé dans les statuts (article 14), dans le règlement de fonctionnement et le diagramme des fonctions.

Exigences

  • Participation à 4 séances et une retraite du comité par année ; préparation
  • Contacts réguliers avec le propre groupe de personnes avec handicap respectivement avec la région linguistique
  • Capacité à penser et agir stratégiquement
  • Connaissance de deux langues nationales

Interessé(e)?

Contactez Suzanne Auer avant le 15 janvier 2018.

Suzanne Auer
secrétaire générale d’Agile
suzanne.auer@agile.ch

La Fondation Clos Fleuri sous le feu des critiques

Les syndicats reprochent à la direction de l’établissement qui accueille des personnes en situation de handicap un climat de terreur et de pression.

Une quarantaine d’employés et proches de résidents de la Fondation Clos Fleuri à Bulle (FR) se battent pour faire respecter leurs droits. Ils ont signé une résolution en ce sens. Ils reprochent à la direction des cas de harcèlement moral, de licenciements abusifs et une mauvaise ambiance de travail.

Les syndicats ont également informé le Conseil de la Fondation et les autorités cantonales de graves dysfonctionnements. Fribourg a commandité un audit externe sur la situation qui durerait depuis plusieurs années. En cinq ans, 83 collaborateurs ont quitté l’institution qui emploie 180 personnes, indique le journal «La Gruyère». L’établissement accueille environ 200 personnes en situation de handicap.

L’affaire s’est accélérée mercredi avec une conférence de presse menée par Bernard Fragnière, secrétaire général suppléant de la FOPIS (Fédération des organisations du personnel des institutions sociales fribourgeoises). Cité par «La Liberté», il explique qu’aucun employé ou parent de résidents n’a osé témoigner à visage découvert par crainte de représailles.

Le directeur pointé du doigt et entré en fonction en 2009, Charles Butty a réagi au micro de la RTS.

Écouter l’interview de Charles Butty dans la matinale:

Il se dit surpris des griefs énoncés: «Il y a des enquêtes de satisfaction qui sont faites fréquemment, la dernière a eu lieu l’année passée et il y a eu un taux global de satisfaction qui est de l’ordre de 82%». Il se réjouit de l’intervention d’un audit.

La Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) a vendu l’Hôtel Solsana SA, Saanen

Berne, le 20 décembre 2017 – La Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) a vendu l’Hôtel Solsana SA, Saanen, aux entreprises locales Bach Immobilien SA, Gstaad, et Matti Immobilien SA, Saanen.

Avec son style architectural très particulier qui date de 1914, cet ancien sanatorium domine la plaine du Saanenland. Il surplombe le village de Saanen à une altitude de 1150 mètres. L’une des plus belles vues panoramique de la région s’ouvre sur l’ensemble des montagnes et sur toute la vallée. Ce havre de paix, entièrement équipé pour les personnes malvoyantes et non voyantes, est un lieu de rencontre particulièrement apprécié.Le sentier des cordes, établi sur de domaine de l’hôtel, est une magnifique promenade unique en Europe qui séduit les personnes handicapées de la vue qui peuvent profiter en toute sécurité, d’une marche en plein air en compagnie de leur chien-guide d’aveugle qui peut s’y promener en toute liberté.

Le changement de propriétaire sera effectif le 1er avril 2019. Les deux parties ont convenu de ne pas communiquer le montant de la transaction. Les partenaires contractuels ont trouvé un accord pour que l’exploitation actuelle répondant aux besoins particuliers des personnes malvoyantes soit pour l’instant maintenue. À partir de la saison d’été 2018, l’établissement deviendra un hôtel garni avant d’entamer une phase intensive d’assainissement et de rénovation.

L’hôtel rouvrira ensuite ses portes.

Les délégués de la FSA avaient décidé en juin 2017 de cesser l’exploitation de l’hôtel et restaurant Solsana et d’aliéner Hotel Solsana SA, conformément à la stratégie de recentrage et de redimensionnement des prestations-clés de la fédération. Les exigences en matière de gestion et d’exploitation d’un hôtel-restaurant ont en effet considérablement augmenté au cours des 40 dernières années, et le comportement et les attentes des vacanciers ont également évolué. Les nuitées des membres de la FSA avaient diminué et se faisaient de plus en plus rares.

Pour de plus amples informations:
Kannarath Meystre, FSA, 031 390 88 00
Marcel Bach, Bach Immobilien SA, Gstaad, 033 748 44 83

Enfants neuro-atypiques: le paradoxe genevois

L’aéroport de la ville tanzanienne d’Arusha, siège du Tribunal pénal international pour le Rwanda, accueille les visiteurs avec une pancarte où on peut lire: «Welcome to the Geneva of Africa», surnom que lui aurait donné Bill Clinton alors en visite officielle. Genève est en effet une ville dont le nom résonne dans le monde entier, un endroit au rayonnement impressionnant pour n’avoir même pas 500 000 habitants. Son niveau et sa qualité de vie sont vantés partout et nombreux sont ceux, de tous horizons, qui rêveraient de venir s’y installer.

Pourtant, pour nos enfants nés avec des retards de développement psychomoteur et des troubles neurologiques – nos enfants neuro-atypiques -, grandir à Genève n’offre pas les opportunités qu’on attendrait d’une ville avec tant de richesses et d’atouts.

Une Genevoise, Nathalie, partie vivre aux États-Unis, partageait son expérience dans un article paru dans Le Temps récemment et dont le titre était: «Aux Etats-Unis, notre fils handicapé est aidé comme il ne l’a jamais été à Genève.»

Sans être représentatif du système américain, cet exemple met en exergue un réel problème de prise en charge dans notre ville. L’unité de développement des HUG est un centre d’excellence dans le diagnostic des troubles du développement de l’enfant et fait un travail extraordinaire pour diagnostiquer les enfants le plus tôt possible.

Mais ensuite? Hormis quelques initiatives prometteuses que l’on peut saluer, en particulier dans le domaine de l’autisme, les parents se retrouvent face à eux-mêmes. Dans le meilleur des cas, il est proposé une combinaison de quelques heures de séances hebdomadaires de thérapie – si on a la chance de trouver des professionnels disponibles – et le casse-tête logistique commence.

Le jeune enfant va alors d’un thérapeute à l’autre, pour un total en moyenne de trois heures de thérapies par semaine, et autant d’heures perdues en trajets, alors qu’il lui en faudrait le double au quotidien.

Le manque de coordination, de centralisation et l’absence d’un plan d’action global intensif se font au détriment des progrès de l’enfant et ajoutent une charge de stress considérable pour les parents.

A l’instar de Nathalie, les familles genevoises d’enfants neuro-atypiques que nous avons pu rencontrer nous ont parlé de leurs expériences difficiles et du manque de soutien concret des professionnels de la santé et de l’éducation dans notre ville, spécialement lors des premières années, celles qui comptent le plus pour faire évoluer le cerveau de nos enfants. Nous avons nous-même vécu ces expériences avec notre fille cadette et ne les souhaitons à personne.

Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies ne s’y est pas trompé, lui qui a stigmatisé en 2015 la Suisse, et en particulier Genève, dans son rapport périodique sur les droits de l’enfant, en pointant précisément les lacunes de la prise en charge des enfants «handicapés».

La situation est frustrante quand on sait aujourd’hui que, grâce à l’extraordinaire plasticité du cerveau, des progrès d’envergure sont possibles pour peu que les approches médicales et thérapeutiques soient à la fois coordonnées, cohérentes et intensives. Cela est d’autant plus vrai dans les plus jeunes années de la vie d’un enfant.

Les familles qui en ont les moyens et les réseaux partent ailleurs chercher les traitements, ce qui est évidemment complètement inégalitaire et injuste. En effet, il existe aujourd’hui aux États-Unis mais aussi ailleurs, par exemple en Israël, des professionnels qui appliquent des méthodes éprouvées pour stimuler aussitôt que possible après leur naissance, les enfants qui souffrent de troubles neurologiques, et ce de manière coordonnée et intensive.

Il n’y a pas de baguette magique. Le coût et l’investissement par enfant sont élevés, mais, pour la société, les enjeux sont de taille: permettre à ses enfants neuro -atypiques de réduire voire de sortir de leur dépendance, de connaître autre chose qu’une vie en institution spécialisée – qui coûte d’ailleurs des fortunes au contribuable – et d’être accueillis au sein d’une société où chacun peut avoir des rêves et des aspirations.

Une des jeunes femmes qui met en place les programmes pour notre fille nous disait: «Dans l’école où j’ai été élevée au Canada, mon meilleur ami était trisomique. Il venait en classe comme nous. Il adorait le sport. Maintenant, il a ouvert une école de sport pour trisomiques. Et personne n’a jamais vu cela comme un problème.»

Il est temps que les collectivités publiques à Genève soient fières de leurs enfants différents et créent pour eux – aussi tôt que possible dans leurs vies – de vraies opportunités de grandir et d’évoluer par une prise en charge intensive, optimale et adéquate, fondée sur les découvertes les plus récentes en matière de neurosciences.

Si une ville comme Genève, berceau du droit humanitaire mais aussi des sciences de l’éducation et capitale mondiale à l’avant-garde de la recherche scientifique avec le CERN ne peut le faire, qui le pourrait ?


Source: le Temps

Succès de l’intervention d’Inclusion Handicap auprès de l’OFT

L’Office fédéral des transports (OFT) adapte sa stratégie pour la mise en œuvre de la loi sur l’égalité pour les handicapés (LHand). Grâce à l’intervention d’Inclusion Handicap, l’aide à la planification pour les entreprises de transport sera adaptée. Ainsi, 30 gares supplémentaires devront être réaménagées pour les handicapés. Inclusion Handicap se réjouit que l’OFT soit revenu sur sa décision.

Inclusion Handicap avait rencontré l’OFT en mai 2017 afin de lui communiquer ses doutes quant à la stratégie pour la mise en œuvre de la LHand jusqu’en 2023.
Lire le communiqué de presse de l’OFT du 11.05.2017

L’élaboration de l’aide à la planification était dérangeante: elle décidait quand le réaménagement d’une gare est jugé proportionnel. Inclusion Handicap estimait que la pesée des intérêts des personnes handicapées n’était pas assez contraignante.
Discussions constructives avec l’OFT

Inclusion Handicap avait attiré l’attention de l’OFT sur ce point. Il est réjouissant et remarquable que l’Office fédéral ait fait le nécessaire pour adapter l’instrument de planification. Les entreprises de transport ont été informées fin novembre de la modification de l’aide à la planification. Les intérêts des personnes handicapées seront ainsi nettement mieux évalués face aux intérêts des entreprises de transport. On estime que 30 gares supplémentaires seront réaménagées. Les coûts, qui dépassent les 150 millions de francs, seront financés par le fonds d’infrastructure ferroviaire.
Autres défauts de la stratégie

Outre le problème fondamental de la trop faible pesée des intérêts des voyageurs handicapés, Inclusion Handicap avait à l’origine critiqué un autre point.

Des solutions alternatives étaient jugées équivalentes à des variantes prévoyant des mesures architecturales. Une solution alternative est par exemple une rampe mobile qui doit être mise en place par un employé. La LHand n’autorise ce genre de mesure alternative qu’en cas de mesure architecturale excessive. L’OFT a également remédié à ce problème.

Inclusion Handicap continuera à s’investir pour une mise en œuvre dans les délais de la LHand et se réjouit de son dialogue constructive avec L’OFT.