Les capucins cèdent la place aux handicapés à Brigue

Par manque de relève, les capucins quitteront définitivement Brigue (VS) à fin janvier 2018. Leur couvent bâti en 1944 deviendra un centre d’accueil pour personnes en situation de handicap psychique. L’État du Valais a autorité la fondation Emera à racheter le bâtiment. Lire le communiqué de presse de l’État du Valais

Les pouvoirs publics investiront 3,8 millions de francs pour adapter le bâtiment, communique lundi l’Etat du Valais qui a autorisé l’achat. Dès le mois de février 2018, la fondation lancera les travaux nécessaires à l’adaptation du bâtiment pour répondre aux normes de logement.

Le bâtiment doit atteindre sa pleine capacité en automne 2018. Il offrira huit places d’hébergement, dix places de centre de jour et deux places d’accueil temporaire. Actuellement, la fondation dispose de 116 places d’hébergement, de 123 places de centre de jour et de 56 places de travail en atelier réparties dans tout le canton.

Opportunité idéale

La possibilité d’achat du couvent des capucins de Brigue était une opportunité idéale, indique l’État du Valais. Les besoins pour les personnes en situation de handicap psychique devraient augmenter d’une trentaine de places d’hébergement et de 40 à 50 places d’occupation d’ici 2020.

La Fondation Emera est une institution de droit privé reconnue d’utilité publique. Elle favorise l’intégration des personnes en situation de handicap en raison de maladies psychique domiciliées dans le canton du Valais. Elle collabore depuis trois décennies avec la communauté des capucins en Valais. Les quelques capucins résidant à Brigue seront répartis dans d’autres couvents de la communauté en Suisse.

Source: swissinfo.ch/État du Valais

Facture salée pour les parents d’un jeune handicapé

Dès janvier, les parents d’un jeune enfant lourdement handicapé devront débourser 8000 francs par mois pour le placement en institution de leur fils. Leur contribution sera calculée en fonction de leurs moyens.

L’affaire risque de faire grand bruit du côté de Zurich. En effet, la commune de Neerach a décidé de facturer aux parents, dès le 1er janvier prochain, les frais de placement en institution de leur garçon de 3 ans lourdement handicapé. Coût de la facture: près de 8000 francs par mois, révèle le Tages-Anzeiger/i> lundi.

Le petit Stefan vit depuis mars 2016 dans une institution. Un établissement pour lequel les parents versaient jusqu’ici 30 francs par jour pour les frais annexes, soit son entretien et ses habits. Mais la commune a décidé de faire grimper la facture à 245 francs par jour, suite à une décision du Conseil communal, soit 7350 francs par mois. Motif: la révision de la loi cantonale sur les foyers, approuvée en septembre dernier par les citoyens, et qui entre en vigueur en 2018. Du coup, les parents doivent désormais payer une taxe solidaire de soutien, en fonction de leurs moyens.

Du côté du parlement cantonal, on se montre incrédule. «C’est incompréhensible! La commune s’enrichit sur le dos des parents», s’exclame une députée PDC de Kloten. Le directeur de la crèche qui accueillait Stefan avant son placement, n’en revient pas non plus: «Pour moi, il est évident que c’est la tâche des pouvoirs publics de financer les conditions pour que vive au mieux un tel enfant.»

Un cas imprévisible

Le président de la commission du Grand Conseil zurichois qui a largement piloté le projet de loi, désapprouve également cette décision de Neerach: le but de cette révision n’était pas que les parents doivent prendre entièrement à leur charge les frais de placement, s’exclame le socialiste Moritz Spillmann. «Ni nous, ni le canton avons imaginé que de tels cas pourraient exister.»

Comment en est-on arrivé à ce montant de près de 8000 francs par mois pour la prise en charge du petit garçon? Selon le Tages-Anzeiger, les parents se sont d’abord renseignés sur les coûts de placement auprès de leur commune. En 2016, celle-ci, qui se base sur des revenus mensuels de 35’000 francs, leur explique que leur contribution s’élèvera à 7350 francs par mois.

La famille a les moyens

Hic: les revenus réels de la famille sont de 19’000 francs. Mais Neerach tient compte de la valeur locative de la maison familiale dans ses calculs. Et selon la commune, la situation «confortable» des parents leur permet de verser 7350 francs par mois pour le petit garçon. Mais parce que les autorités communales se préoccupent de l’enfant, Neerach ne leur demandera que 3900 francs par mois, écrit-elle aux parents en 2016. En rappelant que bien des familles vivaient avec des revenus mensuels bien inférieurs.

Mais du coup, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, la situation a changé et Neerach exige désormais des parents la totalité de la prise en charge, ainsi que les frais annexes de leur enfant. Sans discussion possible, selon le Tagi.

Les parents ne savent pour l’instant pas comment réagir. Et réfléchissent à actionner la justice, car la décision les prive des trois cinquièmes de leurs revenus et les obligerait à vendre à terme leur maison.

Source: nxp

Dire Non à No Billag, c’est dire Oui à la solidarité

Pro Infirmis recommande de rejeter l’initiative No Billag, car la RTS contribue à la solidarité de notre société envers ses minorités. Et cela, dans les quatre langues nationales. Une fois de plus, les voix les plus faibles seraient réduites au silence en premier. De plus, les acquis des dernières années en matière de services adaptés pour les personnes en situation de handicap seraient perdus.

La RTS a progressivement mis sur pied, en collaboration avec les associations de personnes handicapées, des prestations spécifiques sur ses chaînes dans les quatre langues nationales. Par exemple, les personnes ayant un handicap auditif ou visuel profitent du sous-titrage de la plupart des émissions TV aux heures de grande écoute, de l’accessibilité du site web de la RTS et de nombreuses émissions disponibles en langue des signes ou comme livres audio.

En outre, la RTS produit régulièrement des reportages qui thématisent la situation des personnes handicapées dans divers domaines : transports publics, vie quotidienne, etc. Sans ces émissions, beaucoup de spectateurs n’auraient aucune idée de ce que signifie être handicapé dans notre société. Ainsi, la Radio télévision suisse contribue à sensibiliser l’opinion publique aux préoccupations des personnes en situation de handicap et de leurs proches.

Source: presseportal

Mieux connaître l’origine des troubles déficitaires de l’attention

La Suisse devrait mieux connaître les causes des diagnostics de troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Le Conseil national, tous partis confondus, a accepté par 90 voix contre 81 une motion (lire la motion 15.4229) en ce sens de Verena Herzog (UDC/TG) contre l’avis du Conseil fédéral.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Selon la motionnaire, la Suisse alémanique et la Suisse romande prescrivent beaucoup plus fréquemment des médicaments contenant du méthylphénidate comme la Ritaline que la Suisse italienne. Le rapport serait de un à cinq. L’hyperactivité ne serait selon elle pas une maladie au sens propre du terme.

S’il est difficile de qualifier ou non l’hyperactivité de maladie, il ne faut pour autant oublier que les personnes touchées souffrent beaucoup, a rappelé le conseiller fédéral Alain Berset. Les causes sont souvent multiples. En règle générale, la prise en charge s’effectue dans un cadre qui englobe des interventions d’ordre à la fois médical, psychologique et sociothérapeutique.

Pour le Conseil fédéral, en Suisse, les pratiques de prescription de médicaments contenant du méthylphénidate sont conformes aux recommandations et règles reconnues des sciences médicales. Par conséquent, il ne voit pas la nécessité d’interférer avec la liberté de traitement dont les médecins disposent, a rappelé en vain le ministre de la santé.

En outre, une analyse approfondie nécessiterait un contrôle systématique des pratiques en matière de prescription. Cette tâche n’incombe pas à la Confédération mais relève de la compétence des cantons, a ajouté Alain Berset.

Source ATS/Parlement Suisse

L’intégration professionnelle des personnes atteintes dans leur santé

Face au vieillissement démographique, la lutte contre la pénurie de main d’œuvre a été élevée au rang de priorité nationale. Réintégrer les seniors dans le marché du travail, mieux concilier vie familiale et professionnelle, renforcer la promotion de la relève dans les hautes écoles: le Conseil fédéral s’attelle assidûment à cette tâche depuis 2011.

Cette stratégie tous azimuts serait incomplète si elle ne comprenait pas des mesures favorisant l’employabilité des personnes atteintes dans leur santé physique et psychique. Lorsqu’un menuisier se blesse à la main ou qu’un informaticien souffre de burn out, le retour à l’emploi s’avère souvent un long parcours du combattant. Des absences qui nuisent à la productivité des entreprises et qui alourdissent les coûts des assurances sociales: à l’heure actuelle, un bénéficiaire sur trois de l’indemnité de chômage et des prestations d’invalidité souffre de troubles psychiques.

L’intégration des personnes handicapées

La Confédération est sensible à cette question. La réforme en profondeur de l’Assurance invalidité, qui a transformé l’assurance de rente originelle à une assurance de réinsertion, représente incontestablement la mesure phare de son action. Autre mesure digne d’être mentionnée: la Conférence nationale en faveur de l’intégration des personnes handicapées sur le marché du travail qui se réunira à trois reprises en 2017.Toutefois, la réussite de l’action étatique ne saurait se passer du soutien des employeurs, véritable clé de voute de la réintégration professionnelle. Les chances de maintenir en emploi un collaborateur qui perd pied sont d’autant plus grandes que l’atteinte à la santé est identifiée rapidement au poste de travail et que des mesures appropriées sont prises au bon moment.

LA COLLABORATION ENTRE LES EMPLOYEURS ET SES PARTENAIRES PORTE SES FRUITS: DEPUIS 2012, QUELQUE 94.000 PERSONNES ONT PU CONSERVER LEUR TRAVAIL OU TROUVER UN NOUVEL EMPLOI.

Problème: si la volonté d’agir existe, le manque d’information refroidit les velléités des employeurs. Que faire quand la performance d’un collaborateur baisse soudainement? Comment et quand mener avec lui un entretien? Comment procéder lorsqu’une personne atteinte dans sa santé vous propose ses services?

Toutes ces questions trouvent des éléments de réponse sur le portail d’information www.compasso.ch. Sous l’égide de l’Union patronale suisse, cette plateforme nationale soutient, à l’aide d’informations, de conseils et de contacts les efforts des employeurs pour le maintien et le retour de leurs collaborateurs accidentés ou malades sur le marché du travail.

Elle regroupe quelque 70 membres, parmi lesquels de nombreuses entreprises, la Conférence des offices AI, la Suva, «Intégration Handicap» et le syndicat Travailsuisse. La collaboration entre les employeurs et ses partenaires porte ses fruits: depuis 2012, quelque 94.000 personnes ont pu conserver leur travail ou trouver un nouvel emploi.

Le succès de Compasso le montre: une coopération sur une base volontaire est préférable à une solution sous contrainte étatique. Prochain défi pour Compasso: la mise en œuvre du «Profil d’intégration axé sur les ressources». Ce nouvel outil d’intégration disponible en ligne permet de définir de manière ciblée l’employabilité de personnes atteintes dans leur santé. Il vise à améliorer l’échange entre médecins, employeurs et collaborateurs concernés et faciliter ainsi le retour en emploi après un accident ou une longue maladie.

Source: Agefi