Que nous réserve la révolution numérique des CFF ?

Les traditionnels panneaux d’affichage à palettes mécaniques sur les quais de gare en Suisse disparaissent définitivement, de même que les écrans LCD depuis l’installation de nouveaux écrans numériques plus dynamiques.

Le nouvel affichage, plus flexible, est divisé en deux parties. Celle de gauche est statique, tandis que celle de droite change périodiquement. Deux à quatre affichages peuvent s’alterner à des intervalles de 15 secondes.

Les nouveaux modèles sont souvent complétés par des panneaux publicitaires séparés. L’indication des destinations et des voies se fait cependant toujours sur fond bleu. Il en va de même pour les inscriptions blanches offrant bonne lisibilité et contraste.

Dans le but de renforcer l’accessibilité aux informations, les CFF ont l’intention d’étendre les informations numériques en remplaçant les horaires d’affichage actuels jaunes pour introduire de nouveaux panneaux horaires digitaux. Le concept est actuellement testé à la Gare de Zurich.

Pour les personnes malvoyantes, les grands écrans horaires dotés de la technologie «touchscreen» apporte une grande amélioration notamment par rapport aux panneaux actuels. Une fonction loupe qui agrandit les données est parfois suffisant pour lire les informations, mais en ce qui concerne les personnes aveugles ils ne présentent aucune utilité dans la mesure ou ils ne sont pas complétés par un système de lecture sonore. Pour le moment elles doivent se contenter de se renseigner autant que possible au travers de l’application CFF pour téléphone mobile

Lorsque les résultats de ce test pilote à Zurich seront évalués, les CFF décideront de l’opportunité d’installer ces nouveaux écrans horaires tactiles, dans toutes les gares de Suisse.

«Le numérique»: ce terme suscite l’euphorie chez les uns, la confusion chez les autres. D’aucuns ne veulent même plus en entendre parler. Mais il ne saurait en être autrement pour cette innovation qui influence l’évolution technologique à l’échelle planétaire et vient par là même chambouler l’économie et la société.

Ce n’est pas sans raison qu’on parle parfois de «quatrième révolution industrielle». Comme pour toute révolution, la médaille a son revers: derrière une fenêtre d’espoir et une palette d’opportunités concrètes se cache une grande part d’incertitude. L’impossibilité pour nous, commun des mortels, de saisir la révolution numérique dans sa globalité et sa complexité, de percevoir ses limites diffuses, ne fait qu’alimenter le doute. Il est donc grand temps de scruter ce phénomène à la loupe, d’autant plus que le numérique est synonyme de profonds changements pour les CFF, leurs clients et leurs collaborateurs.

Que pensent les clients CFF du numérique ?

Cliquez sur l’image pour voir ou écouter la Vidéo des CFF
(cette vidéo est uniquement diffusée en allemand sous-titré en français )

Un container sur des places pour handicapés

Sur le parking du Relais du Saint-Bernard, un container de promotion occupe deux des quatre places de stationnement réservées aux personnes à mobilité réduite. Un client a manifesté son agacement.

Voilà plus de deux mois qu’il trône là, à quelques mètres du hall d’entrée du Relais du Saint-Bernard, à Martigny. Un container frappé du logo de la société Valais/Wallis Promotion empiète sur deux des quatre places de stationnement du restoroute habituellement réservées aux personnes à mobilité réduite. Aménagé dans le cadre de la Triennale 2017 – qui s’est déroulée du 26 août au 22 octobre – le cabanon a servi de local de dépôt durant toute la durée de la manifestation.

Aujourd’hui totalement vide, il ne sera débarrassé que mercredi, soit plus de trois semaines après la fin de l’événement. Si son emplacement n’avait jamais suscité la moindre plainte depuis le mois d’août, un automobiliste de passage au restoroute vendredi dernier a fait changer la donne. Dans un e-mail adressé notamment à la Société de promotion des restoroutes valaisans (SPRVS), ce dernier, père d’un enfant en fauteuil roulant, s’insurge: «Je ne pense pas que c’est comme cela qu’on «accueille les touristes.»

Contacté, Paul Schnidrig, président de la SPRVS, reconnaît qu’une erreur a été commise à l’interne. Selon lui, des surfaces de stationnement complémentaires auraient dû être mises à disposition des personnes en situation de handicap lors de la Triennale, puis durant les semaines qui ont suivi. «J’avoue être passé à de multiples reprises devant ce container sans que son emplacement ne me frappe. C’est un malheureux accident, et nous nous en excusons pronfondément.» Il précise par ailleurs que tout est mis en œuvre, au Relais du Saint-Bernard, «pour que les besoins de tous les visiteurs soient satisfaits».

De son côté, la société Valais/Wallis Promotion «déplore» la situation. Elle indique, via sa responsable communication Andrea Bärwalde, ne pas avoir été impliquée dans l’organisation de la Triennale. «Et ce container ne nous appartient pas.» Propriété en effet de l’Interprofession des fruits et légumes du Valais, l’objet au centre du contentieux avait été loué aux organisateurs de l’événement artistique. «Des raisons pragmatiques ont fait que nous n’avons pas pu le déplacer plus tôt», indique Marcel Henry, responsable de l’organisation de la Triennale.

D’ici au 15 novembre, et en attendant que le container vogue vers son futur emplacement, la SPRVS indique que trois places de compensation ont été installées sur le parking.

Source : Le Nouvelliste

Marquages sur les quais : les malvoyants et l’OFT trouvent ensemble un terrain d’entente

Grâce aux marquages tactilo-visuels qui, associés à des éléments structuraux tels que des murs ou des revêtements de sol différenciés, forment des systèmes de guidage continu, les voyageurs aveugles ou malvoyants trouveront à l’avenir plus facilement l’accès aux trains. L’Office fédéral des transports (OFT) et les associations d’aveugles et de malvoyants se sont mis d’accord sur ce point. L’OFT énonce les nouvelles règles dans un guide. Les entreprises ferroviaires en ont été informées ces jours. L’objectif est de mettre en oeuvre ces systèmes le plus rapidement possible.

Ce guide est le fruit d’échanges entre les représentants de l’OFT et les organisations d’aveugles et de malvoyants, depuis le printemps 2016. La démarche a été initiée à la suite d’un recours déposé par les organisations d’aveugles devant le Tribunal administratif fédéral concernant une décision de l’OFT sur les marquages tactilo-visuels dans la nouvelle gare de Zurich Löwenstrasse. Sur la base de la réglementation en vigueur, l’OFT avait constaté à l’époque que certaines lignes placées par les CFF dans la zone des quais, sensible en matière de sécurité, n’étaient pas conformes à la réglementation. Mais pour les associations d’aveugles et de malvoyants, les marquages apposés, même s’ils n’étaient pas conformes aux règles en vigueur, répondaient à un besoin fondamental.

Les remous autour d’un cas particulier ont mené à un dialogue constructif sur le thème des marquages tactilo-visuels en général. Lors des réunions du groupe de travail, l’OFT, en collaboration avec les organisations de personnes aveugles et malvoyantes, a revu les prescriptions existantes. Les réglementations qui avaient entraîné une mise en œuvre inappropriée en raison d’ambiguïtés ou de formulations restrictives sont maintenant révisées.

Sur la base du nouveau guide, les marquages, adaptés à la taille et à la complexité de la gare, permettront à l’avenir aux voyageurs aveugles ou malvoyants d’accéder aux trains au moyen d’un système de guidage continu. Les lignes de sécurité sur les bordures de quais, qui servent à assurer la sécurité de tous les usagers des chemins de fer, restent le marquage le plus important sur les quais. Le guide contient de nombreux exemples avec des croquis explicatifs.

Les adaptations s’appliquent aux nouveaux marquages et au renouvellement des marquages existants. Elles entrent en vigueur immédiatement. Cela signifie que le guide remplace dès à présent les prescriptions correspondantes des dispositions d’exécution de l’ordonnance sur les chemins de fer (DE-OCF) sur le marquage tactilo-visuel au sens d’un changement de pratique. Cela permettra d’entreprendre les améliorations nécessaires avant la prochaine révision des DE-OCF en 2020.

L’OFT a envoyé une lettre aux entreprises ferroviaires pour les informer des nouveautés. Des séances d’information sont également prévues, au cours desquelles le guide sera expliqué en détail aux experts responsables des gestionnaires d’infrastructure. Le contenu des consignes sera explicité, ce qui aidera les entreprises ferroviaires à les appliquer et permettra d’éviter autant que possible les malentendus, les objections et les modifications de projet à court terme.

Lien vers le guide OFT des marquages tactilo-visuels sur les quai (PDF)

Tourner à droite au feu rouge sera toujours interdit pour les voitures

Les vélos pourront peut-être tourner à droite au feu rouge à l’avenir. Mais pour les automobiles, il n’en est pas question. Le Conseil fédéral continue de refuser une telle mesure.

Au Canada, aux Etats-Unis ou en Allemagne, il est permis de tourner à droite au feu rouge. Selon Lukas Reimann (UDC/SG), cette règle connaît un grand succès, permet d’éviter les accidents et les embouteillages aux intersections. Dans une motion,(17.3894) le conseiller national demande donc de lever l’interdiction en Suisse.

Texte déposé

La loi fédérale sur la circulation routière est modifiée comme suit: devant un feu de signalisation rouge, le conducteur peut obliquer à droite, à moins qu’un panneau l’interdise expressément ou qu’il y ait un feu de signalisation spécifique pour obliquer à droite.

Développement

La circulation est de plus en plus dense et les personnes sont bloquées toujours plus longtemps dans les embouteillages. C’est pourquoi il est important de prendre des mesures simples et sans danger pour améliorer la fluidité du trafic. Au Canada, en Italie ou en Allemagne, il est permis de tourner à droite au feu rouge, et cette règle, qui connaît un grand succès, permet d’éviter les accidents et les embouteillages aux intersections.

Avis du Conseil Fédéral du 08.11.2017

Le Conseil fédéral s’est déjà largement exprimé sur la thématique « tourner à droite quand le feu est au rouge » dans ses réponses au postulat Hochreutener (06.3553) et à l’interpellation Hiltpold (07.3823) et s’est opposé à une telle mesure. Il a justifié ce rejet notamment par le danger accru de collisions de véhicules qui en résulterait ainsi que par la création de nouvelles situations conflictuelles avec les piétons. Par ailleurs, le Conseil fédéral a également fait remarquer que la fluidité du trafic ne serait que modérément améliorée, puisqu’il suffit qu’un véhicule ait l’intention de continuer tout droit ou de tourner à gauche pour que les véhicules qui le suivent et qui veulent tourner à droite soient bloqués.

Des études prouvent qu’en Allemagne et aux États-Unis, où il est permis de tourner à droite quand le feu est au rouge, les collisions entre les piétons et les autres flux de véhicules qui les croisent sont en augmentation.

Le Conseil fédéral estime donc qu’il n’y a pas lieu de s’écarter de cette appréciation.

Proposition du Conseil Fédéral du 08.11.2017

Le Conseil fédéral propose de rejeter la motion.

Source: Conseil fédéral

Nouvelle méthode pédagogique pour encadrer la sexualité des handicapés

Un programme pédagogique développé à l’Université de Lyon par et pour des personnes présentant une déficience intellectuelle permet de favoriser leur accès à la vie intime. Il fait son apparition en Suisse romande.

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L’enseignement est donné sous la forme d’un binôme composé d’un éducateur spécialisé et d’une personne atteinte de déficience intellectuelle.

« Nous avons constaté une certaine méconnaissance du fonctionnement du corps humain. Ça nous permet ensuite de faire le lien avec la question de la santé sexuelle, avec la contraception, les infections sexuellement transmissibles et leur prévention », explique Jennifer Fournier, professeure associée à la Haute école de travail social et de la santé (EESP) à Lausanne.

L’accès à la sexualité entre personnes atteintes de déficience intellectuelle est aujourd’hui normal et légitime. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. « Il y a 50 ans on stérilisait souvent les personnes sans leur accord, ou alors il y avait un contrôle pour éviter qu’ils aient des relations sexuelles. Pour la société et pour les familles, ces personnes restaient d’éternels enfants », rappelle Mireille Scholder.

Avec l’arrivée de la contraception, les choses ont changé. « On travaille avec les personnes pour leur apporter une éducation sexuelle spécialisée », explique la directrice de la Fondation Vernand.

Si l’accès à une sexualité ne fait plus débat, celui à la parentalité reste encore une thématique complexe, voire taboue. Mais pour éviter tout risque, les professionnels sont de mieux en mieux formés et les outils d’éducation sexuelle de plus en plus adaptés.

Cette nouvelle méthode, par exemple, est le résultat de deux années de recherche menées à Lyon en étroite collaboration avec les personnes atteintes de déficience intellectuelle.

« Nous nous sommes tournés vers elles pour savoir quelles étaient leur préoccupations, leurs aspirations, leurs souhaits. C’est aussi avec elles que nous avons construit l’ensemble de ces outils », souligne Yves Jeanne, maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2.

Source: RTS.ch