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(admin.ch)

Selon les données les plus récentes, 69 % des voyageurs ferroviaires profitent de gares adaptées aux besoins des handicapés ; en 2020, 35 gares sont venues s’ajouter à la liste. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Office fédéral des transports (OFT) sur l’avancement des travaux de mise en œuvre de la loi sur l’égalité pour les handicapés dans les gares et aux arrêts ferroviaires. Toutefois, les entreprises ferroviaires, ont encore beaucoup à faire pour répondre aux exigences légales.

D’ici à la fin de 2023, les gares et arrêts ferroviaires en Suisse doivent être adaptés de manière à satisfaire aux exigences de la loi du 13 décembre 2002 sur l’égalité pour les handicapés (LHand), pour autant que ces adaptations soient proportionnées. Les entreprises ferroviaires sont chargées de la mise en œuvre et l’OFT de les y aider.

Comme le montre le dernier rapport de l’OFT sur l’avancement des travaux, un peu plus de la moitié des gares et arrêts satisfaisaient aux prescriptions fin 2020 : les personnes handicapées peuvent utiliser de manière autonome et spontanée 908 stations sur un total de 1800, 35 de plus que l’année précédente. Comme les grandes gares sont transformées en priorité, les améliorations permettent à 69 % de tous les voyageurs de profiter des aménagements en fonction des besoins des handicapés.

Selon les planifications actuelles des chemins de fer, 292 gares feront encore l’objet de mesures de construction d’ici à l’expiration du délai légal fixé à fin 2023. La part de voyageurs pouvant voyager de manière autonome et spontanée s’élèvera alors à 85 %. 386 gares ou arrêts ferroviaires ne pourront être adaptés qu’après le délai inscrit dans la loi.

Par rapport au dernier compte-rendu, le nombre de gares qui seront transformées tardivement a augmenté. Cela s’explique par le fait que les échéanciers ont dû être révisés en plusieurs endroits lors de l’affinement des planifications. Les entreprises ferroviaires justifient les retards par une pénurie de personnel pour la planification et par un nombre insuffisant de périodes destinées aux travaux. Mais dans tous les cas, des mises en service partielles sont visées.

Les travaux de construction de 146 des 386 projets de transformation retardés seront lancés avant l’expiration du délai imparti. Pour tous les projets dont les travaux commenceront après 2023, l’OFT a exigé des échéanciers et des plans financiers contraignants. Il s’agit d’éviter d’autres retards. Ces planifications de mise en œuvre concernent 240 gares et arrêts.

Dans environ 7 % des cas, une transformation ne serait pas proportionnée, par exemple parce que le volume de passager est très faible par rapport aux coûts. Au plus tard dès 2023, il faudra proposer à ces arrêts des mesures de compensation. Il s’agit en règle générale de l’assistance apportée par le personnel de l’entreprise.

Rapport sur l’avancement de la mise en œuvre de LHand fin 2021

(EQS-News)

Zur Rose et la Fédération suisse des aveugles et malvoyants simplifient la prise des médicaments des personnes en situation de handicap visuel

Une prise correcte des médicaments est décisive pour la réussite d’un traitement. En particulier, la prise concomitante de différents médicaments représente souvent un véritable défi. C’est pourquoi, en collaboration avec la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA), Zur Rose adapte sa boîte à médicaments, qui propose des médicaments triés et emballés individuellement, aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap visuel et rend les informations sur les médicaments accessibles sans restriction. Ceci renforce la sécurité de la médication et permet aux personnes concernées de gérer en toute autonomie la prise de leurs médicaments.

En Suisse, quelque 377 000 personnes vivent avec un handicap visuel. Pour elles, la prise de médicaments représente souvent un véritable défi, surtout lorsque plusieurs médicaments doivent être pris en même temps. Elles sont le plus souvent tributaires de l’aide apportée par des personnes voyantes pour la préparation correcte de leurs médicaments. En collaboration avec la FSA, la pharmacie en ligne Zur Rose a adapté sa boîte Dailymed avec conditionnement individuel aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap visuel.

Police de caractères contrastée et code QR

Sur base d’une prescription médicale, la boîte personnalisée Dailymed fournit les médicaments à prendre sous forme de petits sachets individuels organisés en fonction de l’heure de prise. Afin de permettre également aux personnes en situation de handicap visuel d’accéder sans restriction aux informations importantes pour le traitement, un code QR pouvant facilement être scanné avec un smartphone a été ajouté sur les sachets. Ceci permet alors au système de sortie vocale intégré au smartphone de lire à haute voix les informations stockées sous forme de texte. Pour une meilleure lisibilité, la police des caractères figurant sur les sachets a aussi été adaptée et le contraste augmenté. En outre, les sachets sont dotés d’une perforation spéciale qui facilite la prise en main et l’ouverture.

La collaboration avec des experts de la FSA et les retours de personnes en situation de handicap visuel ayant testé le produit ont été déterminants pour l’adaptation des boîtes à médicaments aux besoins de ces dernières. Une personne aveugle ayant participé au test nous fait part de son expérience: «Maintenant, je peux prendre mes médicaments sans devoir demander de l’aide. Pour moi, c’est un pas supplémentaire vers l’autonomie.»

Boîte Dailymed pour les personnes en situation de handicap visuel

Emanuel Lorini, directeur de Zur Rose Suisse, s’en réjouit: «Une prise de médicaments correcte en toute sécurité est décisive pour le succès de la thérapie. Nous nous félicitons que le code QR présent sur nos boîtes Dailymed nous permette maintenant de fournir un accès sans restriction aux informations concernant la médication et d’aider les personnes en situation de handicap visuel lors de la prise de leurs médicaments.»

Les deux partenaires vont également adapter les informations figurant sur les emballages des médicaments. Grâce à une partie des recettes de la vente de ces boîtes à médicaments spécialement développées, Zur Rose soutient des projets de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants visant à faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap visuel.

Contact:

Zur Rose:
Pascale Ineichen, Responsable Communication Zur Rose Suisse SA
Ligne directe +41 52 724 08 18 | E-mail media@zurrose.com

Fédération suisse des aveugles et malvoyants FSA:
Daniela Moser, Défense des intérêts FSA
Ligne directe +41 31 390 88 61 | E-mail daniela.moser@sbv-fsa.ch

(Inclusion-Handicap)

Le Conseil national a décidé aujourd’hui de suivre l‘avis du Conseil des États et de maintenir la possibilité offerte aux cantons de tenir des listes noires. Concrètement : quiconque n’a pas les moyens, malgré des poursuites, de payer ses primes ne se voit rembourser plus que les frais liés aux traitements d’urgence par sa caisse-maladie. Inclusion Handicap juge cette manière de procéder irresponsable.

Lesdites listes noires tenues par certains cantons ont parfois des répercussions gravissimes. Un exemple tragique qui s’est produit en 2018 : un patient positif au VIH s’est vu refuser, étant inscrit sur la liste noire de son canton de résidence, les médicaments nécessaires à son traitement, ce qui a entraîné le décès de cet homme quelque temps après. Une majorité des cantons n’a jamais introduit de telles listes ou les a d’ores et déjà abolies. Le Conseil fédéral a lui aussi plaidé pour la suppression des listes noires. Suite à la décision prise aujourd’hui par le Conseil national, les personnes assurées ne seront pas traitées de façon égalitaire dans tous les cantons : la prise en charge médicale de base devient ainsi aléatoire et injuste.

Danger pour la prise en charge médicale continue

« La raison pour laquelle certaines personnes sont en retard de paiement de leurs primes ne réside pas dans leur manque de volonté, mais dans le fait qu’elles sont quasiment insolvables », dit Matthias Kuert Killer, chef du département politique chez Inclusion Handicap. Les personnes en situation de handicap, notamment, sont souvent doublement pénalisées : elles disposent plus fréquemment que la moyenne de revenus faibles, tout en ayant déjà, en raison de leur handicap, un surcroît de frais de santé à assumer. Il arrive donc régulièrement qu’elles se trouvent, une fois ou l’autre, dans l’impossibilité de payer, ou de payer dans les délais, leurs primes de caisse-maladie et leurs participations aux coûts. En particulier les personnes ayant des maladies chroniques doivent pouvoir impérativement poursuivre, sans interruption, les traitements médicaux dont elles ont besoin. Or, la tenue de listes noires pratiquée par certains cantons empêche cela, entraînant ainsi des litiges de longue haleine portant sur la prise en charge de traitements médicaux par les caisses-maladie. Il s’écoule alors un temps précieux durant lequel l’état de santé des personnes concernées risque de se dégrader considérablement. Pour les personnes en situation de handicap, il est d’une importance élémentaire d’avoir pleinement accès aux prestations médicales. Inclusion Handicap entend poursuivre son engagement afin que les cantons renoncent d’eux-mêmes à la tenue de listes noires.

Communiqué de presse du 16.12.2021 en PDF

Renseignements

Matthias Kuert Killer, chef du département politique Inclusion Handicap
031 370 08 39, matthias.kuert@inclusion-handicap.ch

Julie Tarchini, responsable communication Inclusion Handicap
031 370 08 41, julie.tarchini@inclusion-handicap.ch

(rts.ch)

En Suisse, plus d’un million et demi de personnes sont en situation de handicap et continuent à se heurter à des obstacles qui leur compliquent la vie. La vice-présidente de Handicap International Suisse et ancienne sportive d’élite Celine van Till se bat pour réduire les difficultés du quotidien.

L’invitée de La Matinale (vidéo) – Celine van Till, vice-présidence de Handicap International Suisse La Matinale / 11 min. / le 8 décembre 2021

A seulement 30 ans, Celine van Till a déjà un long vécu. Cette ancienne sportive d’élite a été sévèrement handicapée après un accident de cheval en 2008, à ses 17 ans, qui lui vaudra une longue convalesence. En 2016, elle participe aux Jeux paralympiques de Rio dans la discipline de para-dressage et se lance deux ans après dans la course à pied.

En raison d’une chute ce printemps lors de la préparation pour les Jeux paralympiques de Tokyo, l’athlète a dû mettre fin à sa carrière sportive. Elle est aujourd’hui la nouvelle vice-présidente de l’organisation Handicap International Suisse et était mercredi l’invitée de La Matinale.

Un long combat

Celine van Till souhaite s’engager en faveur d’une meilleure accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Ce combat concerne « non seulement les infrastructures, mais aussi l’accessibilité aux informations pour être au courant de nos droits afin d’améliorer notre qualité de vie », souligne l’ambassadrice.

Les gares de la ligne ferroviaire CEVA sont un exemple du manque d’accessibilité des infrastructures publiques, selon l’ancienne athlète. « On arrive encore à faire des constructions qui ne sont pas suffisamment aux normes. Les toilettes, par exemple, sont complètement excentrées », regrette-t-elle.

Pour la jeune femme, le nombre important de personnes en situation de handicap et à mobilité réduite en Suisse justifie la mise en place de nouveaux projets. Si la lutte pour une amélioration des conditions des personnes en situation de handicap n’est pas nouvelle, les réponses qui lui sont apportées semblent progresser lentement. Celine van Till l’explique notamment par la difficulté et le coût qu’impliquent les modifications d’infrastructures déjà établies.

Un avenir politique

L’ancienne sportive d’élite fait également partie du comité directeur du PLR genevois et envisage une candidature pour le Grand Conseil en 2023. « J’ai la mission personnelle de pouvoir aider le plus de monde possible, de les inspirer et de contribuer au développement de Genève et peut-être un jour des autres cantons », rapporte-t-elle.

Pour Celine van Till, la politique est « un moyen comme un autre » pour faire avancer la cause des personnes en situation de handicap et représente « la possibilité d’aller beaucoup plus loin, pas que pour moi mais pour tout le monde ».

« J’ai vécu un très grave accident, j’étais vraiment au fond du trou et j’ai dû tout recommencer à partir de zéro. Aujourd’hui, il n’y a rien de plus beau que de vivre intensément sans regrets et s’engager pour les autres », conclut-elle.

Propos recueillis par David Berger

(Maraval.ch)

UN PROJET INÉDIT QUI CONFIRME LE VALAIS DANS SON RÔLE DE PIONNIER

Généralement d’origine génétique, 72% des maladies rares concernent des enfants. Les jeunes concernés et leurs proches sont confrontés à d’innombrables difficultés et à une fréquente incompréhension de leur situation hors-norme. Leur scolarité se révèle très souvent complexe et leur prise en charge se transforme alors en véritable défi.

Dans ce contexte, le Département de la formation du canton du Valais, par l’Office de l’enseignement spécialisé, les acteurs de la santé scolaire de Promotion santé Valais et MaRaVal ont osé une collaboration originale en proposant depuis la rentrée scolaire 2021 un concept de personnes-ressources à l’intention des élèves concernés et de leur famille.

Totalement novateur et unique en Suisse, ce projet vise à simplifier la scolarisation des élèves concernés en facilitant leurs apprentissages et en améliorant leur qualité de vie à l’école. Il propose l’intervention d’un binôme de personnes-ressources à même d’apporter aux enseignants, aux élèves concernés et à leur famille un appui tant pédagogique que psychosocial. Le soutien pédagogique s’adresse aux élèves touchés et à leurs enseignants, alors que le soutien psychosocial est apporté à la famille dans sa globalité, en dehors du cadre scolaire.

L’appui pédagogique est assuré par Ivana Mitrovic. Cette enseignante spécialisée, membre du comité de MaRaVal, est mère d’une jeune adulte touchée par une maladie rare ; elle est titulaire depuis 2020 d’un CAS en Coordination interdisciplinaire et interprofessionnelle en maladies rares et/ou génétiques.

Le soutien psychosocial est assuré par la fondatrice et directrice de MaRaVal, Christine de Kalbermatten. Mère d’une jeune adulte touchée par une maladie ultra-rare, cette pharmacienne s’est spécialisée en accompagnement des personnes atteintes de maladie génétique et de leur famille. Elle est également l’initiatrice du CAS Maladies rares que MaRaVal a mis sur pied en collaboration avec la Haute Ecole de Santé de la HES-SO Valais Wallis.

Ce projet s’accompagne d’une offre de formation continue qui figure au catalogue de la Haute école pédagogique du Valais. Animé par le même tandem de personnes-ressources, elle s’adresse aux directions d’école, aux titulaires, aux enseignants spécialisés et aux autres intervenants du monde scolaire intéressés par la thématique des maladies rares.

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