Mauvaise place pour handicapés (GE)

«Ce n’est pas parce que l’on est dans un fauteuil roulant que l’on a droit à tout. Mais pas à moins», déclare Patrick Bussard, le compagnon de Christine, atteinte de sclérose en plaques, en fauteuil roulant depuis 25 ans. Le couple adore le théâtre, le cinéma. «On ne sort pas que pour aller chez le médecin», s’amuse Patrick. Le cinéma justement. «Nous allions régulièrement au City qui possède une bonne programmation. Il y avait quatre places en milieu de salle où l’on pouvait se poser avec une bonne vision», explique Christine. Mais ça, c’était avant que le cinéma de la rue des Eaux-Vives, à Genève, ne soit rénové.

Christine et Patrick ont découvert dans la presse la salle aux fauteuils orange à l’occasion de la réouverture, fin novembre. Nouvelle caisse, WC pour handicapés, écran plus large, etc. «Un portfolio de photos nous a mis la puce à l’oreille: la salle était désormais pourvue de gradins.» Les places pour personnes à mobilité réduite? Confinées au premier rang, aux deux extrémités où l’on peut dévisser les fauteuils pour installer une chaise roulante.

Seulement entre être assis dans un siège profond de cinéma et regarder un film sur une chaise roulante la nuque tirée en arrière, il y a une sacrée différence.

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Aveugle, on lui lance une balle, il la capte

L’Université de Fribourg vient de mener, pendant plus de six mois, une étonnante expérience avec un homme atteint de cécité.

«Des personnes atteintes de cécité corticale parviennent à percevoir des objets en mouvement, voire à identifier des mouvements biologiques.» C’est la conclusion des chercheurs de l’Université de Fribourg après une expérience de plus de six mois, avec B., un homme aveugle. Ayant perdu la vue à la suite à de plusieurs lésions cérébrales, B. est incapable de reconnaître une balle de tennis, qui lui est présentée à moins d’un mètre. En revanche, il parvient à suivre cette balle du regard, voire à la capter.

Le mouvement a un effet stimulant

«Son cerveau capte un stimulus visuel, mais s’avère incapable de l’interpréter», affirme Meike Ramon, assistante docteure au Département de psychologie. Allant plus loin dans leur expérience, les chercheurs ont réalisé que ce patient est aussi capable de catégoriser avec une étonnante précision des mouvements dits «biologiques», c’est-à dire les déplacements d’êtres humains, qui possèdent un statut particulier pour le système visuel. «Cette découverte confirme que les réseaux neuronaux chargés d’analyser les mouvements peuvent continuer de fonctionner, même quand la vision est très fortement diminuée», indiquent les chercheurs fribourgeois, dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Neuropsychologia.

Perspectives thérapeutiques

Selon l’Université de Fribourg, cette découverte ouvre d’intéressantes perspectives thérapeutiques. «Un diagnostic aussi précis des capacités visuelles résiduelles peut servir de base à la mise en place d’une stratégie pertinente de rééducation», affirme Nicolas Ruffieux, du département de psychologie. «Nos chercheurs s’intéressent actuellement à l’utilisation de lunettes de réalité augmentée, qui pourraient offrir des perspectives prometteuses pour maximiser les capacités résiduelles de vision de chaque patient», annonce l’Université de Fribourg.

Source: www.unifr.ch/news/fr/

L’automatisation et la numérisation vont profondément transformer le trafic

Les véhicules automatisés, leur interconnexion ainsi que leur combinaison avec d’autres possibilités du monde numérique offrent des perspectives intéressantes pour le système suisse de transport. La frontière entre transports publics et trafic individuel va progressivement s’estomper. Ces éléments ressortent d’un rapport approuvé par le Conseil fédéral lors de sa séance du 21 décembre 2016, où il dresse un état des lieux de la mobilité connectée et présente les activités de la Confédération dans ce domaine.

Le système suisse de transport est sûr, fiable et efficace. Cependant, puisque la mobilité augmente continuellement et que l’aménagement constant des infrastructures est coûteux et limité dans un pays aussi densément peuplé que la Suisse, il devient primordial de mieux utiliser les capacités disponibles. Comme l’a conclu un rapport élaboré à la demande du Conseil fédéral en réponse au postulat de la conseillère nationale Susanne Leutenegger Oberholzer, la numérisation dans le domaine de la mobilité a le potentiel d’augmenter considérablement l’efficacité de notre système de transport. Ce document, établi sous la responsabilité de l’Office fédéral des route (OFROU), indique que les véhicules automatisés et connectés permettront d’améliorer encore la sécurité de la circulation routière, de fluidifier le trafic et de mieux exploiter les capacités.

Le Conseil fédéral part du principe que ces 15 à 25 prochaines années, les véhicules automatisés représenteront une part considérable des véhicules routiers immatriculés. Leur introduction pourrait augmenter encore la sécurité ainsi que le confort de la circulation routière et faciliter l’accès à la mobilité (automobile) pour de nouveaux groupes d’usagers, tels que les personnes âgées, les personnes en situation de handicap et les enfants.

Une frontière floue entre transports publics et trafic individuel

Les progrès technologiques ouvrent des perspectives intéressantes également pour les transports publics. Des offres d’un genre nouveau, comme les « taxis collectifs », les modèles d’autopartage et d’autres modalités d’exploitation sans lignes prédéfinies ni horaire fixe pourraient venir compléter, voire remplacer les offres actuelles, en particulier sur les courtes et moyennes distances ainsi que dans les zones rurales. La frontière entre transports publics et trafic individuel devrait s’estomper progressivement, tandis qu’avec l’essor des véhicules automatisés, la route devrait encore gagner en importance.

Cependant, si les possibilités offertes par l’automatisation des véhicules sont utilisées avant tout pour augmenter le confort et les offres en matière de trafic individuel, l’occupation des véhicules pourrait diminuer, ce qui aggraverait les problèmes de capacité sur les routes. Ainsi, les besoins en surface, la consommation d’énergie et la pollution atmosphérique augmenteraient, tandis que l’efficacité énergétique diminuerait. Les effets sur l’environnement dépendront néanmoins de la façon dont la société et l’économie géreront les nouvelles possibilités technologiques : il sera primordial de combiner intelligemment les véhicules automatisés et le monde numérique.

Des activités variées de la Confédération

Non seulement la Confédération suit les nouvelles possibilités avec grand intérêt, mais elle agit à divers niveaux. Les travaux en cours ci-après peuvent notamment être cités : en 2015, le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) a autorisé pour la première fois un projet pilote portant sur un véhicule routier autonome, qui a été suivi par d’autres essais pilotes. Dans le cadre du plan d’action « Suisse numérique », le DETEC approfondit actuellement divers éléments de la numérisation sous la conduite de l’Office fédéral de la communication (OFCOM). De plus, il est en train de fixer, au moyen de son modèle de mobilité, les principes qui détermineront l’importance des nouvelles possibilités technologiques en Suisse ainsi que la façon de gérer celles-ci. Les modèles de mobilité et les programmes d’infrastructure actuels de même que les concepts fédéraux en matière d’aménagement du territoire seront ensuite réexaminés sur cette base et adaptés au besoin. Enfin, l’OFROU a lancé un projet de recherche destiné à combler les lacunes qui subsistent au niveau des connaissances et à encourager les études sur cette thématique tournée vers l’avenir.

Source: Communiqué de la Confédération du 21.12.2016

Le National pour un coup de pouce aux parents

Les parents qui soignent à la maison des enfants gravement malades ou lourdement handicapés devraient être plus soutenus. Le National a accepté jeudi 8 décembre par 186 voix contre 2 de leur accorder un coup de pouce qui coûtera 26,5 millions de francs à l’assurance invalidité (AI).

Les familles concernées ne doivent pas être moins bien loties que celles qui placent un enfant lourdement handicapé en foyer. Elles évitent une surcharge du système de santé et doivent recevoir un soutien ciblé pour leur permettre de souffler face à des contraintes énormes, ont estimé tous les partis.

Dans la plupart des cas, l’enfant donne droit à une allocation pour impotent de l’assurance invalidité de degré moyen ou grave ainsi qu’à un supplément pour soins intenses. Le projet prévoit un relèvement échelonné de ce supplément. Ce dernier s’élèverait à 100% au lieu de 60% de la rente AVS maximale lorsque le besoin de soins découlant de l’invalidité est d’au moins huit heures par jour.

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Marc Ristori à cœur ouvert

Marc Ristori est né le 21 décembre 1981 à Genève. A l’âge de 6 ans, Marc monte pour la première fois sur une moto. Il enchaîne ses premières courses une année plus tard et obtient un premier titre de champion suisse à 9 ans en catégorie 60 cm3.

Marc suit une scolarité normale et exerce en parallèle sa passion. A la fin de sa scolarité obligatoire, il décide, avec l’aval de ses parents, de se lancer dans une carrière professionnelle en tant que pilote de Motocross. A l’âge de 16 ans, Marc part 3 mois aux États-Unis dans le but de progresser en bénéficiant des meilleures infrastructures d’entraînement.

A son retour, il n’a en tête que sa passion. Il chutera sur le circuit de Broc ou une triple fracture ouverte de la main droite avec rupture d’un tendon l’obligera à donner le meilleur de lui-même pour revenir 5 mois plus tard à son meilleur niveau. Il franchira peu à peu les étapes des championnats d’Europe et du Monde.

En 2006, il effectue la meilleure saison de sa carrière. Il remporte 2 Grand Prix et termine 4ème du classement final du championnat du Monde MX3. Cela constitue la 1ère victoire d’un Suisse en championnat du Monde de Motocross toutes catégories confondues. Cette même année, Marc décroche son 7e titre de champion suisse et finit à la 2e place du Supercross de Genève. L’année suivante une blessure met un terme à sa saison de Motocross. Mais ce battant n’a qu’une envie, remonter sur sa moto pour le Supercross de Genève.

LE 30 novembre 2007 lors de cette compétition, Marc perd le contrôle de sa moto et heurte avec sa tête le tremplin du saut d’arrivée. Il se fracture la 5ème dorsale et sa moelle épinière est grièvement atteinte. Depuis ce jour, il est paraplégique.

En 2011 le film « Marc Ristori d’une seconde à l’autre » le montrait dans sa vie quotidienne, plein de résolution pour l’avenir

Aujourd’hui c’est un homme de 35 ans, épanoui qui se livre à cœur ouvert sur son handicap, ses amours, ses voyages. Une belle leçon d’humilité et de courage d’un homme exceptionnel…

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