L’emploi de personnes avec handicap à L’État stagne

L’engagement de personnes avec handicap au sein des collectivités publiques valaisannes (Etat et communes) prend du temps. Il y a un an, la commission cantonale valaisanne pour l’intégration des personnes handicapées promettait de faire des propositions à l’Etat du Valais, précisément au département d’Esther Waeber-Kalbermatten, pour améliorer le taux d’emploi des personnes avec handicap au sein de L’État du Valais.

Un an après, le dossier avance certes, mais lentement. En janvier dernier, la commission cantonale du handicap a transmis cinq propositions concrètes à la conseillère D’État pour combler les lacunes des employeurs des collectivités publiques.

Contactée, la conseillère D’État affirme être en train d’analyser les cinq propositions faites. «Par rapport au poste supplémentaire RH demandé, il faut voir ce qui est possible avec le personal stop», répond-elle sans donner de date pour la prise de décision.

En trois ans, le dossier n’avance ainsi guère. Lire notre article du 9 février 2015 Mais Forum Handicap Valais, l’association valaisanne rassemblant trente groupements liés au handicap, veut rester optimiste. «Nous sommes déjà heureux que Mme WaeberKalbermatten ait pris acte des propositions», note Maud Theler, la présidente de Forum Handicap Valais.

Le groupement souhaiterait cependant être partenaire dans la réflexion du département. «Nous avons des ressources dans le milieu du handicap et pouvons être utiles par nos connaissances dans ce domaine», ajoute Maud Theler.

L’objectif de Forum Handicap Valais est de faire en sorte que ce dossier, qui date déjà de trois ans, ne reste pas dans les tiroirs. «Nous allons en suivre l’évolution, car l’intégration des personnes avec handicap est bénéfique pour tous, y compris pour la société. Une personne intégrée professionnellement coûtera moins cher à la société», conclut Maud Theler.

Lire l’article du Nouvelliste (en PDF)

L’AI doit davantage collaborer avec les entreprises

Une étude commandée par l’OFAS  (Office fédéral des assurances sociales) et publiée le 9 mai 2016 a produit une liste de recommandations. Parmi les recommandations figurent des conseils sur la question du travail et de la santé en entreprise.

  • Procédure d’instruction dans l’AI : la procédure d’instruction a évolué conformément à l’objectif de l’AI selon lequel les efforts de réadaptation professionnelle passent avant l’examen du droit à la rente. Les études ont toutefois relevé des différences entre les cantons au niveau de la mise en œuvre. Il a donc fallu renforcer le dialogue entre l’OFAS, les offices AI et la FMH. A la suite d’un arrêt du Tribunal fédéral concernant l’examen des troubles psychosomatiques, l’AI pratiquera à l’avenir davantage d’expertises standardisées. Elle exhorte par ailleurs les sociétés médicales à élaborer des directives relatives aux expertises médicales.
  • Réadaptation professionnelle : avec l’extension des mesures existantes, leur application plus rapide et plus souple, ainsi que l’introduction de nouvelles mesures, conçues tout particulièrement pour les assurés présentant des troubles psychiques, la réadaptation professionnelle joue un rôle de premier plan. C’est ainsi que se concrétise la réorientation de l’AI d’une assurance de rente vers une assurance de réadaptation. De 2002 à 2014, le rapport entre les personnes mises au bénéfice d’une rente et celles bénéficiant de prestations de réadaptation professionnelle s’est plus qu’inversé. Dans ce domaine, les recommandations portent essentiellement sur les mesures d’intervention précoce qui – comme les mesures d’ordre professionnel – devraient être appliquées plus tôt, plus généreusement et de manière plus ciblée.
  • Maladies psychiques et assurance-invalidité : par rapport aux troubles somatiques, il a fallu plus de temps pour freiner l’évolution des mises en invalidité pour raisons psychiques. Plusieurs projets menés dans le cadre du PR-AI 2 ont cherché à en déceler les raisons. Une étude a montré que les jeunes présentant des troubles relevant de la psychiatrie de l’adulte ne profitent pas assez systématiquement des mesures de réadaptation, car leur potentiel est mal exploité non seulement par l’AI, mais aussi par le système scolaire, le système de formation ou le corps médical.
  • Prestations financières de l’AI : outre des rentes d’invalidité, l’AI octroie aussi des prestations qui servent à la réadaptation, telles que les mesures d’ordre professionnel, les mesures médicales, les moyens auxiliaires ou les allocations pour impotent (API). Ces dernières années, l’octroi de rentes a fortement diminué par rapport aux prestations financières, lesquelles ont été largement adaptées dans l’optique de favoriser l’autonomie des assurés ; on peut citer, à titre d’exemple, le doublement de l’API pour les personnes vivant à domicile ou l’introduction du système forfaitaire pour le financement des appareils auditifs. Les études ont évalué dans quelle mesure ces adaptations ont produit les effets escomptés.
  • Interfaces entre l’AI et d’autres acteurs : dans le domaine de la réadaptation, de nombreuses études l’ont montré, l’AI se heurte souvent aux limites que lui imposent ses compétences. Elle ne peut notamment pas intervenir dans les systèmes en amont, c’est-à-dire dans le système scolaire, le système de formation, le système de santé, les services de placement ou l’aide sociale. Aujourd’hui, il est vrai que l’échange d’informations est rapide et ciblé et que les mesures sont coordonnées dans le cadre de la collaboration interinstitutionnelle (notamment via la plateforme Internet ai-pro-medico.ch). Mais cette collaboration doit être développée et perfectionnée.

Les entreprises se sentent particulièrement vulnérables lorsqu’elles font face à des employés atteints de troubles psychiques.Les collaborateurs «difficiles» sont souvent licenciés au bout d’une période assez longue, afin de «résoudre» le problème, rappelle le deuxième programme de recherche sur l’AI, mené entre 2010 et 2015 et publié lundi.

Dans le cadre de la 5e révision de l’AI, le Parlement a donné pour orientation à l’assurance-invalidité le principe « la réadaptation prime la rente ». Depuis lors, les offices AI développent davantage leurs réseaux d’employeurs, car ces derniers jouent un rôle central pour l’insertion dans le marché primaire du travail des personnes atteintes dans leur santé.

Les 5e et 6e révisions de l’AI ont introduit de nouveaux instruments de réadaptation (notamment la détection et l’intervention précoces, l’allocation d’initiation au travail et le placement à l’essai).

En parallèle, le travail d’information et de sensibilisation des employeurs a été renforcé. Ces instruments devaient faciliter la collaboration entre les offices AI et les entreprises du marché primaire du travail, à la fois en présence de situations de réadaptation qu’en l’absence de cas concrets. Il manquait cependant à ce jour de connaissances systématiques sur la qualité de cette collaboration et sur les formes de coopération.

La présente étude synthétise les résultats des nombreux projets menés au niveau national, cantonal ou régional et les complète avec une enquête auprès des offices AI et des employeurs ayant déjà eu des contacts avec eux. . Elle montre, d’une part, que les stratégies de coopération avec les employeurs diffèrent beaucoup d’un office AI à l’autre. D’autre part, l’analyse des attentes réciproques met en évidence que les offices AI tout comme les employeurs évaluent positivement cette collaboration, indépendamment des pratiques des offices AI.

La diversité des stratégies des offices AI apparait donc adaptée aux contextes culturels, géographiques et économiques propres aux cantons ce qui constitue l’un des principaux facteurs de succès pour la collaboration. Parmi les autres facteurs favorables, l’étude mentionne la présence conjointe chez les spécialistes des offices AI de compétences techniques et personnelles, la complémentarité entre le conseil et les autres prestations de l’assurance, et les rapports de collaboration entretenus parallèlement avec les employeurs et les autres acteurs pertinents par les offices AI.

La présente étude ne comble pas seulement des lacunes de connaissances ; en décrivant trois types de coopération, elle offre aussi des bases pour évaluer et développer la collaboration entre offices AI et employeurs. A l’avenir, il importe de s’appuyer sur les structures existantes et les formes de coopération établies, de tirer parti des expériences faites et des résultats obtenus, et de les développer afin que la réadaptation produise les meilleurs résultats possibles.

Un enjeu de taille consistera à optimiser la manière de procéder pour des groupes cibles spécifiques, notamment les collaborateurs atteints dans leur santé psychique ainsi que les jeunes. Il faudra prendre ici en compte, comme l’étude le recommande, les facteurs contextuels pertinents et se montrer créatifs dans le développement des approches.

Source : Office fédéral des assurances sociales (OFAS)

 

Motards mobilisés pour des handicapés

Près de 250 handicapés ont pu profiter de rouler à moto ou en side-car à la Love Ride dimanche à Dübendorf (ZH). Quelque 6000 motards et 9000 visiteurs ont participé à la fête. Plus de 350’000 francs ont pu être récoltés en faveur des personnes souffrant de maladies musculaires.

Le beau temps a profité à l’événement: l’an dernier, seuls 1500 motards et 2500 visiteurs avaient fait le chemin de Dübendorf sous la pluie.

Les dons récoltés visent à soulager le quotidien des personnes handicapées et de leur famille. Ils permettront également de financer partiellement des projets et la création d’appareils spécifiques hors de prix, selon le communiqué de presse. (ats)

Viré d’un resto à cause de son chien d’assistance

René Racle se souviendra longtemps de sa mésaventure, discriminé et jeté dehors d’un restaurant  il a dû finir par aller manger ailleurs avec son ami car le serveur refusait catégoriquement la présence de son chien d’assistance.

Pour ce Zurichois qui souffre d’une paralysie cérébrale depuis sa naissance la compagnie d’un chien d’assistance est obligatoire et  « Kenzo » l’accompagne partout, même lorsqu’il se balade en chaise roulante à travers la ville ou qu’il va manger au restaurant.

Il se réjouissait d’aller manger au Tres Amigos, un établissement spécialisé dans la cuisine mexicaine. « Avant d’y aller, mon ami s’était renseigné pour savoir si le restaurant acceptait les chiens d’assistance. On lui a dit qu’il n’y avait pas de problème »

Au début, tout s’est bien passé. Les deux amis ont pris place pour boire l’apéro. «La serveuse était très aimable», se souvient René Racle. Mais l’ambiance a rapidement tourné au vinaigre. «Un employé est soudainement sorti de la cuisine et s’est approché de nous. Il nous a dit que les chiens étaient interdits dans le restaurant. Le tout sur un ton désagréable», raconte le Zurichois, qui a tenté d’expliquer que Kenzo est un chien d’assistance et qu’il l’accompagne partout. Mais en vain. «L’employé était agressif envers nous et nous a littéralement foutus à la porte», explique René Racle, qui a fini par aller manger ailleurs avec son ami.

Malgré les excuses du gérant de l’établissement René Racle n’oubliera pas de sitôt sa mésaventure il raconte «Je me suis senti discriminé et blessé»

Ce cas n’est pas unique alors que les chiens-guides d’aveugles sont souvent admis dans les établissements on regarde différemment les chiens d’assistance lesquels sont trop souvent considérés comme de simples compagnons par un public mal informé alors qu’en réalité les chiens d’assistante exercent aussi travail auprès de la personne en situation de handicap.

Lire l’article du 20min.ch

La salle du Raccot hors normes en matière d’accessibilité

Atelier d’occupation pour handicapés pendant quarante ans, puis de production et finalement espace à vocation thérapeutique, le Raccot avait été laissé à l’abandon pendant plusieurs années. En 2009, une réflexion a été entamée pour redonner vie à ce site désaffecté à l’intérieur de Malévoz. En novembre 2011 était ainsi inaugurée la galerie d’art de la Buanderie du Laurier. La première représentation théâtrale s’y est déroulée en septembre 2013.

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Le site fait partie du programme officiel du Crochetan qui a une vocation culturelle, mais les personnes à mobilité réduite ne peuvent toujours pas y accéder facilement car la structure n’est pas adaptée pour les personnes en fauteuils roulants et c’est à juste titre que Jérôme Bagnoud membre du comité de Forum Handicap Valais s’insurge contre cette situation qui dure maintenant depuis des années.

Pour Gabriel Bender, responsable du quartier culturel , il existe cependant des solutions comme par exemple d’installer une plate-forme élévatrice pour fauteuils roulants, pour un coût d’environ 15 000 francs.

Pour Victor Fournier, Chef du service de la santé publique, son service  ne dispose pas d’un budget suffisant pour remettre aux normes ce bâtiment qui fait  partie du patrimoine hospitalier du canton, ni l’Hôpital du Valais d’ailleurs. Il n’est pas concevable que le budget de la santé, qui est sous pression actuellement comme dans d’autres secteurs, finance ces adaptations.

Gabriel Bender,  reste cependant pensif: «Le canton vient d’annoncer un bénéfice inattendu de 100 millions de francs. Une toute petite partie de cette somme suffirait à régler toute l’affaire en deux temps trois mouvements.»

Lire l’article du Nouvelliste