Un groupe Punk de musiciens trisomiques et autistes insulté dans l’émission Touche pas à mon poste

Le 11 mai 2015, l’humoriste Elie Semoun se trouvait sur le plateau le l’émission Touche pas à mon poste pendant que les chroniqueurs donnaient leurs pronostics sur les chances de la France à l’Eurovision. Il a ensuite été question d’un groupe punk composé de musiciens atteints d’autisme et de trisomie 21.

C’est là que l’humoriste s’est écrié «On va les niquer les trisomiques!»provoquant des réactions diverses chez les autres intervenants. Pire encore il n’assume même pas ses paroles d’insultes et rejette la faute sur un autre en affirmant en riant «parce que Julien il sait très bien m’imiter, donc c’est lui qu’à dit ça»

Quatre mois plus tard, la chaîne D8 et son émission «Touche pas à mon poste» ont été mises en demeure par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). L’institution considère que les propos d’Elie Semoun « étaient de nature à stigmatiser un groupe de personnes du fait de leur handicap et à alimenter les discriminations, contrevenant ainsi aux stipulations de l’article 2-3-3 de la convention passée avec la société D8 qui prévoit que l’éditeur ‘veille dans son programme […] à promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République et à lutter contre les discriminations’.

Cyril Hanouna est également visé, puisque le CSA l’accuse de ne pas avoir modéré les propos de son invité: «L’animateur de l’émission n’est pas intervenu pour dénoncer, modérer ou reformuler ces propos qui ont provoqué l’hilarité chez les personnes présentes sur le plateau, ce qui caractérise un défaut de maîtrise de l’antenne», a estimé le Conseil.

Voir la prestation du groupe Pertti Kurikan Nimipäivät – Aina Mun Pitää (Finland)

Le Service de formation à la vie autonome (Prilly) fête ses 15 ans

Une formation immersive qui a fait ses preuves

Line Lachat, cheffe du Service de formation à la vie autonome (SFVA) raconte :  «Il y a quinze ans, nous étions un peu les originaux du système. Aujourd’hui, nos résultats en immersion montrent que l’on peut proposer un autre modèle que celui de l’institution.»

A ce jour,  87% des apprenants qui ont fréquenté les trois ans de sa structure ont trouvé un appartement et y vivent toujours de façon autonome.La structure, subventionnée par le Canton, offre des places  limitées et concrètement, 19 personnes ont été diplômées en quinze ans par le SFVA grâce à sept formateurs. Aux trois appartements de Prilly s’en ajoute un quatrième à Renens pour les expériences de vie en autonomie.

Reste que ces apprentissages en contact direct avec la société, au contact de voisins, commerçants et autres prestataires de services sont novateurs. «Le SFVA est le seul lieu, en milieu ouvert, à dispenser de tels cours en Suisse romande, continue Line Lachat. Il en existe trois outre-Sarine et un au Tessin. Par ailleurs, certaines institutions commencent à créer des centres de vie autonome.»

Lire l’article du 24heures.ch

Lien vers le  Service de formation à la vie autonome (SFVA)

…et si on allait au ciné les yeux fermés?

Peut-être vous êtes-vous déjà demandé comment les aveugles et malvoyants, les sourds et malentendants, peuvent accéder au cinéma, les moyens mis à leur disposition pour les y aider, et les différences de perception qui existent entre leur manière d’assister à la projection d’un film, et la vôtre.

Nous vous proposons de découvrir  les réponses à ces questions en tentant vous-même l’expérience !

Du vendredi 4 septembre au dimanche 6 septembre 2015 aura lieu à Lausanne la troisième édition des Rencontres Regards Neufs. Ces trois jours de cinéma proposent des projections de films et une présentation d’atelier pédagogique de sensibilisation à l’audiodescription.

Si l’expérience vous tente, rendez-vous à l’une des projections agendées ce week-end. Fermez les yeux (et placez un casque sur les oreilles) ou bouchez-vous les oreilles (et écarquillez vos yeux), et découvrez le résultat.

Les films sont audiodécrits pour les personnes aveugles et malvoyantes et sous-titrés pour les personnes sourdes et malentendantes.

Informations et programme complet

La vie après un accident

Durant l’année 2009, 348 personnes ont perdu la vie sur les routes suisses et 4648 personnes ont été grièvement blessées (source BPA 23 février 2010)

Parmi ces 4648 blessés graves se trouvait Raymond Pfyffer…

En se réveillant à l’hôpital  11 jours après l’accident de scooter qui l’a plongé dans le coma le 4 septembre 2009, Raymond découvre qu’il ne pourra peut être plus jamais marcher. Entouré de sa femme Solange et de ses deux enfants il entame alors  son long chemin vers  la guérison.

Il subira 17 opérations pour tenter de redonner la mobilité à son genou ou pour soulager des douleurs incessantes.

Aujourd’hui encore Raymond n’accepte pas son accident, mais il accepte la situation. Il laisse le négatif derrière lui et profite de chaque jour. Il a su faire de son handicap une force et a réussi à apprivoiser sa douleur. Il est également entré dans le club en fauteuil roulant du Valais romand ( CFRVR) ou il a rencontré d’autres personnes qui vivent des difficultés similaires.

Son seul regret est de ne pas avoir pu rencontrer la personne responsable de l’accident.  Il en parle avec amertume :  «J’aurais aimé que le responsable de l’accident prenne de mes nouvelles. Il ne m’a jamais donné un coup de fil. Je lui pardonnerais volontiers. Un accident, ça peut arriver à tout le monde. Par contre, j’aurais aimé qu’il s’intéresse à ce qu’il a fait»

Lire le témoignage de Raymond Pfyffer dans le Nouvelliste du 3 septembre 2015 (en PDF)

Un jeune jurassien a inventé une machine pour ceux qui ont perdu l’usage de leurs mains.

Un appareil qui aide les handicapés privés de l’usage de leurs mains à se moucher: voilà l’invention récompensée par un Gold Award en catégorie junior au concours «médias et robots» Bugnplay, organisé par le Pour-cent culturel Migros. Son auteur s’appelle Timothée Hirt.

Ce lycéen en biochimie habite à Alle (JU) et comme l’indique «Le Quotidien jurassien», son père ergothérapeute lui a lancé un défi, une de ses patientes handicapées ayant attrapé un gros rhume.

Don robot KleeBot (contraction de kleenex et de robot) est un cube équipé dune tourelle réalisé avec des éléments de Lego Technic. Trois pinces permettent de saisir un mouchoir, de boucher le nez et de jeter le papier. «Le plus compliqué, ça a été de sortir le mouchoir de la boîte sans le déchirer», a précisé l’inventeur.

Voir la démonstration de l’invention