Eviter le stress permet de réduire le risque d’être victime d’un AVC

(rtsinfo)


Réduire son stress pour éviter d’être victime d’un AVC
Le Journal horaire / 22 sec. / le 15 septembre 2021

 

Près de 16’000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année en Suisse. La probabilité d’être victime d’une attaque cérébrale peut être réduite grâce à une bonne gestion des facteurs de risque comme le stress, indique mercredi l’association Fragile suisse.

Mieux gérer son stress, en ralentissant son rythme de vie ou en prenant du temps pour soi, permet de réduire son impact négatif, recommande Fragile suisse, à l’occasion de la journée mondiale de l’AVC.

L’association donne d’autres conseils pour éviter une attaque: adopter une alimentation équilibrée, arrêter de fumer, réduire sa consommation d’alcool, reprendre une activité physique régulière, choisir une contraception adaptée et faire contrôler régulièrement sa tension et son sang.

Au niveau mondial, l’AVC est la deuxième cause de mortalité et la première cause de handicap.

ats/ami

Une initiative souhaite améliorer l’inclusion des personnes handicapées

(rts/ats)

Des personnes en situation de handicap ont réclamé mercredi devant le Palais fédéral à Berne une plus grande participation politique et une vie autonome. Elles ont présenté leur nouvelle initiative nationale pour l’inclusion.


Une initiative souhaite améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap

En ratifiant la convention de l’ONU sur les droits des personnes handicapées, la Suisse s’est engagée à leur garantir une vie autonome, ainsi que leur participation et leur inclusion. Jusqu’à présent, la Suisse n’a pas suffisamment rempli cette obligation, ont déclaré des organisations de personnes handicapées.

Participation entière et autonome

Dix ans après l’introduction de ce que ces organisations considèrent comme une contribution d’assistance AI « minimaliste », des personnes en situation de handicap ont présenté mercredi leur initiative populaire. Celle-ci exige que les personnes handicapées reçoivent les ressources humaines et techniques nécessaires, grâce à une assistance, pour une participation entière et autonome à la société, la politique, l’économie et la culture.

Selon Islam Alijaj, co-initiant et président de l’association Tatkraft, il s’agit de garantir la participation, le respect et de véritables choix. Les autres organisations à l’origine de l’initiative sont la Fédération suisse des sourds, la Fédération suisse des aveugles et malvoyants, la faîtière des organisations de personnes handicapées Inclusion Handicap et l’association « Mensch zuerst ».

Taxe d’exemption de l’obligation de servir dans l’armée: les jeunes proscrits handicapés continueront de passer à la caisse

(Agile.ch)

Suite à la réponse pour le moins inconvenante du Conseil fédéral en novembre 2020 à sa première interpellation, la Conseillère nationale Marie-France Roth Pasquier (Le Centre/FR), a remis la compresse en juin 2021 avec une deuxième interpellation rappelant que l’inégalité de traitement perdure en matière de taxe d’exemption de l’obligation de servir. Cette inégalité touche les jeunes vivant avec un handicap inférieur ou égal à 40%, qui doivent s’acquitter de cette taxe en dépit de leur inaptitude. Mais le gouvernement n’y voit rien de discriminatoire.

Le Conseil fédéral ne voit aucun inconvénient à cette sorte de double peine qui frappe les jeunes souhaitant servir sous les drapeaux. Le gouvernement estime que la législation actuelle est suffisamment adaptée.

AGILE.CH n’est pas la seule à exprimer son incompréhension suite à cette réponse décevante (communiqué du 15 juillet 2021). Pourtant, avant qu’elle ne tombe, Humanrights.ch dénonçait cette discrimination par un brillant argumentaire juridique, et l’Association Cerebral suisse a consacré son dernier magazine au thème «handicap et armée», avec plusieurs articles détaillés.

AGILE.CH rappelle que l’égalité et la non-discrimination ne s’arrêtent pas à la porte de la caserne. L’obligation faite aux jeunes proscrits handicapés de s’acquitter de la taxe militaire malgré le fait d’avoir été déclarés inaptes relève de la discrimination fondée sur le handicap. Après s’être fait taper sur les doigts par la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg, le Conseil fédéral va-t-il se faire tirer les oreilles par le Comité de la CDHP qui l’examinera en 2022?

«Cette solution n’en est pas une»

(laregion.ch)

Michel Duperrex


Céline Bellia et Christopher Boerger se battent au quotidien pour que leur fils Léon puisse suivre une scolarité normale. Un combat pas toujours simple.

 

Léon a 7 ans et, pour lui aussi, c’est la rentrée. Le petit Yverdonnois vient d’entrer en 3P , est plein d’énergie, n’aime pas toujours faire ses devoirs, et aime bien regarder la télévision, ce qu’il peut moins faire depuis que les cours ont repris. Bref, Léon vit une fin d’été ordinaire, comme la vivent des centaines de ses camarades depuis trois semaines. Sauf que la classe de Léon se situe tout en haut du Collège des Isles. Et que Léon est en chaise roulante.

«Dans un monde idéal, cela ne poserait aucun problème. Nous vivrions toutes et tous dans une société adaptée aux personnes en situation de handicap, comme mon fils, et, du coup, nous ne serions plus obligés d’utiliser cette expression. Sauf qu’elle existe encore bel et bien, par ce que rien n’est simple. On doit se battre pour tout», explique Céline Bellia, maman de Léon. Le dernier combat de l’Yverdonnoise et de son mari Chris Boerger réside donc dans l’accessibilité de leur fils à l’étage du haut de son collège, construit en 2009.

«Nous avons tout de suite alerté les autorités sur le problème, vu qu’il n’y avait absolument rien de prévu dans le bâtiment! Il a été construit pour trois millions de francs et il ne possède aucun ascenseur , aucun élévateur , rien. Dans les premières discussions, on a même entendu que le plus simple serait de scolariser Léon à Lausanne dans une structure adaptée… J’ai cru tomber par terre. Ma femme et moi avons fait le choix de venir habiter à Yverdon, on s’y sent bien et notre ville nous dit qu’on ferait mieux de partir par ce qu’on a un enfant handicapé…», soupire Chris Boerger , qui souligne que l’école, sa direction et tout son personnel font preuve d’énormément d’empathie et de bienveillance envers Léon. «A l’école, tout se passe très bien et nous sommes touchés par l’attitude des enseignants et de la direction. Le problème, c’est que nous ne sommes pas écoutés du côté de la Ville.»

Une solution a été mise en place au moyen d’une plateforme élévatrice et Léon, bien attaché, peut monter les étages avec l’aide d’une personne dédiée à sa sécurité. «Mais cette solution n’est pas inclusive, au contraire. Elle est très stigmatisante pour Léon et prétérite tous les autres élèves… vu qu’ils sont obligés d’attendre que Léon ait fini de monter pour pouvoir eux aussi rejoindre leur classe. Il doit partir avant les autres et on lui fait comprendre qu’il n’est pas un écolier comme les autres. Alors que t out aurait été réglé avec un ascenseur… Léon monte dedans, en cinq secondes il est dans sa classe, fini, terminé!»

Mais, évidemment, installer un ascenseur (pour autant que ce soit possible) coûte cher et Jean-Daniel Carrard, qui a repris le dossier au pied levé en tant que nouveau municipal des bâtiments, l’a bien spécifié lors du dernier Conseil communal, jeudi dernier.

«Il faut trouver une solution pour cette famille, j’en suis le premier convaincu. Ce qu’il faut intégrer à la discussion, c’est que rien n’a été prévu pour un ascenseur au moment de la construction du bâtiment. Techniquement, il serait possible d’en installer un, mais cela n’a rien d’évident, les travaux seraient lourds», explique le municipal.

La solution du monte escaliers coûte 19 000 francs, ainsi qu’il l’a détaillé lors du dernier Conseil communal. Une plateforme coûterait plus cher , sans même parler d’un ascenseur et de tous les travaux nécessaires.

«On ne parle que d’argent… La place pour un ascenseur , elle est là! Les plans du bâtiment le prévoyaient, d’ailleurs. Mardi, Léon n’a pas pu monter en classe, le monte escaliers est tombé en panne en plein milieu de la montée!», assure Chris Boerger , qui rappelle que l’école doit être ouverte à toutes et tous.

Jean-Daniel Carrard et Jean-Claude Ruchet, municipal des écoles, ont esquissé une autre solution jeudi: déménager les classes et, donc, installer celle de Léon au rez-de-chaussée. Une solution sans coût et rapide à mettre en place, selon la Municipalité. Mais qui ne convainc pas du tout la famille Boerger -Bellia, soutenue dans ce combat par Pro Infirmis, l’AVACAH et par Pascale Fischer , conseillère communale PS, qui a amené le sujet sur la place publique.

«Moi, je ne fais pas de politique. PLR, PS, je n’y connais rien et je ne tiens pas à connaître, précise Chris Boerger . Je veux juste que mon fils puisse aller à l’école. Déménager les classes trois semaines après la rentrée, c’est esquiver le problème, stigmatiser à nouveau Léon, par ce que dans l’esprit des autres écoliers le déménagement sera de sa faute et c’est mettre sous le tapis à nouveau les aménagements indispensables dans ce collège. Puisqu’on parle de budget, un ascenseur est une solution pérenne, qui sera largement amortie avec les années. Ils avaient déjà choisi la solution d’inverser les classes pour un autre élève il y a quelques années et rien n’a changé depuis, c’est désolant.»

Un argument que Jean-Daniel Carrard peine à comprendre. «Cette famille n’a pas à s’excuser! Je suis convaincu que tous les autres élèves de ce collège vont com prendre que leur camarade sera mieux au rez-de-chaussée qu’à l’étage. Personne ne lui en voudra, même si cela occasionne un déménagement. Je ne vois vraiment pas en quoi inverser les classes pose problème.» Ce à quoi Céline Bellia et Chris Boerger répondent qu’ils ne se battent pas que pour Léon, mais pour l’accessibilité en général.

Cesla Amarelle:
«Un monte escaliers n’est admis que si l’installation d’une plateforme élévatrice est impossible»

Céline Bellia et Chris Boerger ont également interpellé l’État au sujet de la situation au Collège des Isles et Cesla Amarelle leur a répondu en personne le 20 août, dans un courrier signé de sa main.

La conseillère d’État en charge du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DF JC) indique aux deux parents que la «promotion d’une école davantage soucieuse d’équité, qui tienne compte des besoins
particuliers de tous les élèves, est au cœur de l’action menée par le DF JC», tout en rappelant à juste titre que «les bâtiments scolaires sont de la compétence des autorités communales».

Cela dit, l’État de Vaud a des directives claires, qui stipulent que «l’ensemble des bâtiments publics, en particulier les bâtiments scolaires, doivent garantir un accès sans obstacles et sans marches». Ce qui n’était pas le cas au Collège des Isles et qui a donc entraîné l’installation du monte escalier s. Que pense le DF JC de cette solution,d’ailleurs?

«La mise en place d’un ascenseur n’étant pas toujours possible dans les bâtiments existants, les systèmes élévateurs constituent une solution acceptable», répond Cesla Amarelle, tout ensoulignant qu’ils ne représentent pas la solution miracle, notamment par ce qu’ils ne garantissent pas l’autonomie de la personne handicapée et ne garantissent pas une «égalité complète» entre les élèves.

«En principe, pour les bâtiments existants ou rénovés, un système élévateur de type monte escaliers n’est admis que si l’installation d’une plateforme élévatrice est impossible», écrit encore la conseillère d’État, et ces lignes apportent beaucoup d’espoir à la famille Boerger , qui voient en elles la clé pour ouvrir à Léon la porte d’un ascenseur au Collège des Isles.

«Plus globalement, c’est un combat du quotidien. Un exemple concret: il y a des toilettes pour personnes handicapées au rez-de-chaussée aux Isles, mais elles ne sont pas adaptées aux enfants! C’est le cas un peu partout, c’est vrai, mais c’est un peu plus compréhensible dans un restaurant, par exemple. Mais qu’on ne pense pas à faire des toilettes pour enfants dans une école, ça me dépasse… C’est du bon sens. Et de nouveau, mes remarques ne visent pas le personnel enseignant ou la direction de l’école, qui sont formidables avec Léon, mais bien les gens qui ont construit ce collège et ne veulent pas aujourd’hui trouver une solution qui permette à Léon de vivre une scolarité normale. On peut me dire que ce monte escaliers, c’est mieux que rien, qu’on se plaint pour rien alors que la Ville paie 19 000 francs pour Léon, mais j’invite tous ceux qui pensent ainsi à passer une journée avec Léon et à comprendre son quotidien. Le fait qu’il perde cinq minutes de récréation, c’est anecdotique, mais le fait qu’il ne soit pas un écolier comme les autres et que la Ville le lui fasse sentir , c’est déjà plus embêtant», s’insurge Céline Bellia.

Rédaction

Présentation du jeu « Symbiose » de Pro Infirmis aux Numerik Games

(pro-infirmis)

C’est dans une ambiance détendue, faite de musique électronique et de discours aux notes humoristiques, que le festival Numerik Games a dévoilé hier soir le jeu vidéo « Symbiose », développé par Pro Infirmis avec les studios Tourmailine, en compagnie du Conseiller fédéral Alain Berset, de la Conseillère d’Etat Cesla Amarelle et du Président de Pro Infirmis Vaud Nicolas Leuba.

 

« Symbiose », c’est un petit symbiote sympathique, qui vit en harmonie dans une créature gérante. Le petit symbiote a des sens limités, mais il peut profiter des cinq sens de son amie la créature : la vue, l’ouïe, l’odorat, la motricité et le toucher. Seulement voilà, votre amie est attaquée par des nuisibles. Il vous faut l’aider à défendre ses cinq sens pour vous permettre de continuer à évoluer dans le jeu et ne pas vous retrouver en situation de handicap.

Dans un univers graphique très coloré et poétique, « Symbiose » aborde le thème du handicap de manière surprenante : « l’objectif du jeu est de sensibiliser le grand public et de l’encourager à changer de point de vue sur les situations de handicap. Nous avons voulu surprendre les gens en abordant le thème d’une manière inattendue », explique Marion Bareil, l’une des conceptrices du jeu.

Dans « Symbiose », il faut prendre soin de son habitat et de son environnement. Le jeu vidéo, de manière ludique, met en lumière ce lien essentiel qui existe entre individu et environnement dans la notion de handicap. « Car il n’existe aucune situation de handicap, mais un environnement auquel nous sommes confrontés qui nous met en situation de handicap » a rappelé au public présent Nicolas Leuba, président de Pro Infirmis Vaud.

Un soutien de marque pour le lancement de « Symbiose »

C’est un invité de marque qui a pu, le premier, découvrir le jeu vidéo : le Conseiller Alain Berset. Sur scène, il s’est prêté au jeu, amusé, et a fait évoluer le petit symbiote sous les yeux du public. Et il a vite pris la main ! « Le jeu vidéo est un outil de médiation extrêmement intéressant, ludique et efficace pour parler du handicap » a-t-il confié ensuite. « Je dois dire que je n’y avais pas pensé avant ce soir, mais je suis absolument convaincu. »


Alain Berset testant le jeu Symbiose

 

L’interview complet de Alain Berset

L’interview de Marc Atallah, directeur du festival Numerik Games