Les personnes ayant un handicap intellectuel doivent pouvoir voter

(Le matin.ch)

Le Conseil des États a transmis mardi au Conseil fédéral une motion demandant que les personnes ayant un handicap intellectuel puissent participer pleinement à la vie politique.

par Christine Talos

Les personnes ayant un handicap intellectuel doivent pouvoir voter et être élues, demande une sénatrice.Tamedia

 

Le Conseil fédéral devra présenter un rapport pour évaluer les mesures à prendre afin que les personnes ayant un handicap intellectuel puissent participer pleinement à la vie politique, qu’elles puissent voter et être élues, conformément au principe de non-discrimination. C’est ce qu’a décidé mardi le Conseil des États qui a accepté un postulat de Marina Carobbio (PS/TI).

«Mon postulat charge le Conseil fédéral de présenter les mesures pour avoir une société suisse qui soit inclusive et capable d’intégrer toutes les personnes qui la composent. Il est nécessaire de n’isoler ni d’exclure d’une pleine participation à la vie publique ou politique aucune catégorie, notamment les personnes ayant un handicap intellectuel», a déclaré la Tessinoise.

«Comme dans le reste de la population, il y a au sein de ce groupe des personnes qui veulent être politiquement actives et d’autres qui ne s’en sentent pas capables ou n’en ressentent pas le besoin», a-t-elle souligné. Ces personnes doivent pouvoir pleinement participer à la vie politique et à la vie publique sur la base de l’égalité. Elles pourraient le faire soit directement soit par l’intermédiaire de représentants, a-t-elle argumenté.

Langue facile à privilégier

Pour les aider dans leur démarche, la langue facile à lire devra être utilisée à tous les niveaux (parlements et administrations à l’échelon fédéral, cantonal et communal, matériel de vote, partis politiques, etc.), en complément des programmes spécifiques visant à faciliter la participation à la vie politique et civique (formation et école inclusives), précise Marina Carobbio. Il convient également, selon elle, d’examiner si la législation doit être modifiée.

En Suisse, les personnes considérées comme durablement incapables de discernement et placées sous curatelle générale sont en principe exclues du droit de vote et d’éligibilité, a-t-elle rappelé. Mais les choses bougent: «Non seulement en Europe mais en Suisse aussi, dans certains cantons, la législation évolue pour permettre la participation des personnes souffrant de handicaps intellectuels à la vie publique et politique. Il y a des exemples en France, en Autriche et dans d’autres pays», a-t-elle souligné.

Le Conseil fédéral a également répondu favorablement à une interpellation de la sénatrice Élisabeth Baume-Schneider (PS/JU) au sujet des droits politiques des personnes en situation de handicap psychique ou mental. Elle demandait si Berne était prêt à établir un état des lieux et à ouvrir une discussion favorisant une amélioration de leur situation. La sénatrice s’est dite satisfaite de la réponse.


Les législations bougent dans les cantons

La population du canton de Genève a accepté l’année passée la mise en œuvre de l’article 29 de la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, par plus de 74% des voix.

En modifiant la Constitution cantonale, la population du canton de Genève a décidé que les droits politiques d’une personne durablement incapable de discernement ne peuvent être suspendus, a expliqué Marina Carobbio (PS/TI).

Le Grand Conseil du canton de Neuchâtel a adopté une motion en ce sens ce printemps. Dans d’autres cantons, comme le canton de Vaud et le canton de Zurich, des interventions parlementaires ont été déposées. Dans le canton du Valais, la question est actuellement débattue via la Constituante.


La P’tite vadrouille : Robin Cuche

(rtn.ch)

Robin Cuche est l’invité de la P’tite vadrouille cette semaine. Ce skieur professionnel est devenu le plus jeune participant au championnat de ski suisse handicap, et cela malgré son hémiplégie


Robin Cuche est skieur professionel

 

Cette semaine, on se balade avec Robin Cuche dans la P’tite vadrouille. Hémiplégique de naissance, il a défié tous les pronostics en devenant sportif professionnel ; les médecins avaient prédit qu’il ne pourrait jamais skier.

Onze ans plus tard, il devenait le plus jeune participant au championnat de ski suisse handicap. Et malgré les difficultés liées à la pandémie, il a réalisé une belle saison 2020-2021, avec notamment un titre de champion de Suisse en descente. Après quelques semaines de repos bien méritées, c’est sur les lieux de ses premières descentes, aux Bugnenets, qu’il a donné rendez-vous à Armelle :

Dans la deuxième partie de la P’tite vadrouille, Robin Cuche nous parle d’une autre de ses passions, le golf :

Parmi les objectifs de Robin Cuche pour la saison à venir, les championnats du monde en Norvège en janvier 2022, et les Jeux paralympiques de Pékin en mars.

Prestations pour 450 000 personnes en 2020

(Prévoyance Professionnelle Actualités)

En 2020, l’assurance-invalidité fédérale (AI) a octroyé des prestations à environ 450 000 personnes. Avec des dépenses de 9.6 milliards, elle a clôturé l’année sur un déficit de 0.4 mia de francs (résultat de répartition). Les rentes ont constitué la plus grande partie des dépenses avec 5.3 mias de francs. Sur les 247 000 rentes d’invalidité versées, environ 218 000 l’ont été en Suisse et 29 000 à l’étranger. Les mesures individuelles ont coûté environ 2 mias de francs et ont bénéficié à 211 000 assurés. Les mesures médicales viennent en tête avec 110 000 prestations (essentiellement chez les enfants atteints d’infirmité congénitale), suivies par la remise de moyens auxiliaires à 65 000 personnes. Pour environ 47 000 personnes,l’AI a pris en charge des mesures de réadaptation professionnelle à hauteur de 790 mios de francs. Tels sont les résultats qui ressortent de la statistique de l’AI 2020

Statistique de l’AI 2020

(admin.ch)

La statistique annuelle de l’AI donne, sur la base d’une matrice fixe, une vue d’ensemble du volume et de l’évolution des prestations dans les différents domaines de l’AI. Elle porte sur la structure et l’évolution des bénéficiaires de rentes en Suisse et à l’étranger, mais aussi sur les prestations en nature de l’AI. La statistique donne une image du système à un instant donné, illustre les évolutions annuelles et fait apparaître des tendances.

Le nombre de rentes versées par l’AI n’a que faiblement augmenté en 2020: en Suisse, quelque 218’000 personnes au total ont touché une rente de l’AI, contre 217’700 personnes en 2019. Comparée à la population assurée, la proportion des bénéficiaires de rentes AI a en revanche poursuivi sa baisse pour se chiffrer à 4,0% en décembre 2020. Près de 47’000 personnes ont bénéficié de mesures de réadaptation professionnelle remboursées par l’AI. Ce chiffre a triplé depuis 2007. La cause de cette croissance réside non seulement dans la mise en place, en 2008, de prestations telles que les mesures d’intervention précoce et de réinsertion, mais aussi dans l’augmentation croissante des octrois de mesures d’ordre professionnel conventionnelles.

La part des bénéficiaires de rentes atteints dans leur santé psychique continue d’augmenter, passant à 1900 personnes supplémentaires en 2020 par rapport à 2019. Le développement continu de l’AI vise à mieux tenir compte des besoins spécifiques des personnes ayant des handicaps psychiques. Dans le cadre du développement continu de l’AI, le Parlement a créé les conditions nécessaires à une meilleure intégration de ces personnes dans le marché du travail.

Le bilan 2020 de l’AI présente un résultat négatif de CHF 267 millions. Ce résultat ne permet pas de réduire davantage la dette de l’AI à l’égard du fonds AHV. Un ralentissement du désendettement était attendu en raison de la situation économique actuelle.


Statistique de l’AI 2020

 

Plus d’informations sur le site de l’OFAS

Transport d’un nouveau type pour les handicapés

(20min.ch)

Deux associations ont inauguré un triporteur électrique conçu spécialement pour les personnes en situation de handicap.

par dra


Un triporteur électrique photo Anne Colliard

 

Siège réglable – en profondeur et au niveau d’un soutien lombaire -, appuie-tête, supports latéraux et repose-pieds extensibles: un triporteur électrique pour personnes en situation de handicap a fait son apparition au bout du lac. Les associations Cerebral Genève et Genèveroule ont inauguré samedi ce dispositif, le premier de ce type dans le canton.

L’engin doit permettre aux personnes handicapées et à leurs accompagnants «de s’adonner aux plaisirs du vélo, ont souligné les associations. Des études ont démontré l’importance du mouvement, même passif, dans le maintien et le développement psychomoteur chez les personnes vivant avec une paralysie cérébrale».

Le triporteur est à louer auprès de Genèveroule. Ailleurs en Suisse, de tels cycles sont en service dans 20 stations, comme à Neuchâtel, Bienne (BE), Le Sentier (VD) ou encore Morat (FR)