Le Valais crée un bureau pour les droits des personnes handicapées

(rts.ch/ats)

Le Grand Conseil valaisan a approuvé jeudi la création d’un bureau pour les droits des personnes en situation de handicap. Cette nouveauté s’inscrit dans la révision de loi qui s’y réfère, acceptée en une seule lecture.

Le Valais crée un bureau pour les droits des personnes handicapées / Le Journal horaire / 20 sec. / hier à 21:00

Les députées et députés ont salué un texte « qui répond globalement » à leurs attentes. Après avoir passé en revue une cinquantaine de propositions d’amendements, le Parlement a accepté à l’unanimité la modification de la loi sur les droits et l’inclusion des personnes en situation de handicap, législation qui datait de 1991.

Des droits au même titre que n’importe qui

« Le projet de loi qui nous est présenté couvre l’ensemble des besoins des personnes en situation de handicap. Il leur donne des droits au même titre que n’importe qui d’autre et leur laisse espérer la possibilité d’être pleinement acteur et actrice de leur vie », a indiqué en plenum Maud Theler (groupe PS/Gauche citoyenne) lors du débat final.

Ce projet de loi intègre la création d’un bureau pour les droits des personnes en situation de handicap. Celui-ci sera chargé entre autres de la mise en oeuvre et du suivi de la loi et conseillera l’administration et les départements. Pour l’heure, il sera doté d’un poste à 100% et rattaché au Service de l’action sociale (SAS).

Deuxième bureau cantonal en Suisse

La nouvelle loi répond aux exigences de la convention de l’ONU sur les droits des personnes handicapées, ratifiée par la Suisse en 2014. En l’acceptant, « nous sommes le deuxième canton, après Bâle, à l’intégrer dans notre loi », s’est réjoui le conseiller d’Etat Mathias Reynard.

En Valais, plus de 50’000 personnes sont en situation de handicap, selon les chiffres de Forum Handicap Valais.

ats/oang

Révision de la loi sur le handicap: les députés valaisans acceptent l’entrée en matière

(Le Nouvelliste)

Grand Conseil
Tous les partis reconnaissent l’importance de la révision d’une législation qui date de 1991. L’objectif est de l’adapter à la convention de l’ONU sur les droits des personnes handicapées, ratifiée par la Suisse en 2014. De nombreux amendements sont cependant annoncés en première lecture.

Par Christine Savioz


Des milliers de personnes sont en situation de handicap en Valais. Le Nouvelliste/Archives

 

Tous les partis représentés au Grand Conseil valaisan ont accepté mardi matin l’entrée en matière de la révision de la loi sur les droits et l’inclusion des personnes en situation de handicap. «C’est un projet indispensable pour répondre aux exigences de la convention de l’ONU sur les droits des personnes handicapées, ratifiée par la Suisse en 2014», a rappelé Claire-Lise Bonvin du PDCVr. Selon Forum Handicap Valais, plus de 50 000 personnes sont en situation de handicap en Valais.

Le renversement du fardeau de la preuve est une bonne solution.
Jean-Daniel Melly, député du parti des Verts

De nombreux partis ont souligné des points importants dans cette révision, comme l’accès en justice facilité pour les personnes concernées qui pourront intenter une action sans frais pour lancer la procédure. Par ailleurs, le renversement du fardeau de la preuve est perçu positivement. «C’est une bonne solution», a par exemple souligné Fabien Zurbriggen, du SVPO. Une mesure saluée également par Jean-Daniel Melly des Verts.

Le centre spécialisé ne fait pas l’unanimité

En revanche, la création d’un centre spécialisé, impliquant l’engagement d’une personne à plein temps, n’a pas fait l’unanimité. Ce centre aura pour objectif de veiller aux droits des personnes en situation de handicap, en conseillant notamment les différents services de l’Etat pour aller vers davantage d’inclusion et en proposant chaque année au gouvernement des mesures allant dans ce sens.


Ce centre est redondant et coûteux.
Arnaud Schaller, député PLR

Si ce projet de centre est bien accueilli par les Verts et les socialistes – «cela permettra des échanges réguliers avec les personnes en situation de handicap», note Christine Seipelt-Weber du PS –, il ne plaît guère aux partis de droite, comme le PLR. «Pour nous, ce centre ne remplit pas un besoin: ce serait redondant et coûteux», note le libéral-radical Arnaud Schaller.

Les partis de droite sceptiques

Même avis sceptique du côté du SVPO par la voix de Fabien Zurbriggen qui argumente ainsi sa position: «Ce service n’est pas nécessaire car cela créerait un poste de plus à plein temps et signifierait que les responsables actuels seraient déchargés. Il n’y a pas besoin de personnel supplémentaire.»

Tous les chefs de parti ont d’ores et déjà annoncé de multiples amendements au projet proposé et accepté par le Conseil d’État en décembre 2020. La première lecture aura lieu jeudi.

Il annule leur réservation parce qu’ils ont un handicap mental

(20min.ch)

En apprenant que ses futurs clients sont handicapés mentaux, le patron d’une auberge de Laax (GR) a retiré son offre. Contacté, il assure que sa démarche est tout sauf discriminante.

par Daniel Krähenbühl/ofu

Une semaine de vacances à Laax (GR), une station idyllique nichée entre les montagnes et les lacs. C’est ce qu’a voulu offrir la fondation «Freier leben» à douze jeunes souffrant de troubles d’apprentissage et d’un léger handicap mental. Pour cela, elle a réservé plusieurs chambres dans une auberge de la localité grisonne. Selon l’échange de mails entre le patron et la fondation, que «20 Minuten» a pu se procurer, tout s’est déroulé normalement au début. Le gérant a expliqué que les chambres étaient libres et la fondation s’est dite prête à vouloir verser un acompte pour la réservation. Or soudainement, le patron de l’auberge a fait marche arrière.

«Désolé, mais je viens de réaliser que les clients sont des personnes souffrant d’un handicap mental. Je suis navré de devoir vous dire que nous ne sommes pas adaptés pour les héberger», peut-on lire dans le mail. Dans l’écrit, le responsable de l’auberge assure qu’il «ne s’agit pas de discrimination». «Nous sommes restés plusieurs fois avec des frais impayés par le passé. Nous ne pouvons pas nous le permettre vu la situation actuelle.»

Handicap mental et non physique

Selon Nuria Frei, avocate auprès de l’association Inclusion Handicap, le comportement de l’auberge est «clairement discriminant et viole la loi sur l’égalité pour les handicapés». Et d’ajouter: «Il ne semble pas s’être rendu compte que des personnes souffrant d’un handicap mental ne nécessitent pas une infrastructure particulière. Il aurait dû se renseigner davantage au lieu d’annuler immédiatement la réservation.» Susanne Stahel, en charge de la communication pour Pro Infirmis, est du même avis. «Nous ne connaissons pas le cas concret, mais si des personnes handicapées ont été exclues consciemment alors il s’agit d’un scandale.»

Contacté, le responsable de l’auberge se défend: «Nous ne discriminons personne, peu importe son origine, sa couleur de peau ou sa constitution physique.» Au contraire: «Nous gérons un établissement international et nos clients viennent de partout dans le monde.» Selon lui, la réservation a été annulée parce que l’auberge ne pouvait pas assurer un hébergement adapté pour les clients en question: «Notre auberge n’a pas été construite pour accueillir les personnes handicapées.» Selon le gérant, l’établissement a 120 ans et s’étend sur trois étages sans ascenseur. Selon lui, ni les chambres ni les installations sanitaires ne conviennent aux personnes handicapées. En revanche, il ne s’exprime pas sur le fait qu’il s’agit ici de personnes souffrant d’un handicap mental et non physique.

«Nous nous en excusons»

Le patron explique par ailleurs avoir perdu beaucoup d’argent par le passé parce que des gens ont effectué des réservations avant de les annuler au dernier moment en réalisant que l’établissement n’était pas adapté. Il tient tout de même à s’excuser: «Si nous avons tiré de fausses conclusions quant à l’hébergement des clients en question, nous nous en excusons. Ce n’était pas notre intention. À aucun moment, nous voulions discriminer quelqu’un.» Pour finir, il aurait souhaité que la fondation ait visité les lieux avant d’effectuer la réservation afin de les aviser de la condition particulière des clients. «Cela aurait permis de tout régler sur place. Si nous avions alors décidé que tout était en ordre, alors ils auraient bien évidemment pu loger chez nous.»

Tourisme sans barrières : Slow tourisme pour tous

(Journal de Morges)

Morges Région Tourisme et l’ARCAM se sont associés au projet Innotour « Destinations sans barrières », déposé parla Fondation Claire & George. Nous sommes ainsi une des destinations pilote en Suisse pour un tourisme accessible à tous. Des synergies avec Pro Infirmis Vaud nous permettent déjà d’être une des régions les mieux auditées et de pouvoir ainsi offrir une information inclusive pour tous les publics.

Nous avons comme objectif de communiquer sur les offres de loisirs accessibles dès 2021/22 (exemples: kayak,patinoire, piscines, fauteuil tout-terrain JST à l’Arboretum etc.) ainsi que de créer des forfaits touristiques accessibles qui seront également promus par le biais de la Fondation Claire & George.

Dans les projets en cours menés par Véronique Hermanjat, déléguée au tourisme de l’APCAM, figure aussi le traçage sur le réseau officiel de SuisseMobile du chemin de balade le long du lac, d’une longueur d’environ 3,7 km.

Comment est-ce identifié sur notre site ?

Au moyen des pictogrammes Pro lnfirmis, visibles sur les points d’intérêt, sous les adresses


Maison de la rivière Tolochenaz

 


L’Arboretum du Vallon de l’Aubonne s’est par exemple muni d’un fauteuil roulant tout-terrain pour permettre à tous de découvrir ce lieu magnifique.

 

Un masque avec fenêtre pour lire sur les lèvres

(20min.ch)

La société Flawa à Flawil met sur le marché un masque qui permet aux personnes sourdes de lire sur les lèvres de leur interlocuteur.
par leo/jbm


Ce type de masque 100% suisse et homologué est en vente depuis vendredi.20min/Michel Eggimann

 

En raison de l’utilisation obligatoire de masques dans de nombreux endroits à cause de la pandémie, les personnes malentendantes ou sourdes qui dépendent de la lecture labiale sont désemparées. «Nous étions conscients du problème car nous employons des personnes souffrant de déficiences auditives», déclare Claude Rieser, directeur de la société Flawa. C’est pourquoi l’entreprise de Flawil, en collaboration avec l’Association suisse des malentendants Sonos, a mis au point un masque de protection doté d’une fenêtre transparente à la hauteur de la bouche et qui répond aux prescriptions médicales en la matière. Auparavant, de tels masques ne venaient que de l’étranger.

La lecture sur les lèvres est de nouveau possible. Des personnes malentendantes ont été associées au projet afin que leurs besoins soient pris en compte dans le processus de développement. Les masques sont vendus par box de 25 au prix de 39,90, soit 1,60 la pièce. Le fabricant produit actuellement 30’000 masques de ce type par semaine. Dès la réception de machines permettant l’automatisation du placement de la fenêtre transparente, la production passera à 100’000 pièces par semaine.

En Suisse romande, l’État de Genève, l’entreprise genevoise Jean Gallay, M3 Groupe, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et la start-up suisse HM CARE viennent de signer un protocole d’accord pour la fabrication locale de masques chirurgicaux transparents au bout du lac. Cette protection appelée Hello Mask est, elle, totalement transparente. Elle a été développée par l’EPFL et l’EMPA. Sur son site internet, l’entreprise qui va les produire indique qu’elle devrait être prête à livrer au début de l’été 2021.