Statistique 2019 avec un déficit de 0.4 milliards

(Assurance Sociale Actualités)

L’assurance-invalidité fédérale (AI) a octroyé en 2019 des prestations à quelque 438’000 personnes. Les comptes 2019 se sont soldés par un déficit de 0.4 mia de francs (résultat de répartition) pour des dépenses de 9.5 mia de francs.

Avec 5.4 milliards, les rentes ont représenté la plus grande part des dépenses. Sur les 247’000 rentes d’invalidité versées, 218’000 l’ont été en Suisse et 30’000 à l’étranger.

Les mesures individuelles ont été octroyées à environ 211’000 assurés pour un coût total de 2 mia de francs environ. Les mesures médicales viennent en tête avec 111’000 prestations, suivies par la remise de moyens auxiliaires, à 66’000 personnes. Enfin, l’AI a fourni à 45’000 personnes des prestations visant la réadaptation professionnelle, pour un montant de 750 mio de francs.

Même des personnes handicapées vivent des sensations fortes

(le matin.ch)

Entravés dans leur quotidien, des bénéficiaires de la Fondation Just for Smiles, soutenue par la Loterie Romande, pratiquent pourtant du ski, du karting, de la voile ou de la randonnée.


Les sorties voile de Just for Smiles reprendront dès le 1er juillet. Un appel d’air frais après les mois de confinement des personnes en situation de handicap. Image: DR

 

Ils glissent sur les pentes enneigées, ressentent la force du vent dans un voilier, s’adonnent à la griserie de la vitesse sur un kart ou pratiquent la randonnée par monts et par vaux .Mais leur point commun, être en situation de handicap – parfois grave – ne les autorisent pas normalement à pratiquer ce genre d’activité. Ce petit miracle a pourtant été rendu possible grâce à Just for Smiles, une fondation basée à Villeneuve(VD).

«Notre but essentiel, explique Emmanuelle Schatzmann, la directrice, permettre à des personnes entravées dans leur quotidien de vivre à l’égal des autres. Pour réaliser cette ambition, Just for Smiles réunit des prestataires de service, comme l’École suisse de ski à Villars-sur-Ollon(VD), à nos bénéficiaires handicapés par le biais des diverses institutions qui les accompagnent.»

Tout a commencé en 2004 quand un groupe de parents ont voulu que leurs enfants handicapés vivent autant que possible comme les autres. Quinze ans plus tard, Just for Smiles, offrait en une année à plus de 4’800 bénéficiaires la possibilité de profiter de ses multiples activités. La plus prisée, la ballade en catamaran sur des lacs suisses, interrompue à cause de la pandémie, se déroule habituellement de mai à octobre. Le voilier dispose de sièges à coques, de ceintures abdominales et appuie-tête et même de quatre places pour des fauteuils roulants. Les accompagnants et le skipper ont tous reçu une formation adéquate afin de garantir la sécurité à bord.

«C’est notre activité phare, souligne Emmanuelle Schatzmann, la récente décision du Conseil fédéral sur le déconfinement va nous permettre de reprendre nos sorties voile dès le 1er juillet. Cette reprise est d’autant plus attendue que le confinement a été particulièrement pénible pour les personnes en situation de handicap et leurs parents. Ces sorties sont un véritable appel d’air frais!»

Des randonnées sur des chaises à porteurs hi tech

Signalons encore parmi les autres activités, les journées de ski où le bénéficiaire, solidement arrimé sur des lattes fixes, dévale les pentes, piloté par un moniteur spécialement formé. Sans oublier les courses de kart à deux places et les randonnées, rendues possibles grâce à un solide encadrement et l’utilisation de joëlettes, ces chaises à porteurs hi tech sur roues.

Quant à la Loterie Romande, elle participe à un projet pilote, les Visites Fantastiques qui ont déjà eu lieu à Neuchâtel. «Cette activité essentielle, dit encore Emmanuelle Schatzmann, fait partie de la dimension culturelle de notre fondation. Just for Smiles propose ainsi des parcours guidés à nos bénéficiaires dans cinq villes de Suisse à découvrir sous un angle qui n’aurait pas déplu à Harry Potter!»

Plus d’autonomie pour la planification de voyages en Suisse grâce à l’initiative OK:GO

(Plusport.ch)


Plus d’autonomie pour la planification de voyages en Suisse grâce à l’initiative OK:GO

 

L’association Suisse sans obstacles lance l’initiative OK:GO : l’objectif est que chaque prestataire touristique en Suisse mette à disposition du public des informations concernant l’accessibilité de son offre. Ainsi, les personnes en situation de handicap, seniors et familles avec enfants en bas âge bénéficieront de plus d’autonomie et de facilité pour la planification de leurs voyages.

Pour une partie de la population, quelques marches à l’entrée d’un restaurant, une porte de chambre d’hôtel trop étroite ou l’absence d’ascenseur peuvent représenter des obstacles considérables. Ou alors pas du tout. Chacune et chacun a des besoins individuels en matière d’accessibilité des lieux. C’est cette approche que privilégie l’association Suisse sans obstacles et son initiative OK:GO : chacune et chacun doit pouvoir trouver en ligne les informations d’accessibilité nécessaires à la planification de son voyage et décider si un lieu est accessible ou non.

OK:GO souhaite rassembler un maximum de prestataires touristiques souhaitant publier les informations d’accessibilité de leurs offres. Ces derniers pourront saisir les informations dans ginto , une plateforme d’accessibilité collaborative, puis publier le résultat directement sur leur site Internet, au même titre que l’adresse de leur établissement ou que les horaires d’ouverture. Les organisations de gestion de destination (OGD) peuvent mettre les informations à disposition de leurs clients de manière regroupée. La participation n’exige aucun investissement financier. Chaque entreprise touristique peut participer à l’initiative et tout le monde sera gagnant !De plus, l’initiative OK:GO vise à rassembler et à coordonner les divers systèmes d’informations d’accessibilité existants – comme par exemple les données d’accessibilité de Pro Infirmis.

L’initiative OK:GO, soutenue par Innotour, est l’opportunité pour le secteur touristique suisse d’innover et de diversifier sa clientèle, notamment en ces moments particuliers. La clientèle en situation de handicap et du troisième âge suivra la tendance générale de la population : elle passera ses vacances en Suisse. Participer à OK:GO, c’est prendre une longueur d’avance !

L’initiative est portée par les dix-huit membres de l’association Suisse sans obstacles:

Association suisse des paraplégiques

Auberges de Jeunesse Suisses

Caisse suisse de voyage (Reka) Coopérative

Chemins de fer fédéraux suisses (CFF)

Fédération suisse du tourisme

Fondation Cerebral

GastroSuisse

HotellerieSuisse

PluSport – Sport Handicap Suisse

Procap Voyages

Pro Infirmis

Remontées Mécaniques Suisses (RMS)

Réseau des parcs suisses

Stiftung Denk an mich

Suisse Tourisme

Tourismus Engadin Scuol Samnaun Val Müstair AG

Union des transports publics

VCH – Verband Christlicher Hotels

L’ancien Institut Jomini de Payerne démoli pierre par pierre

(24heures.ch)

Au retour des classes, en mai, les élèves ont découvert leurs nouveaux locaux de l’école En Guillermaux. L’ancien Institut Jomini peut donc être démoli et fera place à un parc public.


Depuis quelques jours, l’ancien Institut Jomini, qui a accueilli des volées d’élèves alémaniques de 1867 à 1975, disparaît sous les coups des pelleteuses.
24HEURES

 

«Trop bien!» De retour d’un cours de gymnastique, une dizaine d’élèves de la Fondation de Verdeil ne tarit pas d’éloges sur la nouvelle école En Guillermaux qu’ils ont découverte le 11 mai dernier, à la reprise de l’enseignement présentiel. Après avoir découvert les locaux par le biais de photos ou de vidéos de leurs enseignants, leur entrée dans ces nouvelles pièces s’accompagne de la démolition de l’ancien Institut Jomini. L’imposante bâtisse donnant sur la rue d’Yverdon ne sera bientôt plus qu’un souvenir pour la quarantaine d’écoliers et la vingtaine d’accompagnants fréquentant les lieux, comme pour tous les Payernois.

Depuis quelques jours, les tuiles de la toiture sont en train d’être évacuées. Auparavant, le site a été entièrement désamianté et divers matériaux ont été triés. D’imposantes machines de chantier entreront prochainement à l’œuvre pour réduire la demeure en poussière. À terme, l’arrière de la parcelle sera privatisé. Cela concerne la nouvelle école de six salles de classe et trois salles spécialisées pour 1100 m² de plancher, mais aussi un jardin potager et une place de sport. À l’avant, là où se dressait le bâtiment historique, un parc public sera aménagé.

Encore des cartons

À l’entrée du nouveau bâtiment scolaire, des cartons de livres attendent encore de trouver place dans les rayonnages de la bibliothèque. «Tout comme le déménagement, prévu initialement pendant les vacances de Pâques, nous avons été freinés dans ces travaux par la pandémie. Des élèves viennent de commencer ces rangements», présente Stéphane Fontana, responsable du site.

Tout le rez-de-chaussée est prévu pour le secteur administratif, l’accueil collectif et des salles thérapeutiques, telles que logopédie et psychomotricité. Ouverte sur le réfectoire, la cuisine deviendra un atelier pour les jeunes apprenants du secteur de transition école métier (TEM). L’étage est dévolu à l’enseignement. Quant au petit pavillon extérieur qui subsistera, il abritera le service éducatif itinérant pour les 0 à 4 ans, actuellement ailleurs en ville, d’ici à la fin des travaux.

«L’idée du parc est de proposer diverses activités intégratives, avec une place de jeu adaptée et accessible aux enfants à mobilité réduite»
Cédric Blanc, directeur de la Fondation de Verdeil

Au total, l’investissement consenti par la fondation est de l’ordre de 9,3 millions de francs, dont 8 pour les constructions, subventionnées à 80%. Pour aménager le nouveau parc public, la fondation a lancé une recherche de fonds. «L’idée du parc est de proposer diverses activités intégratives et multigénérationnelles, avec notamment une place de jeu adaptée et accessible aux enfants à mobilité réduite», décrit Cédric Blanc, directeur général de la fondation. La Commune de Payerne prépare un préavis pour débloquer un montant de 65’000 francs afin de soutenir la démarche. L’aménagement du parc devrait se terminer courant 2021.

Ouvert en 1867

Classé en note 4 du recensement architectural, l’institut Jomini a fait la renommée de Payerne durant plus de cent ans. Construite durant la première moitié du XIXe siècle, la demeure est transformée en lieu d’éducation par Charles-François Jomini en 1867. Durant de longues années, Willy et Herminie Treuthardt seront les directeurs des lieux, permettant d’accueillir des volées d’élèves alémaniques venus apprendre le français et se préparer aux carrières commerciales et techniques. Herminie était la petite-fille du fondateur, Charles-François Jomini. L’institut fermera définitivement ses portes le 21 mars 1975.


Ouvert en 1867, l’ancien Institut Jomini avait été racheté par l’ASA en 1978.
Jean-Paul Guinnard

 

La parcelle de quelque 7600 m² sera rachetée courant 1978 par la Fondation des écoles ASA (Association suisse en faveur des arriérés), devenue la Fondation de Verdeil en 1993. Après avoir exploité deux sites à Rossens et à Henniez, la Fondation ASA trouvait ainsi un lieu mieux desservi en moyens de communication et les propriétaires pouvaient garantir le maintien d’un enseignement sur place. «C’est une chance extraordinaire de pouvoir mettre des enfants handicapés dans une maison qui a une âme et du caractère», relevait le quotidien «24 heures» du 27 avril 1978. Si l’objectif d’éducation persiste, l’Institut Jomini cède désormais le pas à l’école En Guillermaux.

Durant la pandémie, une communication brouillée avec les personnes sourdes et malentendantes

(Le Temps.ch)

La Fédération suisse des sourds dénonce les difficultés auxquelles les personnes atteintes de surdité sont confrontées depuis le début de la pandémie. Elle regrette un accès limité aux informations officielles et aimerait que le port d’un masque transparent soit généralisé chez les professionnels.

Une employée de l’usine de reliure Brochage Renaître porte un masque de protection conçu avec une zone transparente pour permettre aux personnes sourdes de lire sur les lèvres.
(Bruxelles, Belgique, 19 mai 2020.© REUTERS )

 

La perte auditive est un handicap invisible jusqu’à ce qu’on tente de communiquer avec une personne sourde ou malentendante. «C’est ce qui rend difficile sa prise en considération dans tous les domaines du quotidien, assure Sandrine Burger, porte-parole de la Fédération suisse des sourds (FSS). Ça, et la méconnaissance des entendants.»

Penser qu’une personne sourde ou malentendante sait obligatoirement lire et écrire fait partie des croyances populaires: la compréhension d’un texte, surtout quand il est complexe, peut ainsi être fastidieuse. Cela a été le cas pour de nombreuses personnes atteintes de surdité dès le début de la crise sanitaire. «Il faut se rendre compte que la langue maternelle des personnes sourdes qui signent est la langue des signes, souligne Sandrine Burger. Apprendre à lire équivaut à apprendre une langue étrangère.»

Un accès aux informations limité

La FSS estime qu’il y a environ 10 000 personnes sourdes en Suisse et 800 000 personnes malentendantes. Parmi elles, certaines n’avaient pas accès aux mesures prises par le Conseil fédéral et aux recommandations émises par l’Office fédéral de la santé publique de Suisse (OFSP). «Les pages dédiées à ces informations étaient uniquement accessibles en écrit, indique-t-elle. Nous l’avons rapidement signalé et l’OFSP a créé des pages spéciales ainsi qu’une série de vidéos explicatives en langues des signes