Accessibilité aux Urbaines

(Les Urbaines)

Les Urbaines explorent les esthétiques émergentes le temps d’un week-end. En donnant à expérimenter une alternative à ce qui est déjà établi, le festival appelle à la découverte indispensable — et totalement gratuite ! — d’une quarantaine de propositions locales et internationales, qui ouvrent la voie à de nouveaux langages artistiques.


U majuscule (logo des Urbaines) avec un remplissage de glitch et graphiques abstraits.

 

Les Urbaines mélangent les formes visuelles, sonores et performatives dans une dizaine de lieux de Lausanne, Renens et Chavannes, avec prolongation de l’exposition à l’Espace Arlaud jusqu’au 15 décembre.

Soucieuse de l’accès des personnes en situation d’handicap moteur et sensoriel à la création contemporaine, Les Urbaines s’engagent à rendre sa programmation la plus accessible possible.

Les Urbaines se réjouissent de vous accueillir!

Découvrez tout le programme des Urbaines

Sable ou mortier? Ils n’arrivent pas à trancher (ZG)

(20 Minuten)

La rénovation de la Klosterplatz est enlisée. Le différent concerne le choix des matériaux pour les joints entre les pavés.


Les travaux sur la Klosterplatz d’Einsiedeln ne sont pas près d’être terminés. (Bild: Keystone/urs Flueeler

 

Les travaux de réaménagement de la Klosterplatz sont à l’arrêt depuis plusieurs semaines. En cause un litige concernant les matériaux à utiliser pour faire les joints entre les pavés. Malgré plusieurs tentatives en vue d’un compromis, les parties restent campées sur leurs positions. La question est de savoir s’il faut utiliser un composant lié, c’est à dire du mortier, ou un composant non lié, soit une sorte de sable.

Le district d’Einsiedeln, la préservation des monuments, le monastère et les représentants des personnes handicapées sont impliqués dans le conflit. Les représentants des personnes handicapées et du district veulent que du mortier soit utilisé, afin de garantir un accès sans obstacle. «Si ces joints sont faits dans une matière non liée, la pluie emportera le sable et il faudra donc s’attendre à ce que des trous de la taille d’un poing se forment entre les pavés», affirment les autorités. De plus, les passants pourraient glisser.

Travaux arrêtés

Cependant, pour le monastère et l’entité chargée des monuments historiques, l’utilisation de sable est impérative, car le mortier «altérerait considérablement» l’apparence de la place, inscrite dans l’inventaire des sites protégés en Suisse. C’est également l’avis d’un expert fédéral qui a été consulté.

La bisbille durant depuis trop longtemps et après l’échec de deux tentatives de conciliation, le district a décidé de lancer les travaux. Une initiative qui a fortement déplu au Département de l’éducation, en charge de la préservation des monuments, qui a gelé le chantier à la mi-septembre.

Revêtement transitoire

Depuis, les fronts se sont durcis. Et la réponse à une interpellation au Grand conseil schwytzois n’a fait que rajouter de l’huile sur le feu. Le gouvernement cantonal a en effet avancé qu’un rembourrage en sable était moins onéreux et nécessitait moins d’entretien. Une interprétation qui a fait bondir le district, qui affirme que les chiffres du Canton sont erronés, a-t-il fait savoir lundi.

L’enlisement risque encore de durer, donc. «Cela peut encore prendre des mois», a estimé le directeur du projet. Mais que les habitants d’Einsiedeln se rassurent. Le marché de Noël de la ville ainsi que l’édition 2020 de la manifestation Welttheater sont assurés! Un revêtement provisoire va en effet être posé.

Pourquoi il ne faut surtout pas négliger l’activité physique des enfants atteints de handicap moteur

(theconversation.com)


La pratique d’une activité physique adaptée est importante pour les enfants en situation de handicap moteur. Shutterstock

 

La pratique d’une activité physique adaptée est importante pour les enfants en situation de handicap moteur.

Cet article a été co-écrit avec Francis Degache, directeur du pôle Recherche et Développement de l’institut MotionLab à Lausanne, en Suisse.

La conjonction de la sédentarité et d’une activité physique insuffisante serait le quatrième facteur de risque de décès dans le monde. Pour cette raison, l’Organisation mondiale de la Santé considère que lutter contre la première et promouvoir la seconde constituent des enjeux de santé publique majeurs.

Marcher, effectuer un travail physique, jouer, faire du sport… Toutes ces activités qui requièrent une dépense d’énergie permettent de lutter contre la sédentarité. Malheureusement, tout le monde ne peut pas s’y adonner. Les personnes en situation de handicap moteur, notamment, sont très exposées aux risques liés à la sédentarité.

C’est tout particulièrement le cas des enfants atteints par des pathologies qui affectent, parfois dès le plus jeune âge, leur mobilité, telle que paralysie cérébrale, spina bifida, arthrite juvénile idiopathique ou encore maladies neuro-musculaires. Correctement accompagnés, ils pourraient pourtant eux aussi récolter les bénéfices d’une activité physique adaptée, qui améliorera leur santé et leur condition physique.

Les enfants en situation de handicap moteur, une population particulièrement à risque

Du fait de leur pathologie, les enfants en situation de handicap moteur ont un risque accru d’être contraints à un mode de vie sédentaire et peu actifs. Conséquence : leur condition physique est altérée, et leurs performances sont moindres par rapport à celles d’enfants du même âge. Non seulement leur force musculaire ou leur souplesse sont défaillantes, mais ils sont aussi victimes de limitations cardio-respiratoires, alors même que le plus souvent, aucune déficience cardiaque n’est inhérente à leur maladie.

Il a ainsi été démontré que la santé cardio-vasculaire des adolescents et jeunes adultes atteints de paralysie cérébrale est moins bonne que celle de la population générale. En outre, leur sédentarité et leur inactivité les exposent à des risques accrus de développement de maladies non transmissibles telles que maladies cardio-vasculaires, cancers ou diabète à l’âge adulte.

À ces conséquences dramatiques s’ajoute le risque de perte de capacités motrices préalablement existantes, du fait d’une majoration de la fatigue et d’un manque d’entraînement. La menace est alors l’entrée dans un cercle vicieux de « déconditionnement » : les activités de la vie quotidienne devenant plus difficiles, elles sont moins pratiquées, ce qui entraîne une nouvelle diminution de l’activité physique, qui accroît les difficultés à la reprise d’un mode de vie actif.

La promotion de l’activité physique et la lutte contre la sédentarité doivent donc être mises en œuvre dès le plus jeune âge, spécifiquement chez ces enfants, pour leur éviter de perdre leurs capacités non entretenues.

Une excellente tolérance et des bénéfices majeurs


Les draisiennes adaptées au race running permettent aux enfants qui marchent mal de faire du sport. ComputerHotline/Wikimedia

 

Actuellement, les contre-indications à la pratique raisonnée de l’activité physique chez les enfants en situation de handicap moteur sont peu nombreuses, même si une vigilance particulière, se traduisant par une sélection des activités autorisées, peut être requise pour les enfants présentant des pathologies spécifiques. Par exemple, certains enfants présentant une myopathie (maladie du muscle) peuvent se voir préconiser uniquement des activités physiques peu intenses, ou des exercices de renforcement musculaire doux.

Le plus souvent, de très nombreuses activités sont possibles, avec une excellente tolérance ainsi que de très bonnes réactions et bénéfices. Chez les enfants présentant une paralysie cérébrale par exemple, la participation à de multiples sports et activités physiques, allant de la course à l’escalade et de l’escrime au surf, est possible. Dans certains cas cependant, des adaptations pour pouvoir permettre la participation des enfants, sont nécessaires, du fait de leur handicap moteur. Chez les enfants présentant des difficultés à la marche, le race running est très apprécié. Ce sport, à mi-chemin entre le vélo et la course à pied, se pratique grâce à des draisiennes adaptées.

Les bénéfices attendus de la mise en place d’un mode de vie actif et peu sédentaire sont les mêmes que dans la population générale : amélioration du bien-être psychologique, de la qualité de vie, et prévention de certaines maladies non transmissibles. Chez les enfants en situation de handicap moteur, d’autres avantages peuvent s’ajouter à ces bénéfices : lutte contre le cercle vicieux du déconditionnement, maintien voire amélioration de certaines capacités fonctionnelles, ou plus grande implication dans la vie sociale.

Le race running permet aux enfants et aux adultes qui ont des difficultés à marcher de pratiquer une activité sportive (vidéo en anglais).

En pratique !

Retrouver la capacité de mener à bien des tâches de la vie quotidienne, sans fatigue indue, implique un reconditionnement à l’effort en vue d’améliorer la condition physique générale. Des programmes spécifiques ont été développés pour y parvenir : programmes de renforcement musculaire, programmes de réentraînement à l’effort en aérobie et programmes mixtes. Grâce à eux, les enfants pourront améliorer leur condition physique et retrouver une plus ample réserve d’énergie, qui leur permettra de jouir de leurs loisirs et de faire face aux situations critiques imprévues.

Divers entraînements spécifiques sont préconisés pour atteindre cet objectif. Il faut notamment développer la filière aérobie, afin d’améliorer les capacités maximales aérobies des enfants. Cette filière permet de créer de l’énergie en utilisant l’oxygène. Elle est notamment utilisée dans les sports d’endurance tels que cyclisme sur route, course à pied sur de longues distances, etc. Les capacités musculaires périphériques des enfants devront également être améliorées, afin d’obtenir des gains de force significatifs. Tous les muscles du corps peuvent être ciblés, mais les muscles à entraîner dépendront des enfants et de leurs objectifs. Le but est de leur permettre de s’adonner correctement à leurs activités. Ainsi, pour un enfant souhaitant améliorer sa course, un travail au niveau des muscles des membres inférieurs sera plus spécifiquement réalisé.

On sait que ces entraînements spécifiques améliorent la condition physique des enfants en situation de handicap moteur. Leur limitation est qu’ils n’engendrent pas de modification des habitudes de vie. Autrement dit, après ces interventions, les enfants ne sont malheureusement pas plus actifs au quotidien. L’objectif des recherches en cours est notamment de déterminer les leviers à actionner pour avoir un impact sur lesdites habitudes de vie des enfants.

Poursuivre les efforts

Un des défis majeurs est de parvenir à mettre en place un mode de vie actif et peu sédentaire. En effet, même les enfants ayant participé à un programme de réentraînement courent un grand risque de se démotiver et d’arrêter leurs efforts. À ce sujet, il est important d’avoir conscience que le succès ou l’échec ne dépend pas uniquement de l’enfant : la participation aux activités physiques dépend grandement de l’environnement.


L’activité physique améliore non seulement la santé des enfants, mais aussi leur bien-être. Shutterstock

 

Il faut sensibiliser non seulement les enfants mais aussi leurs familles à l’importance de modifier leurs habitudes, et les aider à implémenter au quotidien ce nouveau mode de vie. À ce titre, la promotion de l’activité physique passe par un management individualisé et en sécurité, dans une ambiance rassurante et bienveillante. Les enfants doivent porter un regard positif sur leurs possibilités et capacités, prendre conscience de leurs progrès, le tout en s’amusant. De nouvelles interventions prometteuses sont actuellement évaluées pour y parvenir. Centrées sur les familles, individualisées, elles visent à accompagner l’enfant et sa famille vers l’atteinte d’objectifs de participation à des activités physiques et sportives.

Enfin, au-delà de l’environnement familial, il faudrait idéalement que tous les enfants puissent prendre part aux cours d’éducation physique et sportive à l’école, et bénéficient d’équipements sportifs adaptés et accessibles, y compris en fauteuil roulant. Pour les enfants dont les handicaps moteurs ne permettent pas la pratique des mêmes activités que les autres, de nouveaux dispositifs ou des adaptations de pratiques sont également à imaginer.

Des millions pour des avis d’experts jugés partiaux

(20 Minutes-Lausanne)

Une poignée de médecins trustent les expertises médicales pour l’assurance invalidité. Et rendent souvent des avis négatifs pour les patients.

Certains praticiens empochent des millions grâce aux expertises médicales qu’ils font pour les offices de l’assurance invalidité (AI). C’est ce qui ressort d’un document de l’Office fédéral des assurances sociales(OFAS) que le «SonntagsBlick» a pu consulter. Ainsi, entre 2012 et 2018, on découvre que les offices AI ont attribué les contrats d’expertise de manière extrêmement unilatérale.

En 2018, ils ont payé 683 médecins et cliniques pour mener des expertises dites monodisciplinaires, pour un montant total de 29,5 millions de francs. Or,un dixième de ces experts se partage les trois quarts des mandats.


Depuis 2012, un praticien a reçu 3,1 millions en mandats de l’Al. -Stock

 

En guise d’exemple, un médecin bernois est parvenu à toucher depuis 2012 près de 3,1 millions de francs grâce à es expertises pour l’AI. Deux de ses confrères ont reçu chacun 1,9 million de francs au cours de la même période.

Des avocats, des organisations de personnes handicapées et même des médecins se plaignent du fait que les experts qui reçoivent des millions de la part des offices AI ne jugent plus en toute indépendance. Un avocat saint-gallois commente: «Les experts qui rédigent un rapport favorable à l’AI obtiennent de nouveaux mandats. D’autres ne sont même pas pris en compte!»

Aux yeux de l’OFAS, il n’y a pourtant aucun problème à ce que des médecins touchent de l’argent des offices AI pour leurs expertises. L’indépendance de ces spécialistes est garantie, affirme l’Office fédéral.-ATS/JBM

Des médecins gagnent des millions grâce à l’AI

(nxp/ats)

Selon le SonntagsBlick, certains praticiens empochent des sommes faramineuses afin de mener des expertises médicales pour l’assurance invalidité.


Un médecin bernois a même gagné près de 3,1 millions de francs depuis 2012 grâce à ses expertises. (Photo: Unsplash)

 

Certains médecins empochent des millions grâce aux expertises médicales qu’ils font pour les offices assurance-invalidité (AI). C’est ce qui ressort d’un document de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) que le SonntagsBlick a pu consulter.

Celui-ci recense les sommes versées par les offices AI aux médecins et cliniques entre 2012 et 2018. Il en ressort que ceux-ci attribuent les contrats d’expertise de manière extrêmement unilatérale.

En 2018, ils ont payé 683 médecins et cliniques pour mener des expertises dites monodisciplinaires pour un montant total de 29,5 millions de francs. 10% de ces experts se partagent les trois quarts des mandats. Depuis 2012, un médecin bernois a même gagné près de 3,1 millions de francs grâce à ses expertises pour l’AI. Deux autres médecins ont reçu chacun 1,9 million de francs au cours de la même période.

Des avocats, des organisations de personnes handicapées et même des médecins se plaignent du fait que les experts qui reçoivent des millions de la part des offices AI ne jugent plus en toute indépendance. Ils voient dans cette répartition inégale une indication que ceux-ci préfèrent des experts qui jugent dans leur sens – c’est-à-dire contre une incapacité de travail et donc contre une rente, écrit le SonntagsBlick.