Journée intercantonale consacrée aux proches aidants

(le Nouvelliste)

Différents événements sont prévus ce mercredi dans les cantons romands ainsi que le Tessin, à l’occasion d’une journée dédiée aux proches aidants, estimés à 80’000 dans le seul canton de Vaud.

Les cantons romands, rejoints cette année par le Tessin, organisent mercredi une journée de reconnaissance aux proches aidants. La journée, ponctuée de divers événements, vise à rappeler les prestations d’aide et de soutien existantes.


Sous le slogan « Avec toi, je peux », différents événements sont prévus dans les sept cantons. Image d’illustration KEYSTONE

 

D’après le site internet de cette journée intercantonale, organisée depuis 2015, «être proche aidant, c’est consacrer régulièrement de son temps pour aider, au quotidien, un proche atteint dans sa santé ou son autonomie.»

Vaud estime ainsi qu’il y a 80’000 proches aidants dans son canton. Autre exemple à Fribourg, où 14% de la population reçoit une aide informelle de la part de proches.

Impact sur la santé physique et psychique

A l’instar de ces deux cantons, Genève, Neuchâtel, le Jura, le Valais et le Tessin soulignent qu’en l’absence de soutien, la relation d’aide a un impact sur la santé physique et psychique des proches aidants. Leur vie sociale et professionnelle peut aussi être affectée.

Des personnalités politiques se mobilisent mercredi. La conseillère d’Etat vaudoise Rebecca Ruiz doit par exemple participer à une soirée à la résidence «Les Hirondelles» à Clarens (VD). Son homologue genevois Mauro Poggia doit se rendre aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) pour des conférences et une exposition.

Sous le slogan «Avec toi, je peux», différents événements sont prévus dans les sept cantons. Des discussions, des repas, des animations ou des projections de films sont programmées tout au long de la journée.

Les événements par canton sur le site de Proches aidants

14 semaines de congé pour les proches aidants

(nxp/ats)


Seuls deux tiers des entreprises accordent des congés à leurs employés en cas d’absence de courte durée pour prodiguer des soins à un parent ou un proche. (Photo: Keystone/archive)

 

Les parents devraient bénéficier d’un congé indemnisé de 14 semaines pour s’occuper d’un enfant gravement malade. Un employé devrait pouvoir s’absenter pour soigner un proche. La commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des États soutient unanimement ce projet.

Celui-ci vise à mieux concilier l’activité professionnelle et la prise en charge d’un proche malade. Environ 1,9 million de personnes en Suisse accompagnent un enfant ou un adulte chaque jour. Cela a représenté 80 millions d’heures de travail non rémunéré en 2016.

La mesure phare concerne les parents dont l’enfant est gravement malade ou accidenté. La commission suit le Conseil fédéral qui prévoit un congé de 14 semaines au plus, indiquent mardi les services du Parlement. Le coût du projet est estimé à 75 millions de francs et sera financé par les allocations perte de gain.

Les personnes qui prennent soin d’un membre de la famille ou d’un partenaire avec lequel il fait ménage commun depuis au moins cinq ans pourront également prétendre à un congé payé. Celui-ci sera toutefois limité à trois jours par cas et dix jours par année. Les coûts de cette mesure sont estimés entre 90 et 150 millions de francs par an. La commission s’est aussi ralliée à ce point du projet.

Conditions uniformes

A l’heure actuelle, seuls deux tiers des entreprises accordent des congés à leurs employés, en partie rémunérés, en cas d’absence de courte durée pour prodiguer des soins à un parent ou un proche. La loi permettra d’octroyer des conditions identiques à tous les employés.

A l’unanimité, la commission propose d’adapter les montants maximaux pris en compte au titre de loyer et d’introduire un loyer maxima garanti pour les bénéficiaires de prestations complémentaires vivant en communauté d’habitation. Elle veut ainsi garantir que ces personnes ne soient pas obligées de changer d’hébergement. Le Conseil national a déjà approuvé le projet en septembre.

Journée mondiale de l’AVC: «J’ai fait un malaise et je n’ai jamais pu me relever»

(20min.ch)

A l’occasion de la journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC), une Vaudoise témoigne pour inciter tout un chacun à apprendre à reconnaître les premiers symptômes.


Souffrant d’hémiplégie, Sonia ne peut plus se servir de son bras gauche. (Photo: xfz)

 

Elle était éducatrice dans un foyer pour ados, suivait une formation post-grade et, surtout, elle est maman de deux filles, âgées à l’époque de 2 et 4 ans. «J’avais 38 ans. J’étais très énergique, limite hyperactive. Mais, aujourd’hui, je ne suis plus la même personne. Tout me prend énormément de temps, et je n’arrive plus à me concentrer sur quoi que ce soit. C’est dur d’être handicapée», déplore Sonia.

Sa vie a basculé le 30 novembre 2008. «C’était un dimanche matin. Alors que je tentais d’habiller ma cadette, ma main gauche ne répondait plus et je n’arrivais pas à boutonner ses habits. D’un coup, j’ai fait un malaise et me suis assise au sol, le dos contre une armoire. Je n’ai jamais pu me relever», raconte cette Vaudoise.

Pilule contraceptive en cause

Au bout d’un moment, ne la voyant pas revenir, son mari est monté à l’étage de la maison familiale et l’a trouvée allongée par terre, la bouche de travers. Il a appelé une ambulance et Sonia a été conduite au CHUV. Elle y est restée plus d’une année, entre soins, complications et rééducation. «Je souffrais, sans le savoir, d’une maladie cardiaque. Combinée à la pilule, qui a pour effet secondaire de former des caillots de sang, ça a déclenché un AVC», explique Sonia.

Elle est rentrée chez elle le 5 février 2010. «Ça a été très difficile. En plus d’une hémiplégie, j’avais de terribles douleurs. Heureusement, elles se sont estompées avec le temps.» Depuis, Sonia s’efforce de réapprendre à vivre. Son quotidien est fait d’obstacles insurmontables, adoucis par de petites victoires, comme cuisiner un repas ou prendre le métro toute seule. «Le pire, c’est que je suis tout le temps en stress. Dans ma tête, c’est le branle-bas de combat.»

Si elle a décidé de témoigner, à l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC qui a lieu ce mardi, c’est parce qu’il est «essentiel de savoir reconnaître les premiers symptômes, pour agir vite. Plus le temps passe avant la prise en charge hospitalière et plus les séquelles seront importantes.



Qu’est-ce qu’un AVC?

Le terme AVC signifie accident vasculaire cérébral. Il en existe deux types: l’infarctus cérébral, résultant de l’obstruction d’un vaisseau sanguin, et l’hémorragie cérébrale, soit un saignement dans le cerveau. D’ailleurs, on parle d’accident, car les symptômes apparaissent souvent de façon brutale. Les séquelles dépendent de la rapidité de la prise en charge, et peuvent aller de la rémission totale, au décès, en passant par des situations de handicaps. Les symptômes à connaître absolument: le visage paraît inhabituel (demandez à la personne de sourire), un des bras reste pendant (demandez à la personne de lever les deux bras), la personne parle bizarrement (demandez-lui de répéter une phrase simple). En cas d’échec à l’un de ces tests, il faut appeler les secours immédiatement.

La deuxième cause de mortalité la plus fréquente

«Dans le monde, l’AVC est la deuxième cause la plus fréquente de décès, après les maladies coronariennes. Chaque année en Suisse, quelque 16’000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral. Un quart de ces personnes décèdent en peu de temps. Un autre quart retrouve son autonomie sans présenter de séquelles invalidantes. En bénéficiant d’un peu de soutien, le troisième quart garde son autonomie dans la vie quotidienne. Le dernier quart reste dépendant de l’aide et des soins d’autrui», explique l’association Fragile, pour les personnes cérébro-lésées et leurs proches. Plus d’infos sur www.fragile.ch ou au 0800 256 256.

Prévoyance professionnelle : adaptation des rentes de survivants et d’invalidité à l’évolution des prix au 1er janvier 2020

(Communiqué du Conseil Fédéral)

Au 1er janvier 2020, certaines rentes de survivants et d’invalidité de la prévoyance professionnelle obligatoire seront adaptées pour la première fois à l’évolution des prix. Le taux d’adaptation est de 1,8% pour celles ayant pris naissance en 2016. Il est de 0,1% pour celles nées en 2010, 2013 et 2014.

Les rentes de survivants et d’invalidité du régime obligatoire de la prévoyance professionnelle doivent, conformément à l’art. 36, al. 1 de la loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP), être adaptées périodiquement jusqu’à l’âge ordinaire de la retraite en cas d’augmentation de l’indice des prix à la consommation. Ces rentes de la LPP doivent être adaptées pour la première fois après trois ans, puis en même temps que les rentes de l’AVS, soit, en règle générale, tous les deux ans.

Le taux d’adaptation de 1,8% est calculé sur la base des indices des prix à la consommation de septembre 2016 (97,52 selon base décembre 2010 = 100) et de septembre 2019 (99,27 selon base décembre 2010 = 100).

En 2020, il y a également lieu d’examiner si certaines rentes de survivants et d’invalidité qui n’ont encore jamais été adaptées (celles nées en 2008 et de 2010 à 2014) doivent être adaptées car l’indice des prix de septembre 2019 est plus élevé que ceux des années de naissance de la rente. C’est le cas pour les rentes de survivants et d’invalidité nées en 2010, 2013 et 2014 qui doivent être adaptées pour la première fois à l’évolution des prix. Le taux d’adaptation est de 0,1%.

Comme il n’y a pas d’adaptation des rentes de l’AVS en 2020, il n’y a pas d’adaptation subséquente des rentes de survivants et d’invalidité. Ces divers cas seront examinés lors de la prochaine adaptation des rentes de l’AVS, soit au plus tôt au 1er janvier 2021.

Les rentes pour lesquelles la LPP ne prévoit pas une compensation périodique du renchérissement sont adaptées par les institutions de prévoyance dans les limites de leurs possibilités financières. L’organe suprême de l’institution de prévoyance décide chaque année si et dans quelle mesure les rentes doivent être adaptées (cf. art. 36, al. 2, LPP). Les décisions sont commentées dans les comptes annuels ou dans le rapport annuel de l’institution de prévoyance.

Al: une commission du National tient à raboter les rentes pour enfants

(L’Agefi-ats)

Les familles de rentiers avec enfants risquent toujours de voir leurs prestations baisser avec la réforme de l’assurance invalidité(AI). Malgré le veto du Conseil des États, la commission de la sécurité sociale du National tient à couper dans les rentes pour enfant. Le montant de la rente pour enfant devrait passer de 40% à30% de la rente Al ou AVS, insiste la commission. Pour la majorité, cette mesure est nécessaire en particulier pour alléger les finances de l’AI, très endettée.La commission se rallie en revanche sur plusieurs points aux décisions du Conseil des États.Elle accepte notamment de faire en sorte que les rentiers actuels de plus de 55 ans ne subissent aucune baisse de rente.