Exaspéré, le conducteur du bus cogne un élève en situation de handicap

(20min.ch)

Un employé d’une compagnie d’autobus scolaire a frappé un garçon en situation de handicap. Ce dernier l’aurait provoqué et insulté.

Une école spécialisée de Bâle a été le théâtre d’une violente altercation entre un adulte et un écolier de 9 ans, à la mi-septembre. Les faits mettent en cause un chauffeur d’autobus qui, perdant patience devant le comportement inadéquat de l’enfant, l’aurait frappé à plusieurs reprises.

Selon 20 Minuten, le garçon, très en colère, aurait jeté des sièges d’enfants à travers le bus. Remis à l’ordre par le chauffeur, celui-ci aurait commencé à l’insulter et entraîné ses camarades dans sa violence verbale. En perte de maîtrise, l’adulte en serait venu aux mains pour le corriger.

«Nous pouvons confirmer qu’un incident s’est produit au cours duquel le conducteur a violemment agressé un enfant», répond Dieter Baur, directeur des écoles primaires cantonales. De son côté, la compagnie IVB, employeur du chauffeur, regrette le déroulement des faits. «Nous avons des décennies d’expérience en tant que service de transport et nous n’avons jamais vu cela», souligne le directeur général, Markus Schneiter. «Nos chauffeurs sont tous des employés expérimentés et sont formés pour s’occuper d’enfants difficiles.»

Un comportement inadéquat

Pour Dieter Baur, l’attitude de l’enfant est inadmissible, «mais il ne justifie pas la réaction du conducteur». A la suite de cet incident, l’école a décidé que le garçon ne ferait momentanément plus de trajet avec la compagnie en question. Quant au conducteur, qui a confié regretter son geste, il a été mis à pied. La mère a porté plainte contre lui. «Bien sûr, mon fils peut être difficile. Mais si ce n’était pas le cas, il n’aurait pas été placé dans une école spécialisée», tonne-t-elle.

Épilogue: À Bienne, les handicapés repassent devant les écoliers!

(Le Matin.ch)

Les parlementaires biennois ont désavoué les autorités qui voulaient devancer un atelier protégé pour l’acquisition d’une ancienne usine.

Dans la tribune du Conseil de Ville de Bienne, les handicapés et ceux qui les soutiennent en ont pleuré d’émotion: jeudi soir, les parlementaires ont refusé d’entrer en matière sur un projet mal ficelé. Ils n’ont pas validé l’acquisition pour des besoins scolaires d’une ancienne usine promise à l’atelier protégé socio-professionnel «L’Étrive».

Dans un courriel adressé aux parlementaires biennois, la directrice de l’institution Simone Jaisli leur demandait de refuser l’acquisition et l’aménagement de l’ancienne usine Victorinox. Son plaidoyer a été entendu: les parlementaires ont même refusé d’en débattre.

Bibliothèque nationale

Fondation d’utilité publique à but non lucratif, «L’Étrive» convoite l’ancienne usine Victorinox depuis une année, de manière à occuper une quarantaine de handicapés psychiques. Il s’agit pour cette fondation d’ajouter un nouveau contrat aux travaux réalisés en sous-traitance pour les grandes marques horlogères: celui conclu avec la bibliothèque nationale.

Problème, après la signature d’un contrat de vente avec la société Victorinox Swiss Army Watch, le 13 juin 2019: les autorités biennoises ont fait valoir un droit de préemption, le terrain ayant été octroyé en droit de superficie par la commune.

Manque de planification

Le reproche adressé à la direction des écoles, avant la séance du Conseil de Ville de jeudi soir, c’est son manque de planification. Un raison suffisante pour ne pas valider l’achat d’un immeuble à 2,6 millions de francs, au-dessus du prix négocié par «L’Étrive».

La direction des écoles a évoqué «un besoin urgent de nouveaux locaux» pour l’école enfantine et la scolarité obligatoire, dès l’été 2020. Le dossier est renvoyé à l’expéditeur, mais la commune va perdre son droit de préemption, limité dans le temps.

«Le contrat signé par la fondation est validé», conclut le parlementaire Mohamed Hamdaoui. Avec le popiste Peter Heiniger, ce démocrate-chrétien a déposé jeudi soir une motion urgente réclamant une solution de remplacement pour deux classes d’école enfantine et dix classes germanophones du degré secondaire.(Vincent Donzé)

Le chiffre 2032

(Paracontact / édition française)

L’assainissement de l’AI garde le cap: les dettes devraient être résorbées d’ici à 2032. C’est ce qui ressort des perspectives financières publiées par l’Office fédéral des assurances sociales. La raison?La diminution du nombre de bénéficiaires de l’Al et le démantèlement des prestations alors que le nombre des assurés payant des cotisations augmente. Depuis 2010,la dette a ainsi été réduite d’un tiers. Les réductions des prestations prévues par l’Al ne sont donc pas nécessaires.

Soins auxiliaires: l’heure est à un signe politique fort

(ots)

La semaine prochaine, le Conseil des Etats examinera une motion relative à la reconnaissance et à la promotion de formations en cours d’emploi portant sur l’assistance aux personnes âgées et handicapées. Reconnaissant la nécessité de valoriser ces activités, le Conseil national et la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des Etats appuient la motion. La Croix-Rouge suisse (CRS), qui avec la formation d’auxiliaire de santé CRS propose une qualification à bas seuil reconnue dans le secteur de la santé, salue cette décision et recommande au Conseil des Etats d’adopter à son tour cette motion. Ce faisant, le Parlement enverrait un signal fort en faveur des soins auxiliaires, un secteur dont l’importance ne va cesser de croître en Suisse.

L’augmentation rapide du nombre de personnes âgées dépendantes et l’aggravation de la pénurie de personnel soignant appellent de nouvelles solutions. Beaucoup de seniors et de personnes souffrant d’une maladie chronique ou d’un handicap sont accompagnés et soignés par des personnes sans formation reconnue dans le domaine des soins.

La CRS se félicite de voir le Conseil national se prononcer clairement en faveur de la reconnaissance et du soutien des activités de prise en charge des personnes âgées et handicapées. Ce travail étant destiné à gagner en importance avec le vieillissement accru de la population, la Commission de la science, de l’éducation et de la culture recommande au Conseil des Etats d’approuver la motion. La CRS appelle ce dernier à suivre la proposition de la Commission: le Parlement enverrait ainsi un signal fort en faveur des soins auxiliaires, un secteur dont l’importance ne va cesser de croître à l’avenir.

Avec l’avènement de modèles de prise en charge novateurs, une bonne coordination est devenue indispensable

La qualité et l’efficience du dispositif de prise en charge et de soins ne peuvent être garanties sans un concept global définissant les processus, les tâches et les activités – l’intérêt des patients et des résidants étant toujours au premier plan. Dans bien des cas, le panachage des personnels de santé (mixité des compétences et des formations) est déjà une réalité: la clé de répartition des postes fixée par les cantons pour les EMS et les établissements de soins de longue durée admet jusqu’à 60% de personnel auxiliaire.

La formation d’auxiliaire de santé CRS, qui comporte un volet théorique de 120 heures et un stage de 12 à 15 jours, est une base solide pour les personnes qui entendent travailler dans le domaine des soins au niveau auxiliaire, comme pour les proches aidants. Dans les EMS, ces personnels auxiliaires constituent déjà la majeure partie des effectifs. Intervenant quotidiennement au plus près des patients et des résidants, ce sont souvent eux qui contribuent le plus à leur bien-être.

Les auxiliaires de santé CRS apportent leur soutien au personnel infirmier et travaillent sur instruction: ils assurent les soins de base chronophages que sont la toilette, l’habillage et le déshabillage, la mobilisation et l’aide aux repas, contribuant ainsi considérablement à la qualité de vie des bénéficiaires et à l’allégement du travail des personnels spécialisés.

Dans une étude de la Haute école spécialisée bernoise , 61,4% des directions des services de soins d’EMS interrogées estimaient que le rôle des auxiliaires CRS était très important et 29,5% le jugeaient important. Leur loyauté à l’égard de l’établissement et leur grande expérience de la vie étaient particulièrement appréciées.

La formation d’auxiliaire de santé CRS, une référence dans le secteur de la santé

Depuis plus de 60 ans, la Croix-Rouge suisse forme des auxiliaires de santé CRS. Certifiée eduQua, cette formation offre un accès à bas seuil au secteur des soins. Chaque année, 4500 personnes en moyenne obtiennent le certificat de branche Auxiliaire de santé CRS, et 98% d’entre elles recommanderaient cette qualification reconnue dans le secteur de la santé. Beaucoup suivent ensuite des formations plus qualifiantes, jusqu’à un apprentissage dans le domaine de la santé pour certaines. La formation d’auxiliaire de santé CRS attire notamment des candidats à une reconversion professionnelle, comme d’anciens employés de bureau, des personnes en quête d’une réinsertion professionnelle ou issues de la migration, tout comme des proches aidants.

Contact:
Ursula Luder, responsable du secteur Communication du département
Santé et Intégration,
ursula.luder@redcross.ch, +41 58 400 45 44

Les sénateurs refusent de réformer l’AI sur le dos des familles

(rjb.ch/ats)

L’assurance invalidité devrait faciliter la réinsertion professionnelle des jeunes et des personnes avec des troubles psychiques, mais pas réduire ses prestations pour les enfants de rentiers. Le Conseil des Etats a corrigé jeudi le projet adopté par le National.

La réforme de l’AI n’était pas contestée. Pas question toutefois qu’elle se fasse sur le dos des familles. La Chambre du peuple voudrait faire passer les rentes pour enfants à 30% au lieu de 40% de la rente du parent et les rebaptiser ‘allocation parentale’. Les sénateurs l’ont refusé sans vote.

La commission de la sécurité sociale a fait comparer la situation de familles. Dans tous les cas étudiés, celles qui perçoivent des rentes pour enfants et des prestations complémentaires avaient comparativement un revenu inférieur à celles qui n’y avaient pas droit, a expliqué le rapporteur Joachim Eder (PLR/ZG).

Rentes linéaires

Par 27 voix contre 17, le Conseil des Etats a en revanche approuvé un changement de système. Les rentes seront attribuées de manière linéaire pour les bénéficiaires présentant un taux d’invalidité situé entre 40 et 69%.

Ce régime supprimera les effets de seuil liés aux échelons actuels, améliorera l’équité et incitera les rentiers à travailler davantage, a expliqué M.Eder. La gauche s’y est opposée.

Les personnes les plus lourdement handicapées seront désavantagées, a critiqué Didier Berberat (PS/NE). Les bénéficiaires présentant un taux d’invalidité situé entre 60 et 69% y perdront beaucoup plus que les modestes améliorations prévues pour celles dont le taux se situe entre 40 et 59%. Le transfert ne sera pas simple, mais le nouveau système est plus juste, a argumenté le conseiller fédéral Alain Berset.

Rente pleine dès 70%

Par 33 voix 9, les sénateurs ont refusé de relever de 70 à 80% le degré d’invalidité donnant droit à une rente entière. Cela éviterait un effet de seuil et permettrait d’économiser 78 millions de francs, a plaidé en vain Alex Kuprecht (UDC/SZ). Une personne invalide à plus de 70% n’a guère de chances de pouvoir exercer une activité lucrative, a estimé la majorité.

Les rentiers actuels de plus de 55 ans ne devraient pas subir d’adaptation des rentes, ont corrigé les sénateurs. Le National avait soutenu la barre de 60 ans fixée par le Conseil fédéral.

La rente des personnes âgées entre 30 et 59 ans ne sera adaptée que si leur taux d’invalidité change. Les rentes des bénéficiaires de moins de 30 ans seront transposées dans le système linéaire dans les 10 ans suivant l’entrée en vigueur de la réforme.

Les sénateurs ont refusé une proposition pour alléger les dettes de l’AI. La Confédération et non l’AI aurait dû assumer les charges d’intérêt, soit quelque 50 millions de francs par an. Le désendettement serait accéléré d’un an, a argué en vain M.Rechsteiner.

Transparence accrue

Le Conseil des Etats souhaite en revanche davantage de transparence sur les expertises. Il a précisé que les entretiens entre l’assuré et le spécialiste devront faire l’objet d’enregistrements sonores conservés dans les dossiers. ‘C’est superflu, cela coûtera plus cher et ne fera que compliquer les procédures’, a objecté l’assureur Alex Kuprecht.

Les offices AI seront également tenus de publier une liste de tous les experts et centres d’expertises incluant les nombres annuels de cas expertisés et d’incapacités de travail attestées. Pas question en revanche que le Conseil fédéral doive régler toutes les attributions de mandats à des centres d’expertise.

Aide à la réinsertion

Les sénateurs ont par ailleurs adhéré aux mesures visant à faciliter la réinsertion professionnelle des jeunes et des personnes atteintes dans leur santé psychique. Pour favoriser la détection précoce, les mineurs dès 13 ans et les personnes menacées d’incapacité de travail pourront être signalées à l’AI.

Les mesures de réinsertion tout comme les conseils et suivis seront étendus dans le temps. Pour les jeunes en formation, les indemnités journalières seront réduites au niveau du salaire des apprentis, mais versées plus vite. L’AI devra également rembourser les frais médicaux de certaines maladies congénitales rares.

Les sénateurs ont soutenu la réforme sans opposition, mais avec quatre abstentions. Le dossier retourne au National.