Les aveugles veulent montrer leur créativité

(20min.ch)

La Fédération suisse des aveugles organise une expo-vente de produits artisanaux, samedi de 10h à 16h. Une occasion pour renflouer un peu les caisses de la structure et valoriser des créateurs malvoyants.


Le handicap visuel n’empêche pas de faire preuve de créativité. Des personnes aveugles exposent des produits (sacs, pendentifs, bougeoirs, sculptures) qu’ils ont réalisés le samedi 24 novembre à la rue de Genève à Lausanne

 

Exercer une activité créative et artisanale tout en étant en bonne compagnie et avec un encadrement professionnel à disposition. Les centres de formation et de rencontre de la Fédération suisse des aveugles (FSA) ont un double rôle: permettre aux personnes malvoyantes d’avoir une activité valorisante et les sortir de l’isolement social. Ce dernier volet se présente avec plus d’acuité à l’approche des fêtes de fin d’année. «Pour beaucoup de personnes aveugles et malvoyantes, la période de l’Avent est difficile, surtout si elles n’ont pas d’activité professionnelle ou de réseau social suffisant», constate Jeanene Guye-Matthey, responsable du centre de formation et de rencontre de Lausanne.

En fonction des jours, ils sont entre 6 et 25 à se retrouver sur le site de la rue de Genève à Lausanne pour partager un repas, et des moments de bricolage et de créativité.

Les dons baissent mais l’inspiration est là

Seulement voilà, cette année, alors que les dons reçus par la FSA sont en baisse. Les responsables de la FSA pensent que cette chute a probablement un lien avec le scandale de l’atelier pour aveugles de Brigue (VS).

Cécifoot: leurs oreilles leur servent d’yeux

(20min.ch)

Un tournoi de foot inédit en Suisse s’est déroulé samedi à Fribourg. Il était exclusivement réservé aux malvoyants.

Reportage et ambiance.

Vidéo: Nicolas Caillet

«Axe! Frappe! Arrière! A droite! A gauche! Soutien!» Deux entraîneurs de foot plantés derrière les buts s’égosillent à donner continuellement des consignes à leurs joueurs. Sur le terrain, des footballeurs aux yeux bandés et munis de genouillères courent après un ballon contenant des grelots. Par souci d’équité et pour compenser d’éventuelles différences sur le degré de handicap visuel, tous les joueurs ont un cache-oeil.

La place Python de la ville de Fribourg a accueilli ce week-end le premier tournoi de Cécifoot de l’histoire en Suisse! A cause des dimensions réduites du terrain fribourgeois, le nombre de joueurs a été limité à trois (sans gardien de but) au lieu de cinq normalement.

«Le contexte change, les émotions sont les mêmes»

Venu en nombre, le public s’en est donné à coeur joie. «Je suis impressionné par leur organisation et leur sens de la communication. On perçoit ici la capacité d’intégration et d’adaptation des malvoyants», s’enthousiasme Pierre, un Fribourgeois de 60 ans. «Il faut une sacrée dose de confiance et de courage pour courir à l’aveuglette après un ballon, sur du macadam», observe Danielle. Son mari, Benoît, est lui aussi conquis: «Je me rends compte que les façons de jouer au foot peuvent varier mais, quel que soit le contexte, les émotions sont les mêmes.»

Tête d’affiche du tournoi de samedi, le match Suisse – Sélection strasbourgeoise a tourné à l’avantage des locaux sur le score sans appel de 15 à 3. «Nos adversaires ont l’habitude de jouer sur une surface synthétique. Ils ont été surpris par ce terrain en dur. Mon équipe a eu l’avantage d’avoir eu des entraînements sur ce type de terrain. Mes joueurs ont été excellents», se félicite l’entraîneur jurassien, Mathieu Chapuis.

Actuellement, il n’y a que six ou sept joueurs de cécifoot dans tout le pays. Après le tournoi fribourgeois, Mathieu Chapuis souhaite doubler son effectif essentiellement composé de joueurs romands. Cet objectif devrait être rapidement atteint.

En Suisse, les écoles privées dans les cantons riches et urbains

(ats)

La Suisse compte 1291 écoles privées, dont la moitié se trouvent dans six cantons plutôt urbains et riches. Les écoles privées représentent 12% de tous les établissements scolaires suisses et un tiers d’entre elles sont subventionnées.


La formation duale, qui associe apprentissage et école professionnelle, reste la plus prisée en Suisse. Photo Keystone/Gaetan Bally

 

La moitié des écoles privées sont répertoriées dans les cantons de Zurich, Genève, Bâle-Ville, Zoug, Vaud et Schwyz. Ces six cantons sont parmi les huit cantons au plus haut pouvoir d’achat per capita. Quatre écoles privées sur cinq (81%) sont dans des communes à forte densité de population. Par comparaison, celles-ci ne comptent que 55% des écoles publiques.

Une brochure de l’Office fédéral de la statistique (OFS) publiée lundi décortique certaines tendances de la formation en Suisse. Un tiers des écoles privées sont considérées comme subventionnées, dans le sens où plus de la moitié du financement de l’école est public.

La part du secteur privé augmente avec le degré de formation. Six pourcents des écoles primaires sont privées, pour 20% des écoles secondaires et 41% des écoles de degré tertiaire. Quant aux écoles spécialisées, 62% sont privées et subventionnées.

Écoles spécialisées

Une école spécialisée est destinée à recevoir des élèves souffrant d’un handicap, de troubles de l’apprentissage ou du comportement, et ne doit pas être confondue avec les hautes écoles spécialisées (HES) de degré tertiaire. Les écoles spécialisées représentent 4,6% des établissements de la scolarité obligatoire en Suisse.

Genève compte le plus grand nombre d’écoles spécialisées, soit 19% des écoles obligatoires. Il en existe aussi beaucoup au Tessin et dans le Jura. Cela s’explique notamment par la taille des classes, plus petites dans ces cantons (moins de 20 élèves).

Dans sept cantons, la proportion d’écoles spécialisées est en dessous de 3%. C’est le cas du Valais, de Bâle-Ville, Uri, Nidwald, Thurgovie et des Grisons. Il n’y a pas du tout d’écoles spécialisées à Appenzell-Rhodes-Intérieures, car les élèves à besoins particuliers de ce canton se déplacent dans les cantons voisins d’Appenzell-Rhodes-Extérieures ou St-Gall.

La formation duale toujours très prisée

Au niveau de la formation professionnelle initiale, la plus courante en Suisse reste la formation duale, indique encore la broche de l’OFS. Elle comprend une formation pratique en entreprise et théorique en école professionnelle.

Ce constat est surtout vrai pour les Alémaniques. Dans les cantons latins, la formation en école à temps plein est plus prisée. C’est le cas pour un quart des élèves en Suisse romande. Ils sont 28% au Tessin contre seulement 4% en Suisse alémanique.

Aboutissement du référendum contre la base légale pour la surveillance des assurés

(Conseil fédéral)

Le référendum contre la modification du 16 mars 2018 de la loi fédérale sur la partie générale du droit des assurances sociales (LPGA) (Base légale pour la surveillance des assurés) a abouti.

Le 4 juillet 2018 le comité référendaire a déposé 56’112 signatures contre la modification du 16 mars 2018 de la loi fédérale sur la partie générale du droit des assurances sociales (LPGA) (Base légale pour la surveillance des assurés). La Chancellerie fédérale a constaté, après vérification, que 56’025 des signatures déposées sont valables. Le référendum a donc formellement abouti.

Conformément à la décision du Conseil fédéral du 4 juillet 2018, cet objet sera soumis au vote populaire le 25 novembre 2018.

Le combat contre l’isolement des personnes atteintes de surdicécité

(rts.ch)

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Sourds et malentendants sont enfermés dans leur monde. A Monthey en Valais le seul centre romand traite ces handicaps 19h30

En Suisse, un individu sur 10’000 est atteint de surdicécité. Un centre accueille à Monthey (VS) 31 de ces personnes dont l’ouïe et la vue sont toutes deux diminuées. La RTS a recueilli plusieurs témoignages.

La fondation romande SourdAveugles, dont l’unique centre est à Monthey, en Valais, a pour objectif de sortir 31 personnes souffrant de surdicécité de leur isolement. La première étape consiste à trouver un mode de communication.

Exemple avec Fanny, 17 ans, qui est née avec une surdité et une vision extrêmement réduite. « Il faut essayer de capter des éléments qui nous permettent d’entrer en contact avec elle, mais c’est vrai que c’est toujours difficile », explique dans le 19h30 de la RTS Laurence Thomas, enseignante spécialisée au centre des Marmettes.

Objectif: insertion dans la vie sociale et active

Le centre est une bouée de sauvetage pour ses pensionnaires. En effet, aujourd’hui, de nombreuses personnes souffrant de surdicécité sont placées à tort dans des institutions pour troubles mentaux.

Aux Marmettes, les personnes en situation de handicap sont stimulées, afin de les aider à s’insérer dans une vie active et sociale.

« Je réalise ma chance »

« Je réalise la chance que j’ai eue », avoue Ergesa. « Si je n’avais pas eu cette prise en charge, j’aurais été dans une institution dès le départ où je n’aurais pas été stimulée », poursuit-elle.

Et la jeune femme de 20 ans n’entend pas s’arrêter là: « Le but c’est que je puisse un jour avoir un appartement et un travail ».

La majorité des personnes atteintes de surdicécité sont touchées en vieillissant, suite à une maladie ou un accident. Mais de plus en plus de cas sont constatés dès la naissance. Il s’agit souvent de grands prématurés.

Sujet TV: Rafaël Poncioni