Des pilotes handicapés à Air14 (Payerne)

Lors des démonstrations aériennes qui ont eu lieu à Air14 trois avions bleu et blanc s’élevaient au-dessus du public d’AIR14, malmenés par la bise qui fouette le tarmac.

A priori, rien ne distinguait cette petite patrouille des autres. Si cette équipe italienne s’est baptisée We Fly Team! (nous volons) avec un point d’exclamation, c’est parce que l’accès aux cieux aurait pu rester pour elle un rêve inaccessible.

Et pour cause: c’est l’unique patrouille du monde qui vole malgré le handicap.

En effet, deux des trois pilotes sont en situation de handicap. Alessandro Paleri, le leader de la formation, est tétraplégique et Marco Cherubini, ailier gauche, paraplégique.

Quant au troisième pilote, Erich Kustatscher, il est le seul membre valide du team. Cette formation italienne est l’unique patrouille comprenant des pilotes lourdement handicapés. Elle était présente trois jours au meeting payernois pour faire voir ses chorégraphies aériennes.

Les Fly Synthesis Texan, fabriqués en Italie, ont été adaptés pour eux. «Nous avons participé à la conception de ces avions, puis le constructeur nous a demandés si on voulait bien devenir leur patrouille de démonstration», raconte le leader, Alessandro Paleri. Avec leurs machines ultralégères, les trois pilotes italiens restent dans un espace aérien restreint, l’occasion pour le public de voir de près leurs figures de voltige.

Source : La Tribune de Genève

« Nous aussi, nous avons notre mot à dire! » – « Wir haben auch ein Wort mitzureden! »

Les personnes handicapées doivent elles aussi pouvoir donner leur avis, contribuer à l’organisation de la société et participer aux décisions qui sont prises. Cela vaut pour les décisions liées au handicap, bien entendu, mais aussi pour toutes les autres questions de la vie politique, publique et sociétale qui les concernent. Car les personnes en situation de handicap sont des citoyens comme les autres, des habitants de quartier, des membres d’association, des personnes actives en politique ou des clients. Elles ont donc voix au chapitre.

C’est pourtant loin d’être une évidence. Car ce n’est pas tout d’avoir son mot à dire, encore faut-il…pouvoir le dire ! C’est-à-dire par exemple avoir accès à un lieu de rassemblement, pouvoir s’informer sur un sujet parce que les informations sont disponibles en langue des signes ou en braille, voire disposer d’un soutien technique ou personnel. Cela en supposant que les interlocuteurs sont vraiment disposés à écouter…

Avec son nouveau programme prioritaire « Participation : par la parole, les actes et les idées », le Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes handicapées BFEH entend contribuer à améliorer le cadre requis pour donner la parole aux personnes handicapées. Nous souhaitons mettre en lumière les besoins et les améliorations nécessaires. Mais aussi lancer et soutenir financièrement des projets permettant de faire du slogan « Nous aussi, nous avons notre mot à dire ! » une réalité.

Dans cette optique, nous aimerions connaître l’avis des intéressés eux-mêmes, savoir où ils voient des difficultés, dans quel domaine il est important pour eux de pouvoir participer, ce qu’il faut en tout cas éviter et comment bien faire.

Donner votre avis  jusqu’au 31 août 2014

Lien pour le sondage

« Nous aussi, nous avons notre mot à dire! »
« Wir haben auch ein Wort mitzureden! »
« Anche noi abbiamo voce in capitolo! »

Ils «prêtent» leurs yeux à des fans malvoyants (Mondial 2014)

Dans leur cabine de commentateurs, Eduardo et Gabriel scrutent le Maracana de Rio. L’un regarde la pelouse, l’autre les tribunes. Leur mission: faire vivre une expérience unique à des aveugles installés dans les tribunes.

«Il faut tout leur décrire fidèlement. L’ambiance dans les tribunes, l’apparence physique de joueurs, leurs tenues, les couleurs, les images diffusées sur les écrans géants. Ca n’a rien à voir avec les commentaires de radio habituels», explique Eduardo Butter, jeune journaliste de 23 ans. «Avec nous, ils savent par exemple que le col de Neymar est relevé».

Pour la première fois en Coupe du monde, la FIFA a mis en place ce dispositif d’audiodescription dans les douze villes-hôtes avec le concours d’une ONG. Dans le monde, 285 millions de personnes sont aveugles ou atteintes de troubles graves de la vision et 6,5 millions au Brésil, selon les chiffres officiels.

Lire l’article du 20 minutes

L’épilepsie, touche aussi les sportifs de haut niveau

L’épilepsie touche une personne sur cent et n’épargne pas les sportifs de renom. Certains champions doivent concilier leur carrière tout en gérant la maladie.

Marion Clignet symbolise le combat, mené avec succès, contre cette maladie chronique nerveuse. Double médaillée d’argent aux Jeux olympiques, l’ex-championne cycliste franco-américaine s’est distinguée sur la piste comme sur la route.

Ironie du sort, elle est venue indirectement au vélo à cause de sa maladie. Elle n’a jamais pris le départ d’une course avec une épée de Damoclès sur la tête. «Je n’y pensais pas. Le stress est d’ailleurs un bon moteur.»

Spécialiste du 400 m haies, champion du monde en 2011, l’athlète britannique David Green doit également conjuguer sa passion sportive au haut niveau avec les crises d’épilepsie. Avant la finale de la Coupe du monde 1998 en France, Ronaldo, l’attaquant brésilien, avait été victime d’une crise d’épilepsie qui a conditionné la trame du match.

Source de l’article 24heures.ch