La Suisse et Conches accueilleront les Jeux mondiaux militaires d’hiver 2025

(Le Nouvelliste)

Les Jeux mondiaux militaires d’hiver 2025 se dérouleront en Suisse centrale et à Conches dans le Haut-Valais, où une partie des disciplines nordiques auront lieu.


Les disciplines nordiques auront lieu entre Andermatt et Realp, dans le canton d’Uri, et Conches, dans le Haut-Valais (ci-dessus). KEYSTONE / JEAN-CHRISTOPHE BOTT (ARCHIVES)

 

La Suisse accueillera les cinquièmes Jeux mondiaux militaires d’hiver en 2025. L’événement réunira plus d’un millier d’athlètes en Suisse centrale et à Conches, annonce jeudi le Département fédéral de la défense (DDPS). Lucerne sera la ville hôte.

La ville accueillera aussi certaines épreuves. Les disciplines alpines auront lieu dans la région d’Engelberg-Titlis et les disciplines nordiques entre Andermatt, Realp et Conches. Des compétitions seront aussi disputées dans les domaines du ski-alpinisme, de la course d’orientation à skis, de l’escalade sportive et du cross-country.

Des joutes parasportives sont aussi prévues, pour permettre aux militaires en situation de handicap de participer aux jeux. L’événement sera financé par le budget ordinaire du Groupement Défense et son coût plafonné à 13 millions de francs.

«La Suisse mettra un point d’honneur à assurer la durabilité écologique de la manifestation en organisant les premiers Jeux mondiaux militaires au bilan carbone neutre», souligne le DDPS. Ces jeux sont organisés tous les quatre ans par le Conseil international du sport militaire (CISM), troisième plus grande organisation sportive au monde. La Suisse était le seul pays candidat.

La Suisse salue le mouvement sportif mondial de Special Olympics

(Spécial Olympics)

Les World Winter Games pour les personnes en situation de handicap mental pourront avoir lieu en Suisse en 2029. Cette décision a été prise par le conseil d’administration de Special Olympics International. L’attribution des Games est toujours soumise à des garanties financières du secteur public. Du 6 au 17 mars 2029, 2’500 athlètes originaires de plus de 100 pays feront connaissance avec toutes les régions de Suisse, participeront à des compétitions dans neuf sports et encourageront ainsi la coexistence égale de toutes les personnes dans notre société.


Special Olympics Switzerland World Winter Games 2029

 

Les World Winter Games sont bien plus que du sport. Special Olympics Switzerland travaille en étroite collaboration avec les fédérations sportives et les clubs sportifs suisses pour mettre en œuvre conjointement la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées. Les Games offrent une expérience unique pour une Suisse inclusive, où chacun·e a un accès égal au sport, à l’éducation, à la santé et à tous les aspects de la vie.

Les World Winter Games dureront douze jours et réuniront 2500 athlètes de 110 nations pour des compétitions sportives dans 9 disciplines. D’innombrables coachs, membres de la famille, supporters, bénévoles et médias du monde entier les accompagneront. Les World Winter Games de Special Olympics sont le deuxième plus grand événement de sports d’hiver après les Jeux olympiques. Avant la cérémonie d’ouverture au stade du Letzigrund à Zurich le 6 mars 2029, les athlètes feront connaissance avec toutes les régions de Suisse dans le cadre du programme de la ville hôte. Après la cérémonie de clôture du 17 mars 2029, l’impact des Games restera dans le cœur et les attitudes des habitants du canton des Grisons et de tout le pays.

Les compétitions dans neuf disciplines sportives seront organisées sur six jours dans le canton des Grisons: patinage artistique, short track, unihockey, hockey en salle à Coire; ski alpin et snowboard à Arosa et ski de fond, raquette à neige et danse à Lenzerheide.

L’attribution provisoire est encore soumise à une garantie de financement, qui est attendue fin septembre 2022, date à laquelle une cérémonie officielle de signature aura lieu.

Je suis persuadée que la candidature et la possibilité d’organiser les World Winter Games 2029 en Suisse contribueront durablement à une société inclusive.
Viola Amherd, Conseillère fédérale, Cheffe du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports

Informations complémentaires sur le site Web de Special Olympics

Une exposition de tricots urbains à Lausanne et Monthey

(swissinfo.ch/Keystone-ATS)


L’exposition « à travers les mailles » a été inaugurée vendredi à Lausanne. KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN sda-ats

 

Une exposition de tricots a été inaugurée vendredi dans plusieurs villes suisses, dont Lausanne et Monthey (VS), pour sensibiliser la population à la surdicécité. Fontaines, ponts, arbres et lampadaires ont été recouverts de pièces tricotées.

L’opération est menée par l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA) et la Fondation romande sourdaveugles (FRSA). Les pièces ont été tricotées par des personnes qui ne sont pas en situation de handicap, associées pour l’occasion à d’autres personnes sourdes et aveugles.

Intitulée « A travers les mailles ! », l’exposition entend ainsi montrer « que la participation des personnes sourdaveugles est possible lorsque celles-ci bénéficient d’un soutien adéquat », indiquent les organisateurs dans un communiqué.

A Lausanne, les lampadaires et arbres de la place du Vieux port à Ouchy ont été recouverts vendredi et le resteront jusqu’au 31 août. La conseillère d’Etat vaudoise Rebecca Ruiz et la municipale lausannoise Florence Germond ont participé à l’inauguration.

A Monthey, l’exposition dure jusqu’au 5 juillet sur la fontaine de la place Centrale, sur le Vieux-Pont et les arbres devant l’office du tourisme. Ailleurs en Suisse, Zurich, Berne, St-Gall, Langnau am Albis et Bellinzone participent également à l’opération.

Ces expositions ont été lancées en marge de la Journée de la surdicécité, le 27 juin. La Suisse compte près de 57’000 personnes sourdaveugles. « Ces personnes sont confrontées à de très nombreuses barrières pour prendre part à la vie en société et à l’art. L’exposition donne un signal fort en faveur de l’inclusion », poursuit le communiqué.

Le gouvernement a-t-il des oreilles?

(Le Journal du Jura)

GRAND CONSEIL – Le député Mohamed Hamdaoui (PDC, Bienne), vient d’interpeller le Conseil exécutif à propos de la langue des signes. En mars 2020,alors que le Grand Conseil devait traiter une motion demandant aux parlementaires de reconnaître le langage des signes,la Fédération suisse des sourds avait organisé une manifestation devant le Rathaus, pour sensibiliser les élus à leur cause.

Avec succès,puisqu’ils avaient finalement approuvé le texte sous forme de postulat, ouvrant ainsi la voie à une reconnaissance officielle de cette langue. Or, constate Mohamed Hamdaoui, rien ne semble avoir bougé depuis.

Aussi demande-t-il «où en est a Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration (DSSI) dans sa réponse au postulat sur la reconnaissance de la langue des signes dans le canton de Berne». Il veut savoir ce qu’a déjà entrepris la DSSI depuis l’acceptation de ce postulat pour améliorer la situation des personnes sourdes et malentendantes.

Le député demande par exemple si la DSSi a pris contact avec les organisations qui défendent les personnes concernées pour entendre leurs propositions. Soulignant que le canton de Vaud a accepté une résolution visant à ancrer la langue des signes dans sa Constitution, il demande au Conseil exécutif s’il ne pourrait pas s’inspirer de cet exemple.
PHO

Le droit de vote sous curatelle n’est pas pour demain

(Le Courrier Genève)

L’accès au droits politiques pour les personnes atteintes de troubles psychiques ou de déficience mentale divise le parlement


La motion discutée demandait que les personnes sous curatelle de portée générale jouissent par principe de leurs droits politique. KEYSTONE

 

par Sophie Dupont

Grand Conseil: Vaud n’est pas pressé d’accorder le droit de vote aux personnes sous curatelle de portée générale. Après avoir refusé le droit de vote à 16 ans, le parlement a reporté sa décision d’accorder ou non des droits politiques aux personnes atteintes de troubles psychiques ou de déficience mentale. Aujourd’hui,celles-ci sont privées du droit de vote, sauf si elles prouvent, à travers des démarches astreignantes, qu’elles sont capables de discernement. Une situation discriminante que le député d’Ensemble à gauche Hadrien Buclin propose de changer, suivi par tous les partis de gauche. Mercredi, au terme d’un débat nourri,les députées ont finalement voté la proposition du PLR de remettre la décision à cet automne,après la révision de la loi sur l’exercice des droits politiques.

Renversement demandé

La motion discutée demandait que les personnes sous curatelle de portée générale jouissent par principe de leurs droits politiques. Elle proposait un «renversement du fardeau de la preuve»:dans le cas où il serait manifeste que quelqu’un est privé de discernement, l’État devrait en apporter la démonstration. «Souvent, une personne sous curatelle de portée générale a un discernement réel et s’intéresse à la chose publique», a plaidé Hadrien Buclin. A Genève, la réhabilitation des droits politiques aux personnes en situation de handicap psychique ou mental a été plébiscitée par 75% de la population en novembre dernier.Ratifiée par la Suisse, la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées demande aux États de garantir aux personnes en situation de handicap la possibilité d’exercer ses droits politiques en égalité avec les autres.

«Vivre avec un handicap,c’est se rappeler jour après jour ses limitations. La privation des droits politiques est une vexation en plus, qui n’est pas moindre», a défendu le socialiste Jean Tschopp. Il a rappelé qu’avec la révision du droit de protection de la personne, un certain nombre de curatelle sont été étendues en curatelles de portée générale, privant d’au-tant plus de citoyennes de leur droit de vote. Son collègue Arnaud Bouverat, membre de Cerebral Vaud et Solidarité Handicap mental, note que le canton de Vaud fait partie de ceux qui imposent le plus de curatelles de portée générale. «Cette situation doit nous interpeller. Des personnes qui ont simplement comme handicap une infirmité motrice cérébrale – je rappelle que des philosophes sont concernés – se trouvent d’office sous curatelle de portée générale. Pour garder leurs droits politiques, elles doivent contester la décision», souligne-t-il.

Craintes à droite

A droite, le PLR, resté discret,s’oppose à la motion et estime que des améliorations peuvent être apportées par une meilleure pratique et lors de la révision de la loi sur l’exercice des droits politiques, actuellement examinée en commission. «Un mécanisme est déjà en place, qui mérite d’être amélioré et clarifié», a dé-fendu le député Grégory Devaud.Son collègue Philippe Vuillemin ne veut pas d’un changement«juste avant les élections cantonales». L’UDC craint quant à elle que des personnes en situation de handicap mental soient influencées dans leur vote, notamment par leur curateur ou curatrice. «Une curatelle consiste à s’assurer que le frigo est rempli,que la personne a de la visite. droit de vote et d’éligibilité n’est pas, dans les curatelles dont je m’occupe, la préoccupation première de la personne», a plaidé Jean-Luc Chollet.

La magistrate Christelle Luisier Brodard a quant à elle annoncé que la pratique actuelle de l’État ne respecte pas la Constitution. «Le retrait des droits politiques est quasiment systématique, même si la cura-telle de portée générale a été prononcée pour une autre raison que l’incapacité de discerne-ment. Nous devons changer cette pratique», a-t-elle affirmé.Les curatelles de portée générale concernent un tiers de toutes les curatelles prononcées. Dans le cas où les élues souhaitent donner l’accès aux droits politiques à toutes les personnes avec une incapacité de discernement, cela passera par un changement de la constitution. Une votation populaire sera alors nécessaire, comme cela a été fait à Genève.