« Réinsérer plutôt qu’exclure : Comment faciliter davantage le retour au travail en cas d’invalidité » – Nouvelle publication d’Avenir Suisse

(Presseportal / Avenir Suisse)

Le thème de l’invalidité, et son assurance sociale, ont pris une importance encore plus grande lors de la crise du Covid-19, en particulier concernant les maladies psychiques. Une nouvelle étude publiée par Avenir Suisse, s’appuyant sur des données inédites de l’Office fédéral des assurances sociales, montre comment la réintégration des personnes en situation de handicap peut être facilitée dans les cantons. Cette optimisation profite non seulement aux personnes malades, mais aussi aux fournisseurs de prestations privés et publics.

Pour les personnes concernées, l’invalidité est tout d’abord un lourd fardeau personnel. A celui-ci viennent s’ajouter des préoccupations financières et une volonté de réintégrer le marché du travail. Un marathon compliqué à travers les différentes institutions commence : outre l’assurance invalidité (AI), des acteurs privés (employé, employeur et médecins) sont impliqués, mais aussi des institutions privées (assureur d’indemnités journalières en cas de maladie, caisse de pension) ainsi que d’autres institutions publiques telles que l’assurance chômage ou l’aide sociale.

Une rente n’est accordée que si la personne concernée ne peut pas être réintégrée dans le marché de l’emploi. Le processus de réinsertion, déjà difficile en soi, est actuellement rendu encore plus compliqué par la pandémie. D’une part, il y a moins de postes ouverts adaptés et d’autre part, le nombre d’inscriptions à l’AI risque d’augmenter, car le nombre de personnes présentant des symptômes de dépression a été multiplié par six depuis le début de la crise du Coronavirus.

Des différences marquées entre les cantons

Cette nouvelle étude d’Avenir Suisse, sous la direction de Jérôme Cosandey, Directeur romand et responsable de recherche État social pérenne, analyse des données inédites de l’Office fédéral des assurances sociales (Ofas) et examine les efforts d’intégration par canton. L’étude considère les personnes s’étant inscrites à l’AI entre 2010 et 2015, et examine leur situation quatre ans après leur inscription. L’analyse par demande déposée et non par habitant permet de faire abstraction des différences sociodémographiques entre les cantons et de se concentrer sur les activités pilotées par les offices AI.

Cette analyse révèle des différences considérables entre les cantons. Les taux d’octroi de rente – c’est-à-dire le rapport entre le nombre de rentes accordées et celui des demandes – se situent au moins 27 % au-dessus de la moyenne suisse en Romandie et au Tessin. Le canton de Genève affiche même un taux supérieur de 41 % à la moyenne. Ces différences reflètent les multiples interprétations du droit fédéral par les offices AI cantonaux et, en partie, par les tribunaux cantonaux. Cependant, elles sont aussi le résultat de stratégies de réintégration différentes selon les cantons.

Ainsi, les cantons d’Appenzell Rhodes-Extérieures, du Jura et de Zoug dépensent plus de trois fois plus par bénéficiaire que celui du Tessin. Non seulement les montants par personne varient, mais aussi le nombre de bénéficiaires et le succès de leur réintégration. Par exemple, le taux de réussite dans les cantons de Soleure et du Valais est nettement inférieur à celui du canton de Saint-Gall. En tant qu’organe de surveillance, l’Ofas est appelé à étudier les raisons de ces différences et à introduire à cet effet une nomenclature uniforme des maladies psychiques (CIM-10). Afin d’accroître l’efficacité des ressources engagées, un plafond de dépenses devrait être fixé pour le total des mesures d’ordre professionnel prises par chaque office AI. Ce plafond devrait être déterminé sur la base du nombre de demandes annuelles, en analogie aux règles déjà en vigueur dans l’assurance chômage.

Des mesures d’amélioration pour les acteurs privés et publics

Avenir Suisse évalue à 24 milliards de francs le total des coûts annuels résultant des soins, de la réadaptation et des rentes des personnes avec handicap. Face à un si grand nombre d’acteurs et à des coûts si élevés, il importe d’éviter les déficits de communication, les incitations négatives et les redondances.

Par exemple, le profil d’intégration axé sur les ressources (PIR) lancé par l’association Compasso pourrait améliorer la communication entre les médecins et les employeurs. Ce certificat documente la capacité et non l’incapacité de travail de la personne concernée et facilite ainsi la planification de son retour en entreprise. Les employeurs devraient dorénavant exiger un PIR du médecin traitant après 30 jours d’absence du collaborateur.

En outre, l’assureur d’indemnités journalières en cas de maladie apprend l’existence d’une incapacité de travail généralement bien avant l’office AI, et fait régulièrement appel à un case manager. Cette situation profite aux caisses de pension et aux offices AI, qui ne doivent toutefois pas contribuer à ces frais. Cette distorsion est contreproductive, car elle conduit à ce que trop peu de case managers soient mis à contribution. L’AI et le secteur des assurances doivent donc définir des mécanismes afin que tous les acteurs qui profitent des avantages du case management assument une part des coûts.

Finalement, les redondances entre l’AI, l’assurance chômage et l’aide sociale doivent être réduites dans l’intérêt des patients. Comme le montre l’exemple du canton d’Argovie, la « Coopération sur le marché du travail » rassemble là-bas sous un même toit tous les services, ce qui simplifie l’interface avec les personnes malades et les employeurs. Les parlements et gouvernements cantonaux sont appelés à réexaminer les objectifs et la forme de la coopération interinstitutionnelle, et à les adapter aux conditions locales. Ici aussi, les différentes solutions apportées par le fédéralisme doivent servir de sources d’inspiration.
Zurich (ots)


Contact:
Jérôme Cosandey (jerome.cosandey@avenir-suisse.ch, +41 79 828 27 87)
Site web

Recherche de témoignages pour un projet dans le monde du soin et des arts

(Collectif Stogramm)

« Il est des paroles qui tuent. Il s’en prononce parfois dans nos hôpitaux. Une parole vive, c’est une parole qui fait surgir la vie, là où il y a un risque de mort. »
Jean-François Malherbe

Jocelyne Métrailler, infirmière spécialisée en soins palliatifs et Olivia Seigne, metteur en scène et comédienne, préparent une forme théâtrale pour proposer aux patient, à leurs proches et aux soignants un espace de rencontre et de prise de parole.

Dans ce cadre, elles désirent recueillir des témoignages en lien avec l’expérience du soin ou de la maladie, qui leur permettront d’écrire la pièce.

En savoir plus sur le projet «Paroles et Parole»
Délai pour contribuer au projet: 23.04.2021

La création du projet « Paroles et Parole » est partagée et soutenue par « Art en partage », programme culturel de l’État du Valais et par le TLH Sierre (Théâtre Les Halles).


Contact: parolesetparole@gmail.com
Téléphone et SMS: 077 454 57 62

Informez-vous sur l’égalité pour les personnes handicapées

(BFEH)

Le Bureau fédéral pour l’égalité des personnes handicapées (BFEH) vous propose de vous informer sur l’égalité pour les personnes handicapées.

Newsletter BFEH 2/2021
Thèmes : Thème prioritaire « Autonomie » – Thème prioritaire « Egalité et travail » – Aides financières – Actualité en Suisse

Thème prioritaire « Autonomie »
Plateforme d’assistance CléA : une application web qui met en relation offre et demande d’assistance

Il est souvent difficile pour les personnes handicapées de mener une vie autonome. Pour leur faciliter la tâche, elles ont la possibilité d’engager une assistance personnelle, autrement dit, des personnes qui les aident à mieux gérer leur quotidien à la maison. Outre la vie à domicile, l’assistance leur permet également d’exercer un emploi. Cependant, la charge administrative résultant d’une telle assistance est importante, et la recherche d’assistants s’avère souvent difficile. C’est justement cela que l’association de soutien CléA entend simplifier grâce à l’application web « Plateforme d’assistance CléA », dont la conception se veut claire. En deux clics, on arrive sur une page proposant deux options : « Je cherche une assistance » et « J’offre une assistance », puis sur des informations complémentaires. Les utilisateurs peuvent saisir d’emblée leurs besoins individuels, tels que la demande concrète et le temps nécessaire d’assistance, ce qui facilite et accélère la recherche de personnes appropriées. Cette fonctionnalité présente des avantages, et pas seulement pour les personnes handicapées. Le travail d’assistant est peu connu. Aussi, CléA entend faire mieux connaître les avantages d’une activité d’assistant, qui permet de travailler à temps partiel et convient aussi bien aux étudiants, qu’aux parents ayant des enfants, aux personnes en réorientation professionnelle ou aux seniors.

Communiqué de presse : « Start der «CléA Assistenzplattform» erfolgt » (en allemand)

Appli pour la mise en relation de l’offre et de la demande d’assistance : CléA Assistenzplattform (clea.app) (en allemand)

Le lancement de l’application web en français, allemand et italien est prévu pour cet automne.

Thème prioritaire « Égalité et travail »
Assertions vérifiées et matériau de recherche à votre disposition

Qu’est-ce qui encourage l’inclusion professionnelle des personnes avec handicap ? Qu’est-ce qui la freine ? Nous avons rassemblé pour vous non pas des suppositions, mais des constatations scientifiquement fondées.

« Les employeurs qui ont déjà été en contact avec des personnes handicapées sont plus disposés à engager ces dernières. »
« Être soutenu au travail améliore les performances des personnes en situation de handicap. »
« Un climat de travail facilitant l’inclusion amène plus facilement les employeurs à engager des personnes handicapées. »
« Les collaborateurs en situation de handicap sont plus souvent victimes de discrimination que les autres. »

Ces corrélations, et bien d’autres encore, entre le cadre organisationnel d’un lieu de travail, le traitement des personnes handicapées, et le résultat réel, par exemple la performance au travail des employés handicapés, ainsi que les répercussions sur le marché du travail, sont systématiquement compilées dans l’aperçu auquel ce lien vous renverra. Effectuez-vous des recherches sur l’égalité pour les personnes handicapées au travail ? Êtes-vous un employeur en quête d’éléments utiles vous permettant de créer un climat de travail inclusif ? Jetez alors un coup d’œil à la synthèse des connaissances scientifiques actuelles sur le sujet.

Aides financières
Du côté des projets

Comment nos aides financières ont-elles contribué concrètement à l’égalité des personnes handicapées? Les organisations vous présentent ici régulièrement les résultats de leurs projets achevés et qui ont bénéficié du soutien financier du BFEH.

Dans cette édition, nous vous présentons :

Programme myAbility Talent®


Séance de clôture en ligne du projet myAbility Talent® Programm

 

Le projet myAbility Talent® est le premier programme de carrière en Suisse destiné aux étudiants et jeunes diplômés en situation de handicap ou de maladie chronique ainsi qu’aux entreprises. Les jeunes talents et les collaborateurs des entreprises partenaires ont participé à des sessions de coaching et à des ateliers. Les trois sessions de coaching ont permis aux jeunes talents d’enrichir leurs connaissances sur le dossier de candidature, l’entretien d’embauche, les stratégies de carrière et la manière de communiquer sur leur handicap. Au terme de ces sessions, les jeunes talents ont eu l’occasion de s’entretenir avec les responsables du personnel des entreprises partenaires, et de mettre ainsi en pratique leurs connaissances toutes fraîches. À l’issue de ces entretiens, les jeunes talents ont effectué un stage dans les entreprises partenaires, ce qui leur a permis de découvrir différents départements et de rencontrer des collaborateurs.

Programme myAbility Talent®

Actualité en Suisse

Le Canton de Berne promeut la langue facile

« Il faut que les informations émanant du canton de Berne soient accessibles aussi aux personnes qui ont des difficultés de lecture. » Ainsi commence le communiqué de presse du Conseil-exécutif du Canton de Berne paru le 25 mars 2021. Les autorités cantonales viennent de publier un rapport détaillé sur la langue simplifiée et la langue facile. Le rapport expose l’urgence de la situation et propose des pistes facilitant l’accès à l’information aux personnes ayant des difficultés à comprendre des textes écrits. Une citation de Joseph Pulitzer, fameux éditeur et fondateur du Prix-Pulitzer, est mise en exergue au début de la conclusion du rapport : « Écris peu, et ils le liront. Écris clairement, et ils le comprendront. Écris de façon imagée, et ils le garderont en mémoire. » Plus que centenaires, ces paroles touchent un sujet des plus actuels, les moyens de rendre compréhensible l’information des autorités publiques et de la rendre accessible à toutes les catégories de population.
Rapport « Langue facile dans le canton de Berne » du 17 mars 2021


Adresse pour l’envoi de questions

ebgb@gs-edi.admin.ch

La langue facile favorise la confiance dans les autorités

(be.ch )

Communiqué du conseil exécutif

Il faut que les informations émanant du canton de Berne soient accessibles aussi aux personnes qui ont des difficultés de lecture. L’utilisation ciblée de la langue facile permet de lever des obstacles. Dans le rapport sur le sujet qu’il adresse au Grand Conseil, le Conseil-exécutif explique pourquoi il est nécessaire d’agir et propose des pistes.

Jusqu’à 20% des adultes éprouvent des difficultés à comprendre des textes écrits en raison de troubles cognitifs, de difficultés de lecture, de problèmes de compréhension, d’un niveau de formation insuffisant ou de connaissances linguistiques trop faibles. Or, l’accès aux informations émanant du canton est indispensable pour pouvoir participer à la vie sociale, économique et politique. Le Grand Conseil a donc chargé le Conseil-exécutif d’examiner la manière dont la langue facile pourrait être utilisée sur les sites Internet et dans les documents d’information du canton de Berne.

Informer et communiquer de manière adaptée aux groupes cibles

Le degré de simplification d’un texte dépend du groupe cible. Lorsque les informations s’adressent à la population dans son ensemble, le rapport préconise le recours à la langue simplifiée, qui utilise des phrases courtes, des mots simples et des formulations actives. Ces critères sont déjà respectés sur les sites Internet du canton et ils seront dorénavant pris en considération dans la communication.

Le Conseil-exécutif propose en outre d’utiliser la langue facile dans certains domaines. La langue facile s’adresse à des personnes dont les capacités de compréhension de textes écrits sont fortement limitées. Elle se distingue des textes « écrits normalement » par la mise en page et la taille de la police. La transcription d’informations en langue facile doit être confiée à des spécialistes.

Selon le gouvernement, le recours ciblé à la langue facile est judicieux chaque fois que la compréhension de contenus importants peut être facilitée pour les groupes cibles. C’est le cas notamment des informations ayant une incidence sur la vie et la santé des gens. Ainsi, l’Office fédéral de la santé publique formule en langue facile les consignes pour se protéger contre le coronavirus. Il est également recommandé de recourir à la langue facile pour informer les personnes avec un handicap et pour communiquer au sujet du système éducatif et plus généralement au sujet des domaines d’activité du canton dans lesquels les droits et les obligations des citoyen·ne·s sont en jeu.

Mise en œuvre à partir de 2023 au plus tôt

L’accessibilité et la compréhensibilité des informations seront inscrites dans la loi sur l’administration numérique et dans la révision de la loi sur l’information. L’administration cantonale en bénéficiera tout autant que la population. Par exemple, l’administration recevra moins de questions parce que les instructions ou les formulaires seront plus faciles à comprendre. Un accès facilité et davantage de clarté favorisent également la confiance dans les autorités et l’adhésion à l’action publique.

La transcription en langue facile et sa mise en œuvre pour l’offre sur Internet requièrent cependant des ressources humaines et financières supplémentaires. La Chancellerie d’État, qui est en charge du dossier, ne pourra les budgéter qu’à partir de 2023 en raison des conséquences financières de la crise du coronavirus.

Le Conseil-exécutif demande au Grand Conseil de prendre connaissance du rapport sur la langue facile dans le canton de Berne et de classer l’intervention parlementaire correspondante. Le parlement cantonal débattra du projet probablement à l’été 2021.

Masques FFP2 réalisés à Genève par des handicapés

(20min.ch)

Par Léonard Boissonnas,

Une ligne de production de masques de protection a été inaugurée au bout du lac, dans les locaux de l’entreprise sociale PRO. Elle pourra fournir les hôpitaux suisses, mais aussi étrangers.


Des produits à prix raisonnable, fabriqués à Genève, et qui donnent du travail à des personnes en situation de handicap ou en réinsertion. C’est un peu l’équation gagnante du projet de chaîne de production de masques FFP2 présenté mardi par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) dans les locaux de PRO Entreprise sociale privée, au Petit-Lancy. Une idée venue au printemps dernier, avec la Task Force HUG Covid-19, comme l’explique Bertrand Levrat, directeur général des HUG: «Lors de la première vague, il y a eu un stress énorme pour se protéger, dit-il. On était totalement dépendant des lignes de production en Chine et être dépendant de l’étranger, c’est faire courir un risque.»

Deux millions de francs

Grâce à un partenariat public-privé avec la fondation Hans Wilsdorf, une somme de deux millions a été mise à disposition des HUG. «Nous avons aménagé nos locaux et avons formé des équipes de mécaniciens et de personnes en situation de handicap», indique de son côté Ivan Haro, directeur général de PRO, qui souligne «l’approche sociale et solidaire» du projet: «Acheter ce masque, c’est soutenir un projet de réinsertion.» Par tournus, une douzaine de personnes, dont la moitié est en situation de handicap et l’autre moitié en emploi de solidarité, travaillent sur la ligne de production. La machine, elle, a une capacité de 36’000 pièces par jour.

Masques FFP2 réalisés à Genève par des handicapés Photos:20min/François Melillo

Quelque 200’000 masques par mois

Le masque «SWISS-FFP2 1602» est jetable et autofiltrant, précise Ivan Haro. Il retient 94% des particules d’air. Plusieurs sortes ont été développées avec deux tailles: un masque «earloop», muni de deux élastiques passant derrière les oreilles, qui vient d’être certifié; un masque «headloop» avec boucles passant derrière la tête, en cours de certification; un masque conçu spécialement pour éviter la buée aux porteurs de lunettes, avec une mousse au niveau du nez, est à l’étude. Ils seront revendus à prix coûtant aux HUG, qui sont propriétaires de la ligne de production. Les tarifs dépendent de la matière première. Actuellement, un masque coûte entre 1 franc et 1,50 franc l’unité (ndlr: ils valaient jusqu’à 6 francs l’unité le printemps dernier, relève Bertrand Levrat dans la vidéo ci-dessus). Dans un premier temps, il est projeté d’en fabriquer 200’000 par mois «et, en cas de besoin, nous pourrons doubler voire tripler cette capacité», poursuit Ivan Haro.

Il est prévu de fournir les HUG, le CHUV à Lausanne, mais aussi les hôpitaux, cliniques, et autres lieux de soins, pharmacies de la région et des autres cantons. Par la suite, entreprises et particuliers pourront aussi en acheter. Les autorités espèrent également en vendre à l’étranger, notamment dans les pays européens.

Du gagnant-gagnant pour le Canton

Le conseiller d’Etat Mauro Poggia, chargé du Département de la sécurité, de l’emploi et de la santé, salue «une démarche win-win périodique»: «La pandémie a permis de constater des lacunes, explique-t-il. Trop souvent, nous dépendons de l’étranger, ce n’est pas un mal, mais il y a le risque du «chacun pour soi». Là, c’est se dire qu’avant de regarder au-delà, regardons ici. Avoir un masque «Geneva made», c’est tout à notre honneur. Cela permet à des personnes en situation de handicap de trouver du travail et de faire quelque chose d’utile à la société, comme l’une d’elles me l’a dit tout à l’heure. C’est un beau partenariat public-privé qui fait véritablement sens. Le privé a permis cette réalisation en un temps record. Ce n’est pas qu’une machine, c’est une innovation.»


Aussi pour la solution hydroalcoolique

L’entreprise PRO a pour but d’offrir un emploi à des personnes exclues de l’économie traditionnelle. Elle compte 480 employés, dont 320 collaborateurs en emploi adapté, dont environ 75% sont en situation de handicap physique, psychique et mental. Elle collabore depuis mars 2020 avec la Task Force HUG Covid-19 pour le conditionnement de solution hydroalcoolique.