Marché du travail: les personnes sourdes et malentendantes pénalisées

(Le Nouvelliste)


La Suisse compte environ 10’000 personnes sourdes. KEYSTONE/Ennio Leanza

 

Selon une étude de la Haute école spécialisée de Lucerne, les personnes sourdes et mal entendantes sont pénalisées sur le marché du travail. Le taux de chômage dans cette population est trois à quatre fois plus élevé. En outre, la majorité de ces personnes n’ont jamais été promues au cours de leur carrière.

La majorité des personnes sourdes et malentendantes n’ont jamais été promues au cours de leur carrière. Une étude de la Haute école spécialisée de Lucerne sur la situation des individus souffrant de ce handicap révèle cette tendance sur le marché du travail helvétique.

En comparaison avec la population active en Suisse, le taux de chômage des personnes sourdes et malentendantes est trois à quatre fois plus élevé, soit environ 10%, peut-on lire dans l’étude de la Haute école spécialisée de Lucerne publiée lundi, en collaboration avec la Fédération suisse des sourds. La Suisse compte environ 10’000 personnes sourdes et près d’un million de personnes malentendantes.

Les résultats de la recherche montrent que les employés sourds et malentendants ont moins de chance d’être promus malgré une formation équivalente. Parmi les personnes interrogées, environ 40% d’entre elles ont terminé des études supérieures et travaillent pour la plupart dans les services et la vente (23%), suivis par les professions académiques et techniques (16% chacun).

Or seuls 3% de tous les employés sourds ou malentendants occupent des postes de direction. En outre, 69% de ces personnes souffrant de ce handicap n’ont jamais été promues au cours de leur carrière professionnelle.

Inquiétudes infondées

De nombreuses entreprises interrogées estiment que les personnes sourdes et malentendantes ont souvent des emplois qui ne correspondent pas à leurs capacités. «Cela alimente l’hypothèse selon laquelle elles sont recrutées en dessous de leur potentiel», déclare Anina Hille, directrice des études et chargée de cours à la Haute école spécialisée de Lucerne.

Il y a plusieurs raisons à cela, selon elle: «les employeurs qui n’ont aucune expérience avec des employés sourds ou malentendants sous-estiment leur valeur ajoutée pour l’entreprise». En outre, de nombreuses entreprises ont des préjugés et des inquiétudes infondées lorsqu’il s’agit d’employer des personnes sourdes.

La Fédération suisse des sourds vise l’inclusion sur le marché du travail primaire. Cette première étude auprès des entreprises, qui leur propose aussi des pistes, est un pas dans ce sens. Parmi toutes les entreprises interrogées, environ une sur deux (48%) compte dans ses rangs une personne sourde ou malentendante.
ATS

Parents d’adultes handicapés lésés

(Le Nouvelliste)

Le Conseil fédéral a refusé un postulat de Marianne Maret demandant l’extension du droit à l’allocation pour perte de gains aux parents et proches d’adultes en situation de handicap.


Lors du semi-confinement, nombreux sont les parents d’enfants handicapés mentaux qui ont dû s’occuper 24 heures sur 24 de leur enfant, à l’image des époux Rey, ici avec leurs enfants Pauline et Simon. DR

 

Déception pour les parents d’adultes en situation de handicap mental. Le Conseil fédéral refuse d’étendre le droit à l’allocation pour perte de gains aux proches des personnes handicapées de plus de 20 ans, notamment lors de crise comme celle de la première vague du coronavirus. Aujourd’hui,seuls y ont droit les parents d’enfants handicapés de moins de 20 ans.

Argument farfelu?

Or, les parents doivent souvent arrêter leur travail pour s’occuper de leur enfant si l’institution qui accompagne leur enfant ferme ses portes momentanément. Cela a été le cas lors du semi-confinement. «Nous voulons éviter que ces parents n’aient plus de rentrées financières si une deuxième vague de coronavirus arrive ou une autre chose de ce genre», explique Marianne Maret, conseillère aux États PDC, auteure du postulat. Elle ne comprend pas pourquoi les autorités fédérales font une différence entre un enfant en situation de handicap mental de moins de 20 ans et celui qui a dépassé cette limite. «L’âge légal n’est pas l’âge mental des adultes en situation de handicap mental. Ils se comportent comme des enfants de 5-6 ans. Pourquoi les parents d’un enfant de 5 an sont droit à une allocation alors que ceux d’un adulte de 31 ans avec un âge mental de 5-6 ans n’y ont pas droit?» s’insurge Marianne Maret.

Le Conseil fédéral prétend que cela créerait une surcharge administrative.«Alors qu’il suffirait de demander une attestation à l’institution qui a fermé ses ateliers. Cet argument est farfelu pour moi», note Marianne Maret. Qui va tenter de persuader ses collègues du Conseil aux Etats d’accepter son postulat. CSA

Informez-vous sur l’égalité pour les personnes handicapées

(admin.ch)

Les préparatifs du colloque sur la participation prévu le 3 décembre prochain à Bienne mettent en lumière les aspects à prendre en compte dans l’organisation d’un grand événement à l’époque du COVID-19. Ce colloque est organisé à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées par le BFEH, l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) et la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS).

Lire la Newsletter BFEH 3/2020 : Informez-vous sur l’égalité pour les personnes handicapées

Le caractère arbitraire des expertises AI

(Forte / Société Suisse SEP)

 

Les expertises médicales sont des instruments importants de clarification des droits aux prestations AI. Mais l’AI ne s’appuie que partiellement sur l’appréciation des médecins traitants. Dans de nombreux autres cas, elle sollicite des expertises médicales externes pour clarifier le niveau d’incapacité de travail d’une personne assurée.

Cependant, dans le travail quotidien de conseil juridique d’Inclusion Handicap, des experts douteux et tendancieux sont remarqués depuis un certain temps.

Faire la lumière dans les ténèbres

Le Conseiller fédéral, Alain Berset, a réagi en annonçant qu’il allait enquêter sur les abus. Inclusion Handicap soutient cette démarche. Afin de rechercher les causes profondes de ces problèmes, l’organisation faîtière a institué un bureau d’enregistrement le 28 février et encourage les assurés qui ont fait l’objet d’une expertise, leurs médecins ou leurs représentants légaux à participer à une enquête en ligne. Le but est d’affiner l’image et la fréquence des problèmes qui surviennent.

Ces conclusions devraient être intégrées, entre autres, au travail politique dans le but d’améliorer la situation.
Texte: Marc Moser, responsable de la communication chez Inclusion Handicap

Rémi et Robin ont rechaussé leurs lattes

(rtn.ch)

Les deux frères de Saules ont déjà repris depuis un mois les entraînements sur neige en vue de la future saison de ski alpin. Rémi vise les manches de la Coupe d’Europe et Robin la Coupe du monde de ski-handicap.


Le gros de la préparation physique est derrière pour
Rémi (à gauche sur la photo) et Robin Cuche.

 

Ils ont déjà rechaussé leurs lattes depuis un mois : Rémi et Robin Cuche ont repris les entraînements sur neige, à Zermatt et à Saas Fee, en vue de la future saison de ski alpin. Cela peut paraître très tôt. Mais en réalité, tous les compétiteurs se préparent sur glacier dès le mois de juillet. C’est de règle pour être compétitif.

Rémi et Robin n’y échappent pas. Les deux frères de Saules ne visent pas les mêmes objectifs : Rémi Cuche espère participer régulièrement à des manches de la Coupe d’Europe et à terme intégrer les cadres de Swiss-Ski. L’hiver dernier, il avait fait son retour à la compétition à la fin du mois de janvier seulement après s’être déchiré les ligaments croisés au genou. Rémi Cuche s’était immédiatement illustré en décrochant la médaille de bronze de la descente des championnats de Suisse juniors.

Hémiplégique de naissance, Robin Cuche, lui, se prépare en perspective des manches de la Coupe du monde du monde de ski-handicap. Le frère de Rémi visent les podiums.

Pour Rémi et Robin, comme pour tout skieur, le retour sur neige est la bienvenue. Il se situe toujours après une longue et fastidieuse préparation physique de base. Marcel Neuenschwander a rencontré Robin et Rémi Cuche, à Auvernier, en train de transpirer en salle sous les ordres de Florian Lorimier, leur préparateur physique. Ce n’est pas que du plaisir, Rémi Cuche tout d’abord…

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