Jeune invalide renversée, insultée puis abandonnée

Rebecca se déplace à l’aide d’une canne depuis un grave accident et un coma profond de deux mois, en 2005. A l’AI, la jeune femme sortait du métro à la place de l’Europe à Lausanne vendredi 11 janvier vers 9h45 du matin, et se dirigeait vers son arrêt de bus quand elle a été renversée par une automobiliste. Celle-ci roulait en marche arrière sur une zone piétonne interdite à la circulation, excepté les taxis et les livreurs.

Sous le choc, Rebecca a été envoyée au sol. «J’étais dans la lune et j’avais mal, confie la jeune femme. Or, j’ai vu cette femme sortir de sa voiture pour aller regarder sa carrosserie tout en m’adressant des reproches.»

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Un cinéma refuse l’accès aux handicapés: c’est légal

On connaît les films interdits aux mineurs, voici maintenant les films interdits aux handicapés. Et pourtant, il n’y a pas discrimination selon le Tribunal fédéral !

Marc Glaisen, paraplégique depuis 25 ans,  a perdu, en dernière instance, devant le Tribunal fédéral (TF) le procès qui l’opposait à Pathé Romandie. Ce cinéphile genevois s’était vu refuser l’accès à une salle du cinéma Rialto. Il n’avait pas pu voir  le film «Vinyan» qui ne figurait nulle part ailleurs à l’affiche.

Défendu par Intégration Handicap, ce Genevois, psychologue de profession, avait demandé le paiement d’une indemnité de 5000 francs. Il estimait avoir été victime d’une discrimination en se voyant refuser l’accès à la salle de cinéma.

Le TF relève qu’il est «compréhensible que l’exploitant craigne les critiques qui pourraient lui être adressées» en cas d’atteinte d’une personne à mobilité réduite suite à un incendie, par exemple. Directeur de Pathé Genève, Teodor Teodorescu rappelle qu’il aurait effectivement été très compliqué de procéder à une évacuation en urgence, à cause d’un escalier.

Pour son avocat, Me Cyril Mizrahi, le TF se montre «loin des réalités des personnes en fauteuil roulant», se trouvant chaque jour dans des situations semblables. L’interprétation par les juges de Mon-Repos de la Loi fédérale sur l’égalité pour les handicapés (LHand) méconnaît, selon l’homme de loi, la protection constitutionnelle contre les discriminations que cette loi vise justement.

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La xénomélie : Une étrange maladie poussant au handicap volontaire

Alors qu’elles ne sont pas atteintes dans la santé de l’un de leurs membres certaines personnes ressentent le besoin obsessionnel de s’en débarrasser Une étrange maladie « la xénomélie » les poussent  à se faire amputer.

Parmi les personnes souffrant de xénomélie, le degré d’obsession de l’amputation varie, explique Peter Brugger*. La plupart des gens concernés n’osent pas faire part de leur souhait à leurs proches. A la question de savoir quel vœu ils souhaiteraient voir exaucé, une partie évoque l’amputation, l’autre la suppression de cette envie.

*Peter Brugger est professeur de neurologie comportementale et de neuropsychiatrie à l’Université de Zurich. Il dirige également le département de neuropsychologie de l’Hôpital universitaire de Zurich. Avec son groupe de recherche, il a soumis à des tests comportementaux et neuropsychologiques quinze personnes désireuses d’être amputées d’un de leurs membres. Il a également utilisé des procédés d’imagerie pour analyser leur cerveau.

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«J’ai remarché grâce à un robot»

La scène est sidérante. l’ancien espoir suisse du motocross, le Vaudois Benoît Thévenaz, 27 ans, tétraplégique en chaise roulante depuis 2005, a marché de nouveau. Un total de 622 pas, en un peu moins d’une demi-heure. Une prouesse rendue possible grâce à une combinaison robotique de type exosquelette.

«C’est incroyable de se retrouver debout, je n’ai plus l’habitude d’évoluer en trois dimensions», lance le Vaudois, polymécanicien de formation, qui préfère toutefois attendre avant de craquer pour un tel robot dont le prix avoisine les 150 000 francs.

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Un non-voyant met en fuite son agresseur

« Ils peuvent revenir, je les attends de pied ferme, je n’ai pas peur » , commente Michel*(prénom fictif)  après l’agression qu’il a subie à Conthey le 5 décembre. Cet ancien chef d’équipe de chantier, non-voyant depuis une douzaine d’années, a été victime d’une tentative de vol à son domicile. L’auteur des faits, un requérant d’asile tunisien, a été appréhendé, puis relâché après avoir été dénoncé au Ministère public. Une information du « Nouvelliste » confirmée par la police cantonale.

Quant à la victime, elle raconte. « C’était sur le coup de 16 heures. Quelqu’un a sonné à ma porte. Lorsque j’ai ouvert, je me suis trouvé face à un homme. Il est entré dans l’appartement et a commencé à me fouiller en disant: porte-monnaie, porte-monnaie! »

Il le met en fuite

Le non-voyant, pas impressionné malgré son handicap, a réagi en repoussant l’homme sur le palier. « Je l’ai attrapé par le cou et les épaules et je l’ai jeté dehors. Il s’est alors retourné et m’a envoyé un coup de poing à la figure. Il a filé sans avoir pu me voler mon porte-monnaie. » La victime déclarait hier matin ne pas souffrir de séquelles physiques. « Chez moi, on ne prend rien, je sais me défendre » ajoute Michel.

Mais ce non-voyant n’était pas la seule victime de son agresseur hier à Conthey. Car ce Tunisien, né en 1963 et domicilié au centre de requérants de Conthey, avait décidé de faire une razzia dans le quartier. Il a ainsi volé de l’outillage dans un local d’exposition d’une entreprise. Il a aussi dérobé des cigarillos dans un kiosque. Surpris par un témoin, il a giflé la gérante qui voulait intervenir, avant de la menacer de mort.

Enfin, sous l’emprise de l’alcool, l’homme s’est rendu dans un restaurant voisin où il a volé le fonds de caisse du sommelier, avant d’être appréhendé par une patrouille mixte des polices de Conthey et Vétroz. Très agressif, le requérant d’asile a menacé de mort les policiers ainsi que leurs familles.

Source le Nouvelliste