Cloitré dans son village de Yens, Philippe Martinelli, un sexagénaire victime d’un AVC qui se déplace désormais en fauteuil roulant regardait souvent passer les convois du train sans pouvoir y monter car les marchepieds n’étaient pas adaptés à son fauteuil électrique.
La direction du BAM vient de trouver une solution en se dotant de rampes amovibles, que le mécanicien installe en cas de besoin.
Si la situation a mis du temps à se décanter, c’est qu’il est le seul utilisateur du BAM à avoir rencontré ces difficultés. Le problème tient à son fauteuil, comme l’explique Daniel Pasche, de la direction du BAM: «Le poids est supérieur à une chaise qu’on pousse à la main, et il a des roues de tailles différentes devant et derrière. Le centre de gravité pourrait basculer si le passage entre le quai et le train ne se fait pas bien.» Et tant pis si l’installation de la rampe prend du temps: «Si on perd 20 secondes et que Monsieur Martinelli peut voyager avec nous, l’intérêt est vite tranché.»
La loi sur les handicapés impose à toutes les entreprises de transports publics d’adapter leurs accès au plus tard jusqu’en 2023. D’ici là, toutes les gares et haltes du BAM seront mises en conformité, précise sa direction. Du côté du train Lausanne-Echallens-Bercher (LEB), il reste cinq gares à modifier. En attendant, des plaques sont utilisées pour faire le lien entre le quai et le train, lorsque cela s’avère nécessaire. Les voyageurs à mobilité réduite sont priés d’annoncer leur trajet par téléphone au moins deux heures avant.