Les rentiers AI devraient continuer d’être désignés comme invalides. Le Conseil fédéral ne souhaite pas utiliser un autre mot comme le propose la conseillère nationale Marianne Streiff. L’évangélique bernoise, comme 32 autres élus de presque tous les partis, juge le terme péjoratif et discriminatoire.
Invalide vient du latin «valere» (bien portant, sain, avoir de la valeur, du mérite, un prix) et du préfixe négatif «in» qui marque l’impossibilité. «Invalidus» est donc fortement péjoratif puisqu’il signifie faible, débile, impuissant, sans force, s’insurge dans une motion Marianne Streiff.
Et de comparer indirectement le terme à d’autres qualificatifs dépassés comme mongolien, anormal, débile, demeuré ou attardé. Dans sa réponse publiée lundi, le Conseil fédéral dit comprendre les préoccupations de la députée, mais il juge superflu de changer de mot.
D’abord, il faudrait trouver un terme non connoté négativement, traduisible dans les trois langues et compatible avec les normes internationales. Les recherches sont restées vaines à ce jour.
Parler de personne handicapée au lieu d’invalide prêterait à confusion puisque qu’un handicapé n’est pas forcément limité dans sa capacité de gain. Enfin si l’on changeait de mot, il faudrait modifier la constitution fédérale et de nombreuses lois ainsi qu’adapter et renégocier diverses conventions internationales.
Source: ats