La Fédération suisse des aveugles et des malvoyants (FSA) doit se serrer la ceinture. Lors de son assemblée générale des délégués, samedi et dimanche, le comité proposera un train de mesures pour réduire les pertes. Pour parvenir rapidement à l’équilibre, les membres discuteront notamment de la fermeture, d’ici à 2022, des cinq centres de formation et de rencontre (CFR). Situés à Lausanne, à Berne, à Lucerne, à Saint-Gall et à Zurich, ils lui coûtent environ 1 million de francs par année.
«Rien n’est encore décidé, relativise Alfred Rikli, membre de l’équipe dirigeante de la FSA. Il faut attendre ce week-end pour connaître les décisions des délégués. Et, si nous pouvons trouver d’autres moyens de financement d’ici à 2022, nous pourrons peut-être éviter les fermetures.» D’autres économies sont-elles envisagées? Il n’en dit pas davantage.
L’organisation pointe du doigt la restriction des subventions publiques. Elle dépend aussi des donateurs. «Ces revenus sont très volatils, explique Alfred Rikli. Si nous recevions par exemple régulièrement un legs ou des dons de 4 millions de francs, nous pourrions poursuivre toutes nos activités.»
L’un dans l’autre, la FSA enregistre depuis quelques années déjà un déficit annuel d’environ 3 millions de francs. Si l’organisation peut pour l’instant le couvrir avec sa fortune, elle veut agir «avant d’être en danger». Des mesures ont déjà été prises, allant de la non-reconduction de certains postes de travail au renoncement à des campagnes de sensibilisation et à des spots TV. Son centre de consultation de Bâle a été fermé l’an dernier car d’autres organisations offraient le même service, celui de Zurich devrait connaître le même sort. L’idée est qu’à l’avenir la FSA doit garantir son offre là où aucun autre prestataire ne propose une solution similaire.