Déçue par les diverses montres d’origines asiatiques conçues pour les malvoyants, l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA) a fabriqué la première montre parlante et vibrante Swiss made.
Le mode vibratoire s’adresse aux personnes à la vue et à l’ouïe déficientes.
Développée par des entreprises horlogères romandes, Acustica a été produite à 1000 exemplaires. «Les problèmes de qualité nous agaçaient régulièrement, qu’ils concernent la synthèse vocale, le boîtier, le bracelet ou la performance de la batterie», rapporte le chef de projet Stephan Mörker, chargé des moyens auxiliaires. Le principal défi à relever a été d’intégrer dans le boîtier non seulement un mouvement à quartz, mais aussi une batterie, un vibreur et un processeur de synthèse vocale en quatre langues.
«La difficulté d’orientation existe dans l’espace, mais aussi dans le temps», indique Carol Lagrange, cheffe du marketing à l’UCBA. «La montre, c’est le principal accessoire vendu aux aveugles après la canne blanche. Un malvoyant souhaite arborer une montre comme tout le monde, sans se faire remarquer pour son handicap, comme c’est le cas avec une montre en braille», ajoute-t-elle. C’est le designer neuchâtelois Sebastian Muniz qui a dessiné l’Acustica en accentuant les contrastes pour les malvoyants. «Il est important pour quiconque de savoir qu’il dispose d’un bel objet à son poignet, même lorsqu’il ne voit pas bien ou pas du tout. Les petits détails font souvent toute la différence», explique-t-il.
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Lien vers l’industrie horlogère suisse qui a produit la montre