La justice nidwaldienne condamne un homme de 69 ans à cinq ans de prison pour escroquerie à l’assurance. Le prévenu a prétendu que son état de santé l’empêchait de travailler, alors qu’il continuait à travailler pour plusieurs sociétés informatiques et disposait même de sa propre entreprise.
Victime d’un accident de la route en 1989, l’accusé a été blessé aux vertèbres cervicales. En 1991, l’AI reconnaît une incapacité de travail de 100%, avant de l’abaisser à 70%. Elle lui verse une pleine rente.
Par la suite, l’homme indique à son médecin et à ses assurances que son état de santé s’est détérioré. Il leur cache qu’il travaille en réalité. Il devient même propriétaire et directeur d’une société avant de fonder sa propre entreprise. Il siège même au conseil d’administration d’une firme pharmaceutique. Entre 2002 et 2008, il gagne ainsi 2,2 millions de francs.
Parallèlement, il continue d’encaisser les prestations d’assurances. Entre 2002 et 2012, l’AI lui verse 366’000 francs. Swiss Life lui verse même 933’000 francs de rentes et d’exemption de primes entre 2003 et 2012. Pour d’autres prestations, les cas sont trop anciens et donc prescrits.
Pour laisser le moins de trace possible de son escroquerie, l’accusé n’a mené aucune comptabilité dans les affaires qu’il dirigeait. Il n’a par ailleurs pas déclaré un héritage de son épouse et de la sœur de celle-ci à l’impôt foncier.
Dans son jugement publié mercredi, le Tribunal cantonal de Nidwald a donc reconnu le sexagénaire coupable d’escroquerie par métier, de faux dans les titres, d’omission de comptabilité et de gestion déloyale. Son épouse âgée de 58 ans écope d’une peine de 18 mois avec sursis pour sa complicité dans cette affaire.
Source nxp/ats/