ATS
La plus haute instance juridique du Népal a décidé mercredi de lever l’interdiction d’ascension qui frappait les aveugles et certaines personnes handicapées physiquement.
Quelques semaines avant le début de la saison de la grimpe, le plus haut tribunal du Népal a pris une décision qui devrait ravir le monde de l’alpinisme. Les juges ont en effet décidé de lever l’interdiction d’ascension des sommets, y compris l’Everest, qui frappait les aveugles et les personnes ayant subi une double amputation.
Empêcher quelqu’un de gravir la plus haute montagne du monde va contre l’esprit de la constitution népalaise, a estimé la Cour. Pour rappel: le ministère du tourisme avait interdit fin 2017 l’ascension en solitaire de ces sommets afin de tenter de réduire le nombre d’accidents. Il avait également adopté l’interdiction des ascensions pour les personnes ayant eu une double amputation ou pour les aveugles.
«Discrimination»
De nombreux alpinistes et défenseurs des droits de l’homme s’étaient opposés à ces nouvelles réglementations. Parmi eux figurait aussi Hari Budha Magar, un ancien soldat Gurkha qui a perdu ses deux jambes lors d’une mission en Afghanistan. Il avait qualifié la décision du gouvernement de «discrimination envers les personnes handicapées qui viole les droits de l’homme». Selon lui, de nombreuses personnes soucieuses de surmonter un handicap tentent l’ascension de l’Everest.