(letemps.ch/RTSinfo.ch)
En octroyant une aide de 300 000 francs à l’organisation d’une olympiade pour handicapés qui aura lieu cet été à Genève, la conseillère d’Etat chargée de l’Instruction publique, de la Culture et des Sports (DIP), Anne Emery-Torracinta, a-t-elle fauté? C’est ce que suggère la RTS en révélant que la ministre socialiste n’a pas suivi la recommandation de la Commission d’aide au sport dans ce dossier.
Les Special Olympics auront lieu à Genève du 24 au 27 mai de cette année. Dans son comité d’organisation figurent plusieurs personnalités: des politiciens classés à droite et des anciens hauts fonctionnaires, dont le mari de la magistrate socialiste, Pascal Emery, qui avait démissionné de son poste de directeur de collège à la nomination de son épouse.
La compétition a bénéficié d’une aide de 1,3 million de francs, dont 300 000 issus du DIP. Selon la RTS, la Commission cantonale d’aide au sport, qui dépend du DIP, avait recommandé de n’accorder qu’une partie de cette somme (60 000 francs) sur les fonds ad hoc et de puiser le reste dans une cagnotte spéciale, à la disposition des magistrats. La conseillère d’Etat n’a pas suivi cette recommandation. «Compte tenu du fait que le sport-handicap n’est proportionnellement que peu soutenu par le canton, le Conseil d’Etat a préféré prendre sur l’aide ordinaire», fait-elle savoir. «Une manière très concrète de valoriser le sport-handicap.»