Des citoyens refusent la surveillance des assurés

(ats)

Un groupe de citoyens a lancé jeudi à Berne un référendum contre la base légale pour la surveillance des assurés.

 

La récolte de signatures pour le référendum contre la loi permettant aux assurances sociales de surveiller les éventuels fraudeurs a commencé. Plus de 10’000 personnes ont déjà annoncé leur soutien à l’action lancée il y a une semaine.

Un groupe de citoyens réunis autour de l’auteure alémanique Sibylle Berg a lancé officiellement le référendum jeudi, a-t-il fait savoir. Ils ont jusqu’au 5 juillet pour récolter les 50’000 signatures nécessaires.

Le Parlement a cédé au lobbying massif des compagnies d’assurances, accuse le groupe. Il a approuvé une loi qui place la population sous suspicion généralisée et met gravement à mal la sphère privée. Et de souligner que des chiffres de 2016 montrent qu’un cas sur trois de surveillance de rentiers AI était infondé.

Loi adoptée lors de la dernière session

Le Parlement a adopté la loi lors de la session de printemps. Elle permet aux assurances sociales d’engager des détectives, en cas de soupçon, pour débusquer d’éventuels abus. Ces dispositions sont non seulement valables pour l’assurance invalidité, mais aussi pour les assurances accidents, maladie et chômage.

Outre les enregistrements visuels et sonores, le projet permet des techniques de localisation de l’assuré, comme les traceurs GPS fixés sur une voiture. A la différence des enregistrements, l’autorisation d’un juge sera nécessaire dans ces cas.

Au Parlement, le PS et les Verts se sont opposés à la loi, mais il n’était pas question de référendum avant l’action de ce comité citoyens. Les Jeunes Verts ont, eux, déjà apporté leur soutien au référendum.