(Tamedia)
Actuellement, 67% des Suisses comptent accepter la base légale souhaitant accorder le droit aux assurances sociales de faire surveiller des clients en cas de doutes concrets de fraude. C’est ce qui ressort d’un sondage Tamedia.
(Photo: Keystone)
Les dernières votations sont à peine passées que les Suisses doivent d’ores et déjà s’informer sur les prochains objets soumis au peuple. Le 25 novembre, il devra se prononcer sur l’initiative UDC pour l’autodétermination, et la base légale pour la surveillance des assurés.
A en croire la 1re vague du sondage Tamedia, éditeur de «20 minutes», la situation ne s’annonce pas bonne pour le texte du parti agrarien. En effet, 53% des votants comptent rejeter l’initiative contre 45% qui souhaitent l’accepter. Le camp des indécis est relativement petit avec 2%.
Les politologues Lucas Leemann et Fabio Wasserfallen notent que sur ce coup-là, l’UDC se retrouve, sans grande surprise, seule contre tous les autres partis. Seuls les électeurs du parti de droite acceptent l’objet (92% de oui). Les sympathisants de tous les autres partis s’y opposent clairement.
Un petit Röstigraben semble par ailleurs se former entre la Suisse italienne et le reste du pays. Actuellement, 58% des votants italophones comptent glisser un oui dans l’urne. En revanche, les habitants des autres régions linguistiques rejettent le texte (53% de non en Suisse alémanique et 52% de non en Suisse romande).
L’initiative UDC pour l’autodétermination demande que la Constitution fédérale suisse prime sur le droit international avec exception des règles impératives du droit international, comme l’interdiction de la torture, du génocide et de l’esclavage.
La nouvelle base légale pour la surveillance des assurés a quant à elle beaucoup plus de chance de passer la rampe le 25 novembre prochain. Une large majorité de 67% dit vouloir l’accepter. Seuls 30% s’y opposent et 3% ne savent pas encore comment voter. Les électeurs du PS (61% de non) et des Verts (59% de non) sont les seuls à s’y opposer. Les femmes (63% de oui) sont par ailleurs moins nombreuses à vouloir accepter la base légale que les hommes (70% de oui).
L’argument en faveur de la base légale qui convainc le plus grand nombre (43%) est celui selon lequel combattre efficacement les cas de fraude est dans l’intérêt des assurés honnêtes qui, dans le cas contraire, pourraient tout aussi bien être soupçonnés.
La nouvelle base légale veut accorder le droit aux assurances sociales telles que l’assurance invalidité (AI) ou la Suva de faire surveiller des assurés en cas de doutes concrets de fraude.