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Le Conseil fédéral prévoit des mesures pour encadrer plus efficacement les personnes diagnostiquées.
(Photo: Keystone/Archives/Photo d’illustration)
Les personnes autistes seront mieux intégrées: elles doivent pouvoir fréquenter l’école, apprendre un métier et participer à la vie sociale. Le Conseil fédéral a adopté mercredi un rapport qui prévoit des mesures en ce sens, notamment un diagnostic précoce et un accompagnement continu.
Un diagnostic précoce et correct permet de prendre des mesures d’encouragement appropriées. En évitant des diagnostics erronés, on prévient aussi des traitements inadéquats. Des recherches récentes montrent qu’une thérapie intensive à un âge précoce permet une meilleure intégration. Elle réduit aussi les charges pour les pouvoirs publics, explique le gouvernement.
Une fois le diagnostic posé, les familles concernées doivent obtenir conseil et accompagnement. Le concept mise sur une meilleure coordination entre les divers traitements et les autres offres. Surtout pour les transitions difficiles, par exemple d’un degré scolaire à l’autre, entre l’école et la formation professionnelle ou pour l’entrée dans la vie active.
Les autistes doivent être soutenus autant que possible par la même personne, afin d’assurer une continuité et d’éviter des échecs dans le monde du travail ou des pertes d’emploi.
Définir les compétences
Le rapport du Conseil fédéral définit les compétences respectives de la Confédération, des cantons et des prestataires et les mesures qu’ils devraient mettre en oeuvre. Il invite aussi les cantons, les communes et tous les acteurs concernés à dresser un inventaire de la situation actuelle.
Le Département fédéral de l’intérieur est chargé, pour sa part, de prendre contact avec les cantons et d’entamer la mise en oeuvre des mesures qui relèvent de la compétence de la Confédération. L’accent est mis sur un financement commun des interventions précoces intensives par les cantons et par l’assurance invalidité (AI).
Autre axe important: favoriser la formation professionnelle des personnes concernées et leur intégration sur le marché du travail. Cette approche est également encouragée dans le cadre de la réforme «Développement continu de l’AI».
Troubles de la perception
Les personnes souffrant d’autisme perçoivent leur environnement différemment de la plupart des gens. Elles ont beaucoup de difficultés à ressentir les émotions d’autres personnes et à entrer en communication de manière adéquate avec elles. Elles ont également du mal à reconnaître l’humeur de leur interlocuteur à partir de l’expression faciale.
Elles tendent à éviter les contacts et à se passionner pour un domaine en particulier. C’est pourquoi il leur est très difficile de comprendre leur environnement comme un ensemble doté de sens, de nouer des contacts sociaux et d’apprendre avec succès.