(20min.ch)
La conductrice d’un fauteuil électrique s’est égarée sur l’autoroute A2, mardi après-midi. Un chauffeur de camionnette l’a escortée jusqu’à l’arrivée de la police.
Un chauffeur alémanique a été témoin d’une scène pour le moins inhabituelle alors qu’il circulait sur l’autoroute A2, mardi après-midi à hauteur de Bâle. «Quand la camionnette qui me précédait s’est écartée, j’ai vu une conductrice de fauteuil électrique en train de circuler sur l’autoroute», raconte Sven R.* à nos confrères de de 20 Minuten.
Le chauffeur a aussitôt ralenti et allumé ses feux de détresse, tout en prenant soin de rester derrière le fauteuil électrique afin de le protéger des autres véhicules.
«En même temps, j’ai appelé la police et suis resté en contact permanent avec la centrale», raconte Sven*. Pendant ce temps, l’utilisatrice du fauteuil roulant continuait à circuler sur la voie de droite, imperturbable. «Lorsque nous avons atteint un tunnel, elle a même allumé les phares de son fauteuil. Elle ne m’a pas semblé confuse», ajoute le chauffeur.
Progressivement immobilisée
À la sortie du tunnel, Sven* a profité d’un tronçon où la route est rétrécie sur une seule voie pour s’approcher d’avantage de la femme en fauteuil et lui suggérer de s’arrêter. Ce qu’elle a fait sans sourciller.
Le chauffeur a ensuite demandé si elle savait où elle se trouvait, ce à quoi la femme, âgée d’une quarantaine d’années, a répondu: «Oui, sur la route». Quand il lui a expliqué qu’ils étaient en fait sur l’autoroute, la conductrice du fauteuil a rétorqué: «Justement, j’étais étonnée par la vitesse à laquelle circulaient les voitures aujourd’hui».
La femme expliquera plus tard qu’elle souhaitait faire des achats chez un grossiste et qu’elle s’est simplement perdue.
«Personne n’est venu en aide»
Au bout de cinq minutes, la police est arrivée sur place pour intercepter la femme égarée et l’escorter vers la sortie la plus proche. «J’ai eu l’impression d’attendre des heures», raconte Sven*, qui déplore le manque de soutien des autres automobilistes: «Une seule personne m’a demandé si elle pouvait m’aider d’une façon ou d’une autre. Tout le monde regardait ou filmait la scène. Cela me rend triste et en colère».
La femme devra finalement s’acquitter d’une amende, a affirmé le porte-parole de la police bâloise Martin Schütz. Ce dernier a aussi félicité Sven*, estimant qu’«il est intervenu avec précaution» et que son soutien a été «précieux».
*Nom connu de la rédaction