(ats/nxp)
A Genève, 76’893 élèves prendront le chemin de l’école lundi, soit 1’172 de plus qu’à la rentrée 2018. La hausse la plus importante se situe au niveau primaire, avec 863 élèves supplémentaires. Quelque 375 nouveaux enseignants ont été engagés, sur un total de 7’182.
«Contrairement à d’autres cantons, Genève continue à connaître une hausse démographique qui met le système sous tension en matière de personnel, de locaux et de budget», a relevé mardi devant les médias la conseillère d’Etat Anne Emery-Torracinta, en charge de L’instruction publique. Selon elle, les moyens suivent. Le nombre moyen d’élèves par classe et le taux d’encadrement sont stables.
Décrochage scolaire
Dès lundi, l’enseignement obligatoire comptera 49’723 élèves, soit 36’511 au primaire et 13’212 au cycle d’orientation. Quant au secondaire II, il accueillera 25’222 élèves, soit 394 de plus que l’an passé. Cette hausse équivaut au nombre d’élèves inclus dans le dispositif contre le décrochage scolaire intitulé Formation obligatoire jusqu’à 18 ans (FO18), introduit en 2018.
FO18 a proposé une solution à plus de 700 jeunes durant l’année scolaire 2018-2019. Cette rentrée, 489 places sont attribuées, pour atteindre un total de 805 places dans le courant de l’année. L’offre de formation pré-qualifiante est adaptée, tandis que 20 places de stage en entreprises seront créées durant l’automne.
Éducateurs dans les classes
Principale nouveauté de cette rentrée, la grille horaire du cycle d’orientation sera adaptée pour la volée commençant la 9e année afin d’harmoniser, d’ici à 2021, le nombre de périodes par année: 33 périodes en 9e, 32 en 10e et 33 en 11e. Et pour se rapprocher des exigences fédérales en matière d’éducation physique, huit périodes de gym, au lieu de six, seront données sur l’ensemble du cursus.
A la rentrée, 138 élèves handicapés ou à besoins particuliers bénéficieront d’un soutien de l’office médico-pédagogique dans l’enseignement régulier, contre 55 en 2018. Tout en partageant les objectifs de l’école inclusive, la Fédération des enseignants genevois rappelle de son côté qu’elle juge les effectifs par classe trop importants pour accueillir ce type d’élèves.
En plus des enseignants spécialisés, des éducateurs interviendront désormais aussi dans les classes du primaire en appui au maître. «La violence des tout petits est un phénomène de société. Un élève avec des troubles importants suffit à perturber la classe», a commenté la magistrate.