(20min.ch)
Mis en place en août dernier, le projet pilote de soutien psychiatrique pour les 14-24 ans a permis d’éviter l’hospitalisation d’environ deux tiers des patients évalués aux Urgences-Crises, estime le Centre hospitalier du Valais romand.
Le projet valaisan consiste notamment en la création d’«une plateforme d’orientation psychiatrique pour la prise en charge rapide des jeunes patients, notamment en renforçant les équipes d’urgence. Pixabay
La pandémie de Covid-19 a eu un fort effet sur la santé mentale. Depuis l’automne 2020, on note une augmentation de la détresse psychique, essentiellement de nature anxio-dépressive, en particulier auprès des adolescents (14-17 ans) et des jeunes adultes (18-24 ans) en Valais, tout comme dans l’ensemble de la Suisse.
En août dernier, le Conseil d’État et l’Hôpital du Valais (HVS) avaient lancé un projet pilote de soutien psychiatrique pour cette frange de la population. Neuf mois plus tard, l’évaluation a démontré des «résultats encourageants».
Dans le Valais romand, le nombre de visites ambulatoires a augmenté, entre 2019 et 2021, de 25% chez les jeunes entre 14 et 24 ans. Dans le Haut-Valais, le nombre de consultations ambulatoires en pédopsychiatrie a augmenté, entre 2019 et 2021, de 32%, rapporte, lundi, le Canton dans un communiqué.
Afin d’éviter l’hospitalisation
Le Centre hospitalier du Valais romand (CHVR) estime que la mise en place de ce projet a permis d’éviter l’hospitalisation d’environ deux tiers des patients évalués au sein du dispositif Urgence-Crise. Compte tenu de ce bilan, le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC) a décidé de renforcer ce dispositif et de le financer jusqu’à fin août 2023, avec une augmentation du nombre de postes dans les deux centres hospitaliers. Une nouvelle évaluation est attendue d’ici au deuxième trimestre 2023.
Des améliorations à venir
Une meilleure coordination de la prise en charge, notamment avec le Centre pour le développement et la thérapie de l’enfant et de l’adolescent (CDTEA), ainsi que les pédopsychiatres et pédiatres privés, doit toutefois être mise en place. Des réflexions doivent aussi être menées sur l’accessibilité de la garde médicale et le développement de l’hôpital de jour.
La nécessité de développer les soins intégrés pour nos jeunes, comme recommandé par la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS), a été démontrée, note le communiqué. Le Service de la santé publique, en collaboration avec l’HVS, soumettra des propositions dans ce domaine aux autorités cantonales d’ici à la fin de l’année 2022.
L’importance de collaborer
Alain di Gallo, directeur de la Clinique pour enfants et adolescents aux Cliniques psychiatriques universitaires de Bâle, soulignait, fin 2020, l’importance d’une bonne collaboration avec les institutions pour jeunes en difficulté et les psychologues scolaires, afin d’utiliser au mieux les ressources disponibles. Les thérapies de groupe, par exemple, sont une possibilité d’aider de nombreuses personnes à la fois.
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