(20min.ch)
Une fille handicapée n’a pas pu voyager dans le même wagon que sa classe lors d’une sortie scolaire, malgré les assurances des CFF. Sa mère s’en désole et proteste.
par Abdoulaye Penda Ndiaye
Les CFF ont présenté leurs excuses à l’élève. Getty Images
«Ma fille tenait à voyager avec toute sa classe lors d’une sortie le 13 juin au Musée des transports, à Lucerne. En fauteuil roulant et habituée aux mésaventures en train, elle redoutait un nouveau couac. Dès le 31 mai, j’ai fait une réservation au Call center handicap.» Natacha a agi en amont pour que le voyage de sa fille se passe bien. Dans le formulaire des CFF, elle a inscrit «voyage en 2e classe pour un groupe de 11, dont une fille en fauteuil roulant indissociable du reste de la classe». On lui a confirmé que tout était en ordre.
Avec la classe à l’aller…
Le 13 juin à 7 h 37, un agent a aidé la jeune de 17 ans à monter dans le train à Yverdon-les-Bains. Elle est restée avec ses camarades et la prof. Mais vers 9 h, la fille a appelé sa maman: un agent lui avait dit qu’elle ne pourrait pas voyager dans le même wagon que tout le groupe lors du retour. Natacha a joint le Call center handicap et proposé d’aller reprendre sa fille en voiture. «On m’a assuré qu’elle ne serait pas séparée de sa classe.»
«Lors d’une autre sortie, il a fallu de rudes échanges pour que ma fille puisse voyager avec le reste de sa classe. Maintenant, ça suffit!» Natacha, maman d’une élève en fauteuil roulant
Pourtant, lors de la correspondance à Olten (SO), l’agent CFF a vociféré en allemand avant de placer d’office la jeune fille dans un wagon différent du groupe, avec son enseignante. «J’ai fait de multiples démarches pour un résultat inadéquat, se désole la mère. Déjà, le 30 mai, lors d’une sortie de classe à Vevey, le contrôleur avait insisté pour que ma fille voyage en première. Après de rudes échanges, j’avais pu la faire voyager avec le reste de sa classe. Maintenant, ça suffit!»