« Ne nous oubliez pas »
Avec ces quelques mots dans le Nouvelliste, Rolande Praplan (SSV-Société des Sourds duValais) et Danielle Revaz espèrent retrouver un aumônier au plus vite en sensibilisant la population.
Les besoins bien bien réels :
Mariages, baptêmes, accompagnement et célébration d’offices en langues des signes, autant de tâches assumées par l’aumônier. Et le remplacer par un interprète? « Impensable » , répondent les deux femmes en choeur. « Nous ne pourrions pas le payer puisque notre communauté n’a pas de revenus. En plus, le discours doit être adapté. C’est une manière différente de travailler. »
Directeur administratif du diocèse, Stéphane Vergère reconnaît que le poste est vacant: « Jusqu’ici, ce n’était pas un prêtre du diocèse mais un chanoine de la congrégation du Grand-Saint-Bernard qui l’occupait » , précise-t-il. Des chanoines touchés de plein fouet par la crise des vocations et qui ont quitté cet été le prieuré de Lens, mettant un terme aux liens qui les attachaient au secteur pastoral. Aujourd’hui, chacun se dit conscient des besoins de la communauté des sourds. « Mais avant d’être un problème de finances, c’est un problème de personnes » , insiste Stéphane Vergère. « Entre le charisme et les compétences, les candidats capables d’assumer une telle fonction ne courent pas les rues. » Pour sa part, Jean-Marie Lovey, prévôt du Grand-Saint-Bernard, voit dans cette situation un lieu où se vérifie la justesse des engagements. « L’Eglise se doit d’être proche des plus petits, des personnes en situation de handicap; il en va de sa crédibilité. Aujourd’hui, nous cherchons une solution juste pour que notre confrère, qui a accompagné les sourds jusqu’ici, puisse répondre à ce qui est d’abord un besoin pastoral. » Les discussions sont donc en cours.
Source : Le Nouvelliste