« Ils peuvent revenir, je les attends de pied ferme, je n’ai pas peur » , commente Michel*(prénom fictif) après l’agression qu’il a subie à Conthey le 5 décembre. Cet ancien chef d’équipe de chantier, non-voyant depuis une douzaine d’années, a été victime d’une tentative de vol à son domicile. L’auteur des faits, un requérant d’asile tunisien, a été appréhendé, puis relâché après avoir été dénoncé au Ministère public. Une information du « Nouvelliste » confirmée par la police cantonale.
Quant à la victime, elle raconte. « C’était sur le coup de 16 heures. Quelqu’un a sonné à ma porte. Lorsque j’ai ouvert, je me suis trouvé face à un homme. Il est entré dans l’appartement et a commencé à me fouiller en disant: porte-monnaie, porte-monnaie! »
Il le met en fuite
Le non-voyant, pas impressionné malgré son handicap, a réagi en repoussant l’homme sur le palier. « Je l’ai attrapé par le cou et les épaules et je l’ai jeté dehors. Il s’est alors retourné et m’a envoyé un coup de poing à la figure. Il a filé sans avoir pu me voler mon porte-monnaie. » La victime déclarait hier matin ne pas souffrir de séquelles physiques. « Chez moi, on ne prend rien, je sais me défendre » ajoute Michel.
Mais ce non-voyant n’était pas la seule victime de son agresseur hier à Conthey. Car ce Tunisien, né en 1963 et domicilié au centre de requérants de Conthey, avait décidé de faire une razzia dans le quartier. Il a ainsi volé de l’outillage dans un local d’exposition d’une entreprise. Il a aussi dérobé des cigarillos dans un kiosque. Surpris par un témoin, il a giflé la gérante qui voulait intervenir, avant de la menacer de mort.
Enfin, sous l’emprise de l’alcool, l’homme s’est rendu dans un restaurant voisin où il a volé le fonds de caisse du sommelier, avant d’être appréhendé par une patrouille mixte des polices de Conthey et Vétroz. Très agressif, le requérant d’asile a menacé de mort les policiers ainsi que leurs familles.