Gare au tout-à-la-langue-des-signes !

Un handicap peut-il fonder une identité? La langue des signes pose un problème d’ordre sociolinguistique beaucoup plus vaste que celui de l’identification d’un handicapé à une communauté. Imaginez-vous donner le jour à un enfant incapable de comprendre le français, et pour lequel il faudrait apprendre le chinois?

Les spécialistes en acquisition du langage déterminent une tranche d’âge, située entre 18 et 36 mois, durant laquelle se joue l’avenir linguistique de chaque enfant. Apprendre une langue complète, comme la langue des signes, sur une période de 18 mois, et en maîtriser les subtilités grammaticales, est impossible pour un adulte. C’est pourquoi les parents privilégiant la langue des signes risquent de transmettre une grammaire incomplète à leur enfant sourd. Perte irrattrapable par la suite. Et, également, de lui rafler une part entière de son identité, à travers l’absence de sa langue maternelle.

Lire l’article du Courrier