Ensemble, nous sommes forts ! / Gemeinsam sind wir stark !

Ensemble, nous sommes forts !

Trois ans après la procédure de consultation, la révision 6b de l’AI a fini par être enterrée lors de la session d’été des Chambres fédérales. Durant cette période, les organisations de personnes handicapées ont obtenu d’importantes améliorations du projet : c’est un grand succès, que seules l’union et la bonne coordination de nos organisations ont rendu possible.

La consultation sur le deuxième volet de la 6e révision de l’AI (la révision 6b de l’AI) a  permis de tirer à temps la sonnette d’alarme : le Conseil fédéral voulait économiser 800 millions de francs par année. Les rentes, les rentes pour enfants, les frais de voyage, les subsides de formation et d’autres domaines encore devaient être touchés. On entendait même durcir une fois de plus l’accès aux rentes AI. Une chose fut vite claire pour les organisations du milieu du handicap : un tel projet était inacceptable.

Sur les deux fronts

Déjà lors de la procédure de consultation, en été 2010, les organisations de personnes handicapées ont décidé d’unir leurs forces pour mener la campagne contre la révision 6b de l’AI et de constituer une association. Les dernières expériences faites parlaient en faveur de cette stratégie, notamment la campagne commune pour le financement additionnel de l’AI, couronnée de succès, et la défaite aux urnes lors de la 5e révision de l’AI. En septembre 2011, quelque 50 organisations de toute la Suisse ont adhéré à l’association « Non au démantèlement de l’AI ». L’objectif de cette dernière : obtenir des améliorations substantielles du projet durant la phase parlementaire et, simultanément, préparer un référendum qui semblait d’ores et déjà inévitable, étant donné les économies draconiennes prévues. 

Succès et incertitude au Parlement

Le  groupe d’experts 6b de la DOK (Conférence des organisations faîtières de l’aide privée aux handicapés), mandaté par l’association pour organiser un lobbying intensif, a remporté ses premières victoires en décembre 2012 : le Conseil national a atténué quelques-unes des mesures d’économie problématiques. Le Conseil des Etats a suivi en mars de cette année-là, en maintenant quelques divergences. Cependant, le Conseil national et le Conseil des Etats n’ont jamais pu se mettre d’accord sur certains points essentiels, notamment la question de savoir s’il fallait accorder la rente complète dès un degré d’invalidité de 70 %, comme jusqu’à présent, ou si cette limite devait être portée à 80 %. Concrètement, des personnes lourdement handicapées auraient, dans ce dernier cas, perdu jusqu’à un tiers de leur rente. Les organisations de personnes handicapées auraient lancé un référendum rien qu’à cause de ce relèvement. Sinon probablement pas.

L’association « Non au démantèlement de l’AI » s’est fortement investie ces derniers mois pour préparer le référendum, sans être certaine qu’il serait nécessaire. Elle s’est notamment attachée à mettre au point la campagne « Stop à une révision injuste de l’AI », à mobiliser les personnes concernées en collaboration avec les organisations membres et à établir, puis entretenir, des contacts avec des alliés potentiels ainsi qu’avec les médias. Les organisations de personnes handicapées auraient été prêtes, en très peu de temps, à distribuer plus de 100 000 feuilles de signatures et à commencer tout de suite à récolter les signatures. Mais la conférence de conciliation n’a pu proposer aucun compromis aux deux Chambres, d’où l’échec final de la révision AI.

Parler clairement et d’une seule voix

Aujourd’hui, les organisations de personnes handicapées peuvent être satisfaites des succès remportés durant ces années turbulentes, tant sur le plan du lobbying que lors des préparatifs du référendum. Après un départ pris à un rythme de croisière, de longues discussions ont ralenti le mouvement, puis, en fin de parcours, les séances des commissions et les débats aux Chambres ont eu lieu coup sur coup. Il fallait à chaque fois se préparer à toutes les éventualités et adapter nos messages au fur et à mesure. Ensemble, nous y avons réussi !

Durant toutes les phases, les organisations du domaine du handicap ont été pour les personnes impliquées des partenaires disponibles, bien organisés et fiables. Nous avons défendu des revendications claires au nom de toutes les organisations et parlé d’une seule voix. Nous avons affirmé notre force et prouvé, grâce à nos préparatifs intenses, que nous étions capables de lancer un référendum. Nous nous sommes montrés des interlocuteurs (politiques) efficaces, et ce, également en vue des débats à venir. Il s’agit désormais de défendre cette position, tous ensemble !

Gemeinsam sind wir stark !

Drei Jahre nach der Vernehmlassung ist die IV-Revision 6b in der Sommersession gescheitert. Die Behindertenorganisationen haben in dieser Zeit die Vorlage massiv verbessern können – ein grosser Erfolg, der erst dank einem geeinten Auftritt möglich wurde.

Die Vernehmlassung über das zweite Massnahmenpaket der 6. IV-Revision (IV-Revision 6b) liess frühzeitig die Alarmglocken läuten: Der Bundesrat wollte pro Jahr 800 Millionen Franken sparen. Gekürzt werden sollten Renten, Kinderrenten, Reisekosten, Ausbildungsbeiträge und in weiteren Bereichen. Auch der Zugang zu den IV-Renten sollte noch einmal verschärft werden. Für die Behindertenorganisationen war schnell klar: das können wir nicht akzeptieren.

An zwei Fronten

Bereits während der Vernehmlassung im Sommer 2010 beschlossen die Behindertenorganisationen ihre Kräfte für die Kampagne gegen die IV-Revision 6b zu bündeln und dafür einen Verein zu gründen. Die Erfahrungen der letzten Vorlagen sprachen für diese Strategie, insbesondere die erfolgreiche gemeinsame Kampagne für die IV-Zusatzfinanzierung und die Abstimmungsniederlage bei der 5. IV-Revision. Im September 2011 schlossen sich rund 50 Organisationen aus der ganzen Schweiz zum Verein «Nein zum Abbau der IV» zusammen. Dieser hatte zum Ziel, die Vorlage während der parlamentarischen Phase so weit als möglich zu verbessern – und gleichzeitig ein Referendum vorzubereiten, das zu diesem Zeitpunkt wegen der einschneidenden vorgeschlagenen Sparmassenahmen unvermeidlich schien.

Erfolge und Unsicherheit im Parlament

Die «DOK-Expertengruppe 6b», die im Auftrag des Vereins intensiv lobbyierte, konnte im Dezember 2012 erste Erfolge verzeichnen: Der Nationalrat schwächte etliche kritische Sparmassnahmen ab. Der Ständerat folgte bei einigen Differenzen im März dieses Jahres. Bei wichtigen Punkten jedoch konnten National- und Ständerat sich bis zum Schluss nicht auf eine gemeinsame Vorlage einigen: insbesondere bei der Frage, ob wie bisher eine ganze Rente ab einem Invaliditätsgrad von 70% gewährt wird, oder ob diese Grenze auf 80% Invalidität angehoben wird. Konkret hätten Schwerbehinderte bis zu einem Drittel ihrer Rente verloren! Alleine wegen dieser Anhebung hätten die Behindertenorganisationen ein Referendum ergriffen. Sonst wahrscheinlich nicht.

Trotz dieser Unsicherheit, ob überhaupt ein Referendum nötig ist oder nicht, hat der Verein «Nein zum Abbau der IV» in den letzten Monaten intensiv ein Referendum vorbereitet. Dazu gehörte insbesondere die Entwicklung der Kampagne «Stop ungerechte IV-Revision», die Mobilisierung der Betroffenen in Zusammenarbeit mit den Mitgliederorganisationen und der Aufbau und die Pflege der Kontakte mit möglichen Allianzpartnern und den Medien. Die Behindertenorganisationen wären bereit gewesen, innert kürzester Zeit über 100’000 Unterschriftenbogen zu verteilen und sofort mit der Unterschriftensammlung zu beginnen. Nötig wurde das nicht: Die Einigungskonferenz konnte den beiden Räten keinen Kompromiss vorschlagen, die IV-Revision wurde abgeschrieben.

Klar und einig

Heute können die Behindertenorganisationen auf turbulente aber erfolgreiche Jahre zurückschauen, sowohl beim Lobbying als auch bei den Referendumsvorbereitungen. Nach einem Start in einem gewohnten Rhythmus gab es lange Diskussionen mit entsprechenden Verzögerungen, am Schluss folgten Kommissionsitzungen und Ratsdebatten Schlag auf Schlag. Wir mussten jeweils für alle Eventualitäten vorbereitet sein und unsere Botschaften laufend anpassen. Das haben wir gemeinsam geschafft!

Die Behindertenorganisationen waren im ganzen Prozess ein präsenter, gut organisierter und verlässlicher Partner für alle Beteiligten. Wir haben im Namen aller Behindertenorganisationen klare Forderungen vertreten und mit einer einzigen Stimme gesprochen. Wir haben Stärke gezeigt und mit unseren Vorbereitungen belegt, dass wir ein Referendum ergreifen könnten. Wir haben uns mit der IV-Revision 6b als referendumsfähigen politischen Akteur etabliert – auch für künftige politische Debatten. Diese Position gilt es nun zu verteidigen, alle zusammen!